fleurissimo a écrit : Je viens de lire qu'un avion-hopital français a du rebrousser chemin. Les américains qui contrôlent l'aéroport leur ont refusé l'accès.
J'ose espérer que ça n'était pas pour réserver la piste pour Mme Clinton qui vient
d'arriver avec sa cohorte de journalistes.
Je veux bien croire que c'est le chaos mais il y a des priorités a respecter, il me semble.
Oui j'ai lu ça. Et j'ai aussi lu ça.. Ouff je capotais, ça fait tellement pitié
Haïti
Les violences se multiplient dans l'attente de l'aide humanitaire
Démunis et affamés, les habitants de Port-au-Prince expriment désormais leur colère face à la lente arrivée de l'aide humanitaire, dans une ville dévastée où les affrontements et les actes de violence commencent à se multiplier, empêchant parfois les distributions de nourriture.Des affrontements ont ainsi éclaté au sein d'un groupe de plusieurs centaines de personnes qui attendaient l'atterrissage de trois hélicoptères américains transportant de l'eau et de la nourriture, sur un terrain de golf en périphérie de Port-au-Prince.
Face à la situation, les pilotes ont renoncé à distribuer leur chargement et ont redécollé. «Les gens ont tellement besoin de nourriture qu'ils deviennent fous», a déclaré Henry Ounche, qui se trouvait parmi la foule.
Des échauffourées ont également éclaté sur un terrain de football dans le centre de la capitale haïtienne transformé en centre de secours, lorsque des hélicoptères américains ont largué des rations alimentaires et des boissons. Environ 200 jeunes se sont battus pour mettre la main sur ces vivres, certains jetant des pierres.
Dans ce climat de dénuement, de plus en plus d'actes de violence étaient signalés, principalement dans les quartiers où l'aide ne parvenait pas encore et où patrouillent des groupes de jeunes armés de machettes.
Un livreur d'eau a ainsi affirmé avoir été attaqué dans un bidonville de Port-au-Prince, tandis que plusieurs actes de pillage ont également été répertoriés dans ces quartiers livrés à eux-mêmes.
Un photographe de l'Associated Press a vu un homme sortir un corps d'un cimetière dans un cimetière de la ville et s'enfuir avec le cercueil.
«Je ne sais pas combien de temps nous pourrons tenir», déclarait Dee Leahy, une missionnaire américaine distribuant des provisions à Port-au-Prince. «On a besoin de nourriture, de fournitures médicales, de médicaments, de vitamines et d'anti-douleurs. Et nous avons besoin de cela de manière urgente».
Huit hôpitaux de Port-au-Prince ayant été détruits ou endommagés, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plusieurs centaines de Haïtiens fuyaient vers la République dominicaine voisine dans l'espoir d'y être soignés.
Dans les rues de Port-au-Prince, les cadavres continuaient de s'empiler, certains habitants allant jusqu'à les brûler pour éviter l'apparition d'épidémies. Se débarrasser des corps est devenue une urgence, a expliqué à l'AP le Premier ministre Jean-Max Bellerive. «Malheureusement, nous sommes obligés de rassembler les corps dans des fosses communes, car nous devons éviter une possible épidémie», a-t-il déclaré.
Autre signe de l'urgence de la situation, une douzaine de jeunes hommes ont arraché samedi des tuyaux aux murs dans une allée de la ville, pour boire les quelques gouttes d'eau qui en sortaient. «Ce n'est vraiment pas bon, mais j'ai trop soif», confiait l'un d'eux, Pierre Louis Delmar.