Pour en finir avec l'enfant tyran
Sylvia Galipeau
La Presse
Non, il n'est pas normal, à 2 ans, de faire des crises à tout bout de champ. Ni à 9, de se battre sans cesse à l'école. Encore moins à 17, d'exiger une chambre en ville, l'accès à la voiture de papa, et le look le plus terrible. Un peu de poigne, parents!
La plupart des experts s'entendent. Ce dont les enfants manquent cruellement aujourd'hui, ça n'est pas tant d'amour que d'autorité. Mais peu se hasardent à donner des conseils pratiques pour y arriver. Un nouveau manuel s'y mouille.
«Les parents ont très bien compris l'éducation positive et l'importance du relationnel. Mais quand il s'agit d'être fermes, ils ont beaucoup plus de difficultés. Ils ne sont pas armés parce qu'ils ont été psychologisés», lance au bout du fil Didier Pleux, psychologue clinicien et directeur de l'Institut français de thérapie cognitive à Caen.
L'auteur du nouveau guide pratique pour parents, Manuel d'éducation à l'usage des parents d'aujourd'hui, se doute bien que ses propos ne plairont pas à tout le monde, c'est le moins que l'on puisse dire. Il n'est jamais bien flatteur de se faire reprocher de souffrir de mollesse, de manque d'affirmation parentale, ou carrément de mal éduquer ses enfants, on s'entend. Mais il n'en démord pas. «J'ai écrit ce livre parce que j'avais l'impression qu'il y avait urgence, ajoute-t-il. Les parents manquent d'un savoir-faire», précise celui à qui l'on doit aussi De l'enfant roi à l'enfant tyran, publié en 2002.
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