Sujet du 18 janvier 2012
Une rumeur de plus en plus persistante indique que Pauline Marois chef du PQ, serait actuellement en négociation dans le but de conclure une alliance stratégique avec Québec solidaire et Option nationale, deux autres formations qui prônent la souveraineté du Québec. Qu'en pensez-vous?
Sujet du jour -----> Alliance stratégique du PQ
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- MaChouette
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De colère et d'espoir
Pierre Foglia - La Presse
19 janvier 2012
Selon Le Devoir d'hier, qui donne la parole à un militant de Québec solidaire, le Parti québécois lasserait le champ libre à Québec solidaire dans une douzaine de circonscriptions aux prochaines élections provinciales.
Juste là-dessus, juste sur le nombre de circonscriptions que le PQ abandonnerait à Québec solidaire, il y a quelqu'un qui rêve en couleur quelque part.
Toujours selon le même informateur, le PQ abandonnerait Gouin, Mercier, Laurier-Dorion, Rosemont, Outremont à Québec solidaire. Outremont, on parle pour rien dire, mais le PQ abandonnerait Gouin et déplacerait Nicolas Girard pour laisser toute la place à Françoise David? Nicolas Girard est un des rares députés du PQ à s'employer à faire son job de député de l'opposition plutôt qu'à foutre le bordel dans son parti. Le scandale des garderies, c'est lui; c'est lui qui a eu la peau du ministre de la Famille, Tony Tomassi, et on le récompenserait en l'exilant de «sa» circonscription?
Si c'est vrai, ça va encore plus mal qu'on le dit, au PQ.
J'ai entendu aussi que c'est dans Rosemont que le PQ serait prêt à ne pas présenter d'adversaire à Mme David, pour peu qu'elle veuille bien s'y présenter plutôt que dans Gouin. C'est à peine plus vraisemblable. Je n'imagine pas Françoise David reculer devant un affrontement avec Nicolas Girard dans une circonscription prenable (il ne l'a battue que par un peu plus de 2000 voix en 2008). Je n'imagine pas Françoise David se faire élire par... des péquistes dans Rosemont. Pas qu'elle les haïsse, mais si elle a fondé Québec solidaire, c'est précisément parce qu'elle rêve d'un autre Québec que celui des Bouchard, Facal, Legault, Landry, Boisclair, Rebello... différent aussi de celui de Mme Marois. Je vois mal Françoise aller remercier Mme Marois de son élection.
Le raisonnement vaut aussi pour la circonscription de Mercier, où Amir Khadir l'a emporté par moins de 1000 voix. Amir comme Françoise incarnent leur parti, ils ne peuvent pas devoir leur élection au PQ. Ces deux-là gagnent ou meurent. Ils n'ont pas droit aux tractations épicières, c'est pas dans le programme du parti.
Plus j'y pense, plus cette idée d'une coalition circonstancielle est l'une de ces idées qui semblent tomber sous le sens de prime abord mais qui ne tiennent pas la route quand on y repense. Une coalition au nom de quoi, au juste? Au nom de la souveraineté? Une souveraineté de plus en plus ornementale au PQ et une souveraineté qui, à Québec solidaire, passe après le projet social?
Sur un plan purement électoraliste, le PQ n'aurait pas tant à gagner. Trois ou quatre circonscriptions, pas plus. Et Québec solidaire aurait à perdre... son innocence.
Les gens qui ont voté Québec solidaire en 2008 (sauf peut-être dans Mercier et Gouin, où ils pouvaient entretenir l'espoir d'une victoire) ne l'ont pas fait pour élire un député. Ils ont voté Québec solidaire parce qu'ils sont de gauche.
Si, au nom d'un quelconque pacte de non-agression, Québec solidaire ne présente pas de candidats dans certaines circonscriptions pour renvoyer ainsi l'ascenseur au PQ, dans ces circonscriptions orphelines d'un candidat de gauche, Québec solidaire perdra toute crédibilité.
Françoise et Amir vont me haïr (un peu plus, un peu moins!) mais, pour moi, l'élection de trois députés de QS aux prochaines élections et l'obtention de 8% du vote au total serait une grande victoire pour leur parti. Trois députés pour foutre le bordel avec l'enthousiasme d'un Amir, je trouverais ça parfait.
Si le Parti québécois fait élire 10 députés, c'est fini, on n'en parle plus. Québec solidaire, c'est pas ça. C'est pas un parti, c'est une idée, une pensée qui n'a pas besoin de 40 députés pour vivre. C'est un parti de colère et d'espoir.
Un parti qui a le devoir d'être présent dans toutes les circonscriptions. Pour que ceux qui le souhaitent, fussent-ils seulement 12 ou même 3, puissent voter pour la colère et l'espoir.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Pierre Foglia - La Presse
19 janvier 2012
Selon Le Devoir d'hier, qui donne la parole à un militant de Québec solidaire, le Parti québécois lasserait le champ libre à Québec solidaire dans une douzaine de circonscriptions aux prochaines élections provinciales.
Juste là-dessus, juste sur le nombre de circonscriptions que le PQ abandonnerait à Québec solidaire, il y a quelqu'un qui rêve en couleur quelque part.
Toujours selon le même informateur, le PQ abandonnerait Gouin, Mercier, Laurier-Dorion, Rosemont, Outremont à Québec solidaire. Outremont, on parle pour rien dire, mais le PQ abandonnerait Gouin et déplacerait Nicolas Girard pour laisser toute la place à Françoise David? Nicolas Girard est un des rares députés du PQ à s'employer à faire son job de député de l'opposition plutôt qu'à foutre le bordel dans son parti. Le scandale des garderies, c'est lui; c'est lui qui a eu la peau du ministre de la Famille, Tony Tomassi, et on le récompenserait en l'exilant de «sa» circonscription?
Si c'est vrai, ça va encore plus mal qu'on le dit, au PQ.
J'ai entendu aussi que c'est dans Rosemont que le PQ serait prêt à ne pas présenter d'adversaire à Mme David, pour peu qu'elle veuille bien s'y présenter plutôt que dans Gouin. C'est à peine plus vraisemblable. Je n'imagine pas Françoise David reculer devant un affrontement avec Nicolas Girard dans une circonscription prenable (il ne l'a battue que par un peu plus de 2000 voix en 2008). Je n'imagine pas Françoise David se faire élire par... des péquistes dans Rosemont. Pas qu'elle les haïsse, mais si elle a fondé Québec solidaire, c'est précisément parce qu'elle rêve d'un autre Québec que celui des Bouchard, Facal, Legault, Landry, Boisclair, Rebello... différent aussi de celui de Mme Marois. Je vois mal Françoise aller remercier Mme Marois de son élection.
Le raisonnement vaut aussi pour la circonscription de Mercier, où Amir Khadir l'a emporté par moins de 1000 voix. Amir comme Françoise incarnent leur parti, ils ne peuvent pas devoir leur élection au PQ. Ces deux-là gagnent ou meurent. Ils n'ont pas droit aux tractations épicières, c'est pas dans le programme du parti.
Plus j'y pense, plus cette idée d'une coalition circonstancielle est l'une de ces idées qui semblent tomber sous le sens de prime abord mais qui ne tiennent pas la route quand on y repense. Une coalition au nom de quoi, au juste? Au nom de la souveraineté? Une souveraineté de plus en plus ornementale au PQ et une souveraineté qui, à Québec solidaire, passe après le projet social?
Sur un plan purement électoraliste, le PQ n'aurait pas tant à gagner. Trois ou quatre circonscriptions, pas plus. Et Québec solidaire aurait à perdre... son innocence.
Les gens qui ont voté Québec solidaire en 2008 (sauf peut-être dans Mercier et Gouin, où ils pouvaient entretenir l'espoir d'une victoire) ne l'ont pas fait pour élire un député. Ils ont voté Québec solidaire parce qu'ils sont de gauche.
Si, au nom d'un quelconque pacte de non-agression, Québec solidaire ne présente pas de candidats dans certaines circonscriptions pour renvoyer ainsi l'ascenseur au PQ, dans ces circonscriptions orphelines d'un candidat de gauche, Québec solidaire perdra toute crédibilité.
Françoise et Amir vont me haïr (un peu plus, un peu moins!) mais, pour moi, l'élection de trois députés de QS aux prochaines élections et l'obtention de 8% du vote au total serait une grande victoire pour leur parti. Trois députés pour foutre le bordel avec l'enthousiasme d'un Amir, je trouverais ça parfait.
Si le Parti québécois fait élire 10 députés, c'est fini, on n'en parle plus. Québec solidaire, c'est pas ça. C'est pas un parti, c'est une idée, une pensée qui n'a pas besoin de 40 députés pour vivre. C'est un parti de colère et d'espoir.
Un parti qui a le devoir d'être présent dans toutes les circonscriptions. Pour que ceux qui le souhaitent, fussent-ils seulement 12 ou même 3, puissent voter pour la colère et l'espoir.
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L'émissaire du PQ auprès de QS est Jean-François Lisée
Paul Journet - La Presse
19 janvier 2012

(Québec) C'est Jean-François Lisée que Pauline Marois a mandaté pour vérifier l'intérêt de Québec solidaire au sujet d'alliances électorales.
Il a lui-même suggéré à Mme Marois de servir d'émissaire en novembre dernier, comme il l'a expliqué ce matin à Première heure, à Radio-Canada.
M. Lisée avait déjà laissé entendre hier sur son blogue qu'il avait joué ce rôle.
Il n'y a eu qu'une seule rencontre exploratoire entre M. Lisée et Québec solidaire. Aucune proposition officielle n'a été faite. Le PQ se dit encore en réflexion. De son côté, Québec solidaire avoue que ses membres ne veulent pas d'une telle alliance. Mais le parti de gauche s'engage néanmoins à leur soumettre une future proposition.
Critique contre Duceppe
M. Lisée, conseiller occasionnel de Mme Marois et ancien conseiller des premiers ministres Jacques Parizeau et Lucien Bouchard, a critiqué les plus récentes manoeuvres de Gilles Duceppe.
«Si M. Duceppe réussit à faire partir Mme Marois, est-ce qu'il va venir dans une course au leadership? Parce qu'il est clair qu'il ne sera pas couronné. (...) Il se pourrait que la première chose qui advienne après le départ de Mme Marois, ce soit la démission de deux ou trois députés du PQ. Moi, je vois mal comment cette opération peut être un vecteur de rassemblement plutôt qu'un vecteur de division», a-t-il commenté à Radio-Canada.
Il a réitéré son appui à la chef contestée. «Je ne suis pas du tout de l'école qui croit que ça va aller bien avec M. Duceppe. Avec Mme Marois, on sait ce qu'on a. Avec M. Duceppe, on ne sait pas ce qu'on aura», estime-t-il.
Il a ajouté: «S'il y avait une course au leadership entre les deux, je voterais pour Mme Marois.»
M. Lisée a été approché pour se présenter dans Rosemont, circonscription détenue par l'ex-péquiste Louise Beaudoin, dans laquelle Québec solidaire espère faire un gain. Il indique qu'il n'a pas l'intention de s'y présenter pour le PQ. «L'avenir dure longtemps. Est-ce qu'un jour, je dirai oui? Peut-être. Mais pour l'instant, je ne me vois pas dans ce rôle là», a-t-il affirmé.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Entrevue Première heure de Radio-Canada
La meilleure option: Marois à la tête d'une coalition PQ-QS ?
http://www.radio-canada.ca/audio-video/ ... 190737.asx" onclick="window.open(this.href);return false;
Paul Journet - La Presse
19 janvier 2012

(Québec) C'est Jean-François Lisée que Pauline Marois a mandaté pour vérifier l'intérêt de Québec solidaire au sujet d'alliances électorales.
Il a lui-même suggéré à Mme Marois de servir d'émissaire en novembre dernier, comme il l'a expliqué ce matin à Première heure, à Radio-Canada.
M. Lisée avait déjà laissé entendre hier sur son blogue qu'il avait joué ce rôle.
Il n'y a eu qu'une seule rencontre exploratoire entre M. Lisée et Québec solidaire. Aucune proposition officielle n'a été faite. Le PQ se dit encore en réflexion. De son côté, Québec solidaire avoue que ses membres ne veulent pas d'une telle alliance. Mais le parti de gauche s'engage néanmoins à leur soumettre une future proposition.
Critique contre Duceppe
M. Lisée, conseiller occasionnel de Mme Marois et ancien conseiller des premiers ministres Jacques Parizeau et Lucien Bouchard, a critiqué les plus récentes manoeuvres de Gilles Duceppe.
«Si M. Duceppe réussit à faire partir Mme Marois, est-ce qu'il va venir dans une course au leadership? Parce qu'il est clair qu'il ne sera pas couronné. (...) Il se pourrait que la première chose qui advienne après le départ de Mme Marois, ce soit la démission de deux ou trois députés du PQ. Moi, je vois mal comment cette opération peut être un vecteur de rassemblement plutôt qu'un vecteur de division», a-t-il commenté à Radio-Canada.
Il a réitéré son appui à la chef contestée. «Je ne suis pas du tout de l'école qui croit que ça va aller bien avec M. Duceppe. Avec Mme Marois, on sait ce qu'on a. Avec M. Duceppe, on ne sait pas ce qu'on aura», estime-t-il.
Il a ajouté: «S'il y avait une course au leadership entre les deux, je voterais pour Mme Marois.»
M. Lisée a été approché pour se présenter dans Rosemont, circonscription détenue par l'ex-péquiste Louise Beaudoin, dans laquelle Québec solidaire espère faire un gain. Il indique qu'il n'a pas l'intention de s'y présenter pour le PQ. «L'avenir dure longtemps. Est-ce qu'un jour, je dirai oui? Peut-être. Mais pour l'instant, je ne me vois pas dans ce rôle là», a-t-il affirmé.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Entrevue Première heure de Radio-Canada
La meilleure option: Marois à la tête d'une coalition PQ-QS ?
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Alliance PQ-QS: un projet insensé
Lysiane Gagnon - La Presse
19 janvier 2012
C'est l'histoire du buffle qui demande à la libellule et au poisson rouge de l'aider à traverser la rivière. Insensé, dites-vous? Évidemment!
Tel est pourtant le projet concocté par un groupe de députés péquistes: le PQ, qu'ils croient en perdition, trouverait son salut dans une alliance avec les groupuscules souverainistes!
Incroyable mais vrai, ce projet a fait boule de neige au PQ, même s'il aliénerait l'autonomie de ce grand parti de gouvernement au profit de petites formations marginales qui ne lui apporteront aucun vote de plus.
Selon une rumeur plantée dans un autre quotidien, Pauline Marois serait intéressée par cette idée. Je n'en crois rien, mais si c'était le cas, cela indiquerait que la chef péquiste est prête à laisser le volant à n'importe quel aventurier.
Quels seraient donc ces alliés qui, selon les promoteurs du projet, permettraient au PQ d'échapper à la défaite aux prochaines élections?
Exception faite de Québec solidaire, il s'agit de groupuscules qui ont en commun d'être totalement obscurs, d'être dirigés par de parfaits inconnus et dont on n'est même pas sûr qu'ils aient plus d'une douzaine de militants.
On parle, par exemple, d'Option nationale, le parti fondé par l'ex-député péquiste Jean-Martin Aussant, dont l'unique recrue connue est Lisette Lapointe.
Il y a aussi le Parti indépendantiste, dirigé par Michel Lepage, l'ancien sondeur du PQ aujourd'hui retraité.
Et puis le Parti vert... Comme ce parti se propose, en toute modestie, de «changer le monde», son site internet contient une myriade de projets grandioses, agrémentée de jolies photos d'éoliennes et d'animaux, mais on y cherche en vain la trace d'un comité de direction ou d'activités partisanes.
Que voilà de puissants renforts pour le PQ!
De telles alliances n'auraient pour effet que de rapprocher le PQ des «purs et durs» d'Option nationale et du Parti indépendantiste, lesquels lui nuiraient considérablement en remettant constamment sur le tapis la question du référendum... dont les électeurs ne veulent plus entendre parler.
Si le PQ veut regagner le terrain perdu, il a plutôt intérêt à ce que les «purs et durs» restent au large, enfermés bien au chaud dans leur propre petite bulle. Cela permettra au PQ de se présenter comme un parti souverainiste, certes, mais modéré, et respectueux de la sensibilité populaire... ce qui fut de tout temps la clé du succès du parti de René Lévesque.
Une alliance avec Québec solidaire serait encore plus dangereuse. On a tendance à l'oublier, mais derrière les pieux sermons de Françoise David et les coups d'éclat d'Amir Khadir, QS est à la base un parti socialiste dogmatique et sectaire.
Alors que le PQ véhicule des valeurs très largement répandues au Québec, celles de QS, pour peu qu'on les connaisse, répugnent à l'immense majorité des Québécois. Quel intérêt le PQ, qui est depuis toujours une coalition de souverainistes de centre gauche et de centre droit, aurait-il à s'allier avec une formation extrémiste?
Si encore cela pouvait lui rapporter des voix! Mais QS ne récolte même pas 10% d'appuis au Québec! Il n'a aucune assise et aucune chance de succès dans le Québec profond et ne percera jamais en dehors des comtés «bobos» (bourgeois-bohèmes) de Montréal.
Alors quoi? En échange d'un appui fictif de QS dans des régions où QS n'existe pas, le PQ abandonnerait l'est de Montréal? Il n'essaierait pas de reprendre le Plateau et donnerait Gouin à Mme David?
Ce serait du masochisme électoral caractérisé, en plus d'être une trahison envers les électeurs souverainistes non socialistes, qui se trouveraient privés du droit d'élire un député à leur image.
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Lysiane Gagnon - La Presse
19 janvier 2012
C'est l'histoire du buffle qui demande à la libellule et au poisson rouge de l'aider à traverser la rivière. Insensé, dites-vous? Évidemment!
Tel est pourtant le projet concocté par un groupe de députés péquistes: le PQ, qu'ils croient en perdition, trouverait son salut dans une alliance avec les groupuscules souverainistes!
Incroyable mais vrai, ce projet a fait boule de neige au PQ, même s'il aliénerait l'autonomie de ce grand parti de gouvernement au profit de petites formations marginales qui ne lui apporteront aucun vote de plus.
Selon une rumeur plantée dans un autre quotidien, Pauline Marois serait intéressée par cette idée. Je n'en crois rien, mais si c'était le cas, cela indiquerait que la chef péquiste est prête à laisser le volant à n'importe quel aventurier.
Quels seraient donc ces alliés qui, selon les promoteurs du projet, permettraient au PQ d'échapper à la défaite aux prochaines élections?
Exception faite de Québec solidaire, il s'agit de groupuscules qui ont en commun d'être totalement obscurs, d'être dirigés par de parfaits inconnus et dont on n'est même pas sûr qu'ils aient plus d'une douzaine de militants.
On parle, par exemple, d'Option nationale, le parti fondé par l'ex-député péquiste Jean-Martin Aussant, dont l'unique recrue connue est Lisette Lapointe.
Il y a aussi le Parti indépendantiste, dirigé par Michel Lepage, l'ancien sondeur du PQ aujourd'hui retraité.
Et puis le Parti vert... Comme ce parti se propose, en toute modestie, de «changer le monde», son site internet contient une myriade de projets grandioses, agrémentée de jolies photos d'éoliennes et d'animaux, mais on y cherche en vain la trace d'un comité de direction ou d'activités partisanes.
Que voilà de puissants renforts pour le PQ!
De telles alliances n'auraient pour effet que de rapprocher le PQ des «purs et durs» d'Option nationale et du Parti indépendantiste, lesquels lui nuiraient considérablement en remettant constamment sur le tapis la question du référendum... dont les électeurs ne veulent plus entendre parler.
Si le PQ veut regagner le terrain perdu, il a plutôt intérêt à ce que les «purs et durs» restent au large, enfermés bien au chaud dans leur propre petite bulle. Cela permettra au PQ de se présenter comme un parti souverainiste, certes, mais modéré, et respectueux de la sensibilité populaire... ce qui fut de tout temps la clé du succès du parti de René Lévesque.
Une alliance avec Québec solidaire serait encore plus dangereuse. On a tendance à l'oublier, mais derrière les pieux sermons de Françoise David et les coups d'éclat d'Amir Khadir, QS est à la base un parti socialiste dogmatique et sectaire.
Alors que le PQ véhicule des valeurs très largement répandues au Québec, celles de QS, pour peu qu'on les connaisse, répugnent à l'immense majorité des Québécois. Quel intérêt le PQ, qui est depuis toujours une coalition de souverainistes de centre gauche et de centre droit, aurait-il à s'allier avec une formation extrémiste?
Si encore cela pouvait lui rapporter des voix! Mais QS ne récolte même pas 10% d'appuis au Québec! Il n'a aucune assise et aucune chance de succès dans le Québec profond et ne percera jamais en dehors des comtés «bobos» (bourgeois-bohèmes) de Montréal.
Alors quoi? En échange d'un appui fictif de QS dans des régions où QS n'existe pas, le PQ abandonnerait l'est de Montréal? Il n'essaierait pas de reprendre le Plateau et donnerait Gouin à Mme David?
Ce serait du masochisme électoral caractérisé, en plus d'être une trahison envers les électeurs souverainistes non socialistes, qui se trouveraient privés du droit d'élire un député à leur image.
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