Concernant le passage assez édifiant de Richard Martineau à TLMEP, j'ai pas pu résister
Martineau, neutre?
Le Blog à Richard Therrien, La Presse
Richard Martineau
Photo Radio-Canada
En annonçant qu’il poursuivrait ses chroniques dans le Journal de Montréal, Richard Martineau écrivait qu’il ne prenait la part ni des patrons, ni des syndicats.
Il faudrait être aveugle pour ne pas voir le penchant de Martineau pour ses patrons, les mêmes qu’il vilipendait autrefois dans ses chroniques de Voir, et pas à peu près.
J’ai ressenti un profond malaise de voir Martineau défendre, hors de lui, son choix controversé de poursuivre ses chroniques. Ce soir, à Tout le monde en parle, il a clairement défendu la direction de Quebecor, ajoutant même qu’il est indigne de la part de Radio-Canada de donner le crachoir seulement à une partie.
Voir si PKP serait allé sur le plateau de Guy A.
Martineau a aussi dit avoir lu un texte très critique sur LCN dans le Journal, et que le quotidien de Quebecor ne privilégiait pas TVA.
Pardon?
Oui, effectivement, une fois dans l’année, le Journal publie un texte contre TVA pour se donner bonne conscience, alors que Gesca publie des dizaines et des dizaines de textes prenant position contre Radio-Canada. C’est deux poids, deux mesures, et il n’y a que Richard Martineau pour nier l’évidence.
D’ailleurs, dois-je rappeler à Martineau que Guy A. Lepage a diffusé des images de Taxi 0-22, une émission de TVA, en plus de donner la date de diffusion de Star Académie, une émission en concurrence directe avec Tout le monde en parle? Désolé Richard, mais jamais tu ne verras ça à TVA. Jamais.
Dois-je aussi lui rappeler que Radio-Canada a daigné le recevoir sur le plateau de TLMEP alors qu’il vient d’écrire un papier rempli de faussetés sur le mandat de la société d’État? TVA aurait-il sérieusement invité un journaliste de Gesca qui s’est prononcé sévèrement contre lui? Allons donc!
Bref, Martineau a raté une belle occasion de prouver qu’il ne prenait pas position dans ce conflit. Il dira ce qu’il voudra, Richard Martineau prend très ouvertement position en faveur de Quebecor en poursuivant ses chroniques.
Pour le reste, Martineau m’a déçu en traitant notamment de «connasse» à deux reprises Me Anne-France Goldwater. Tellement pas subtil.
Dans sa carte, Dany Turcotte lui a souhaité le poste de rédacteur en chef… aux petites annonces.
Par ailleurs, le président du syndicat des employés du Journal de Montréal, le photographe Raynald Leblanc, n’était pas ce qu’il y a de plus vigoureux. Mais il a tout de même remis certaines pendules à l’heure.
Contrairement à ce qu’a affirmé Pierre Karl Péladeau dans un long éditorial, les employés ne gagnent pas en moyenne 88 000$. C’est plutôt le salaire maximum qu’ils peuvent atteindre. On parle plutôt d’autour de 50 000$ en moyenne.
Pierre Karl Péladeau s’est par ailleurs voté une augmentation de 29,9%. «C’est parce qu’ils viennent d’avoir un enfant!», a blagué Dany Turcotte.
La différence entre Péladeau père et Péladeau fils? «Le père aimait ses employés», a répondu Raynald Leblanc.
Le président du syndicat ne s’est pas gêné pour dire à Martineau qu’il ne le lisait jamais. «Ils vous engagent, pas pour ce que vous faites, c’est parce que c’est moins cher!»
Invité pour promouvoir le film Cadavres, Patrick Huard a tout de suite pris position contre Raynald Leblanc: «J’aime pas quand les syndicats démonisent les individus», a-t-il dit. Plus tôt, Huard avait eu droit à sa carte Chouchou du fou du roi.
Jean-François Mercier, pour sa part, mérite notre étoile du match Zap télé. Parce qu’il a été le plus courageux de toute l’équipe du Bye bye en allant sur la place publique, même en sachant qu’il risquait gros.
Quand Richard Martineau le laissait placer un mot, Mercier s’est bien défendu, sortant un sondage voulant que 51% de l’auditoire avait aimé le Bye bye. J’étais plutôt des 17% qui ne l’avaient pas aimé. 30% l’ont trouvé moyen.
Martineau, qui paraissait complètement agressif, lui a dit que la fille de Denis Lévesque — son collègue de LCN — avait appelé son père en pleurs le soir du Bye bye, après l’avoir vu dépeint comme un être raciste. Il ne s’est cependant pas prononcé quand il a été question du tout-puissant René Angélil, qui a exigé la tête de la directrice des programmes de Radio-Canada, dans le Journal de Montréal. De toute façon, la chose est indéfendable.
Jean-François Mercier a senti que la controverse prenait des proportions incroyables quand, en zappant pour trouver une station de radio qui ne parlait pas du Bye bye, même CHOM en parlait!
Je cours acheter le CD de Mara Tremblay. La musicienne a été le vent de fraîcheur de cette lourde soirée, racontant ses soirées d’enfance où son père, Plume et Cassonade faisaient le party à la maison. Parfois tout nus.
Dédé Fortin lui avait raconté son suicide avant de passer à l’acte. Une chose qui ne s’oublie pas.
On a aussi rappelé que la petite Mara, à neuf ans, s’était présentée pour le parti Rhinocéros dans Rosemont. Et qu’elle n’avait pas fini dernière.
L’entrevue avec Karine Vanasse et le réalisateur Denis Villeneuve m’a convaincu d’aller voir Polytechnique au cinéma. J’ose croire que le film rend hommage aux victimes de façon décente et respectueuse.
La carte de Dany à Karine Vanasse: «Qu’est-ce que t’attends Karine? Ne reste pas dans l’ombre du patron de TQS, fais comme Julie, tasse ton chum et prends le contrôle de la station!»
Me Anne-France Goldwater ne s’étant pas présentée sur le plateau, parce que la chose aurait vivement incommodé la juge Carole Hallée, la journaliste Christiane Desjardins, de La Presse, est venue expliquer le dossier. On l’a trop peu entendue, alors que Richard Martineau, encore une fois, a pris toute la place dans ce débat.