
La famille Villanueva a déposé, aujourd'hui, une poursuite civile de 990 000 $ contre la Ville de Montréal et les deux agents de police impliqués dans les événements du 9 août dernier à Montréal-Nord, qui ont coûté la vie à Fredy Villanueva.
Cette poursuite s'ajoute à celle entreprise au nom de Denis Meas et Jeffrey Sagor Metellus au montant de 810 000 $ contre les policiers Jean-Loup Lapointe et Stéphanie Pilotte et leur employeur.
Fredy Villanueva est décédé sous les balles policières. MM. Meas et Sagor ont été respectivement atteints à l'épaule et au bras lors de l'incident avec les deux policiers.
Dans la procédure déposée mercredi, on indique que Dany Villanueva, le frère de Fredy, souffre d'un choc post-traumatique et que des séquelles psychologiques sont à prévoir. Pour ce qui est de la succession de Fredy Villanueva, notamment sa mère Patricia et sa soeur Liliane, une compensation est réclamée pour perte de jouissance de la vie, douleur et souffrance.
Pour l'heure, Me Peter Georges-Louis signale qu'il lui est impossible de quantifier la totalité des dommages et il n'exclut pas que le montant réclamé soit augmenté au cours des semaines à venir.
L'avocat écrit en outre être en attente d'une enquête publique du coroner relativement à une intervention qu'il qualifie d'injustifiée et à la conclusion tragique.
Fredy Villanueva est mort à l'âge de 18 ans, le 9 août dernier, dans un parc de l'arrondissement Montréal-Nord, quand un policier a fait feu sur trois garçons qui s'étaient apparemment rués sur sa collègue. On ne sait toujours pas avec exactitude ce qui s'est passé entre le moment où les policiers ont abordé des jeunes qui jouaient aux dés et celui où les coups de feu ont été tirés.
La mort de Fredy Villanueva avait provoqué de violentes émeutes à Montréal-Nord dans la nuit du 10 au 11 août. Quatre personnes avaient été blessées, dont une policière atteinte à une jambe par un projectile d'arme à feu. Et on dénombrait une vingtaine d'introductions par effraction dans des commerces, une quarantaine de méfaits, près d'une dizaine de voitures incendiées, et trois camions de pompiers endommagés.
Aucune accusation criminelle n'a été déposée contre les deux policiers impliqués dans l'incident à la suite d'une enquête de la Sûreté du Québec. L'enquête publique, qui devait commencer la semaine prochaine, a été reportée à plus tard.