Quand Wal-Mart se donne des airs de Big Brother...!
Je déteste Wal-Mart moi aussi, pour toutes ces raisons et surtout pour son plan d'affaires. C'est beau sauver 10 cennes sur une paire de bas, mais c'est moins beau quand tu le paies au quintuple en impôt pour le chomage et les assistés sociaux qu'elle crée autour d'elle.
Entendre a cet effet l'entrevue de Marie-France Bazzo a cette adresse (windoze media player requis)
http://www.radio-canada.ca/Medianet/CBF ... 0905_2.asx
(13min) --Message edité par hysterie le 2004-04-02 18:45:07--
Entendre a cet effet l'entrevue de Marie-France Bazzo a cette adresse (windoze media player requis)
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(13min) --Message edité par hysterie le 2004-04-02 18:45:07--
J'essaye autant que possible de faire mes achats ailleurs...
La puissance de Wal-Mart commence à effrayer l'Amérique
LE MONDE | 02.04.04 | 13h31
Le géant de la distribution, qui emploie 1,2 million de personnes aux Etats-Unis, aurait, grâce à ses prix bas, permis aux consommateurs américains d'économiser 120 milliards de dollars en 2003. Mais il est accusé de contribuer à la paupérisation et à la désindustrialisation du pays.
New York de notre correspondant
Chaque semaine aux Etats-Unis, près de 140 millions de personnes passent à une caisse d'un supermarché Wal-Mart. Environ 30 % des couches, du papier toilette, des shampooings et des dentifrices vendus aux Etats-Unis le sont par Wal-Mart. Il faut y ajouter 20 % de la nourriture pour animaux domestiques, et 15 % à 20 % des CD, cassettes vidéo et autres DVD...
Le premier magasin de la chaîne a été ouvert par Sam Walton en 1962 à Bentonville dans l'Arkansas. Selon le classement du magazine Forbes,ses cinq héritiers disposent aujourd'hui chacun d'une fortune évaluée à 20 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires de Wal-Mart, 259 milliards de dollars (209,59 milliards d'euros), est supérieur au produit intérieur brut de la Suède.
Mais la puissance acquise par la plus grande entreprise du monde, qui emploie plus de 1,3 million de personnes dans ses 8 000 magasins (dont 3 400 aux Etats-Unis), commence à faire peur dans son propre pays. Selon le classement annuel publié par le magazine Fortune, le 8 mars, Wal-Mart est devenue l'entreprise la plus admirée et la plus détestée des Américains. Le groupe a annoncé son intention d'ouvrir 1 000 magasins supplémentaires sur son sol dans les prochaines années, dont 300 en 2004. Cela devrait lui permettre de contrôler, avant la fin de la décennie, la moitié de la vente des produits de consommation les plus courants.
UN SLOGAN HISTORIQUE
Le slogan historique de la société, "Everyday, low prices" (des prix bas tous les jours), a permis aux consommateurs américains d'économiser directement 20 milliards de dollars en 2003, selon le cabinet New England Consulting, et encore 100 milliards indirectement en forçant les autres distributeurs à baisser leurs prix. Les analystes mesurent maintenant aux Etats-Unis un "effet Wal-Mart" à l'échelle macro-économique. Il se traduit à la fois par une baisse de l'inflation et une hausse de la productivité.
Pour ses partisans, Wal-Mart est un agent économique vertueux. Il contraint les fournisseurs à devenir plus efficaces et répercute l'essentiel des gains aux consommateurs. "Wal-Mart est la meilleure chose qui soit jamais arrivée aux classes populaires américaines", affirme Michael Cox, économiste de la banque de Réserve fédérale de Dallas (Nevada). En moyenne, quand un supermarché du groupe ouvre ses portes, les prix baissent de 10 % à 15 % dans les magasins alentour. Revers de la médaille : sur les 65 000 fournisseurs de l'enseigne, certains ont été contraints de licencier après avoir perdu des marchés du jour au lendemain pour des prix supérieurs de quelques cents à un concurrent. D'autres, pour rester compétitifs, ont délocalisé leurs productions en Chine. "Wal-Mart oblige ses fournisseurs à être compétitifs sur le plan international et pas seulement local, comme auparavant", explique Michael Silverstein, du Boston Consulting Group. Il est dur mais honnête avec eux. Le système est transparent. Il n'y a pas de passe-droit et de dessous-de-table."
La montée en puissance de "l'ogre" de la distribution est devenu un sujet de la campagne électorale. "Les pratiques de Wal-Mart, en matière de couverture maladie, sont inacceptables. La manière dont cette entreprise traite ses employés n'est tout simplement pas équitable", a déclaré à plusieurs reprises, John Kerry, sénateur du Massachusetts et candidat démocrate à la présidentielle. Sa femme, Teresa Heinz Kerry, est encore plus critique : "Wal-Mart me rend folle. Ce groupe détruit les agglomérations." Le groupe se heurte de plus en plus souvent, quand il veut implanter un supermarché ou un hypermarché, à une opposition locale forte.
Pour ses adversaires, le système Wal-Mart endommage irrémédiablement le tissu économique et social. La liste des reproches qui lui sont adressés est interminable : il mènerait à la faillite ses concurrents, viderait les centres-villes de leurs commerces, tirerait les salaires vers le bas, supprimerait ou réduirait les assurances sociales... Le distributeur, en multipliant les importations à bas prix, contribuerait à détruire les emplois aux Etats-Unis, et accélérerait la désertification des campagnes. "Wal-Mart est le point final d'une économie et d'une société dont la valeur dominante consiste à réaliser la meilleure affaire, résume Robert Reich, ancien secrétaire d'Etat au travail de l'administration Clinton. Les consommateurs tireront de grands bénéfices de Wal-Mart aussi longtemps qu'il devra faire face à une véritable concurrence. L'inquiétude est qu'il devienne trop puissant et étouffe toute compétition."
D'ores et déjà, l'impact de Wal-Mart sur le marché du travail américain est considérable, bien au-delà de ses 1,2 million de salariés aux Etats-Unis. Le premier employeur privé du pays établit de fait une norme sociale. Elle est particulièrement basse. Selon les chiffres disponibles, en 2001 un employé de Wal-Mart gagnait en moyenne 13 861 dollars. Or, le seuil de pauvreté, selon le gouvernement fédéral, était alors de 14 630 dollars pour une famille de trois personnes.
POURSUITES JUDICIAIRES
Wal-Mart fait face aujourd'hui à des dizaines de poursuites judiciaires pour avoir contraint son personnel à faire des heures supplémentaires sans être payé, pour employer des immigrés en situation irrégulière et pour pratiquer des discriminations sexuelles. Le groupe insiste sur le fait que ces affaires ne sont pas le reflet de la culture de l'entreprise mais de dérives locales. "Si les accusations sont prouvées, nous ferons ce qu'il faut pour que cela ne se reproduise plus", déclare Ray Bracy, son vice-président.
"La même volonté de faire baisser en permanence les coûts, qui a fait de cette entreprise un exemple extraordinaire d'innovation dans le domaine de la gestion, a aussi conduit à être un employeur sans conscience,estime James Hoopes, spécialiste de l'éthique des affaires au Babson College. La vie des travailleurs les plus modestes est devenue beaucoup plus dure dans ce pays qu'il y a un quart de siècle. La prospérité, au lendemain de la seconde guerre mondiale, a été construite sur la participation la plus large à un marché de consommation de masse, qui a créé une Amérique plus égalitaire. Ce système ne semble plus fonctionner, en partie à cause de la mondialisation, dont Wal-Mart est devenu un symbole."
Eric Leser
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 03.04.04
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 702,0.html --Message edité par marivel le 2004-04-03 01:36:16--
La puissance de Wal-Mart commence à effrayer l'Amérique
LE MONDE | 02.04.04 | 13h31
Le géant de la distribution, qui emploie 1,2 million de personnes aux Etats-Unis, aurait, grâce à ses prix bas, permis aux consommateurs américains d'économiser 120 milliards de dollars en 2003. Mais il est accusé de contribuer à la paupérisation et à la désindustrialisation du pays.
New York de notre correspondant
Chaque semaine aux Etats-Unis, près de 140 millions de personnes passent à une caisse d'un supermarché Wal-Mart. Environ 30 % des couches, du papier toilette, des shampooings et des dentifrices vendus aux Etats-Unis le sont par Wal-Mart. Il faut y ajouter 20 % de la nourriture pour animaux domestiques, et 15 % à 20 % des CD, cassettes vidéo et autres DVD...
Le premier magasin de la chaîne a été ouvert par Sam Walton en 1962 à Bentonville dans l'Arkansas. Selon le classement du magazine Forbes,ses cinq héritiers disposent aujourd'hui chacun d'une fortune évaluée à 20 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires de Wal-Mart, 259 milliards de dollars (209,59 milliards d'euros), est supérieur au produit intérieur brut de la Suède.
Mais la puissance acquise par la plus grande entreprise du monde, qui emploie plus de 1,3 million de personnes dans ses 8 000 magasins (dont 3 400 aux Etats-Unis), commence à faire peur dans son propre pays. Selon le classement annuel publié par le magazine Fortune, le 8 mars, Wal-Mart est devenue l'entreprise la plus admirée et la plus détestée des Américains. Le groupe a annoncé son intention d'ouvrir 1 000 magasins supplémentaires sur son sol dans les prochaines années, dont 300 en 2004. Cela devrait lui permettre de contrôler, avant la fin de la décennie, la moitié de la vente des produits de consommation les plus courants.
UN SLOGAN HISTORIQUE
Le slogan historique de la société, "Everyday, low prices" (des prix bas tous les jours), a permis aux consommateurs américains d'économiser directement 20 milliards de dollars en 2003, selon le cabinet New England Consulting, et encore 100 milliards indirectement en forçant les autres distributeurs à baisser leurs prix. Les analystes mesurent maintenant aux Etats-Unis un "effet Wal-Mart" à l'échelle macro-économique. Il se traduit à la fois par une baisse de l'inflation et une hausse de la productivité.
Pour ses partisans, Wal-Mart est un agent économique vertueux. Il contraint les fournisseurs à devenir plus efficaces et répercute l'essentiel des gains aux consommateurs. "Wal-Mart est la meilleure chose qui soit jamais arrivée aux classes populaires américaines", affirme Michael Cox, économiste de la banque de Réserve fédérale de Dallas (Nevada). En moyenne, quand un supermarché du groupe ouvre ses portes, les prix baissent de 10 % à 15 % dans les magasins alentour. Revers de la médaille : sur les 65 000 fournisseurs de l'enseigne, certains ont été contraints de licencier après avoir perdu des marchés du jour au lendemain pour des prix supérieurs de quelques cents à un concurrent. D'autres, pour rester compétitifs, ont délocalisé leurs productions en Chine. "Wal-Mart oblige ses fournisseurs à être compétitifs sur le plan international et pas seulement local, comme auparavant", explique Michael Silverstein, du Boston Consulting Group. Il est dur mais honnête avec eux. Le système est transparent. Il n'y a pas de passe-droit et de dessous-de-table."
La montée en puissance de "l'ogre" de la distribution est devenu un sujet de la campagne électorale. "Les pratiques de Wal-Mart, en matière de couverture maladie, sont inacceptables. La manière dont cette entreprise traite ses employés n'est tout simplement pas équitable", a déclaré à plusieurs reprises, John Kerry, sénateur du Massachusetts et candidat démocrate à la présidentielle. Sa femme, Teresa Heinz Kerry, est encore plus critique : "Wal-Mart me rend folle. Ce groupe détruit les agglomérations." Le groupe se heurte de plus en plus souvent, quand il veut implanter un supermarché ou un hypermarché, à une opposition locale forte.
Pour ses adversaires, le système Wal-Mart endommage irrémédiablement le tissu économique et social. La liste des reproches qui lui sont adressés est interminable : il mènerait à la faillite ses concurrents, viderait les centres-villes de leurs commerces, tirerait les salaires vers le bas, supprimerait ou réduirait les assurances sociales... Le distributeur, en multipliant les importations à bas prix, contribuerait à détruire les emplois aux Etats-Unis, et accélérerait la désertification des campagnes. "Wal-Mart est le point final d'une économie et d'une société dont la valeur dominante consiste à réaliser la meilleure affaire, résume Robert Reich, ancien secrétaire d'Etat au travail de l'administration Clinton. Les consommateurs tireront de grands bénéfices de Wal-Mart aussi longtemps qu'il devra faire face à une véritable concurrence. L'inquiétude est qu'il devienne trop puissant et étouffe toute compétition."
D'ores et déjà, l'impact de Wal-Mart sur le marché du travail américain est considérable, bien au-delà de ses 1,2 million de salariés aux Etats-Unis. Le premier employeur privé du pays établit de fait une norme sociale. Elle est particulièrement basse. Selon les chiffres disponibles, en 2001 un employé de Wal-Mart gagnait en moyenne 13 861 dollars. Or, le seuil de pauvreté, selon le gouvernement fédéral, était alors de 14 630 dollars pour une famille de trois personnes.
POURSUITES JUDICIAIRES
Wal-Mart fait face aujourd'hui à des dizaines de poursuites judiciaires pour avoir contraint son personnel à faire des heures supplémentaires sans être payé, pour employer des immigrés en situation irrégulière et pour pratiquer des discriminations sexuelles. Le groupe insiste sur le fait que ces affaires ne sont pas le reflet de la culture de l'entreprise mais de dérives locales. "Si les accusations sont prouvées, nous ferons ce qu'il faut pour que cela ne se reproduise plus", déclare Ray Bracy, son vice-président.
"La même volonté de faire baisser en permanence les coûts, qui a fait de cette entreprise un exemple extraordinaire d'innovation dans le domaine de la gestion, a aussi conduit à être un employeur sans conscience,estime James Hoopes, spécialiste de l'éthique des affaires au Babson College. La vie des travailleurs les plus modestes est devenue beaucoup plus dure dans ce pays qu'il y a un quart de siècle. La prospérité, au lendemain de la seconde guerre mondiale, a été construite sur la participation la plus large à un marché de consommation de masse, qui a créé une Amérique plus égalitaire. Ce système ne semble plus fonctionner, en partie à cause de la mondialisation, dont Wal-Mart est devenu un symbole."
Eric Leser
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 03.04.04
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 702,0.html --Message edité par marivel le 2004-04-03 01:36:16--
Ils ont voté non... Par une faible majorité selon le canal nouvelles... Et y'en avait une gang qui en étaient très heureux et scandaient des slogans en se disant fiers de travailler pour Wal-Mart... Un homme a dit que le syndicat avait fait de la désinformation irrespectueuse concernant leurs conditions de travail... Et pourtant...
Fourmi je demeure au Saguenay et les employés qui ont scandés des slogans selon les infos sont cadres dans l'entreprise . Et j'ai vraiment trouvé qui avait l'air simple pas parcequ'elles étaient contre mais leur attitude .. aucune classe !
Pour ce qui est de l'accréditation , ce n'est que partie remise , C'est ben dur de faire abandonner Jean-Marc Crevier
Et ils ont fait un sérieux avertissement aux employeurs de ne pas imposer de sanctions à ceux qui ont voulu se syndiquer , car la FTQ s'en mêlerait ...Ca joue du coudes assez merci !
Pour ce qui est de l'accréditation , ce n'est que partie remise , C'est ben dur de faire abandonner Jean-Marc Crevier
Et ils ont fait un sérieux avertissement aux employeurs de ne pas imposer de sanctions à ceux qui ont voulu se syndiquer , car la FTQ s'en mêlerait ...Ca joue du coudes assez merci !
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
pucinette a écritFourmi je demeure au Saguenay et les employés qui ont scandés des slogans selon les infos sont cadres dans l'entreprise . Et j'ai vraiment trouvé qui avait l'air simple pas parcequ'elles étaient contre mais leur attitude .. aucune classe !
Pour ce qui est de l'accréditation , ce n'est que partie remise , C'est ben dur de faire abandonner Jean-Marc Crevier
Et ils ont fait un sérieux avertissement aux employeurs de ne pas imposer de sanctions à ceux qui ont voulu se syndiquer , car la FTQ s'en mêlerait ...Ca joue du coudes assez merci !
Peut-être mais reste que ceux qui ont voté ne sont pas des cadres, ce sont les employés et la majorité a voté contre la syndicalisation, estimant que leurs conditions de travail étaient très bonnes...
Pour ce qui est de l'accréditation , ce n'est que partie remise , C'est ben dur de faire abandonner Jean-Marc Crevier
Et ils ont fait un sérieux avertissement aux employeurs de ne pas imposer de sanctions à ceux qui ont voulu se syndiquer , car la FTQ s'en mêlerait ...Ca joue du coudes assez merci !
Peut-être mais reste que ceux qui ont voté ne sont pas des cadres, ce sont les employés et la majorité a voté contre la syndicalisation, estimant que leurs conditions de travail étaient très bonnes...
Yautja88 a écritJ'entend le monde massacrer Wal-Mart par ci par là, mais je me demande combien on travaillé pour?? Facile de juger quand dans le fond on ne connait pas la situation...
...de mon côté c'est pas tant les conditions de travail "des associés" de Wal-Mart qui me désole...c'est plutôt ce magasin rouleau compresseur qui fait fermer tout les magasins et marchands d'un endroit lorsque ce géant s'installe...!
...ça l'air de Val-Jalbert...depuis qu'y'ont construit l'estie d'Wal-Marde... (sauf dans le stationnement de Wal-Marde évidemment!)
...de mon côté c'est pas tant les conditions de travail "des associés" de Wal-Mart qui me désole...c'est plutôt ce magasin rouleau compresseur qui fait fermer tout les magasins et marchands d'un endroit lorsque ce géant s'installe...!
...ça l'air de Val-Jalbert...depuis qu'y'ont construit l'estie d'Wal-Marde... (sauf dans le stationnement de Wal-Marde évidemment!)
Mais pourquoi on y va tous d'abord ? L'argent mène le monde ! c'est chacun pour soit....on se fou des petits commerces qui ferment ,on se fou que Wall Mart engage du monde a petit salaire.........l'important c'est que mon t- shirt coute 5 piastres !
( c'était sarcastique ,car ce n'est pas ce que je pense )
( c'était sarcastique ,car ce n'est pas ce que je pense )
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
Ici, à Qc, ils en ont bâti un près des galeries de la Capitale.......maintenant il y a une dizaine de grosses surfaces supplémentaires dont le vendeux de beigne factory......je sais pas leur nom mais il y a une queue dehors à chaque fois que je passe.........et tout cela sur le terrain d'un magnifique boisé qu'on a défendu en vain..........ne manque plus que le prolongement de l'autoroute Du Vallon pour finir de le scrapper définitivement.....pis y vont l'avoir....les crédits auraient été octroyés.........c'est pas tout le monde qui y va.......même si le stationnement dérougie pas..
Wall-Mart c'est le capitaliste sauvage. Cet extrait de l'article de Marivel est très important.
D'ores et déjà, l'impact de Wal-Mart sur le marché du travail américain est considérable, bien au-delà de ses 1,2 million de salariés aux Etats-Unis. Le premier employeur privé du pays établit de fait une norme sociale. Elle est particulièrement basse. Selon les chiffres disponibles, en 2001 un employé de Wal-Mart gagnait en moyenne 13 861 dollars. Or, le seuil de pauvreté, selon le gouvernement fédéral, était alors de 14 630 dollars pour une famille de trois personnes.
Voilà le malheur, les gens vont chez Wall-Mart qui est moins cher,parce que leur budget est limité par leur bas salaire. C'est moins cher chez Wall-Mart parce que par sa puissance il établi des standards de salaire à la baisse.
Quand c'est rendu qu'un détaillants est tellement puissant que c'est lui qui détermine les standards de rémunération c'est épeurant.
D'ores et déjà, l'impact de Wal-Mart sur le marché du travail américain est considérable, bien au-delà de ses 1,2 million de salariés aux Etats-Unis. Le premier employeur privé du pays établit de fait une norme sociale. Elle est particulièrement basse. Selon les chiffres disponibles, en 2001 un employé de Wal-Mart gagnait en moyenne 13 861 dollars. Or, le seuil de pauvreté, selon le gouvernement fédéral, était alors de 14 630 dollars pour une famille de trois personnes.
Voilà le malheur, les gens vont chez Wall-Mart qui est moins cher,parce que leur budget est limité par leur bas salaire. C'est moins cher chez Wall-Mart parce que par sa puissance il établi des standards de salaire à la baisse.
Quand c'est rendu qu'un détaillants est tellement puissant que c'est lui qui détermine les standards de rémunération c'est épeurant.
Voici un article a faire sérieusement réfléchir. Hier soir mon mari devait aller acheter 2-3 babioles. Il devait aller chez Wall-Mart. Je lui dit, va don chez Zellers, je ne vois pas pourquoi j'encouragerais à faire régir la masse salariale du Québec par une cie profiteuse Américaine.
L'article si dessus est long, je n'ai mis que le lien. Je vous invite à le lire. Si après ça, nous sommes toujours d'accord avec Wall-Mart ben nous sommes d'accord pour s'appauvrir collectivement en achetant des babioles pas cher.
http://www.lautjournal.info/autjourarch ... 94&noj=225
L'article si dessus est long, je n'ai mis que le lien. Je vous invite à le lire. Si après ça, nous sommes toujours d'accord avec Wall-Mart ben nous sommes d'accord pour s'appauvrir collectivement en achetant des babioles pas cher.
http://www.lautjournal.info/autjourarch ... 94&noj=225
On fait grand état que les États-Unis exploitent au Mexique des bidonvilles dont ils font travailler la population dans leurs usines de fabrication de marchandises à de vils salaires et dans des conditions de vie déplorables.......on s'expatrie pour aller leur venir en aide............on ne voit pas qu'ici c'est exactement la même chose........parce que ns vivons chacun dans nos petites maisons de banlieux avec chacun notre petite tondeuse on se croit plus libres mais c'est eaxtement la même mauzus d'affaire...........vous en prendre conscience et aider autour de nous à ce que d'autres saisissent cette problématique.....
Fourmi a écrit
Peut-être mais reste que ceux qui ont voté ne sont pas des cadres, ce sont les employés et la majorité a voté contre la syndicalisation, estimant que leurs conditions de travail étaient très bonnes...
wais par un vote très serré , la requête a pas été rejetté à 80 % comme l'a été celle de l'Alcan .. Il parlait de quelque votes 5 ou 6 je crois !
à quelque part il y a une insatisfaction , car quand les employés sont biens , ils cherchent pas à se syndiquer !
De plus , on sait que certains employeurs ont la parole très agile pour décourager les employés de voter pour une accréditation .
Aussi , une menace de fermeture planait ..ils l'ont démenti bien sûr mais personne saura s'ils auraient fermé boutique ou non .
Et les fameux associés (tsé associés au bobette , associés au ustensiles)Les compagnies les nomme associés car c'est une façon de leur enlever leur statut de salarié au sens du code ..(ils doivent surment penser que c'est dû à leur travail acharné, travailleurs de wal-mart désolé de briser vos illusion ) Ils ne sont pas syndicables alors il s'en foutent que le magasin se syndique ou pas !
Peut-être mais reste que ceux qui ont voté ne sont pas des cadres, ce sont les employés et la majorité a voté contre la syndicalisation, estimant que leurs conditions de travail étaient très bonnes...
wais par un vote très serré , la requête a pas été rejetté à 80 % comme l'a été celle de l'Alcan .. Il parlait de quelque votes 5 ou 6 je crois !
à quelque part il y a une insatisfaction , car quand les employés sont biens , ils cherchent pas à se syndiquer !
De plus , on sait que certains employeurs ont la parole très agile pour décourager les employés de voter pour une accréditation .
Aussi , une menace de fermeture planait ..ils l'ont démenti bien sûr mais personne saura s'ils auraient fermé boutique ou non .
Et les fameux associés (tsé associés au bobette , associés au ustensiles)Les compagnies les nomme associés car c'est une façon de leur enlever leur statut de salarié au sens du code ..(ils doivent surment penser que c'est dû à leur travail acharné, travailleurs de wal-mart désolé de briser vos illusion ) Ils ne sont pas syndicables alors il s'en foutent que le magasin se syndique ou pas !
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Wal-Mart et l'annexion du Canada
— K.C. Adams —
Wal-Mart est maintenant le plus grand monopole de propriété privée au monde. Il contrôle une superficie de vente de produits alimentaires équivalant à un milliard de pieds carrés et a un revenu annuel de 325 milliards $. Il emploie plus de 1,4 millions de personnes dans ses opérations américaines et achène à lui-seul 10% des importations de Chine aux États-Unis. Selon des études, 82% de tous les foyers américains ont acheté chez Wal-Mart en 2002.
Wal-Mart est arrivé au Canada au milieu des années 1990 et, s'appuyant sur sa base américaine, est vide devenu le plus grand monopole de la vente au détail au Canada, avec 200 magasins et un chiffre d'affaires annuel de 10 milliards $. Plusieurs concurrents canadiens, comme T. Eaton Co., se sont tout de suite écroulés sous le rouleau compresseur de l'Empire Walton. Les opérations mondiales de Wal-Mart sont contrôlées à partir des États-Unis par la famille Walton de Bentonville, en Arkansas, avec 38% des actions en circulation.
Les pratiques antiouvrières et antisociales de Wal-Mart sont de notoriété publique. Usant de sa force combinée, il a réussi à contrer toute tentative des travailleurs de se syndiquer pour obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Wal-Mart refuse toute responsabilité sociale quant au niveau de vie de ses employés, à leur santé et à leur bien-être à la retraite. Les employés forcés de travailler en temps supplémentaire sans solde ont souvent recours aux tribunaux pour essayer d'obtenir justice. Totalement absorbé par la construction de son empire, Wal-Mart refuse toute critique concernant les graves conséquences sociales et économiques de ses opérations dans tous les pays où on lui permet de s'installer.
Wal-Mart achète ses produits en grandes quantités directement des manufacturiers, sans passer par les grossistes. Avec l'effondrement de l'Union soviétique, Wal-Mart a pu élargir considérablement son choix de fournisseurs industriels en accédant aux marchés de la Chine et des anciennes républiques soviétiques. Sur le plan politique, Wal-Mart exige des marchés mondiaux ouverts partout, à la fois comme lieux d'opération et comme sources d'approvisionnements manufacturiers. Il ne reconnaît aucune frontière et n'a de loyauté qu'envers son intérêt de monopole. Les faillites et la destruction qu'il crée partout ne le font pas sourciller car il pour philosophie le darwinisme social qui justifie toute abomination dans la lutte pour la suprématie.
Les profits que réalisent les entreprises de vente au détail proviennent d'abord des producteurs industriels. Ils prennent la forme d'une réclamation au produit social vivant créé sur le plancher de production dans les secteurs producteurs de biens. Les profits sont retransmis aux détaillants sous forme de différence entre le prix de gros et le prix de la vente au détail. La réclamation du détaillant à la valeur ajoutée par les travailleurs de la production, le produit social vivant, se fait au détriment de la réclamation des propriétaires du capital- action et de la dette au point de production, de la classe ouvrière industrielle, des gouvernements et finalement des employés du secteur de la vente au détail. Tous les réclameurs doivent recevoir une partie du produit social vivant pour que le système capitaliste puisse continuer, mais le pourcentage que reçoit chacun dépend de la lutte de classe.
En s'érigeant en empire et grâce à la multiplication des fournisseurs potentiels, Wal-Mart exerce une pression à la baisse sur les prix du gros. Il profite de la concurrence entre les fournisseurs pour augmenter sa réclamation au produit social vivant et écraser ses concurrents. Si un fournisseur en Amérique du Nord refuse de vendre ses produits moins cher que le prix de production nord-américain, Wal-Mart menace d'acheter en Chine, en Asie de l'Est ou ailleurs et de ne pas vendre les produits de ce fournisseur dans ses magasins.
Exploitant le libre-échange et l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Wal-Mart parcourt le globe à la recherche de marchandises se vendant au prix de production des pays en développement, où les capitalistes se contentent d'une plus petite réclamation au produit social vivant. Dans ces pays, la classe ouvrière, en grande partie des travailleurs de première génération qui ont récemment été forcés de quitter la vie agricole, n'a pas encore réussi à établir une norme nationale de compensation qui satisfasse ses besoins humains, et elle vit par conséquent une situation semblable à celle des premiers jours de l'industrialisation de l'Angleterre, quand la classe ouvrière ne s'était pas encore reconnue comme une classe en soi.
Wal-Mart a su exploiter le libre-échange et l'OMC pour accroître la concurrence entre les fournisseurs industriels et au sein de la classe ouvrière internationale. Il s'est jeté comme un loup sur les régions où le mouvement ouvrier est nouveau ou faible et a profité des faibles taux de compensation versés aux travailleurs pour exercer une pression à la baisse sur le niveau de vie des travailleurs dans d'autres pays ou régions, sans même épargner les travailleurs dans son pays d'origine.
En important d'énormes quantités de produits finis du textile de la Chine, par exemple, Wal-Mart force le travailleur américain ou canadien du textile à rivaliser avec les travailleurs du textile de Chine, qui n'obtiennent pas la même réclamation au produit social vivant. Le très faible taux de compensation versé aux travailleurs en Chine ou en Asie de l'Est permet aux propriétaires du capital et de la dette des entreprises de ces pays de continuer de réaliser des profits considérables même s'ils doivent se contenter d'une réclamation inférieure au produit social vivant. Les produits finis du textile provenant de Chine contiennent autant, sinon plus, de valeur réelle en temps de travail que ceux produits en Amérique du Nord, dépendamment du niveau de développement des moyens de production. La grande différence est la très faible réclamation des travailleurs et capitalistes chinois au produit social vivant. Wal-Mart parvient ainsi à vendre beaucoup de ses produits sur le marché du détail à des prix bien en-dessous du prix de production nord-américain.
La plupart des monopoles du détail se livrent maintenant à cette pratique destructrice grâce au libre-échange et à l'OMC qui forcent les travailleurs et les propriétaires du capital-action à concurrencer entre eux à l'échelle internationale. De nombreux propriétaires du capital-action ont abandonné leurs moyens de production en Amérique du Nord pour ou bien déménager leurs opérations en Chine, au Mexique ou en Asie de l'Est, ou bien recourir à l'«impartition» de sa production («sous-traitance»). Le transfert de la production industrielle de pair avec l'accroissement de la productivité a provoqué une baisse rapide de l'emploi dans le secteur manufacturier en Amérique du Nord et en Europe et une réduction de la partie du travail social vivant qui revient à la classe ouvrière. Il y a accentuation de la tendance à l'enrichissement des riches et à l'appauvrissement des pauvres. Une crise de l'emploi et une croissance de la pauvreté sans précédent se préparent en Amérique du Nord et en Europe.
Wal-Mart s'est servi de sa base aux États-Unis pour s'imposer au Canada et prendre le contrôle de notre politique sociale et économique et même certains aspects de notre politique étrangère. Wal-Mart et d'autres monopoles géants ont piraté l'économie canadienne et la réorganisent pour convenir à leurs besoins de bâtisseurs d'empires. Les monopoles dictent comment nous vivons, ce que nous achetons et combien nous obtenons de la vente de notre force de travail. Il faut agir vite pour restreindre leur activité sinon le Canada disparaîtra en tant que pays, il sera totalement absorbé par l'empire américain.
La classe ouvrière canadienne doit prendre position et se faire entendre sur la direction que doivent prendre les choses au pays. Pour son bien-être collectif et pour la survie du Canada, elle doit s'organiser pour arracher le contrôle politique et économique des mains des monopoles et stopper l'annexion.
Allons-nous permettre à ces monopoles d'établir nos normes nationales? Allons-nous leur permettre de venir ici et nous dicter nos politiques industrielles et sociales? Le gouvernement canadien est complice de cette annexion et nous devons le forcer à rendre compte de sa perfidie.
La «Bête de Bentonville» doit être domptée. Pour que le peuple puisse exercer son droit souverain de contrôler son économie et sa société, il faut faire faire marche arrière au processus annexionniste et ôter aux monopoles leur pouvoir destructeur.
— K.C. Adams —
Wal-Mart est maintenant le plus grand monopole de propriété privée au monde. Il contrôle une superficie de vente de produits alimentaires équivalant à un milliard de pieds carrés et a un revenu annuel de 325 milliards $. Il emploie plus de 1,4 millions de personnes dans ses opérations américaines et achène à lui-seul 10% des importations de Chine aux États-Unis. Selon des études, 82% de tous les foyers américains ont acheté chez Wal-Mart en 2002.
Wal-Mart est arrivé au Canada au milieu des années 1990 et, s'appuyant sur sa base américaine, est vide devenu le plus grand monopole de la vente au détail au Canada, avec 200 magasins et un chiffre d'affaires annuel de 10 milliards $. Plusieurs concurrents canadiens, comme T. Eaton Co., se sont tout de suite écroulés sous le rouleau compresseur de l'Empire Walton. Les opérations mondiales de Wal-Mart sont contrôlées à partir des États-Unis par la famille Walton de Bentonville, en Arkansas, avec 38% des actions en circulation.
Les pratiques antiouvrières et antisociales de Wal-Mart sont de notoriété publique. Usant de sa force combinée, il a réussi à contrer toute tentative des travailleurs de se syndiquer pour obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Wal-Mart refuse toute responsabilité sociale quant au niveau de vie de ses employés, à leur santé et à leur bien-être à la retraite. Les employés forcés de travailler en temps supplémentaire sans solde ont souvent recours aux tribunaux pour essayer d'obtenir justice. Totalement absorbé par la construction de son empire, Wal-Mart refuse toute critique concernant les graves conséquences sociales et économiques de ses opérations dans tous les pays où on lui permet de s'installer.
Wal-Mart achète ses produits en grandes quantités directement des manufacturiers, sans passer par les grossistes. Avec l'effondrement de l'Union soviétique, Wal-Mart a pu élargir considérablement son choix de fournisseurs industriels en accédant aux marchés de la Chine et des anciennes républiques soviétiques. Sur le plan politique, Wal-Mart exige des marchés mondiaux ouverts partout, à la fois comme lieux d'opération et comme sources d'approvisionnements manufacturiers. Il ne reconnaît aucune frontière et n'a de loyauté qu'envers son intérêt de monopole. Les faillites et la destruction qu'il crée partout ne le font pas sourciller car il pour philosophie le darwinisme social qui justifie toute abomination dans la lutte pour la suprématie.
Les profits que réalisent les entreprises de vente au détail proviennent d'abord des producteurs industriels. Ils prennent la forme d'une réclamation au produit social vivant créé sur le plancher de production dans les secteurs producteurs de biens. Les profits sont retransmis aux détaillants sous forme de différence entre le prix de gros et le prix de la vente au détail. La réclamation du détaillant à la valeur ajoutée par les travailleurs de la production, le produit social vivant, se fait au détriment de la réclamation des propriétaires du capital- action et de la dette au point de production, de la classe ouvrière industrielle, des gouvernements et finalement des employés du secteur de la vente au détail. Tous les réclameurs doivent recevoir une partie du produit social vivant pour que le système capitaliste puisse continuer, mais le pourcentage que reçoit chacun dépend de la lutte de classe.
En s'érigeant en empire et grâce à la multiplication des fournisseurs potentiels, Wal-Mart exerce une pression à la baisse sur les prix du gros. Il profite de la concurrence entre les fournisseurs pour augmenter sa réclamation au produit social vivant et écraser ses concurrents. Si un fournisseur en Amérique du Nord refuse de vendre ses produits moins cher que le prix de production nord-américain, Wal-Mart menace d'acheter en Chine, en Asie de l'Est ou ailleurs et de ne pas vendre les produits de ce fournisseur dans ses magasins.
Exploitant le libre-échange et l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Wal-Mart parcourt le globe à la recherche de marchandises se vendant au prix de production des pays en développement, où les capitalistes se contentent d'une plus petite réclamation au produit social vivant. Dans ces pays, la classe ouvrière, en grande partie des travailleurs de première génération qui ont récemment été forcés de quitter la vie agricole, n'a pas encore réussi à établir une norme nationale de compensation qui satisfasse ses besoins humains, et elle vit par conséquent une situation semblable à celle des premiers jours de l'industrialisation de l'Angleterre, quand la classe ouvrière ne s'était pas encore reconnue comme une classe en soi.
Wal-Mart a su exploiter le libre-échange et l'OMC pour accroître la concurrence entre les fournisseurs industriels et au sein de la classe ouvrière internationale. Il s'est jeté comme un loup sur les régions où le mouvement ouvrier est nouveau ou faible et a profité des faibles taux de compensation versés aux travailleurs pour exercer une pression à la baisse sur le niveau de vie des travailleurs dans d'autres pays ou régions, sans même épargner les travailleurs dans son pays d'origine.
En important d'énormes quantités de produits finis du textile de la Chine, par exemple, Wal-Mart force le travailleur américain ou canadien du textile à rivaliser avec les travailleurs du textile de Chine, qui n'obtiennent pas la même réclamation au produit social vivant. Le très faible taux de compensation versé aux travailleurs en Chine ou en Asie de l'Est permet aux propriétaires du capital et de la dette des entreprises de ces pays de continuer de réaliser des profits considérables même s'ils doivent se contenter d'une réclamation inférieure au produit social vivant. Les produits finis du textile provenant de Chine contiennent autant, sinon plus, de valeur réelle en temps de travail que ceux produits en Amérique du Nord, dépendamment du niveau de développement des moyens de production. La grande différence est la très faible réclamation des travailleurs et capitalistes chinois au produit social vivant. Wal-Mart parvient ainsi à vendre beaucoup de ses produits sur le marché du détail à des prix bien en-dessous du prix de production nord-américain.
La plupart des monopoles du détail se livrent maintenant à cette pratique destructrice grâce au libre-échange et à l'OMC qui forcent les travailleurs et les propriétaires du capital-action à concurrencer entre eux à l'échelle internationale. De nombreux propriétaires du capital-action ont abandonné leurs moyens de production en Amérique du Nord pour ou bien déménager leurs opérations en Chine, au Mexique ou en Asie de l'Est, ou bien recourir à l'«impartition» de sa production («sous-traitance»). Le transfert de la production industrielle de pair avec l'accroissement de la productivité a provoqué une baisse rapide de l'emploi dans le secteur manufacturier en Amérique du Nord et en Europe et une réduction de la partie du travail social vivant qui revient à la classe ouvrière. Il y a accentuation de la tendance à l'enrichissement des riches et à l'appauvrissement des pauvres. Une crise de l'emploi et une croissance de la pauvreté sans précédent se préparent en Amérique du Nord et en Europe.
Wal-Mart s'est servi de sa base aux États-Unis pour s'imposer au Canada et prendre le contrôle de notre politique sociale et économique et même certains aspects de notre politique étrangère. Wal-Mart et d'autres monopoles géants ont piraté l'économie canadienne et la réorganisent pour convenir à leurs besoins de bâtisseurs d'empires. Les monopoles dictent comment nous vivons, ce que nous achetons et combien nous obtenons de la vente de notre force de travail. Il faut agir vite pour restreindre leur activité sinon le Canada disparaîtra en tant que pays, il sera totalement absorbé par l'empire américain.
La classe ouvrière canadienne doit prendre position et se faire entendre sur la direction que doivent prendre les choses au pays. Pour son bien-être collectif et pour la survie du Canada, elle doit s'organiser pour arracher le contrôle politique et économique des mains des monopoles et stopper l'annexion.
Allons-nous permettre à ces monopoles d'établir nos normes nationales? Allons-nous leur permettre de venir ici et nous dicter nos politiques industrielles et sociales? Le gouvernement canadien est complice de cette annexion et nous devons le forcer à rendre compte de sa perfidie.
La «Bête de Bentonville» doit être domptée. Pour que le peuple puisse exercer son droit souverain de contrôler son économie et sa société, il faut faire faire marche arrière au processus annexionniste et ôter aux monopoles leur pouvoir destructeur.
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Inglewood dit non à Wal-Mart
Lors d'un référendum, les habitants de la ville californienne ont rejeté à 66 % le projet d'installation d'un mégamarché sur leur territoire
AFP
Édition du jeudi 8 avril 2004 Le DEvoir
Une banlieue de Los Angeles a refusé hier la construction d'un Wal-Mart géant, illustrant les craintes croissantes devant les méthodes du numéro un mondial de la distribution, accusé de tuer le petit commerce et de piétiner les droits de ses salariés.
Inglewood a refusé hier la construction d’un Wal-Mart géant, illustrant les craintes croissantes devant les méthodes du numéro un mondial de la distribution, accusé de tuer le petit commerce et de piétiner les droits de ses salariés. Lors d’un référendum, les électeurs de la banlieue de Los Angeles ont rejeté à 66 % le projet d’installation d’un mégamarché Wal-Mart sur le territoire de la commune.
Agence Reuters
Lors d'un référendum, les électeurs de la ville californienne d'Inglewood ont rejeté à 66 % le projet d'installation d'un mégamarché Wal-Mart sur le territoire de la commune.
Wal-Mart, qui avait lui-même poussé à la tenue de ce référendum et dépensé près d'un million $US en campagne pour contrer le refus des autorités locales, espérait ainsi construire son magasin sans passer par les études de faisabilité, d'impact sur l'environnement et les auditions publiques.
La ville d'Oakland, près de San Francisco, a l'an dernier empêché l'implantation d'un Wal-Mart sur son territoire, mais le groupe avait réussi à contourner l'opposition d'autres communes, au moyen de référendums.
À Inglewood, Wal-Mart faisait miroiter la perspective de 1200 nouveaux emplois pour cette banlieue déprimée, trois à cinq millions $US annuels de retombées fiscales pour la commune, sans oublier les prix défiant toute concurrence pratiqués par le distributeur. «C'est important que les consommateurs d'Inglewood aient les mêmes occasions d'achat que ceux des communes voisines», faisait valoir le porte-parole de Wal-Mart, Peter Kanelos, dans la presse locale.
Mais les arguments économiques n'ont pas fait le poids alors que l'expansion de Wal-Mart en Californie, où le groupe prévoit d'ouvrir 40 nouveaux magasins, a pris depuis plusieurs mois une tournure politique et sociale loin du simple projet d'entreprise.
Un ogre
Grâce à ses tarifs défiants toute concurrence, Wal-Mart est devenu aux yeux de ses détracteurs un ogre qui menace le commerce local. Mobilisé contre le distributeur, le révérend Jesse Jackson s'était impliqué dans le référendum, déclarant mardi qu'il y a «à Inglewood une peur légitime, la peur de voir un cheval de Troie économique faire le vide autour de lui».
«Ils vont pratiquer des tarifs très faibles pour prendre la place [de leurs concurrents] et quand ces derniers seront tous partis, alors ils augmenteront leurs prix de nouveau», accusait la représentante démocrate Maxine Waters.
Wal-Mart traîne aussi derrière lui une réputation douteuse en matière de pratiques sociales. Le syndicat américain de la distribution l'accuse régulièrement de sous-payer ses employés, d'empêcher toute syndicalisation et de mener une politique discrimininatoire envers les femmes.
Le distributeur est également accusé de faire pression sur ses fournisseurs, «forcés» de délocaliser leurs productions pour conserver leurs contrats, une question désormais brûlante, au coeur de la campagne pour la présidentielle en novembre.
Champion de la mondialisation économique, Wal-Mart ne fait «rien pour globaliser les normes du travail, de la santé, de l'environnement ou de la condition féminine», a résumé Jesse Jackson.
Sans oublier les accusations plus sordides : au début de l'année, le quotidien New York Times avait affirmé que Wal-Mart enfermait ses travailleurs de nuit à l'intérieur de certains magasins, pour mieux les surveiller et empêcher les vols. Et, fin 2003, des centaines de clandestins avaient été découverts travaillant chez Wal-Mart, par l'entremise de sous-traitants assurant le nettoyage.
Le groupe qui emploie plus de 1,3 million de personnes comptait à la fin de l'exercice 2002-03 plus de 3200 magasins aux États-Unis et plus de 1100 à l'étranger.