La réforme

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Beppo
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Message par Beppo »

C'est à un certain monsieur Bisaillon que nous devons cette perle appelée la réforme. Il était l'ancien président du Conseil Supérieur de l'éducation. Un penseur... Comme quoi la pratique parfois devrait être écoutée. Il est toujours loisible de penser que nous devons apprendre dans le plaisir et la détente mais pour certaines, pour ne pas écrire pour plusieurs notions, c'est en piochant et en reprenant et en rereprenant que nous finissons par comprendre. Mais hélas! Je suis un de ces vieux enseignants qui a appris à la dure mais qui a appris...




Au plaisir!


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Annouk
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Message par Annouk »

Pour ce qui est de notre commission scolaire, la réforme est appliquée ici en sec 1

Les autres années du secondaire suivent peu à peu le rythme mais ont encore des évaluations sous formes de notes avec moyenne de groupe et rang cinquième
Guillaume
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Message par Guillaume »

Annouk  a écritPour ce qui est de notre commission scolaire, la réforme est appliquée ici en sec 1

Les autres années du secondaire suivent peu à peu le rythme mais ont encore des évaluations sous formes de notes avec moyenne de groupe et rang cinquième  

Messemblais aussi que jt pas fou :|
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tuberale
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Message par tuberale »

Bilan manquéJosée Boileau
Édition du mercredi 21 juin 2006



Le rapport d'évaluation de la réforme devait permettre de mesurer «ce qui va et ce qui ne va pas», comme l'expliquait simplement, le mois dernier, l'un des participants à la Table de pilotage sur le renouveau pédagogique. Hélas, on n'a rien mesuré du tout, le ministère de l'Éducation ayant refusé de transmettre les données objectives permettant un premier bilan. Ces données ont néanmoins été obtenues par Le Devoir et elles tracent un portrait préoccupant de la situation. Et si le ministère se décidait enfin à être transparent?

Le «bulletin de la réforme», comme on l'a surnommé, était très attendu, non seulement parce que la démarche aurait dû être complétée en avril, mais parce que le 19 juin, jour où il devait être présenté, servait de repère aux acteurs du milieu scolaire appelés à répliquer aux critiques. Même le sondage mené auprès de 1000 enseignants, très négatifs envers la réforme, n'avait pas ébranlé la conviction des membres de la Table de pilotage que l'évaluation du ministère serait plus complète que tout ce qui avait circulé à ce jour.

Lundi est arrivé et les constats espérés ne sont pas venus, si ce n'est par une fuite qui fait voir une baisse de la réussite en français chez les élèves qui ont traversé la réforme au primaire. La différence avec l'avant-réforme est particulièrement marquée pour ce qui touche l'orthographe et la syntaxe, symboles mêmes de la maîtrise de la langue. Il est possible que différents facteurs expliquent la situation, mais ce n'est pas en se cachant la tête dans le sable que le ministère arrivera à faire face à la musique.

De la même manière, il est inacceptable que le ministère n'ait pu livrer à la Table de pilotage les résultats de la vaste enquête qu'il a menée auprès de plus de 10 000 acteurs du monde scolaire -- enseignants, directeurs d'école, conseillers pédagogiques... L'analyse n'était pas complétée, a-t-on expliqué; alors, il aurait fallu mettre les bouchées doubles pour livrer la marchandise. Sur quelle base, sinon, arrivera-t-on à comprendre les vagues ajustements qui sont maintenant annoncés pour la rentrée par le ministre Jean-Marc Fournier ?



Il ressort en fait de toute cette démarche un sérieux manque de rigueur et de leadership, pour reprendre la critique formulée hier par le chef de l'Action démocratique, Mario Dumont.




Dès son implantation au primaire, en septembre 2000, la réforme a fait l'objet de critiques féroces. Les importants changements de contenu qu'elle apportait -- améliorer la qualité de la langue, rehausser le niveau de culture générale, etc. -- ont vite été éclipsés par ce que l'un des pères de la réforme, Paul Inchauspé, a décrit à l'époque comme «des batailles de mots», tous ces nouveaux concepts qui ont surtout nourri les querelles de chapelles pédagogiques.



On s'est donc emmêlé dans les mots et il en a découlé d'importants accrochages entre le ministère et les syndicats d'enseignants : sur la formation, les manuels, la conception même de l'évaluation. Six ans plus tard, ces différends ne sont toujours pas réglés. Il aurait pourtant fallu au premier chef s'en dégager pour donner à la réforme, exigeante, toutes les chances de réussir. La méfiance des enseignants a donc enflé et le pseudo-bilan qui a été présenté lundi à la Table de pilotage n'a certainement pas réussi à la calmer. Le recours à un arbitre neutre comme le Conseil supérieur de l'éducation, tel que demandé récemment par la Fédération des syndicats de l'enseignement, serait en fait la meilleure manière, maintenant, de faire calmement le point.

Le ministre, lui, pourrait dès lors se concentrer sur un retour aux sources de la réforme, en faisant voir sa richesse et sa nécessité dans une société plus complexe qu'autrefois, un constat que les parents font sur le terrain mais qui a perdu ses porte-voix.




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