Dr Toyota

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Placeress
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Re: Dr Toyota

Message par Placeress »

Rénatane a écrit : [...]

Je suis pas d'accord.....avec l'augmentation du ratio sur les étages....ça court déja ben en masse

Au bloc opératoire c'est la même histoire que vous , les patients se font opérer sans lit et trainent 12heures a la salle de réveil , sans parler des cas de soins intensif qui reste souvent 24 heures a la salle de réveil parcq'il manque de place aux soins intensifs....( pas de place , mais de nurses )et qui écope ? nous car on a des gardes et au lieu d'être chez nous a attendre les urgences , ben on s'occupe de ses patients la....si y a une urgence , ben on n'a plus de back up

Bien voilà..... si les patients aux soins intensifs ne peuvent pas sortir, c'est parce que les étages ne prennent plus de patients, que des lits sont fermés, pas assez de personnel, que parfois... l'étage est plein, mais pas toujours. Si des cas restent prit à la salle de réveille, c'est qu'il n'y a pas de lit à l'étage pour prendre les patients....

Les seuls endroits dans un hôpital où il n'y a aucune mobilité dans le ratio patients/infirmières, c'est les étages......

Cela dit, je ne dis pas que les étages n'ont pas de boulot.... et qu'il ne travaille pas..... non, tout le monde rush, y compris les étages...

Mais quand les secteurs critiques urgence/soins intensifs/salle de réveil/SOP rush, et qu'ils ne peuvent pas modifier leur admission.... bien il n'est pas normal que les étages puissent le faire en tout temps...... c'est ça qui ne marche pas.
Dernière modification par Placeress le mar. mars 02, 2010 9:16 pm, modifié 2 fois.
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Carmelle
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Re: Dr Toyota

Message par Carmelle »

En tout cas si jamais ma mère serait mourrante à l'hopital sur une civière croyez moi qu'elle serait pas là longtemps. Ca me rappelle le cas de mon frère handicapé qui avait besoin de soin 24 sur 24 que l'on voulait placé dans un centre de service moindre... scusez je me souviens plus du terme. Je me suis débattu comme une diable dans l'eau bénite et il est place dans un centre de soins de longue durée avec soins 24 sur 24. Faut pas avoir peur de crier, faire des téléphones etccc... et croyez moi je donne pas ma place mais il faut agir et pas avoir peur et trouver les ressources, téléphoner le médecin sans relache etccc.
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
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Anya
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Re: Dr Toyota

Message par Anya »

Dans six mois
L'Institut de cardiologie s'attend à éliminer l'attente en chirurgie
La Presse Canadienne Pierre Saint-Arnaud
11/03/2010 12h39


MONTRÉAL - Le tiers des patients en attente d'une chirurgie à l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM) ont dépassé le délai recommandé pour leur opération.

La liste d'attente compte présentement 217 patients, dont 74 ont dépassé le délai recommandé de trois mois.

En faisant le point sur l'attente à l'Institut, jeudi, les reponsables ont toutefois précisé qu'il s'agit de patients en attente de chirurgie élective et que tous les cas urgents sont traités sans délai.

L'Institut s'attend d'ailleurs à ce que l'attente soit éliminée d'ici six mois.

La direction de l'hôpital explique la situation actuelle par le fait que l'institution a été privée d'une quatrième salle d'opération durant plusieurs mois pour cause de rénovation et par la pénurie d'infirmières spécialisées en soins intensifs.

Or, les travaux au bloc opératoire sont maintenant terminés et celui-ci a été rouvert en janvier dernier. Depuis ce temps, le nombre de patients sur la liste est passé de 237 à 217.

D'autre part, l'Institut procède à une campagne de recrutement intensif d'infirmières et a réussi à en attirer une centaine par année depuis deux ans. L'Institut de cardiologie, qui n'embauche aucune infirmière d'agence privée, explique notamment son succès de recrutement en période de pénurie par le fait qu'il n'impose aucun temps supplémentaire obligatoire.

L'hôpital précise toutefois qu'il lui manque toujours une vingtaine d'infirmières spécialisées en soins intensifs pour répondre à ses besoins.

Les médecins responsables précisent par ailleurs que l'élimination de l'attente ne signifiera toutefois pas la disparition complète de la liste d'attente puisqu'il faut maintenir une liste d'environ 100 patients afin d'assurer une occupation constante des blocs opératoires et offrir une marge de manoeuvre tant aux médecins qu'aux patients.

L'Institut de cardiologie a senti le besoin de faire le point et rassurer ses patients à la suite du décès d'un homme qui était en attente d'une chirurgie cardiaque. Bien que ce patient n'était pas suivi par l'Institut, ce dernier a reçu de nombreux appels de patients inquiets.

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Anya
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Re: Dr Toyota

Message par Anya »

Agences de santé: deux jours de silence pour 1400$
23 mars 2010 | 05h59

Éric Yvan Lemay
Agence QMI

Des gestionnaires du réseau de la santé se sont fait rembourser une «expérience de silence» où ils devaient rester muets pendant 48 heures. Coût de cette fin de semaine de ressourcement dans un décor bucolique : 1404,37 $ par personne.


Voilà l'une des dépenses surprenantes découvertes par le Journal parmi les milliers de for mations offertes par les agences de santé du Québec à leur personnel et leurs cadres.

«C'est deux jours et une nuit en silence. On leur dit de réfléchir à ce qui leur importe vraiment à ce moment-ci de leur vie», dit Rémi Tremblay, qui a donné la formation en avril 2009 à l'Auberge Les Jardins intérieurs du lac, à Bromont.

Selon lui, on a enseigné à la quinzaine de leaders présents, dont un membre de l'Agence de la santé de la Mauricie, comment bien exploiter ces 48 heures de silence. «La différence avec un silence comme ça, c'est qu'on peut réfléchir à l'impact que le silence apporte. Les directeurs de la santé, quand ils ont à négocier par exemple, les silences sont fondamentaux», explique-t-il.

Silence en groupe

Ainsi, les contribuables ont remboursé 1404,37 $ pour cette «expérience de silence» à un responsable de l'Agence de santé de la Mauricie et un montant identique pour une autre personne d'un centre de santé du Nord du Québec.

Cela incluait la nuitée et les repas. «On leur demandait idéalement pas de lecture ou de télévision. C'était une expérience de silence en groupe. Ils mangeaient ensemble, pouvaient aller prendre une marche. Ça leur permet de découvrir une autre forme de relation.»

Outre cette expérience, le Journal a découvert que les ateliers portant sur les jeux de pouvoirs politiques au sein des organisations intéressent grandement le personnel des agences.

Des factures salées

C'est le cas de l'Agence de la Capitale-Nationale qui a dépensé 13 600 $ pour un cours intitulé Habiletés politiques.

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la formation d'une seule journée, et s'intitulant Comprendre l'univers politique actuel, a coûté 3 885 $.

La facture la plus salée est toutefois celle présentée par cinq membres de l'Agence de la santé de Montréal. Ils ont déboursé 9385 $ pour le colloque e-Health 2009 qui se tenait à Québec. On y parlait notamment de l'implantation de l'informatisation du réseau de la santé qui connaît de graves ratés et des dépassements de coûts importants.

* Les coûts pour la formation varient entre 15 000 $ et 100 000 $ par année selon les agences. La loi oblige tous les employeurs du réseau à fournir un minimum de formation chaque année.

* * *

DES FORMATIONS QUI SURPRENNENT

- COMPRENDRE L'UNIVERS POLITIQUE ACTUEL
Agence du Saguenay-Lac-Saint-Jean
3 885 $
«C'est le truc à la mode, tout ce qui touche le sens politique, les tractations entre gestionnaires et cadres supérieurs. On y traite de la gestion du changement, la gestion des paradoxes, le rapport entre les gens, la notion de pouvoir.»
-Jean-François St-Gelais, porte-parole de l'agence

- ÊTRE COACH
Agence de l'Abitibi-Témiscamingue
774,76 $
Formation donnée à un gestionnaire de l'Agence. «On est en manque de personnel dans le système de santé et pour retenir les gens, c'est complexe. Il faut être bon coach et ce n'est pas tout le monde qui l'est. La formation était pour former d'autres à devenir de bons coaches.»
-Denise Stewart, porte-parole de l'agence

- CAPITALISME, SCIENCE ET PSYCHANALYSE
Agence de la Capitale-Nationale
200 $
Formation sur les enjeux éthiques en santé mentale donnée par un conférencier détenant un PHD en psychanalyse et philosophie.

- BIEN SECONDER SON PATRON : UNE PRIORITÉ
Agence de la Capitale-Nationale
780 $
«Une formation offerte à plusieurs adjointes (secrétaires) autant au public qu'au privé. On y parle de gestion des priorités, d'anticiper les demandes du patron, comment ne pas être trop débordée»
-Marco Thibault

- PRENEZ LA PAROLE EN PUBLIC AVEC CONFIANCE ET PERSUASION
Agence de la Mauricie-et-Centre-du-Québec
1 043,55 $
«Ça sert à développer des habiletés pour savoir comment s'adresser à des partenaires. C'est requis dans les descriptions de tâches»
-Christiane Lemaire, conseillère en communications de l'agence

Avec la collaboration de notre recherchiste à Québec, Serge Laplante

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Anya
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Re: Dr Toyota

Message par Anya »

Agences de santé: la méthode Toyota enseignée
23 mars 2010 | 06h13

Éric Yvan Lemay
Agence QMI

Un peu partout dans les agences de santé, les formations sur la grippe A (H1N1) et la méthode Toyota ont eu la cote en 2009.


Il en a ainsi coûté 49 352 $ en formation (incluant le salaire) pour former 327 personnes au Centre régional de la santé de la Baie-James à Chibougamau.

En Mauricie, au Saguenay-Lac-St- Jean et en Estrie, des formations ont aussi été données sans toutefois qu'on comptabilise de frais supplémentaires.

La méthode Toyota ou Lean health-care préconisée par le ministre de la Santé a aussi trouvé plusieurs adeptes. Des formations ont été données au coût variant de 65 $ à 550 $, dans plusieurs régions.

Employés difficiles

Finalement, la formation pour faire face aux employés difficiles a aussi la cote. Plusieurs membres d'agence ont participé à des formations sur les façons d'oeuvrer avec des membres du personnel plus récalcitrants. «C'est lié à l'habileté dans la gestion des individus. C'est à titre préventif», précise Marco Thibault de l'Agence de la santé de Québec pour justifier la formation de 45 heures donnée par l'Université Laval sur la gestion des employés difficiles.

* * *

Les dépenses de formation dans les agences de la santé en 2009 :
Montréal : 101 371,20 $
Capitale-Nationale : 66 848,61 $
Saguenay- Lac-Saint-Jean : 54 239,37 $
Laval : 37 428,70 $
Outaouais : 31 975,02 $
Bas-Saint-Laurent : 31 244,21 $
Estrie : 73 150,71 $
Laurentides : 69 574,45 $
Lanaudière : 49 508,49 $
Côte-Nord : 74 222,90 $
Chaudière-Appalaches : 45 661,06 $
Montérégie : 77 818, 74 $
Abitibi-Témiscamingue : 61 084,13*
Gaspésie-Îles-de-la -Madeleine : 15 243,04 $
Mauricie et Centre-du- Québec : 38 406,08 $

*Incluant les frais de déplacement

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Anya
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Re: Dr Toyota

Message par Anya »

«Expérience de silence»
Bolduc va enquêter
Agence QMI
Taïeb Moalla
23/03/2010 22h36

QUÉBEC - Le ministère de la Santé enquêtera sur la formation intitulée «expérience de silence» qui pourrait être considérée comme «douteuse», selon le ministre Yves Bolduc.

Mardi, le Journal rapportait qu'un membre de l'Agence de la santé de la Maurice et qu'une autre personne d'un centre de santé du Nord du Québec avaient reçu une formation au cours de laquelle les participants devaient garder le silence pendant deux jours et une nuit pour «réfléchir à ce qui leur importe vraiment à ce moment-ci de leur vie». L'activité a eu lieu, en avril 2009, à l'Auberge Les Jardins intérieurs du lac, à Bromont. Elle a coûté 1404,37 $ par personne.

«On peut trouver, sur les milliers de formations qui se donnent dans le réseau de la santé, certaines qui pourraient être douteuses», a reconnu le ministre Bolduc quand il a été questionné à ce sujet, hier après-midi, lors de la période des questions à l'Assemblée nationale.

Cela dit, «dans ce cas-ci, ça relève d'abord des Agences (de la Santé), et il y a une demande qui leur est faite de faire des choix très judicieux quant aux formations», a ajouté le ministre en appelant l'opposition à ne pas «ridiculiser» les formations générales. Chaque organisme public doit consentir 1% de son budget pour des activités de formation, a rappelé M. Bolduc.

«Comme ministre, on va faire une vérification, a spécifié Yves Bolduc. Je ne veux pas faire de commentaires sur des formations particulières. On a le titre dans le Journal, mais ce n'est probablement pas le type de formation où les gens ne parlent pas pendant un certain temps. Ce qu'on me dit, c'est tout simplement que les gens n'avaient pas accès à la télévision et aux différents outils.»

Sarcastique, le ministre a soutenu qu'il recommanderait cette «thérapie» du silence aux membres de la presse.

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Anya
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Re: Dr Toyota

Message par Anya »

Les hôpitaux ne sont pas des chaînes de montage
Un sociologue constate dans un CSSS les ratés de la «méthode Toyota»
Louise-Maude Rioux Soucy 24 mars 2010 Santé

La méthode Toyota, si chère au ministre de la Santé, ferait plus de mal que de bien au réseau public. C'est du moins l'opinion du sociologue du travail Angelo Soares, qui juge «catastrophique» le bilan du «toyotisme» en santé. Une intuition qu'illustre selon lui parfaitement le CSSS d'Ahuntsic et Montréal-Nord, où quatre employés sur dix affichent une détresse psychologique élevée, soit deux fois plus que dans la population en général.

Utiliser moins pour faire mieux, comme le propose la méthode Toyota, fonctionne à merveille dans le monde industriel. Mais les hôpitaux ne sont pas des chaînes de montage, a averti le chercheur montréalais. «Tous les modèles le montrent: il est impossible de transférer le modèle industriel dans un secteur dont le centre est l'être humain.»

En conférence de presse hier, le professeur à l'École des sciences de la gestion de l'UQAM a dévoilé une enquête qui illustre concrètement les ratés de la grande réorganisation entreprise en 2003 au CSSS d'Ahuntsic et Montréal-Nord.

Il y affirme que plus encore que les pénuries et les budgets serrés, la mauvaise gestion y est devenue un mal lancinant qui génère beaucoup de frustrations et fragilise les équipes. Sitôt rendu public, son document a été décrié par la direction du CSSS montréalais.

Distribué à 1240 salariés affiliés à l'APTS, à la FSSS-CSN et à la FIQ, qui tous trois ont commandé cette étude, le questionnaire de 20 pages a pourtant permis de mettre au jour des statistiques troublantes. Parmi les 469 répondants, plus d'un travailleur sur quatre s'est dit épuisé émotionnellement. «C'est énorme. Dans un cabinet de médecin, ces gens auraient tous été mis en arrêt de travail», a fait remarquer Angelo Soares.

M. Soares note de nombreux accrocs organisationnels qui génèrent un sentiment d'injustice chez 65 % des travailleurs, mais aussi une profonde incohérence entre leurs valeurs et celles du CSSS, cela pour 52 % d'entre eux. Peu s'en étonneront, 40 % des employés ont aussi dit être surchargés. Quant à la qualité du travail, elle s'est détériorée, de l'avis de 44,8 % des répondants.

L'impossibilité de trouver une oreille attentive en haut lieu pour discuter de tous ces irritants accroît aussi les problèmes, croit M. Soares. «Soixante pour cent ont jugé que la communication avec la direction est mauvaise. Jamais auparavant je n'avais obtenu un chiffre aussi élevé dans mes recherches. Le plus troublant, c'est que la communication est une tâche fondamentale du gestionnaire, qui doit y consacrer 80 % de son temps.»

Plus grave encore, le quart des travailleurs ont dit avoir fait l'objet de harcèlement psychologique dans les six derniers mois. Sur le terrain, tout cela se traduit par une «gestion oppressive», a confirmé Marjolaine Goudreau, de l'APTS. «En réunion d'équipe, on nous presse de nous taire. Si on ne le fait pas, on nous prive des réunions suivantes. Si on persiste, on nous rencontre individuellement pour nous convaincre de prendre un peu de repos, et ce, sur un ton plein de sous-entendus.»

Par voie de communiqué, le CSSS a réfuté l'ensemble des allégations de ses syndicats locaux tout comme le contenu de l'étude du professeur Soares. Il affirme se soucier «du bien-être et de la qualité de vie au travail de ses salariés». Il tient d'ailleurs à rappeler les résultats d'une enquête sur le climat de travail menée en 2008 de concert avec des chercheurs du Centre universitaire de santé McGill, enquête qui avait donné un son de cloche tout autre, ont dit ses dirigeants.

La réplique n'a pas ébranlé le professeur Soares, qui juge que les réorganisations faites au CSSS ont mené à une «gestion inhumaine» des ressources. Son remède: plus de transparence, plus d'écoute et plus de participation. «La plupart des variables peuvent changer sans ajouter de fonds. Le CSSS a avant tout besoin d'une gestion juste et saine.»

Prudent, M. Soares insiste pour dire que ce qui est démontré ici vaut seulement pour le CSSS étudié. «Scientifiquement parlant, il est impossible de généraliser ces conclusions pour les plaquer sur le reste du réseau de la santé.» N'empêche que certains principes restent, au premier chef celui voulant que le toyotisme n'ait pas sa place en santé, croit le professeur.

Pour Françoise David, présidente et porte-parole de Québec solidaire, l'exercice reste tout de même très révélateur. «Moi qui ne suis pas une scientifique, qui suis une militante engagée dans un parti politique qui parle avec beaucoup de gens et, entre autres, des travailleurs de la santé, de l'éducation et des services sociaux, je peux dire sans trop risquer de me tromper que, si la même enquête était faite dans bon nombre d'établissements et de territoires du Québec, on pourrait retrouver des situations relativement similaires.»

Le professeur Soares croit lui aussi que le Québec a fait de mauvais choix ces dernières années. «Le discours du ministre montre qu'il n'a pas compris le mode de gestion dont a besoin le réseau. À ce propos, je lui recommanderais de lire Toyota. L'usine du désespoir», de Satoshi Kamata, qui montre l'envers de la méthode Toyota, dont «le grand perdant» reste l'employé.

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