Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

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Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Pour, j'ai 35 ans et moins
12
19%
Pour, j'ai 36 ans et plus
7
11%
Contre, j'ai 35 ans et moins
10
16%
Contre, j'ai 36 ans et plus
33
53%
 
Nombre total de votes : 62

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Acrux
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Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

J'ai une idée révolutionnaire... :sarcastic:
Si on cessait de prendre plus de 10% du salaire des gens pour que des fonctionnaires%politiciens puissent faire joujou en bourse?! On a les Réers non?! Qui ne réussirait pas à avoir plus de -200% de rendement dans ses placements??? (sic)

Taux de cotisation pour des rentes équivalentes :
-3,6 % en 1966
-6,0 % en 1997
-9,9 % en 2003.
-Ce sera de combien maintenant que l'on connait les pertes de la caisse de dépôt?!

...

-Les retraités de 1985 ont payé 14 % de la valeur des prestations.
-Les retraités de 2010 paieront 100 % de la rente qu’ils recevront.
-Les retraités de 2035 assumeront, sur l’ensemble de leur vie active, 200 % de ce qu’ils recevront.
-Les retraités de 2035 assumeront combien maintenant que l’on connait les pertes de la caisse de dépôt?

http://www.lepont.ca/pdf/revue/lettre_e ... traite.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;



Et tant qu'à y être, pourquoi ne pas utiliser l'argent accumulé à la caisse directement pour payer la dette?! Argent accumulé en majorité par des baby-boomers utilisé pour rembourser une dette accumulé en majorité par des baby-boomers...



EDIT: J'ai remplacé "Caisse de dépôt" par "RRQ".
Dernière modification par Acrux le jeu. févr. 26, 2009 2:03 pm, modifié 3 fois.
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Acrux
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

:up:

Allez j'veux plus de vote là!!! On est plus que 14 certain dans l'dôme!! :tuttut:
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Ely
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Ely »

Lol, c'est sûr que c'est plate faire un sondage qui finit à égalité :gla:
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Acrux
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

Ely a écrit : Lol, c'est sûr que c'est plate faire un sondage qui finit à égalité :gla:
Le score m'importe peu, ce qui m'intéresse c'est de voir les votes selon l'âge... Le résultat est pas mal représentatif de ce que je pensais...

Mais j'aurai peut-être du rajouter un troisième groupe 36-45...
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Beppo
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Beppo »

Tant qu'à couper dans le RRQ, j'apprécierais aussi qu'on coupe dans les congés parentaux et les garderies. On est capable de payer ses propres choix et si tu ne l'es pas bien tu t'en passes.



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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Acrux
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

Beppo a écrit : Tant qu'à couper dans le RRQ, j'apprécierais aussi qu'on coupe dans les congés parentaux et les garderies. On est capable de payer ses propres choix et si tu ne l'es pas bien tu t'en passes.
Les baby-boomers ont fait le choix démocratique de laisser les plus jeunes payer leur pension de vieillesse. Je souhaite simplement que les plus jeunes aient un jour le choix démocratique de ne pas payer pour des choix qui n’ont pas été les leurs...

On devrait avoir le choix de contribuer au RRQ ou non. Ok je suis allé trop loin en disant que le montant accumulé de la RRQ devrait être dépensé dans le paiement de la dette... Ce montant devrait être utilisé que pour les rentes de ceux qui contribué aux RRQ. Mais j'aimerais avoir le choix de ne pas y contribuer. Si les baby-boomers n'ont pas assé payé pour financer leur retraite, ça ne devrait pas être aux générations suivantes à le faire pour eux. Ça devait être leur rente qui baisse…!

Les baby-boomers ont eu tout au long de leur vie le pouvoir politique, étant jeune le moton du budget était en éducation, en vieillissant le moton est passé sur des avantages sociaux de toute sortes et maintenant le moton est en santé... Les baby-boomers ont eu les bons emplois, sans avoir de diplômes, avec des sécurités d'emplois qui permettaient de garder un job toute sa vie. Ça n'existe plus aujourd'hui. Les baby-boomers ont eu le marché immobilier sur leur bord... Les maisons pas chères qui aujourd'hui valent 4 ou 5 fois plus chers... Dans la classe moyenne une seule personne pouvait faire vivre une famille de plusieurs enfants avec une maison et des voitures…

Moi aujourd'hui je n'ai rien de tout cela, ZÉRO sécurité d’emplois, impossible d’acheter une maison sans me mettre dans un merdier financier… Pour faire l’achat d’une maison aujourd’hui faut que les deux personnes du couple travaillent, même s’ils n’ont pas d’enfants, et encore là ça met souvent les finances du couple dans un état précaire… Et là, en plus faudrait que je dépense 2-3$ pour chaque 1$ d'épargne de ma retraite pour financer la retraite de ceux qui n’en ont pas assé mis de côté?! Les même qu’avec tous leurs avantages ont choisi démocratiquement de ne pas contribuer suffisament, je devrais payer pour leur retraire parce qu’ils ont le pouvoir démographique, donc démocratique?!

Je répète :

- Les retraités de 2010 paieront 100 % de la rente qu’ils recevront.
- Les retraités de 2035 assumeront, sur l’ensemble de leur vie active, 200 % de ce qu’ils recevront.
- Combien maintenant qu’on connaît l’état de la caisse de dépôt + les conséquences qu’apporteront le vieillissement de la population? Une masse de monde vont dans les prochaines années cessé de cotiser et se mettre à recevoir des rentes.

Je sais très bien que moi, sans tous ces avantages, je devrai payer 400% et plus de ce que je recevrai. Les cotisations vont constamment augmenter et les rentes n’auront pas le choix de baisser…

Moi je veux avoir mon 10% de salaire et le mettre moi-même dans un réer qui me donnera plus de -200 à -500% de rendement!!! Et que ceux qui n’ont pas assé cotiser s’arrangent avec le résultat de leur choix à eux…!
Dernière modification par Acrux le ven. févr. 27, 2009 1:58 pm, modifié 1 fois.
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lucide
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par lucide »

Acrux a écrit : [...]
Les baby-boomers ont fait le choix démocratique de laisser les plus jeunes payer leur pension de vieillesse. Je souhaite simplement que les plus jeunes aient un jour le choix démocratique de ne pas payer pour des choix qui n’ont pas été les leurs...

On devrait avoir le choix de contribuer au RRQ ou non. Ok je suis allé trop loin en disant que le montant accumulé de la RRQ devrait être dépensé dans le paiement de la dette... Ce montant devrait être utilisé que pour les rentes de ceux qui contribué aux RRQ. Mais j'aimerais avoir le choix de ne pas y contribuer. Si les baby-boomers n'ont pas assé payé pour financer leur retraite, ça ne devrait pas être aux générations suivantes à le faire pour eux. Ça devait être leur rente qui baisse…!

Les baby-boomers ont eu tout au long de leur vie le pouvoir politique, étant jeune le moton du budget était en éducation, en vieillissant le moton est passé sur des avantages sociaux de toute sortes et maintenant le moton est en santé... Les baby-boomers ont eu les bons emplois, sans avoir de diplômes, avec des sécurités d'emplois qui permettaient de garder un job toute sa vie. Ça n'existe plus aujourd'hui. Les baby-boomers ont eu le marché immobilier sur leur bord... Les maisons pas chères qui aujourd'hui valent 4 ou 5 fois plus chers... Dans la classe moyenne une seule personne pouvait faire vivre une famille de plusieurs enfants avec une maison et des voitures…

Moi aujourd'hui je n'ai rien de tout cela, ZÉRO sécurité d’emplois, impossible d’acheter une maison sans me mettre dans un merdier financier… Pour faire l’achat d’une maison aujourd’hui faut que les deux personnes du couple travaillent, même s’ils n’ont pas d’enfants, et encore là ça met souvent les finances du couple dans un état précaire… Et là, en plus faudrait que je dépense 2-3$ pour chaque 1$ d'épargne de ma retraite pour financer la retraite de ceux qui n’en ont pas assé mis de côté?! Les même qu’avec tous leurs avantages ont choisi démocratiquement de ne pas contribuer suffisament, je devrais payer pour leur retraire parce qu’ils ont le pouvoir démographique, donc démocratique?!

Je répète :

- Les retraités de 2010 paieront 100 % de la rente qu’ils recevront.
- Les retraités de 2035 assumeront, sur l’ensemble de leur vie active, 200 % de ce qu’ils recevront.
- Combien maintenant qu’on connaît l’état de la caisse de dépôt + les conséquences qu’apporteront le vieillissement de la population? Une masse de monde vont dans les prochaines années cessé de cotiser et se mettre à recevoir des rentes.

Je sais très bien que moi, sans tous ces avantages, je devrai payer 400% et plus de ce que je recevrai. Les cotisations vont constamment augmenter et les rentes n’auront pas le choix de baisser…

Moi je veux avoir mon 10% de salaire et le mettre moi-même dans un réer qui me donnera plus de -200 à -500% de rendement!!! Et que ceux qui n’ont pas assé cotiser s’arrangent avec le résultat de leur choix à eux…!
J'ai acheté ma premiere automobile et j'ai payé mes prets étudiants quand le taux d'intérêt étaient a 22%.
J'ai eu 17 semaines de chomage quand j'ai accouché sans boni de tout genre, et j'ai payé la garderie pendant 5 ans a plein prix de 75$ par semaine quand je gagnais 16,000$ par année.

Comme le disait Beppo, si tu veux avoir le choix de payer ton RRQ, je veux avoir le choix de payer pour l'assurance parentale etc......

Et si on redonne la RRQ aux gens on m'assure aussi que je ne paierais pas des impots supplémentaires pour payer le bien etre social ou des primes de revenu garanti, de logements sociaux et tous autres frais pour ceux qui au lieu de placer cet argent l'auront dilapider pendant leur année au travail.

J'édite: en fin de compte moi je serai morte.. c'est toi et tes enfants qui paieront pour ceux qui n'économiseront pas....
Dernière modification par lucide le ven. févr. 27, 2009 2:12 pm, modifié 1 fois.
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Beppo
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Beppo »

Acrux a écrit : [...]
Les baby-boomers ont fait le choix démocratique de laisser les plus jeunes payer leur pension de vieillesse. Je souhaite simplement que les plus jeunes aient un jour le choix démocratique de ne pas payer pour des choix qui n’ont pas été les leurs...
On devrait avoir le choix de contribuer au RRQ ou non. Ok je suis allé trop loin en disant que le montant accumulé de la RRQ devrait être dépensé dans le paiement de la dette... Ce montant devrait être utilisé que pour les rentes de ceux qui contribué aux RRQ. Mais j'aimerais avoir le choix de ne pas y contribuer. Si les baby-boomers n'ont pas assé payé pour financer leur retraite, ça ne devrait pas être aux générations suivantes à le faire pour eux. Ça devait être leur rente qui baisse…!

Les baby-boomers ont eu tout au long de leur vie le pouvoir politique, étant jeune le moton du budget était en éducation, en vieillissant le moton est passé sur des avantages sociaux de toute sortes et maintenant le moton est en santé... Les baby-boomers ont eu les bons emplois, sans avoir de diplômes, avec des sécurités d'emplois qui permettaient de garder un job toute sa vie. Ça n'existe plus aujourd'hui. Les baby-boomers ont eu le marché immobilier sur leur bord... Les maisons pas chères qui aujourd'hui valent 4 ou 5 fois plus chers... Dans la classe moyenne une seule personne pouvait faire vivre une famille de plusieurs enfants avec une maison et des voitures…

Moi aujourd'hui je n'ai rien de tout cela, ZÉRO sécurité d’emplois, impossible d’acheter une maison sans me mettre dans un merdier financier… Pour faire l’achat d’une maison aujourd’hui faut que les deux personnes du couple travaillent, même s’ils n’ont pas d’enfants, et encore là ça met souvent les finances du couple dans un état précaire… Et là, en plus faudrait que je dépense 2-3$ pour chaque 1$ d'épargne de ma retraite pour financer la retraite de ceux qui n’en ont pas assé mis de côté?! Les même qu’avec tous leurs avantages ont choisi démocratiquement de ne pas contribuer suffisament, je devrais payer pour leur retraire parce qu’ils ont le pouvoir démographique, donc démocratique?!

Je répète :

- Les retraités de 2010 paieront 100 % de la rente qu’ils recevront.
- Les retraités de 2035 assumeront, sur l’ensemble de leur vie active, 200 % de ce qu’ils recevront.
- Combien maintenant qu’on connaît l’état de la caisse de dépôt + les conséquences qu’apporteront le vieillissement de la population? Une masse de monde vont dans les prochaines années cessé de cotiser et se mettre à recevoir des rentes.

Je sais très bien que moi, sans tous ces avantages, je devrai payer 400% et plus de ce que je recevrai. Les cotisations vont constamment augmenter et les rentes n’auront pas le choix de baisser…

Moi je veux avoir mon 10% de salaire et le mettre moi-même dans un réer qui me donnera plus de -200 à -500% de rendement!!! Et que ceux qui n’ont pas assé cotiser s’arrangent avec le résultat de leur choix à eux…!
Arrête de travestir l'histoire et aie l'honnêteté intellectuelle de toute la présenter. J'ai payé pendant 35 ans la RRQ. Je ne demande aucune charité. J'ai aussi payé pendant 35 ans le régime d'assurance-chômage sans en retirer la moindre cenne. J'aurais préféré ne pas en payer pour pouvoir l'investir moi-même dans mon travail au lieu d'en faire profiter d'autres.

Quand le gouvernement du Québec a décidé d'implanter l'assurance-hospitalisation et l'assurance-médicaments gratuit, j'ai payé aussi pour mes parents qui n'ont jamais cotisé à ce régime car eux étaient rendus à leur retraite. J'ai de plus participé à payer pour mes grands-parents.

Il est faux d'écrire que les baby-boomers partent avec la caisse. J'ai aussi payé des impôts pour que tu puisses étudier à moindre frais. Et présentement, je paie de l'impôts pour ceux de ta génération et celle qui te précède (je ne connais pas ton âge) qui ne remettent pas leurs prêts étudiants et qui sont absorbés par ma quote part à la vie sociale du Québec. Tu en veux d'autres?

Je te ferai aussi remarquer que la sécurité d'emploi a été gagnée par les syndicats et que tu chies d'sus depuis des lunes. On ne peut pas tout avoir, tu sais...

:)
Dernière modification par Beppo le ven. févr. 27, 2009 2:56 pm, modifié 1 fois.



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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

Beppo a écrit : [...]


Arrête de travestir l'histoire et aie l'honnêteté intellectuelle de toute la présenter. J'ai payé pendant 35 ans la RRQ. Je ne demande aucune charité. J'ai aussi payé pendant 35 ans le régime d'assurance-chômage sans en retirer la moindre cenne. J'aurais préféré ne pas en payer pour pouvoir l'investir moi-même dans mon travail au lieu d'en faire profiter d'autres.

Quand le gouvernement du Québec a décidé d'implanter l'assurance-hospitalisation et l'assurance-médicaments gratuit, j'ai payé aussi pour mes parents qui n'ont jamais cotisé à ce régime car eux étaient rendus à leur retraite. J'ai de plus participé à payer pour mes grands-parents.

Il est faux d'écrire que les baby-boomers partent avec la caisse. J'ai aussi payé des impôts pour que tu puisses étudier à moindre frais. Et présentement, je paie de l'impôts pour ceux de ta génération et celle qui te précède (je ne connais pas ton âge) qui ne remettent pas leurs prêts étudiants et qui sont absorbés par ma quote part à la vie sociale du Québec. Tu en veux d'autres?

Je te ferai aussi remarquer que la sécurité d'emploi a été gagnée par les syndicats et que tu chies d'sus depuis des lunes. On ne peut pas tout avoir, tu sais...

:)
T'en a payé pendant 35 ans à 3.6% de ton salaire alors que moi je vais en payer pendant 35 ans à 9.9% et plus. Pour recevoir le même montant au bout du compte.
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Beppo »

Acrux a écrit : [...]

T'en a payé pendant 35 ans à 3.6% de ton salaire alors que moi je vais en payer pendant 35 ans à 9.9% et plus. Pour recevoir le même montant au bout du compte.
Je ne sais pas quel âge tu as mais il faudra m'expliquer longtemps comment tu vas recevoir le même montant que moi dans 20 ans par exemple. Juste à titre d'exemple, je reçois deux fois plus que ma tante présentement. Pourquoi, on ne reçoit pas le même montant? Il en serai aussi ainsi dans x années, je présume.

Dans mes dernières années de travail, j'ai payé pour le congé parental et je n'en recevrai pas une cenne. Faut t'y que je me fasse rembourser? Aussi, présentement, des gens peuvent vivre à la limite de la décence avec la RRQ et la Sécurité de la vieillesse. Coupe-leur la RRQ et tu verras tes cotisations à l'impôt augmentées. Dois-je demander une diminution de mes contributions à l'impôt parce que je n'utilise peu ou pas présentement le système de santé (je touche du bois en écrivant ça)? C'est aussi ça faire partie d'une société démocratique?

J'aimerais aussi qu'on me coupe une contribution que je paie annuellement pour le transport en commun lors du renouvellement de mon permis de conduire. J'aimerais bien mieux verser cette somme pour la réfection des routes vu que je me déplace en automobile... Les récriminations pourraient s'allonger tu sais...



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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

En passant... Je vous comprend de ne pas accepter la réalité, mais moi je n'invente rien :


"Les premières années du RRQ furent caractérisées par sa générosité, mais également par l’optimisme et l’insouciance. À cette époque la croissance démographique et économique fut surestimée à un tel point que les premières pleines rentes de retraite furent offertes aux retraités dix ans plus tôt que prévu, soit dès 1976. Ces prévisions optimistes ont aussi amené les administrateurs du régime à fixer un niveau de cotisation trop faible. Bien que les tendances démographiques et économiques soient devenues négatives très rapidement, aucun changement important n’a été apporté avant 1997 où la RRQ a augmenté grandement les cotisations au régime et réduit légèrement les prestations, tout en augmentant le nombre d’années prises en compte dans le calcul de la rente. En effet, le taux de cotisation à la RRQ est passé de 3,6 % en 1966 à 6,0 % en 1997. Il augmentera jusqu’à 9,9 % en 2003. Cette hausse drastique du taux de cotisation au RRQ augmente le coût du régime pour les jeunes pour avoir droit finalement aux même bénéfices.

Pour illustrer cette iniquité, une firme d’actuaires a évalué la cotisation au RRQ des différentes générations. Ils soutiennent que les retraités de 1985 ont payé 14 % de la valeur des prestations qu’ils ont reçues2. Pour leur part, les retraités de 2010 paieront 100 % de la rente qu’ils recevront. Pire encore, les retraités de 2035 assumeront, sur l’ensemble de leur vie active, 200 % de ce qu’ils recevront3. Cette hausse de cotisations au RRQ devra être assumée pour les 20 ou 30 prochaines années par les jeunes travailleurs d’aujourd’hui. Ceux-ci n’auront jamais bénéficié de cotisation au RRQ d’un niveau de 3.6 % ou 6 % du revenu, comme les générations précédentes pendant une bonne partie de leur vie active.

Une épargne-retraite beaucoup plus fragile pour les jeunes. Les nouvelles générations de travailleurs sont plus touchées par le développement de l’emploi atypique. Ces travailleurs sont moins bien rémunérés et bénéficient d’avantages sociaux inférieurs aux générations précédentes. Une étude de René Morissette, chercheur à Statistique Canada, indique qu’entre 1981 et 1993, le salaire des jeunes hommes de 18 à 24 ans a diminué de 20 %, alors que celui des hommes de 45 à 54 ans a augmenté de 20 %4. L’épargne par un régime privé de retraite est de moins en moins le lot des jeunes d’aujourd’hui et de demain puisque cette forme d’épargne est davantage reliée à des statuts d’emplois typiques, traditionnels et syndiqués. Les jeunes hommes de 25 à 34 ans travaillant à temps plein ont d’ailleurs vu diminuer leur niveau de couverture par un régime de retraite privé, de 51 % en 1984, à 45 % en 1993.

La situation des jeunes risque fort de ne pas s’améliorer d’ici leur retraite. Plusieurs études ont démontré le déclin du revenu annuel réel des jeunes hommes au cours des années 1980. À moins que cette perte de la protection offerte par les pensions aux jeunes ne soit totalement neutralisée par l’accroissement des REÉR collectifs, la baisse de leur rémunération totale est sous estimée. Les régimes collectifs privés de retraite seront-ils compensés par une plus grande place prise par les REÉR individuels? Nos recherches démontrent que les REÉR prennent effectivement une place plus importante dans l’épargne-retraite des Québécois, mais nous constatons également que ce sont les travailleurs à salaires élevés qui en profitent, et que cette épargne est moins stable dans le temps. Les jeunes, face à des salaires stagnants et instables, sans compter tous les travailleurs autonomes, disposeront d’un revenu plus faible en raison de l’augmentation prévisible des charges fiscales (RRQ, et financement des soins de santé et d’éducation) . Par conséquent, ils auront tendance à réduire leur épargne personnelle, que ce soit par le REÉR ou autrement. L’augmentation récente de la cotisation au RRQ fait porter un poids très lourd sur les épaules des jeunes générations de travailleurs."

http://www.lepont.ca/pdf/revue/lettre_e ... traite.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;
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:touff:
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Beppo »

Acrux a écrit : En passant... Je vous comprend de ne pas accepter la réalité, mais moi je n'invente rien :


"Les premières années du RRQ furent caractérisées par sa générosité, mais également par l’optimisme et l’insouciance. À cette époque la croissance démographique et économique fut surestimée à un tel point que les premières pleines rentes de retraite furent offertes aux retraités dix ans plus tôt que prévu, soit dès 1976. Ces prévisions optimistes ont aussi amené les administrateurs du régime à fixer un niveau de cotisation trop faible. Bien que les tendances démographiques et économiques soient devenues négatives très rapidement, aucun changement important n’a été apporté avant 1997 où la RRQ a augmenté grandement les cotisations au régime et réduit légèrement les prestations, tout en augmentant le nombre d’années prises en compte dans le calcul de la rente. En effet, le taux de cotisation à la RRQ est passé de 3,6 % en 1966 à 6,0 % en 1997. Il augmentera jusqu’à 9,9 % en 2003. Cette hausse drastique du taux de cotisation au RRQ augmente le coût du régime pour les jeunes pour avoir droit finalement aux même bénéfices.

Pour illustrer cette iniquité, une firme d’actuaires a évalué la cotisation au RRQ des différentes générations. Ils soutiennent que les retraités de 1985 ont payé 14 % de la valeur des prestations qu’ils ont reçues2. Pour leur part, les retraités de 2010 paieront 100 % de la rente qu’ils recevront. Pire encore, les retraités de 2035 assumeront, sur l’ensemble de leur vie active, 200 % de ce qu’ils recevront3. Cette hausse de cotisations au RRQ devra être assumée pour les 20 ou 30 prochaines années par les jeunes travailleurs d’aujourd’hui. Ceux-ci n’auront jamais bénéficié de cotisation au RRQ d’un niveau de 3.6 % ou 6 % du revenu, comme les générations précédentes pendant une bonne partie de leur vie active.

Une épargne-retraite beaucoup plus fragile pour les jeunes. Les nouvelles générations de travailleurs sont plus touchées par le développement de l’emploi atypique. Ces travailleurs sont moins bien rémunérés et bénéficient d’avantages sociaux inférieurs aux générations précédentes. Une étude de René Morissette, chercheur à Statistique Canada, indique qu’entre 1981 et 1993, le salaire des jeunes hommes de 18 à 24 ans a diminué de 20 %, alors que celui des hommes de 45 à 54 ans a augmenté de 20 %4. L’épargne par un régime privé de retraite est de moins en moins le lot des jeunes d’aujourd’hui et de demain puisque cette forme d’épargne est davantage reliée à des statuts d’emplois typiques, traditionnels et syndiqués. Les jeunes hommes de 25 à 34 ans travaillant à temps plein ont d’ailleurs vu diminuer leur niveau de couverture par un régime de retraite privé, de 51 % en 1984, à 45 % en 1993.

La situation des jeunes risque fort de ne pas s’améliorer d’ici leur retraite. Plusieurs études ont démontré le déclin du revenu annuel réel des jeunes hommes au cours des années 1980. À moins que cette perte de la protection offerte par les pensions aux jeunes ne soit totalement neutralisée par l’accroissement des REÉR collectifs, la baisse de leur rémunération totale est sous estimée. Les régimes collectifs privés de retraite seront-ils compensés par une plus grande place prise par les REÉR individuels? Nos recherches démontrent que les REÉR prennent effectivement une place plus importante dans l’épargne-retraite des Québécois, mais nous constatons également que ce sont les travailleurs à salaires élevés qui en profitent, et que cette épargne est moins stable dans le temps. Les jeunes, face à des salaires stagnants et instables, sans compter tous les travailleurs autonomes, disposeront d’un revenu plus faible en raison de l’augmentation prévisible des charges fiscales (RRQ, et financement des soins de santé et d’éducation) . Par conséquent, ils auront tendance à réduire leur épargne personnelle, que ce soit par le REÉR ou autrement. L’augmentation récente de la cotisation au RRQ fait porter un poids très lourd sur les épaules des jeunes générations de travailleurs."

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Je ne sais pas qui n'accepte pas la réalité? Toi, tu participes à la vie collective que si ça fait ton affaire. Accorde le même choix à tout le monde et tu vas devoir payer pour les services que tu obtiens. C'est peut être ça en fait le privé. Tu consommes, tu paies. Si c'est ton choix de société, ce n'est pas le mien et celui de la majorité. Et si la majorité n'en veut plus qu'elle l'exprime.



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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

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J'ai 27 ans, et je suis contre l'abolition. Si toi tu penses placer ton 10% en REER, c'est pas grand monde qui va le faire. J'aime mieux que tout le monde ait au moins le strict minimum pour combler leurs besoin de base que de voir un paquet de vieux retraité de ma génération vivre dans la rue.

Et en passant, tu contribues pour 4,95% de ton salaire. L'employeur contribue l'autre moitié.

Je connais pas leur façon de faire leurs prévisions pour le futur, mais ils doivent se baser sur une retraite de 20 ans. Donc, ils ont besoin d'un montant x, pour assurer une rente de 20 ans à un retraité. Sauf que démographiquement, on s'entends-tu que le cancer est véritablement un fléau pour les babyboomers (combien de baby-boomers ont cotisé toutes leur vie, et n'y toucheront jamais à cette rente?). Je serais pas surprise que dans 20 ans, leurs prévision vont avoir changé, et que de 2 travailleurs qui vont cotiser pour 1 retraité, ça va peut-être passer à 5 ou 7 comme présentement. Ben oui, on paye pour les années d'insouciance, mais c'est pas juste pour la RRQ... et c'est pas dit que tout est coulé dans le béton comme prévision, parce que justement c'est des prévisions et ils se doivent d'être alarmiste, parce que c'Est un programme social garanti. ;)
Dernière modification par Intégrale le sam. févr. 28, 2009 12:14 am, modifié 3 fois.
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Soleil47
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Soleil47 »

[quote="Acrux"] [...]
Les baby-boomers ont fait le choix démocratique de laisser les plus jeunes payer leur pension de vieillesse. Je souhaite simplement que les plus jeunes aient un jour le choix démocratique de ne pas payer pour des choix qui n’ont pas été les leurs...Je fais partie des baby-boomers.

Etant sur le marché du travail depuis plus de 40 ans, je pense que j'ai amplement cotisé à L'ass. chômage (que je n'ai jamais bénéficié) et au RRQ pour pouvoir en retirer une partie lorsque je serai prête pour la retraite et cela, c'est si je suis encore là, parce qu'il faut pas se le cacher, plusieurs n'ont pas la chance d'en profiter de la RRQ, ils sont décédés.

Quand tu parles de sécurité d'emploi, ce n'est pas la majorité des baby-boomers qui l'ont eu, dans les entreprises privées, on l'avait pas plus qu'aujourd'hui.

Tu parles de l'achat de maison: combien de baby-boomers ont acheté leur maison à des bons taux d'intérêt et on du les revendre à perte quand le taux d'intérêt avait remonté jusqu'à des 17%???

Et combien de baby-boomers ont perdu leur job??? parce qu'il y a eu plein de fermeture d'usines dans les dernières années??? et faudrait en plus aller leur couper la RRQ??? Combien de baby-boomers, en ayant subi des fermetures d'usine sont retournés sur le marché du travail, mais avec des 10,000.00$ ou des 20,000.00$ de salaire annuel???

Les baby-boomers n'ont pas bénéficié des garderies à 7.00$, non non, ils ont, pour la plupart payé le gros prix pour les garderies; et maintenant, ils paient tous une cotisation au RQAP.. faudrait peut-être qu'on arrête de la payer si on nous coupe la RRQ...

Et ce ne sont pas tous qui ont un plan de fond de pension de la compagnie pour laquelle ils ont travaillé et ces mêmes baby-boomers, pour la plupart ont débuté sur le marché du travail en ne gagnant que 10,000.00$ ou 15,000.00$ par année, donc, le cash, ils n'en avaient pas beaucoup plus qu'aujourd'hui.

Puis on s'éternisera pas trop sur les cotisations de l'assurance-médicaments,
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Acrux
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

Un autre document intéressant :

http://lepont.ca/pdf/dossiers/memoire_claude.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;

J’ai ramassé quelques bouts par ci et par là… :
(Désolé pour les fautes, copier d’un pdf à word à causé des problèmes de caractères…)


A partir d'une cinquantaine d'entrevues qui ont permis de dégager ((douze figures types de jeunes dans la vingtaine et du début de la trentaine)) (GRAND'MAISON, (dir.), 1992, b : 13) et qui en marque la diversité, le rapport, en plus de mettre a jour la déculturation profonde de ce groupe d'âge, a perçu la colère sourde, douloureuse, ((souterraine)), mais qui demande a éclater au grand jour, contre la génération qui la précède.

Le rapport prévoit la possibilité d'une très dure lutte de générations se substituant à la fameuse lutte des classes sociales. Les jeunes joueraient le jeu du système pour le moment, en attendant leur revanche face a une génération d’aîné qui 'n'a vécu que pour elle-même' sans véritable solidarité avec celle qui suit)). (GRAND'MAISON, (dir.), 1992b : 11 7).
Par contre, le rapport rend également compte d'une réaction de repli chez ce groupe d'âge, se définissant comme ((réaliste)), prêt a accepter une solidarité minimale, toujours provisoire, réfractaire a toute lutte pour changer la société, conscient de sa faiblesse démographique et occupe entièrement a survivre ( GRAND'MAISON, (dir.), 1992b : 381 ) :

« N'essayez pas d'imaginer de grandes luttes de jeunes
pour changer la société. Nous sommes la négation
même du conflit de générations. Nous cherchons plutôt a
maintenir ces liens-la, nécessaires a notre survie. Le pire,
c'est que Ga ne marche pas. On coexiste, de plus en plus
en étrangers ... On nous dit suicidaires>)*C~'.e st pas le
cas de la majorité. Non, on cherche plut6t à survivre dans
le réel. Pour le reste, on rêve I'ailleurs, I'après-vie. » (Martin,
27 ans)

On considère que les baby boomers forment la génération de ceux qui sont nés entre 1940 et 1955, omniprésente et, a tort ou a raison, fortement critiquée. Mais toujours est-il que son poids démographique la rend incontournable et fait que ce que cette génération veut, la société le veut. C'est aussi la génération sandwich, qui se voit contrainte, parfois, a supporter ses aînés autant que ses enfants qui, lors de I ‘enquête, 1988-1993, sont trop nombreux a coller a la maison, incapables de se trouver un emploi stable et rémunérateur. Les auteurs du rapport ont obtenu des témoignages troublants a ce sujet surtout de la part d'hommes et de femmes écrases par la tâche et par le poids des responsabilités familiales (GRAND'MAISON et LEFEBVRE, (dir.), 1993 : 136) :

« J'ai 45 ans, ma femme et moi nous avons à la maison
notre fille récemment divorcée, avec ses deux enfants. Je
m'occupe de mon père gravement malade. Et ma femme
passe beaucoup de temps pour soutenir sa grand’mère
qui souffre d’Alzheimer. Le dernier de mes enfants n'en finit
plus avec ses études. A 29 ans, il est humilie, agressif. II y
a quelque chose qu'on ne dit jamais a propos de notre
génération, c'est qu'elle est au centre de toutes les autres,
comme si elle devait supporter toute la société, une
société tout a I'envers.. . »

Pourtant, cette ((société tout a I'envers)), c'est cette génération qui I'a faite et c'est, en grande partie, pour elle qu'elle a été faite. C'est la génération de la rupture, du changement perpétuel et de I ‘éternelle jeunesse. Le rapport rend compte pages après pages de ces constats repris par plusieurs auteurs, dont
Ricard d6ja cite. D'un point de vue générationnel, cette génération aura opéré
une rupture, autant en amont qu'en aval. Parlant de sa génération, étant lui-même baby boomer, Ricard nous dit (GRAND'MAISON et LEFEBVRE,
(dir.), 1993 : 77-78) :

« C'est nous qui, libères de nos aines par la grâce de
I'histoire, avons fait en sorte de rester libres aussi a
I'6gard de ceux qui venaient, et qui auraient pu venir a
notre suite. Ayant vu nos parents s'effacer devant nous,
nous avons choisi, nous, de ne pas nous effacer devant
ceux qui nous suivent (de ne pas renoncer a notre
jeunesse) . . . de ne pas nous effacer, c'est-à-dire de ne
pas devenir parents à notre tour ... Ainsi se crée, entre la
jeunesse éternelle et le refus d'être parent un lien
d'implication réciproque qui fait que l'une est à la fois la
condition et la conséquence de I'autre. Dans cette société
((jeune)) il n'y a plus de place pour I'enfance, tout comme il
n'y en a plus pour la maturité et la vieillesse.. . Quand rien
ne doit demeurer de ce qui a précède ma vie, pourquoi
faudrait-il que quoi que ce soit me survive ... I'enfant sera
toujours de trop ... A quoi ressemblera la mort lyrique ?
(RICARD, 1992 : 269,280)' »

Si cette génération vit une veritable crise de transmission générationnelle, elle la fait vivre aux autres cruellement, incapable ou refusant d'atteindre la maturescence (GOGNALONS-NICOLET, 1989), neologisme utilise par Claudine Attias-Donfut, et qui est ce moment ou les adultes, a leur tour, s'eloignent de leur propre jeunesse pour amorcer une nouvelle etape qui n'est pas encore la vieillesse, et qu'on pourrait appeler, par analogie, maturescence. Les deux âges 'critiques', I'adolescence, d'une part, la maturescence d'autre part, sont precisement ceux des protagonistes en presence dans ce temps fort de la confrontation adolescents/parents )> (ATTIAS-DONFUT, 1988 : 196). Elle vit aussi une crise profonde dans ses rapports hommes-femmes. Cette generation aura remis en question les rôles traditionnels des hommes et des femmes dans la societe sans recettes toutes faites pour s'adapter.

Le rapport fait etat des apprehensions de plusieurs baby boomers devant la retraite qui s'annonce et des conditions financieres qui leur seront faites (LEFEBVRE, 1993 : 293). Vu leur nombre, est-ce qu'il y aura encore assez d'argent dans les fonds de pension pour eux? Le rapport mentionne aussi I'absence dramatique et deprimante des jeunes dans les milieux de travail, absence qui a comme impact un isolement intergenerationnel qui aura aussi des consequences nefastes sur la transmission des savoirs dans ces milieux.

La question economique est peu presente dans ce rapport, sauf pour ce qui est d'une denonciation du liberalisme economique centre sur I'interet personnel, convenant bien aux tendances narcissiques de cette generation, de
I'augmentation des emplois precaires, particulierement chez les 20-35 ans, et
d'une gestion a court terme sans vision a long terme de I'economie et de la
chose publique (GRAND'MAISON, 1993 : 162-1 63 ).


Au chapitre six de ce rapport synthese, intitule Tension entre les generations, (LEFEBVRE 1995 : 143-1 63). il est fait etat du fait que, meme si la recherche a devoile un vif malaise generationnel et qu'un conflit intergenerationnel ouvert pouvait 6tre apprehende, il est peu probable, cependant, que ce conflit se transpose sur le plan politique. Le faible poids demographique des jeunes generations et la culture individualiste adoptee par la majorite ne permettraient pas la mobilisation necessaire a une action politique efficace. Les conditions necessaires a un conflit ouvert ne seraient donc pas reunies. Les jeunes ne prendront donc pas le pouvoir et seule une nouvelle solidarite intergenerationnelle pourra permettre de corriger les injustices ressenties, que ce soit sur le plan politique, economique, culture1 et meme spirituel.

Nous ne pouvons que prendre conscience de la profondeur du sentiment '
d'injustice et de son etendu dans des cas concrets et bien documentes, rapportes dans tous les rapports d'etape, ainsi que du conflit intergenerationnel souterrain qui en resulte.

II semble bien que les bienfaits de l’état Providence tel que les pensions
de vieillesse, les allocations familiales, I'education gratuite, le bien-être social,
les foyers pour personnes igees, I'assurance sante, etc., auront favorise
I'autonomie des individus mais, aussi, une nouvelle forme perverse
d'individualisme (Castel, 1995 : 639).


Au Canada : l’État Providence et la dette publique

Si le débat sur I ‘équité intergénérationnelle n'eut peu ou pas d'écho dans la sphère politique canadienne dans les années 1980, il en fut tout autrement a la fin des années 1990 particulièrement au sujet de la dette publique canadienne de 600 milliards $ : fallait-il la réduire a m6me les nouveaux surplus budgétaires du gouvernement ou réduire les imp6ts ? En fin de compte, la dette fut réduite de 35 milliards $, au nom de I ‘équité intergénérationnelle, envers les générations futures2' pour les uns, mais pour satisfaire les exigences de Wall Street pour les autres, et les imp6ts le furent aussi, sans doute au nom de I ‘équité envers les générations présentes.

La compression des dépenses en pleine reprise économique amènera les deux niveaux de gouvernement, canadien et québécois, a réaliser des surplus budgétaires des 1999 et estimés a plusieurs milliards de dollars au cours des
prochaines années. Que faire de ces surplus ? Les patrons favorisaient des baisses d'impôts, les syndicats revendiquaient un rattrapage salarial, les associations communautaires plaidaient pour des reinvestissements dans les programmes sociaux et le monde de I'education reclamait sa part. Mais à peu près personne au Québec ne favorisait un plan de remboursement de la dette publique de 100 milliards de dollars, la reléguant sans sourciller aux générations futures.


L'appauvrissement des nouvelles générations : une injustice?

Déjà, en 1990, une étude sur la société québécoise constatait que la situationsociale et économique des aines et des adultes d'âge mûr s'améliorait, alors que celle des jeunes adultes se détériorait, que les pauvres étaient de plus en plus jeunes et que la precarite de I'emploi augmentait dans le groupe d'ige le plus susceptible de travailler a temps complet, soit entre 25 et 45 ans)). Les chercheurs voyaient mGme, deja en 1990, ((un retour en arriere et a des formes archai'ques de I'organisation du travail que I'on croyait revolues : precarite, salaires reels en baisse, absence de protection sociale)) etc.. Cette deterioration des conditions economiques et sociales des jeunes amene alors les chercheurs a conclure qu'il y a peut-Gtre la, audela de I'effet d'ige, ce qu'ils appellent sun effet de generation : en vieillissant, les jeunes retrouvent moins que ce que les autres avaient au meme âge.

II semble bien que I'effet de generation apprehende par Simon Langlois, qui dirigea cette recherche, semble se realiser aussi au Canada. Une étude de Statistiques Canada publiée en 1998 arrive a une conclusion identique : La situation du marche du travail s'est détériorée pour les jeunes, particulièrement les hommes, avec pour résultat qu'une proportion plus importante d'entre eux fait maintenant partie de ce que I'on appelle la main d'œuvre << auxiliaire >). Leurs perspectives de salaires semblent s'6tre détériorées constamment au cours des années 80.

La thèse de Chauvel est que le destin socioéconomique des générations se joue d'une façon décisive à I ‘arrivée à I'3ge adulte, entre 20 et 35 ans. Ses recherches démontrent que tout retard socioéconomique pris a ce moment ne peut être rattrape et est a la source de ce qu'il appelle /'injustice des générations. Cet appauvrissement ne pose pas necessairement, en soi, un probleme d'bquitk. Ce n'est que lorsqu'il est accompagne par I'enrichissement parallele et simultane d'autres generations, que la question de I'equite et de la justice (mot que Chauvel emploie dans le sens que nous donnons au mot equite) entre les generations, se pose :
En realite, il me semble que la seule regle de la justice
entre les generations soit celle qui permette aux
contemporains d'un temps, retraites ou non, de subir
ensemble les affres et de partager ensemble les benefices
de I'histoire sociale de I'ensemble des concitoyens. Elle
doit faire en sorte que I'annee de naissance n'apporte pas
de profits et de dommages specifiques, et que nu1
contemporain ne soit ecarte, selon sa generation, du
partage des richesses supplementaires de la societe de
son temps. (CHAUVEL, 1998 : 257)
Syra
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Syra »

Je n'ai plus d'enfants d'âge scolaire, pkoi je paies encore des taxes scolaires?

J'ai moi aussi travaillé toute ma vie, payé mes impôts, les frais de gardiennage qui s'élevaient à $150.00 par semaine à la fin, je n'ai aucun fond de retraite pcq j'ai travaillé pour une entreprise privée, pourquoi alors je paies pour les gens qui sont à la retraite maintenant sans avoir versé comme moi de contisations?

Pourquoi je ferais des dons pour les paniers de Noël, pour les hôpitaux afin qu'ils améliorent leurs équipements, pour Centraide, Les amputés de guerre, Rêves d'enfants, Myra, Fondation du coeur, Centre pour femmes en difficultés, la SPCA, à l'itinérant qui quête pcq il est sans ressource, etc.? Je m'en sers pas moi de tout ça!

Pkoi je me préoccuperais de l'état des routes à la grandeur de la province quand je ne prends mon auto que pour mes commissions dans ma ptite ville et que même souvent je le fais à pied?

Pourquoi je me fends la face à faire le tri méthodique de mes déchets pour le recyclage? Après tout, le centre d'enfouissement, yé pas dans ma cour!

Et pire que tout encore, pourquoi je donnerais mes organes à des gens qui n'ont peut-être même pas pris soin des leurs?

En effet, t'as raison! Je donne beaucoup trop. Va falloir que je revise mes priorités dans la vie!
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Acrux
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

Quand je lis les réponses je constate que les passages suivant :

"Mais toujours est-il que son poids démographique la rend incontournable et fait que ce que cette génération veut, la société le veut."

"il est fait etat du fait que, même si la recherche a dévoilé un vif malaise générationnel et qu'un conflit intergénérationnel ouvert pouvait être appréhendé, il est peu probable, cependant, que ce conflit se transpose sur le plan politique. Le faible poids demographique des jeunes générations et la culture individualiste adoptée par la majorite ne permettraient pas la mobilisation nécessaire a une action politique efficace."

"libéralisme économique centré sur l'interet personnel, convenant bien aux tendances narcissiques de cette generation"

...ont tout leur sens...


Seul réconfort à ma frustration : Ce sera les générations plus jeunes qui écrirons l'histoire des baby-boomers.
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Intégrale »

Acrux a écrit : Quand je lis les réponses je constate que les passages suivant :

"Mais toujours est-il que son poids démographique la rend incontournable et fait que ce que cette génération veut, la société le veut."

"il est fait etat du fait que, même si la recherche a dévoilé un vif malaise générationnel et qu'un conflit intergénérationnel ouvert pouvait être appréhendé, il est peu probable, cependant, que ce conflit se transpose sur le plan politique. Le faible poids demographique des jeunes générations et la culture individualiste adoptée par la majorite ne permettraient pas la mobilisation nécessaire a une action politique efficace."

"libéralisme économique centré sur l'interet personnel, convenant bien aux tendances narcissiques de cette generation"

...ont tout leur sens...


Seul réconfort à ma frustration : Ce sera les générations plus jeunes qui écrirons l'histoire des baby-boomers.
Ben oui, mais notre génération, on a nos défauts aussi. On a pas la même mentalité que les babyboomers, et oui, moi-même je suis souvent exaspérée de leurs mentalité (juste à me starter sur le cocooning, les spas inutiles, pis les "connaissances" en vin qui vaut 75$), ça change pas qu'ils ont droit d'Avoir la place qu'ils ont présentement

Ce que cette génération veut, cette génération a. Présentement! Ils sont rendu à l'âge que ces eux les boss des entreprises. Ils ont le pouvoir. C'Est comme ça, c'est leur tour. Du haut de nos moins de 30 ans, on est pas encore apte à diriger une entreprise. On est juste apte à savoir à quel point on est prêt ou non de se faire chier ou non pour un ti nonoss pis 2 semaines de vacances. Dans 20 ans, ça sera notre tour. Pis après, ça va être au tour de la génération en dessous de nous... pis eux-autres sont fucké rare! :gla:
Dernière modification par Intégrale le dim. mars 01, 2009 10:51 am, modifié 1 fois.
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Re: Pour ou contre l'abolition de la RRQ?

Message par Acrux »

Intégrale a écrit : [...]


Ben oui, mais notre génération, on a nos défauts aussi. On a pas la même mentalité que les babyboomers, et oui, moi-même je suis souvent exaspérée de leurs mentalité (juste à me starter sur le cocooning, les spas inutiles, pis les "connaissances" en vin qui vaut 75$), ça change pas qu'ils ont droit d'Avoir la place qu'ils ont présentement

Ce que cette génération veut, cette génération a. Présentement! Ils sont rendu à l'âge que ces eux les boss des entreprises. Ils ont le pouvoir. C'Est comme ça, c'est leur tour. Du haut de nos moins de 30 ans, on est pas encore apte à diriger une entreprise. On est juste apte à savoir à quel point on est prêt ou non de se faire chier ou non pour un ti nonoss pis 2 semaines de vacances. Dans 20 ans, ça sera notre tour. Pis après, ça va être au tour de la génération en dessous de nous... pis eux-autres sont fucké rare! :gla:
Sont fuckés rare mais je pense que c'est eux qui vont nous apporter des vacances de 4 semaines par défaut comme en europe, et pourquoi par des semaine de 4 jours...

C'est con de devoir travailler autant pour vivre si peu...
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