Scab académie

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Malike
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Re: Scab académie

Message par Malike »

Soleil47 a écrit : [...]


Quand tu parles des ''scabs'', c'est du monde de l'extérieur ou s'ils font partie de la boite de Québécor??

J'ai toujours pensé que des ''scabs'' étaient des employés cadres qui faisaient la job des syndiqués lors d'une grève ou d'un lock-out.

La loi anti scabs, j'imagine que la compagnie n'a pas le droit d'engager un sous-traitant pendant la grève ou lock-out, mais qu'il peut se servir du personnel cadre dans l'entreprise??
Non les cadres ne sont pas comptés comme étant des scabs. Comme notre ami qui s'est vanté d'en avoir été un, ce sont des sous-traitants engagés pour faire la job des employés. Ca c'est illégal et c'est ce qu'a fait Vidéotron il y a quelques années. Plus drôle encore, c'est la compagnie elle-même qui était l'entité qui détenait cette sous-traitance. Durant ce temps, des petits salariés étaient sur le trottoire et messieurs PKP et Luc Lavoie sur le toit de la bâtisse à les regarder avec amusement. :/ C'était beau de beauté!
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Malike
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Re: Scab académie

Message par Malike »

Concernant le passage assez édifiant de Richard Martineau à TLMEP, j'ai pas pu résister ;)

Martineau, neutre?
Le Blog à Richard Therrien, La Presse


Richard Martineau
Photo Radio-Canada

En annonçant qu’il poursuivrait ses chroniques dans le Journal de Montréal, Richard Martineau écrivait qu’il ne prenait la part ni des patrons, ni des syndicats.

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir le penchant de Martineau pour ses patrons, les mêmes qu’il vilipendait autrefois dans ses chroniques de Voir, et pas à peu près.

J’ai ressenti un profond malaise de voir Martineau défendre, hors de lui, son choix controversé de poursuivre ses chroniques. Ce soir, à Tout le monde en parle, il a clairement défendu la direction de Quebecor, ajoutant même qu’il est indigne de la part de Radio-Canada de donner le crachoir seulement à une partie.

Voir si PKP serait allé sur le plateau de Guy A.

Martineau a aussi dit avoir lu un texte très critique sur LCN dans le Journal, et que le quotidien de Quebecor ne privilégiait pas TVA.

Pardon?

Oui, effectivement, une fois dans l’année, le Journal publie un texte contre TVA pour se donner bonne conscience, alors que Gesca publie des dizaines et des dizaines de textes prenant position contre Radio-Canada. C’est deux poids, deux mesures, et il n’y a que Richard Martineau pour nier l’évidence.

D’ailleurs, dois-je rappeler à Martineau que Guy A. Lepage a diffusé des images de Taxi 0-22, une émission de TVA, en plus de donner la date de diffusion de Star Académie, une émission en concurrence directe avec Tout le monde en parle? Désolé Richard, mais jamais tu ne verras ça à TVA. Jamais.

Dois-je aussi lui rappeler que Radio-Canada a daigné le recevoir sur le plateau de TLMEP alors qu’il vient d’écrire un papier rempli de faussetés sur le mandat de la société d’État? TVA aurait-il sérieusement invité un journaliste de Gesca qui s’est prononcé sévèrement contre lui? Allons donc!

Bref, Martineau a raté une belle occasion de prouver qu’il ne prenait pas position dans ce conflit. Il dira ce qu’il voudra, Richard Martineau prend très ouvertement position en faveur de Quebecor en poursuivant ses chroniques.

Pour le reste, Martineau m’a déçu en traitant notamment de «connasse» à deux reprises Me Anne-France Goldwater. Tellement pas subtil.

Dans sa carte, Dany Turcotte lui a souhaité le poste de rédacteur en chef… aux petites annonces.

Par ailleurs, le président du syndicat des employés du Journal de Montréal, le photographe Raynald Leblanc, n’était pas ce qu’il y a de plus vigoureux. Mais il a tout de même remis certaines pendules à l’heure.

Contrairement à ce qu’a affirmé Pierre Karl Péladeau dans un long éditorial, les employés ne gagnent pas en moyenne 88 000$. C’est plutôt le salaire maximum qu’ils peuvent atteindre. On parle plutôt d’autour de 50 000$ en moyenne.

Pierre Karl Péladeau s’est par ailleurs voté une augmentation de 29,9%. «C’est parce qu’ils viennent d’avoir un enfant!», a blagué Dany Turcotte.

La différence entre Péladeau père et Péladeau fils? «Le père aimait ses employés», a répondu Raynald Leblanc.

Le président du syndicat ne s’est pas gêné pour dire à Martineau qu’il ne le lisait jamais. «Ils vous engagent, pas pour ce que vous faites, c’est parce que c’est moins cher!»

Invité pour promouvoir le film Cadavres, Patrick Huard a tout de suite pris position contre Raynald Leblanc: «J’aime pas quand les syndicats démonisent les individus», a-t-il dit. Plus tôt, Huard avait eu droit à sa carte Chouchou du fou du roi.

Jean-François Mercier, pour sa part, mérite notre étoile du match Zap télé. Parce qu’il a été le plus courageux de toute l’équipe du Bye bye en allant sur la place publique, même en sachant qu’il risquait gros.

Quand Richard Martineau le laissait placer un mot, Mercier s’est bien défendu, sortant un sondage voulant que 51% de l’auditoire avait aimé le Bye bye. J’étais plutôt des 17% qui ne l’avaient pas aimé. 30% l’ont trouvé moyen.

Martineau, qui paraissait complètement agressif, lui a dit que la fille de Denis Lévesque — son collègue de LCN — avait appelé son père en pleurs le soir du Bye bye, après l’avoir vu dépeint comme un être raciste. Il ne s’est cependant pas prononcé quand il a été question du tout-puissant René Angélil, qui a exigé la tête de la directrice des programmes de Radio-Canada, dans le Journal de Montréal. De toute façon, la chose est indéfendable.

Jean-François Mercier a senti que la controverse prenait des proportions incroyables quand, en zappant pour trouver une station de radio qui ne parlait pas du Bye bye, même CHOM en parlait!

Je cours acheter le CD de Mara Tremblay. La musicienne a été le vent de fraîcheur de cette lourde soirée, racontant ses soirées d’enfance où son père, Plume et Cassonade faisaient le party à la maison. Parfois tout nus.

Dédé Fortin lui avait raconté son suicide avant de passer à l’acte. Une chose qui ne s’oublie pas.

On a aussi rappelé que la petite Mara, à neuf ans, s’était présentée pour le parti Rhinocéros dans Rosemont. Et qu’elle n’avait pas fini dernière.

L’entrevue avec Karine Vanasse et le réalisateur Denis Villeneuve m’a convaincu d’aller voir Polytechnique au cinéma. J’ose croire que le film rend hommage aux victimes de façon décente et respectueuse.

La carte de Dany à Karine Vanasse: «Qu’est-ce que t’attends Karine? Ne reste pas dans l’ombre du patron de TQS, fais comme Julie, tasse ton chum et prends le contrôle de la station!»

Me Anne-France Goldwater ne s’étant pas présentée sur le plateau, parce que la chose aurait vivement incommodé la juge Carole Hallée, la journaliste Christiane Desjardins, de La Presse, est venue expliquer le dossier. On l’a trop peu entendue, alors que Richard Martineau, encore une fois, a pris toute la place dans ce débat.
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Soleil47
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Re: Scab académie

Message par Soleil47 »

Mercier s'est peut-être bien défendu, (en passant, j'aime bien Martineau, mais j'ai aussi dis auparavant que je ne l'ai pas trouvé très fort en coupant la parole à Mercier, et ce, à plusieurs reprises).

Mais reste que si le show du Bye Bye a été aimé que par seulement 51% c'est pas très fort en effet, s'il avait dit que le show du Bye Bye avait été aimé par 70% ou 75% des gens, me semble que cela aurait mieux paru en ce qui concerne le Bye Bye. Mais seulement 51%???

Et Martineau avait raison aussi quand il disait que la Directrice de la Production de RC, c'est à elle que revenait la décision finale d'approuver le show ou pas....elle a pris une chance, donc, elle aussi, elle doit en porter le chapeau.
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Annouk
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Re: Scab académie

Message par Annouk »

51% c't'assez pour se donner un pays...Alors pour un bye-bye, ça doit être suffisant ;)
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Nikki
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Re: Scab académie

Message par Nikki »

Annouk a écrit : 51% c't'assez pour se donner un pays...Alors pour un bye-bye, ça doit être suffisant ;)
C'est même beaucoup puisqu'il y a eu 4 000 000 de téléspectateurs... Ça fait tout de même 2 000 000 de contents!
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Blanche Neige
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Re: Scab académie

Message par Blanche Neige »

Malike a écrit : [...]


Non les cadres ne sont pas comptés comme étant des scabs. Comme notre ami qui s'est vanté d'en avoir été un, ce sont des sous-traitants engagés pour faire la job des employés. Ca c'est illégal et c'est ce qu'a fait Vidéotron il y a quelques années. Plus drôle encore, c'est la compagnie elle-même qui était l'entité qui détenait cette sous-traitance. Durant ce temps, des petits salariés étaient sur le trottoire et messieurs PKP et Luc Lavoie sur le toit de la bâtisse à les regarder avec amusement. :/ C'était beau de beauté!
Voyez-vous madame, c’est l’attitude positive que les gens aiment, peut importe qu’il soit scab, qu’il a une boucle d’oreille dans le nez ou qu’elle a un voile sur la tête.
Les clients étaient beaucoup plus frustrés après les coupeurs de fils que contre moi.

Quand ta mentalité est d’empêcher les autres d’avoir un service parce que tu es un insatisfait, alors tu ne gagneras jamais dans la vie. Et le Québec veut suivre les gagnants, pas les frustrés.
:)

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Malike
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Re: Scab académie

Message par Malike »

Blanche Neige a écrit : [...]


Voyez-vous madame, c’est l’attitude positive que les gens aiment, peut importe qu’il soit scab, qu’il a une boucle d’oreille dans le nez ou qu’elle a un voile sur la tête.
Les clients étaient beaucoup plus frustrés après les coupeurs de fils que contre moi.

Quand ta mentalité est d’empêcher les autres d’avoir un service parce que tu es un insatisfait, alors tu ne gagneras jamais dans la vie. Et le Québec veut suivre les gagnants, pas les frustrés.
:)
Très cher, c'est pas une question de mentalité, de frustration ou autre, mais de respect des lois. Mais bon, quand c'est pas nous qui sommes concernés on trouve bien les arguments qu'on peut pour se donner bonne conscience hein?!. ;)
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Niko Bellic
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Re: Scab académie

Message par Niko Bellic »

Blanche Neige a écrit : [...]




Quand ta mentalité est d’empêcher les autres d’avoir un service parce que tu es un insatisfait, alors tu ne gagneras jamais dans la vie. Et le Québec veut suivre les gagnants, pas les frustrés.
:)
Ils t'ont quand même sacré dehors après le conflit,mon champion toi.Où travailles tu maintenant?Au Journal de Montréal? :gla: :lol:
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Krysantheme
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Re: Scab académie

Message par Krysantheme »

Tk pas grans monde ont apprecier la grande geule a martineau. Meme sur le site de TLMP les commentaires envers lui sont negatifs :lol:
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Malike
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Re: Scab académie

Message par Malike »

Krysantheme a écrit : Tk pas grans monde ont apprecier la grande geule a martineau. Meme sur le site de TLMP les commentaires envers lui sont negatifs :lol:
Ben sérieux, il avait la bouche plein de trous, disait n'importe quoi. Ok au début il a expliqué son point, c'tait correct, mais par la suite ca s'est gâté. Lui il est en train de devenir exactement ce qu'il reprochait à son ancien camarade Dutrizac d'être devenu, une grosse tête et un personnage.
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liz
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Re: Scab académie

Message par liz »

Krysantheme a écrit : Tk pas grans monde ont apprecier la grande geule a martineau. Meme sur le site de TLMP les commentaires envers lui sont negatifs :lol:

Tu sais ben que cé arrangé ca !!!

Guy A. publie seulement les commentaires négatifs, vu qu'il avait invité Martineau juste pour le faire passer pour un crétin ... :sarcastic: :fume:



* ce message est sarcastique * :p



Edit : ceci dit, j'ai passé qqs minutes délectables hier soir en visitant le site de TLMEP !!! :love: :love: :love:
Dernière modification par liz le mer. févr. 04, 2009 9:25 am, modifié 1 fois.

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Nikki
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Re: Scab académie

Message par Nikki »

C'est drôle, moi j'ai trouvé au contraire que Guy A et Danny avaient l'air du côté de Martineau, et qu'ils arrêtaient pas de faire des insides qui ridiculisaient M. Leblanc...
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Re: Scab académie

Message par Nikki »

Blanche Neige a écrit : [...]


Voyez-vous madame, c’est l’attitude positive que les gens aiment, peut importe qu’il soit scab, qu’il a une boucle d’oreille dans le nez ou qu’elle a un voile sur la tête.
Les clients étaient beaucoup plus frustrés après les coupeurs de fils que contre moi.

Quand ta mentalité est d’empêcher les autres d’avoir un service parce que tu es un insatisfait, alors tu ne gagneras jamais dans la vie. Et le Québec veut suivre les gagnants, pas les frustrés.
:)
Ces mêmes gens qui aiment tant l'attitude positive, j'aimerais bien les voir lorsqu'ils subiront des coupures abusives et que la société s'en lavera les mains... Faut pas se le cacher, les clients de Videotron, comme ceux de n'importe quelle société sont aussi des travailleurs qui ont droit au respect de la part de leur employeur.
Donc j'en déduis par ton message que ''si je suis pas touchée, je m'en fiche des autres''... C'est ça?
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Strophe
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Re: Scab académie

Message par Strophe »

Malike a écrit : [...]


Non les cadres ne sont pas comptés comme étant des scabs. Comme notre ami qui s'est vanté d'en avoir été un, ce sont des sous-traitants engagés pour faire la job des employés. Ca c'est illégal et c'est ce qu'a fait Vidéotron il y a quelques années. Plus drôle encore, c'est la compagnie elle-même qui était l'entité qui détenait cette sous-traitance. Durant ce temps, des petits salariés étaient sur le trottoire et messieurs PKP et Luc Lavoie sur le toit de la bâtisse à les regarder avec amusement. :/ C'était beau de beauté!


Effectivement, parce qu'eux, contrairement au scabs, ils n'ont pas le choix. Ils veulent ni plus ni moins, garder leur emploi. Parce que honnêtement, souvent dans les conflits, y'a plusieurs cadres (pas tous, je sais) qui sont du bord des employés, qui comprennent parfaitement leurs demandes. S'ils avaient le choix, ils iraient pas travailler.
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Gillo
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Re: Scab académie

Message par Gillo »

ploloto a écrit : [...]


Je crois plus que l'attitude du syndicat et de l'employeur est garant de la longueur du conflit et non la chronique de Richard Martineau. Et même si c'était le cas, ca fait quoi à toi et à moi que le conflit soit plus long.

Le journal de Montréal ne fermera pas ses portes à cause d'une grève (ou Lockout). Le journal de Québec, a-t-il fermé? De toute facon, même si c'était le cas, dans les deux cas il perd son travail! Solidarité ou fermeture.

Ce n'est pas à cause du même travail que les autres qu'il y a un conflit d'entreprise, mais bien à cause du cadre administratif au sein duquel tu fais ton travail.
C'est comme toute entreprise. Si tu n'as plus rien à offrir à tes clients tu perds de l'argent et tu as intérêt à revenir au plus vite pour les conserver. Si au contraire tu as une légion de "Scab" comme pour le journal de Québec tu continue ton "train train quotidien" et que tu ne perds qu'un faible pourcentage de ta clientèle il peut se passer des années avant que le conflit ne se règle.
Je crois plus que l'attitude du syndicat et de l'employeur est garant de la longueur du conflit et non la chronique de Richard Martineau. Et même si c'était le cas, ca fait quoi à toi et à moi que le conflit soit plus long.
Moi ça ne me fait absolument rien, Pourquoi? On est ici sur un forum pour discuter de différents sujets, ce que je fais. Ma mentalité vient surement du fait qu'à chaque fois que j'ai été impliqué dans une grève peu importe de quel côté je me trouvait, la clé était mise à la porte de la bâtisse et personne ne passait les piquets de grève.

Et pour ce cas ci je suis biaisé dès le départ, puisque ce n'est pas vraiment contre le lock-out que j'en ai mais contre la convergence. PKP avait promis au CRTC la main sur la bible que jamais les "cloisons" de ses médias ne deviendraient perméables lors des achats de ses différentes plate-formes et la plupart savaient que ses promesses étaient de la merde en bâton. Pierre Bruneau qui présente la cuvée de Star-Ac comme la grosse nouvelle de la journée, ça me pue au nez.

C'est encore plus difficile depuis que TQS n'est plus dans le décor puisque j'écoutais TQS pour les nouvelles locales et Radio-Canada pour l'international. Je n'ai absolument aucune affinités avec TVA qui enfoncent Céline et autres produits convergents dans la gorge du monde au 5 minutes.

Les "lock-outés" défendent ces valeurs alors je ne peux faire autrement que d'être derrière eux. En d'autres circonstances j'aurais pu penser autrement...

Et en plus c'est personnel mais je déteste Richard Martineau. Je ne m'acharne pas sur lui présentement, à part pour le fait qu'il défend maintenant ce qu'il haissait le plus il n'y a pas si longtemps et qu'il se contredit à chaque fois qu'il touche à son clavier, de la part d'un producteur d'opinion de masse ça enlève toute crédibilité. Mais là on parle de son intégrité et c'est un tout autre sujet. J'adore Hubert Reeves, il continu à être publié sans se compromettre dans le conflit et je ne vais pas le détester pour ça...
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Malike
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Re: Scab académie

Message par Malike »

Strophe a écrit : [...]


Effectivement, parce qu'eux, contrairement au scabs, ils n'ont pas le choix. Ils veulent ni plus ni moins, garder leur emploi. Parce que honnêtement, souvent dans les conflits, y'a plusieurs cadres (pas tous, je sais) qui sont du bord des employés, qui comprennent parfaitement leurs demandes. S'ils avaient le choix, ils iraient pas travailler.
:jap: Parfaitement, et je me souviens que le supérieur immédiat de mon copain était très peiné de comment les choses se passaient pour eux, de devoir montrer le travail à des gens qui ne devraient même pas se trouver là.
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Skarhet
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Re: Scab académie

Message par Skarhet »

Soleil47 a écrit : [...]


Quand tu parles des ''scabs'', c'est du monde de l'extérieur ou s'ils font partie de la boite de Québécor??

J'ai toujours pensé que des ''scabs'' étaient des employés cadres qui faisaient la job des syndiqués lors d'une grève ou d'un lock-out.

La loi anti scabs, j'imagine que la compagnie n'a pas le droit d'engager un sous-traitant pendant la grève ou lock-out, mais qu'il peut se servir du personnel cadre dans l'entreprise??
Pour contourner une certaine partie des problèmes lié au contenu du journal, Québécor a parti une agence de presse (comme La Presse canadienne) pour pouvoir repiquer du contenu de d'autres de leurs publications (ex. 24Heures ou ICI) et le publier dans le JdeM sous la signature de Agence QMI (Québécor media international). Bref, le pigiste du ICI se retrouve malgré lui à être un scab pour le JdeM.

Lors du conflit au Journal de Québec, c'était l'agence Nomad qui fournissait le même genre de contenu et le Tribunal des relations de travail a statué un an et demi après le début du conflit que Québécor avait enfreint la loi anti-briseur de grève.

Pour ce qui est de l'assemblage du journal (mise en page, titres, photos pub) qui est en fait le travail de pupitreur, Québécor a transféré cette partie du travail à Toronto via Sun Media. Donc ils essaient de se soustraire aux lois du Québec.
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Skarhet
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Re: Scab académie

Message par Skarhet »

Je viens de lire une chronique de Michel David du Devoir (celle de samedi dernier) et trouvant qu'elle offre une perspective intéressante, je me permets de la partager avec vous... Heureusement elle est disponible sur le net!

Chacun pour soi

MICHEL DAVID
Édition du samedi 31 janvier et du dimanche 01 février 2009
Mots clés : Radio-Canada, Grève, Journal de Montréal, Média, Syndicalisme, Québec (province)


Tous ceux qui y ont goûté vous le diront: une grève -- ou un lock-out -- peut être une expérience très éprouvante. Cela fait néanmoins partie de la vie dans une société démocratique.

Il arrive que certains conflits de travail marquent un tournant pour l'ensemble d'une collectivité. Au Québec, la grève de l'amiante (1949), celles des mineurs de Murdochville (1957) ou des réalisateurs de Radio-Canada (1958) entrent dans cette catégorie.

La société québécoise est beaucoup plus complexe qu'à l'époque où Radio-Canada exerçait une véritable hégémonie sur les ondes, de sorte que le conflit au Journal de Montréal, même s'il devait s'éterniser, ne sera sans doute pas aussi marquant. Il pourrait toutefois avoir un effet déterminant sur la façon de traiter l'information au Québec et, conséquemment, sur la qualité de notre vie démocratique.

Chacun a le droit de choisir son camp. À son habitude, Gilles Proulx a exprimé sa position sans mettre de gants blancs. «Pour moi, le syndicat constitue un groupe d'enfants gâtés. La salle de rédaction est la mieux rémunérée au Québec et, même avec les demandes de l'employeur, ils conservent une des meilleures conventions collectives en Amérique du Nord.» Jusqu'à nouvel ordre, M. Proulx continuera donc de signer une chronique de voyage.

Joseph Facal maintient aussi sa collaboration, mais pour d'autres raisons. S'il avait un litige avec la direction du Journal, le syndicat ne ferait rien pour lui, et si ce dernier fait des gains, lui-même n'en bénéficiera aucunement. Bien que cette dernière hypothèse relève de la fiction, le raisonnement se tient. J'ai toutefois du mal à saisir comment il peut prétendre ne pas s'en laver les mains.

***

Indéniablement, les conditions salariales offertes au Journal sont très avantageuses, en particulier vues du Devoir, et il serait naïf de penser que les grévistes ne cherchent pas à les conserver.

Il est également exact que le monde de l'information est en profonde mutation et que les médias, en particulier la presse écrite, doivent s'adapter aux nouvelles réalités, mais cela ne peut se faire que dans la concertation. Bien entendu, s'il s'agit simplement d'un prétexte pour augmenter la rentabilité de l'entreprise, c'est une autre affaire. Chez Gesca, les parties ont réussi à s'entendre.

Dans une telle situation, la neutralité n'est pas une option. Certes, un collaborateur qui renonce à sa pige se prive d'un revenu sans empêcher pour autant la publication du journal. En revanche, s'il continue d'y expédier ses textes, il contribue à le rendre plus attrayant et renforce ainsi la position de l'employeur. Cela équivaut à franchir un piquet de grève.

On peut difficilement en faire reproche à celui dont c'est le gagne-pain, mais ce n'est certainement pas le cas de Bernard Landry, dont la position ultralégaliste relève du sophisme pur, pour ne pas dire de l'hypocrisie. À l'évidence, Quebecor viole à tout le moins l'esprit de la loi antibriseur de grève que M. Landry a lui-même votée à l'époque où il était membre du gouvernement de René Lévesque. Si l'entreprise était si certaine de son bon droit, pourquoi le journal serait-il monté à Toronto?

Un membre de la rédaction du journal gratuit 24 heures, également propriété de Quebecor, a préféré renoncer à son emploi plutôt que de voir Le Journal de Montréal utiliser le fruit de son travail. Peu importe, d'ici à ce que la Cour suprême se prononce sur le jugement rendu en décembre dernier par la Commission des relations de travail, qui a reconnu Quebecor coupable d'avoir utilisé des briseurs de grève durant le récent lock-out au Journal de Québec, les lecteurs du Journal de Montréal auront le bonheur de lire la prose de M. Landry pendant encore plusieurs années.

***

Il est remarquable que les premiers à avoir mis fin à leur collaboration aient été le gardien de but Martin Brodeur et l'ancien entraîneur du Canadien Jacques Demers, auxquels il faut ajouter l'écologiste Daniel Green.

Il est vrai que la pratique du hockey permet de cultiver l'esprit d'équipe et la solidarité, alors que dans un monde de requins comme le milieu politique, c'est plutôt la règle du chacun pour soi. Cela explique peut-être pourquoi le Canadien a remporté sa large part de coupes Stanley alors que le PQ tourne en rond.

Lors du conflit au Journal de Québec, le ministre du Travail, David Whissel, s'était mis les pieds dans le plat en lui accordant une entrevue. Cette fois-ci, il a décidé de s'imposer un «devoir de réserve», comme tous les membres du gouvernement Charest. Les péquistes ont adopté la même position. Seuls les adéquistes continueront à donner des entrevues aux «cadres établis» du Journal de Montréal.

Le plus ahurissant est de voir le président de la Fédération professionnelle des journalistes, François Bourque, s'insurger contre ce boycottage, sous prétexte de ne pas créer un précédent qu'un politicien pourrait éventuellement invoquer pour refuser de répondre à un journaliste dont un article lui aurait déplu. Comment, M. Bourque ne s'est jamais vu refuser une entrevue? D'ailleurs, depuis quand les élus devraient-ils encourager les gens à contourner la loi?
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Blanche Neige
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Re: Scab académie

Message par Blanche Neige »

Tout le monde a droit à son opinion, par contre, c’était les syndiqués qui ne travaillaient pas et c’était les scabs dont moi qui travaillait.
Et le travail est la santé.

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ploloto
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Re: Scab académie

Message par ploloto »

Skarhet a écrit : Je viens de lire une chronique de Michel David du Devoir (celle de samedi dernier) et trouvant qu'elle offre une perspective intéressante, je me permets de la partager avec vous... Heureusement elle est disponible sur le net!

Chacun pour soi

MICHEL DAVID
Édition du samedi 31 janvier et du dimanche 01 février 2009
Mots clés : Radio-Canada, Grève, Journal de Montréal, Média, Syndicalisme, Québec (province)

Il est remarquable que les premiers à avoir mis fin à leur collaboration aient été le gardien de but Martin Brodeur et l'ancien entraîneur du Canadien Jacques Demers, auxquels il faut ajouter l'écologiste Daniel Green.

Il est vrai que la pratique du hockey permet de cultiver l'esprit d'équipe et la solidarité, alors que dans un monde de requins comme le milieu politique, c'est plutôt la règle du chacun pour soi. Cela explique peut-être pourquoi le Canadien a remporté sa large part de coupes Stanley alors que le PQ tourne en rond.

C'est facile d'être solidaire quand tu es indépendant de fortune comme les joueurs de hockey. S'ils gagnaient 50,000$ par année je ne suis pas sur qu'ils feraient la même analyse de la situation.

Ca prouve encore une fois que les gros salaires mirobolants te propulsent dans une autre planète et que les petits soucis d'argent de la vie quotidienne ne les atteignent aucunement. Quand il faut que tu calcules les conséquences de tes gestes en fonction du fait que tu ne veux pas creuver de faim à la fin du prochain mois, c'est autrement que de se demander s'il faut que achètes une porche, une mercedes, une BMW, une ferrari ou une lamborgnini après ou avant d'avoir rénové ta maison à coup de millions.
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