Prochain touriste spatial
Guy Laliberté s'offre l'espace
(Journal de Québec) Dany Bouchard
Guy Laliberté montera à bord d’une fusée Soyouz semblable à celle utilisée par l’astronaute canadien Robert Thirsk, mercredi dernier. AP/Sergey Ponomarev
Guy Laliberté sera le prochain touriste de l’espace. Septième entrepreneur privé à vivre l’expérience, le milliardaire québécois visitera la Station spatiale internationale (ISS) en septembre, à bord de la fusée Soyouz TMA-16.
L’annonce doit en être faite demain matin, au cours d’un point de presse qui aura lieu simultanément à l’Expocentre international de Moscou, en Russie, ainsi que dans les bureaux longueuillois de l’Agence spatiale canadienne.
«L’explorateur privé canadien» sera à Moscou avec des représentants de Space Adventures qui organise les voyages dans l’espace pour les civils, alors que Steve Maclean, le président de l’Agence spatiale canadienne, sera à Longueuil.
La rumeur a été relayée hier par plusieurs sites Web (dont NASA Watch, qui suit les activités de la NASA), et différentes sources confirment que le fondateur du Cirque du Soleil sera le premier entrepreneur canadien, non-astronaute, à faire partie d’une mission que l’Agence spatiale canadienne dit être «philanthropique». Le voyage, qui sera le 103e vol d’un vaisseau Soyouz, est prévu pour la fin septembre.
Jointe hier par Le Journal, la direction de l’Agence spatiale canadienne s’est refusée à tout commentaire quant à l’identité du voyageur. «Le nom sera dévoilé demain», a rappelé la porte-parole de l’ASC, Julie Simard.
De son côté, le Cirque du Soleil n’a pas confirmé la nouvelle, sans toutefois la nier.
«Pour l’instant, ce ne sont que des rumeurs», a laissé entendre la directrice des relations publiques, Renée-Claude Ménard, en voyage à l’étranger.
Par le passé, Guy Laliberté n’a jamais caché sa grande passion pour les voyages, à l’origine même de la création du Cirque du Soleil.
«Je réalise un rêve, j’ai toujours voulu voyager, je découvre le monde et j’ai des oasis de paix un peu partout pour garder mon intimité avec les miens», disait-il à ce sujet en mars dernier sur le plateau de Tout le monde en parle.
Space Adventures
L’entreprise Space Adventures, basée en Virginie, aux États-Unis, a été fondée en 1998 avec pour objectif «d’ouvrir les frontières de l’espace aux citoyens».
Discrète elle aussi sur le nom de l’entrepreneur canadien qui fera partie de la prochaine mission, la porte-parole de l’entreprise précise néanmoins qu’il sera le septième «client» à vivre l’expérience.
«Depuis 2001, nous avons organisé des voyages pour six clients, et l’un d’eux (Charles Simony) en a fait deux», dit Stacey Taerne en entrevue au Journal.
Les six civils qui ont effectué des voyages dans l’espace sont Dennis Tito (en 2001), Mark Shuttleworth (2002), Gregory Olsen (2005), Anousheh Ansari (2006), Charles Simonyi (2007 et 2009) et Richard Garriott (octobre 2008).
Un voyage de plusieurs millions
Pour l’instant, les voyages dans l’espace ne sont accessibles qu’aux gens très fortunés.
Selon les données compilées par Forbes en 2009, Guy Laliberté a une fortune évaluée à 2,5 milliards et il se classe en 261e position des milliardaires de la planète, à égalité avec certains autres, dont le Britannique Richard Branson (Virgin).
Selon Stacey Taerne, de Space Adventures, les précédents clients ont déboursé entre 20 millions et 45 millions pour vivre l’expérience du tourisme spatial.
«Les voyages durent entre huit et douze jours. Celui de septembre, avec la fusée Soyouz TMA-16, durera dix jours», précise-t-elle. Les civils qui prennent part à une mission doivent d’abord se soumettre à un rigoureux entraînement.
«L’entraînement a lieu en Russie et il dure entre trois et six mois, dépendamment du temps et de la disponibilité du client. (...) C’est un entraînement très physique, mais aussi un exercice de familiarisation avec l’environnement de la navette», dit Mme Taerne.
RIEN À VOIR AVEC LA PREMIÈRE CLASSE
À bord du vaisseau Soyouz, Guy Laliberté partagera un minuscule espace de neuf mètres cubes avec deux autres astronautes.
Les vaisseaux Soyouz (qui signifie «Union» en russe) ont été inventés par les Russes en 1967 pour les vols habités.
Le pilote est au centre, alors que le copilote est à sa gauche et que le passager est à sa droite.
Le vaisseau de sept tonnes est somme toute assez petit, haut d’à peine sept mètres, et avec un diamètre de 2,65 mètres.
Il existe une seule base de lancement, située à Baïkonour, au Kazakhstan. D’autres fusées Soyouz inhabitées peuvent cependant être lancées de Sinnamary, en Guyane.
À 28 800 km/h
La vitesse nécessaire à Soyouz pour séjourner dans l’espace est d’approximativement 8 km/s, ou 28 800 km/h.
À bord, le passager doit évidemment porter une combinaison spatiale, fabriquée sur mesure, et pouvant résister à des variations de température extrêmes.
Durant son voyage en septembre, l’équipage de Soyouz TMA-16 mettra environ deux jours à atteindre la Station spatiale internationale, dont la construction a débuté en 1998 et qui devrait se terminer en 2011.
La SSI a plusieurs vocations, allant du laboratoire à l’observatoire astronomique, en passant par celui de station-service et de base de relais. Environ tous les six mois, l’agence fédérale spatiale russe envoie un vaisseau spatial Soyouz sur la SSI pour faire la rotation du personnel en poste là-bas.
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Je viens d'entendre à LCN que le Cirque du Soleil a confirmé la nouvelle.
J'ai l'impression que son ex-conjointe ne le prendra pas.
