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Grève de la faim contre les « féministes radicales »
Jean-François Racine
01/02/2009 23h00 - Mise à jour 01/02/2009 23h03
Au lieu de grimper sur un pont ou de camper devant l’Assemblée nationale, un Rimouskois poursuit depuis cinq jours une grève de la faim pour dénoncer l’absence de financement public pour les hommes séparés ou en difficulté.
« Je veux qu’on aide tout le monde qui est dans le trouble. Autant les hommes que les femmes. Il faut qu’il se passe quelque chose à Québec. Il y a une accumulation de privilèges uniquement pour les femmes. La manière dont les hommes sont traités est inéquitable comparativement au soutien accordé aux femmes », affirme Jean-Marc Bessette.
Ce dernier est un père séparé qui milite depuis une dizaine d’années pour aider les hommes dans la même situation que lui. Son enfant est aujourd’hui âgé de 14 ans.
« Mon intention est de continuer ma grève. Ce n’est pas du chantage. À six pieds et 150 livres, c’est dur. Je me sens faible. Je n’ai pas de suivi médical, mais je vais appeler un médecin cette semaine s’il le faut. »
Jean-Marc Bessette précise qu’il en veut seulement au noyau dur de femmes « féministes, radicales et haineuses ». Il évalue ce groupe à une quinzaine de personnes au Québec.
Battu et menotté
M. Bessette insiste pour dire que son action n’a rien à voir avec le groupe Fathers-4-justice, ni avec la l’édition 2009 de la Semaine de prévention du suicide, qui a lieu actuellement jusqu’à 7 février. Il rappelle cependant que quatre hommes se suicident chaque jour au Québec, dont deux ou trois sont des pères en instance de divorce ou de séparation.
« En 2002, le rapport Rondeau sur la condition masculine dit que les hommes ne sont pas les bienvenus dans les CLSC. Rien n’a changé », dit-il.
Le militant cite également en exemple le cas d’un voisin qui se faisait battre avec un balai par sa conjointe. « C’est lui qui a été menotté par les policiers après avoir contacté le 911. »
