Québec dans le rouge

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Anya
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Re: Québec dans le rouge

Message par Anya »

Santé
Des patients étrangers qui ne paient pas
Mise à jour : 17/03/2010 16h55

Chaque année, des patients provenant de l'extérieur du pays laissent derrière eux des millions de dollars de comptes en souffrance après avoir reçu des traitements dans des hôpitaux québécois. TVA Nouvelles a obtenu des documents attestant de l'ampleur du phénomène.

Les médecins québécois ont l'obligation de prodiguer des soins aux personnes malades qui se présentent à l'urgence, qu’elles soient couvertes ou non par la Régie de l’assurance maladie. Le problème, c'est que plusieurs touristes bénéficient de ces soins avant de retourner chez eux sans payer...

À Montréal, 976 patients étrangers qui ont été soignés au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) n'ont toujours pas réglé leur note. En tout, ils doivent près de 3 millions de dollars au centre hospitalier.

À Québec, 80 touristes ont laissé une note salée de 111 000 dollars au Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). En Estrie, où les pentes de ski sont arpentées par de nombreux touristes, dont plusieurs Américains, on recense 840 mauvais payeurs devant plus de 295 000 dollars.

Enfin, les hôpitaux de Hull et de Gatineau n’ont toujours pas été payés par 74 patients étrangers, dont la dette s’élève à environ 357 000$.

Le directeur général associé du CHUM, Serge Leblanc, explique qu’il est impossible pour les hôpitaux de refuser des patients étrangers même si on ignore s’ils sont en mesure de payer. «Si vous arrivez dans une de nos urgences, vous venez du Maroc, vous n'avez pas de cartes de crédit et que vous êtes malade, je n'ai pas le choix de vous soigner indépendamment du crédit que vous avez. Que ce soit une mauvaise créance prévue d'avance ou non, on doit vous offrir le même service», explique-t-il.

Il ajoute qu’on pourrait demander aux patients étrangers de payer à l'avance, mais que les circonstances s’y prêtent rarement: «Prenons l'exemple d'une femme, non-résidante canadienne, qui se présente ici parce qu'elle est sur le point d'accoucher. Est-ce qu'on va lui demander sa carte de crédit? Avouons que c'est un peu délicat... Et après l'accouchement, nos médecins se rendent parfois compte que cette femme n'a pas de carte de crédit ni d'assurance privée...»

Les hôpitaux collaborent avec des agences de recouvrement, mais il est très difficile pour les huissiers de coincer les mauvais payeurs se trouvant à l’étranger.

«On est malheureusement pris en otage. On doit offrir le service... On ne peut quand même pas se déshumaniser», conclut Serge Leblanc.

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Anya
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Re: Québec dans le rouge

Message par Anya »

Personne ne veut sortir du gouvernement
18 mars 2010 | 08h21

Annie Saint-Pierre
Agence QMI

Avec de tels écarts salariaux à l'avantage de la fonction publique du Québec, il devient difficile de trouver de la main-d'oeuvre pour combler certains métiers dans les PME de la province.

mineries et autres, il n'a jamais pu offrir aux chercheurs d'emploi des conditions salariales qui rivalisent avec celles de la fonction publique.

«On remarque que les employeurs privés ne peuvent pas offrir autant qu'au gouvernement. Les salaires des PME sont toujours 20 ou même 30 % moins chers que dans le public», ajoute-t-il.

Vol

«De plus en plus, on se fait voler des gens qui s'en vont au gouvernement», commente, pour sa part, Marcel Bérubé, président du groupe Perspectives, une autre firme de recrutement de personnel.

Ce dernier précise que le phénomène concerne surtout les postes de soutien, les techniciens, les métiers spécialisés et le secteur des ressources humaines.

«C'est certain qu'avec une si grande différence de salaires, le gouvernement va continuer d'attirer de plus en plus de monde», considère-t-il.

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Anya
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Re: Québec dans le rouge

Message par Anya »

Fonction Publique Conditions Salariales
21% de plus que dans le privé
Annie Saint-Pierre
Agence QMI
18/03/2010 05h31

Alors que les conventions collectives des employés de l'État arrivent à échéance et que les négociations n'ont pas permis de conclure une entente, le Journal de Québec a analysé les conditions salariales de certains groupes d'employés de la fonction publique du Québec pour constater qu'il y a d'importants écarts avec les PME, qui représentent 98 % des employeurs de la province.

En moyenne, les salaires des employés du gouvernement sont supérieurs de 21 % comparativement à ceux offerts dans le secteur privé.

L'analyse a été faite en considérant les taux horaires, mais également en incluant les avantages sociaux et les régimes de retraite offerts dans la fonction publique, alors qu'ils sont quasi absents dans le privé.

Il est évident que les conditions salariales de l'État sont considérablement plus élevées, soit en moyenne de 21 % au Québec, selon un rapport de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).

Par exemple, un agent de bureau qui travaille dans un ministère gagne 16,78 $ l'heure dès son entrée en poste mais sa paie s'élève à 22,50 $ s'il est rendu à l'échelon supérieur. Et c'est sans compter sa sécurité d'emploi, ses avantages sociaux et son régime de retraite.

Pendant ce temps, les firmes de recrutement de personnel ont peine à trouver des agents de bureau aux fonctions comparables à qui l'on offre entre 14 et 18 $ l'heure, notamment dans les compagnies d'assurances et les services financiers qui proposent certains avantages sociaux.

C'est donc 2,78 $ de moins l'heure, en moyenne, sur le salaire d'un employé de l'appareil gouvernemental.

Commis

Les postes de commis dans les entrepôts du gouvernement sont parmi ceux qui sont les plus avantagés comparativement au privé et spécifiquement à la Société des alcools du Québec.

Dans la récente convention collective de cette société d'État, on apprend qu'un commis aux entrepôts de Québec et de Montréal, notamment celui qui est affecté au ramassage des bris et des bouteilles cassées, gagne 24,83 $ l'heure au premier avril prochain.

Par contre, au centre de distribution de Provigo, dans la région de Québec, la convention collective en vigueur dit qu'un commis aux fonctions similaires sera plutôt payé 12,82 $ l'heure à son embauche. Il n'atteindra jamais le salaire de son confrère de la SAQ puisque, même après 30 ans de service, il touche 23,16 $.

Bien qu'il soit difficile de comparer le travail des infirmières du réseau de la santé, il est toutefois établi que celles qui dénombrent sept années de services complétées sont présentement rémunérées au taux horaire de 26,60 $ depuis le 1er avril 2009.

C'est le plus grand groupe de salariés de la Fédération des infirmières du Québec, soit 32 000 syndiqués qui se trouvent à cet échelon salarial.

Leur rémunération est cependant de 11,6 % plus élevée que dans les établissements privés, comme celle de tous les travailleurs des établissements de soins de santé de la province. Avec les avantages sociaux, la dif férence passe à 22,4 %, selon l'étude de la FCEI.

Enseignants

Pour sa part, un enseignant en moyenne possède 10 ans d'ancienneté et 17 ans de scolarité au Québec. Avec 35,70 $ l'heure, il fait partie du plus grand groupe de syndiqués du réseau primaire et secondaire de l'éducation, soit 57 029 professeurs.

Il travaille 40 heures par semaine et son salaire est échelonné sur douze mois, précise-t-on au syndicat qui les représente.

La FCEI révèle que cet enseignant, comme l'ensemble du personnel du réseau de l'éducation de la province, reçoit un salaire supérieur de 5,2% sur les professeurs des écoles privées et de 11,6 % de plus si l'on considère ses avantages sociaux.

NDLR

Dans ses revendications au gouvernement, le front commun syndical de la fonction publique du Québec se base sur une donnée de l'Institut de la statistique du Québec qui soutient que la rémunération moyenne des employés de l'État accuse un retard de 8,7% sur l'ensemble des salariés au Québec. Or, c'est plutôt tout le contraire avec la plupart des métiers lorsqu'on les compare avec les salaires du secteur privé. Une ana-lyse du Journal de Québec, avec la collaboration de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, démontre que les salaires des employés de l'appareil gouvernemental au Québec sont 4,5% plus élevés que dans les PME de la province qui représentent 98% des employeurs. En considérant les avantages sociaux et les régimes de retraite, les salariés de la fonction publique du Québec gagnent donc 21% de plus que dans le privé, où l'on retrouve la majorité des travailleurs du Québec. Et c'est sans compter le concept de la sécurité d'emploi.
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Re: Québec dans le rouge

Message par .anthurium. »

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Manifester le ventre plein
Le Journal de Montréal, p. 27 / Nathalie Elgrably-Lévy, 18 mars 2010

Vous voulez réagir à cet article? Vous voulez poser une question à son auteur?

Comme prévu depuis plusieurs mois, c’est samedi 20 mars que se tiendra la manifestation monstre organisée par le Front commun syndical du secteur public. Si tout se déroule comme prévu, 50 000 employés de l’État en colère marcheront de la Place du Canada jusqu’aux bureaux de Jean Charest afin de réclamer de meilleures conditions de travail et de défendre les services publics. Sont également conviés à ce rassemblement tous les citoyens favorables au statu quo en matière de services publics, nonobstant les déficits budgétaires et l’endettement inquiétant du Québec.

On peut comprendre que les conditions des enseignants et des infirmières nécessitent d’être révisées. La situation de ces travailleurs est particulière et insoutenable à long terme. Mais qu’en est-il des dizaines de milliers de cadres et de bureaucrates qui forment l’appareil gouvernemental et qui prendront d’assaut les rues de Montréal dans deux jours? Selon Mme Lucie Martineau, présidente du Syndicat de la fonction publique du Québec, «les gens en ont ras-le-bol dans les ministères et organismes». Ah bon! Mais de quoi sont-ils donc excédés au juste?

À cette question, le Front commun rétorque que les employés de l’État sont désavantagés sur le plan salarial. Or, si l’on se fie à l’étude de l’Institut de la statistique du Québec que les chefs syndicaux se plaisent à citer, on apprend que la rémunération globale par heure travaillée des employés de l’administration québécoise est en avance de 3,6% sur celle des employés du secteur privé (l’étude tient compte seulement des entreprises d’au moins 200 employés). Leur avantage atteint 10,7% si on les compare aux travailleurs québécois non syndiqués. D’autres données de l’ISQ pour 2008 indiquent que la rémunération horaire moyenne s’élève à 25,30$ dans le secteur public, contre à peine 18,15$ dans le secteur privé.

Notons également que la semaine de travail des employés de l’administration québécoise compte environ 1h45 de moins que celle du secteur privé. Sur une base annuelle, nos fonctionnaires ont donc travaillé 2,5 semaines de moins que le reste de travailleurs de la province. Si l’on considère les heures de présence au travail, les employés de l’État pointent 3,2 heures de moins que les Québécois du secteur privé non syndiqué, ce qui équivaut à environ 5 semaines sur une base annuelle.

L’ISQ rapporte aussi que les débours relatifs à l’ensemble des avantages sociaux et des heures chômées et payées sont plus élevés dans l’administration québécoise que dans le secteur privé (39,31% du salaire contre 35,69%), ce qui est un pourcentage non négligeable.

Nos fonctionnaires seraient-ils désavantagés sur le plan de leur régime de retraite? Pas du tout! La Régie des rentes du Québec rapporte que 99% des employés du secteur public jouissent d’un régime de retraite, lequel est à prestations déterminées dans la quasi-totalité des cas. À peine 25% des travailleurs du secteur privé peuvent se prévaloir d’un régime complémentaire de retraite, lequel, de surcroît, est généralement moins généreux.

N’oublions pas non plus la sécurité d’emploi. Certes, tous les fonctionnaires ne jouissent pas de ce privilège, mais est-il nécessaire de souligner que pratiquement aucun des travailleurs du secteur privé ne bénéficie de cette tranquillité d’esprit?

En somme, comparativement aux conditions observées en moyenne dans le secteur privé, l’administration québécoise offre une meilleure rémunération, une semaine de travail plus courte, des heures de présence moins nombreuses, un régime de retraite incomparable et la sécurité d’emploi. De telles conditions justifient-elles de descendre dans la rue samedi prochain? Alors, Mme Martineau, permettez-moi de vous poser de nouveau la question : de quoi les fonctionnaires ont-ils «ras-le-bol»? J’attends la réponse…

Nathalie Elgrably-Lévy est économiste senior à l'Institut économique de Montréal.

* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.

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Panda
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Re: Québec dans le rouge

Message par Panda »

Une meilleure gestion est la clef.

Mais dans la fonction publique, plus t'as de personnel, plus t'es un big boss. Donc faut que tu justifie ton personnel.

Pis ton boss, il en a 8 comme toi qui justifie son personnel.

On était en 1995, en 2005 ou en 2015 ;)

Fin de l'histoire de mon amie Martine idéaliste qui a tout sacré là. Elle avait étudié aux HEC où on organise les dépenses à partir des revenus. Mais elle a vu qu'il existait un système où on ajuste les revenus aux dépenses.

Ceci pour dire qu'on connait tous des gens payés à pas faire grand chose dans la fonction publique alors que nos infirmières en arrachent ainsi que les enseignantes de nos enfants :(

Une meilleure gestion est la clef. Mais pour ça, faut qu'il y ait des fonctionnaires qui OSENT dénoncer

et surtout... qui seront ÉCOUTÉS ce faisant

CAR tous les petits, moyens et big boss de la fonction publique se protègent. Il n'y a pas moyen de faire le ménage.

Et c'est les infirmières et les enseignantes qui sont coupées :(
Dernière modification par Panda le dim. mars 21, 2010 2:50 am, modifié 2 fois.
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

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Fourmi
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Re: Québec dans le rouge

Message par Fourmi »

Je suis professionnelle au gouvernement et je mets n'importe qui au défi de venir faire ma job pendant un mois. Je suis prête à gager 1000$ que cette personne ne voudrait pas avoir mes conditions... ;)

Du monde qui se pogne le beigne, c'est clair qu'il y en a dans la fonction publique mais il y en a également dans le privé. Perso, je pense que dans la fonction publique ça dépend beaucoup des ministères et du type d'emploi, mais aussi des individus. Y'en a toujours des plus consciencieux que d'autres...

Pour les salaires, je pense que dans la fonction publique, il n'y a que quelques corps d'emploi qui sont mieux payés au public et ce sont essentiellement les emplois dans lesquels les prérequis en termes d'études sont moins exigeants (réceptionniste, préposé à l'information, entretien ménager...). Pour le reste, ben j'ai des tonnes d'exemples pour lesquels ce serait pas mal plus payant au privé (avocats, ingénieurs, psychologues...). Mais ça, on se garde bien de le mentionner hein...
.anthurium.
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Re: Québec dans le rouge

Message par .anthurium. »

Fourmi a écrit : Je suis professionnelle au gouvernement et je mets n'importe qui au défi de venir faire ma job pendant un mois. Je suis prête à gager 1000$ que cette personne ne voudrait pas avoir mes conditions... ;)

Du monde qui se pogne le beigne, c'est clair qu'il y en a dans la fonction publique mais il y en a également dans le privé. Perso, je pense que dans la fonction publique ça dépend beaucoup des ministères et du type d'emploi, mais aussi des individus. Y'en a toujours des plus consciencieux que d'autres...

Pour les salaires, je pense que dans la fonction publique, il n'y a que quelques corps d'emploi qui sont mieux payés au public et ce sont essentiellement les emplois dans lesquels les prérequis en termes d'études sont moins exigeants (réceptionniste, préposé à l'information, entretien ménager...). Pour le reste, ben j'ai des tonnes d'exemples pour lesquels ce serait pas mal plus payant au privé (avocats, ingénieurs, psychologues...). Mais ça, on se garde bien de le mentionner hein...
Pourquoi se sentir visé quand on est pas concerné?
Des postes important il y en a et il y en aura toujours au gouvernement. Je sais qu'il doit être dur comme fonctionnaire qui fait bien son travail, qui est dans un milieu qui roule bien de se faire mettre dans le même panier que les autres, mais il reste que notre système et trop lourd donc pas assez efficace. Il faut couper.
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Placeress
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Re: Québec dans le rouge

Message par Placeress »

.anthurium. a écrit : [...]


Pourquoi se sentir visé quand on est pas concerné?
Des postes important il y en a et il y en aura toujours au gouvernement. Je sais qu'il doit être dur comme fonctionnaire qui fait bien son travail, qui est dans un milieu qui roule bien de se faire mettre dans le même panier que les autres, mais il reste que notre système et trop lourd donc pas assez efficace. Il faut couper.

Je suis tout à fait en accord avec un ménage de fond dans la fonction publique....

Mais les mots fonctionnaires et syndiqués est tellement galvaudé, il faut nuancer le tout, sinon, automatiquement, on met tout le monde dans le même pagné, et ça, ça ne fonctionne pas.
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Fourmi
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Re: Québec dans le rouge

Message par Fourmi »

Article fort intéressant si on se donne la peine de le lire en entier:

Négociation du secteur public - Une richesse dont les salariés ne voient pas la couleur

Jacques Rouillard - Professeur à l'Université de Montréal et auteur de l'ouvrage Le Syndicalisme québécois. Deux siècles d'histoire (Boréal, 2004) 17 mars 2010 Actualités économiques


Réjean Parent, président de la CSQ, Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, Michel Arsenault, président de la FTQ, Régine Laurent, présidente de la FIQ, et Lucie Martineau du SFPQ ont manifesté le 22 février dernier devant l’Assemblée nationale en compagnie de plus de 3000 syndiqués.
On a bien raison de répéter que ce n'est jamais le temps pour les employés des secteurs public et parapublic de réclamer une amélioration de leur salaire et de leurs conditions de travail. De nos jours, c'est le lourd déficit anticipé qui sert de motif au gouvernement pour offrir des augmentations dérisoires: 7 % pour les cinq prochaines années, alors que l'inflation atteindra probablement 11 %.

En 2005, il avait mis fin abruptement aux négociations en faisant adopter une loi spéciale imposant d'autorité les hausses de rémunération de ses 510 000 employés directs et indirects. Les hausses imposées sur six ans, équivalentes à 1,2 % par année, se sont situées nettement en deçà de l'inflation.

On se rappellera que la ministre Monique Jérôme-Forget reprochait alors aux syndicats «de demander la lune» et évoquait l'incapacité des contribuables de payer davantage. À l'époque, aucune récession n'était en vue et le Québec connaissait depuis le début des années 2000 une bonne performance économique. Le gel des salaires des employés des secteurs public et parapublic pendant les deux premières années du décret a permis au gouvernement libéral élu de dégager une marge de manoeuvre pour réduire les impôts des particuliers en 2006-07.


Syndiqués pénalisés

Les faibles augmentations consenties en 2005 maintiennent toujours en 2009 la rémunération globale des employés de l'État (comprenant les avantages sociaux et heures de travail) sous la moyenne des emplois comparables avec le secteur privé syndiqué (-10 %), l'administration fédérale (-14 %) et même par rapport à celle de l'ensemble des salariés québécois (-3,7 %), qu'ils soient syndiqués ou pas. Certains, toujours heureux de pousser vers le bas la rémunération dans le secteur public, voudraient que la comparaison avec le secteur privé se fasse à partir d'un éventail d'entreprises de moins de 200 employés ou qu'on fasse payer aux syndiqués leur relative sécurité d'emploi.

Dans le premier cas, on enlève aux syndiqués les bénéfices de la taille de leur unité de négociation et, dans l'autre, on les pénalise pour un avantage relatif. Plus du tiers des employés (36 %), qui ont des emplois sur appel, occasionnels ou temporaires, n'ont aucune sécurité d'emploi. D'autre part, le gouvernement peut voter en tout temps une loi qui lui permettrait de licencier des fonctionnaires. Ainsi, en 1982, la proposition gouvernementale comprenait le licenciement de 17 430 fonctionnaires si les syndicats ne renonçaient pas aux augmentations prévues à leur convention. En 1996, le président du Conseil du trésor évoquait la possibilité de perte de milliers d'emplois si les syndicats n'acceptaient pas la réouverture de leur contrat de travail.

Les évaluations présentées précédemment comparant la rémunération du secteur public à celle d'autres groupes de travailleurs proviennent de données colligées par l'Institut de la statistique du Québec. L'Institut reprend le travail qu'effectuait l'Institut de recherche et d'information sur la rémunération depuis 1985. L'analyse des comparaisons effectuées par ces deux organismes permet de mesurer l'ampleur du recul des employés de l'État qui ont subi de nombreuses lois spéciales (1982, 1983, 1986, 1993, 1997, 1999, 2005) comportant des récupérations salariales, la réouverture de leur convention, des gels ou de faibles hausses de rémunération. Une telle médecine a rétrogradé le secteur public par rapport à la rémunération globale des autres salariés syndiqués qui était presque à parité à la fin des années 1980. L'écart s'est accentué -7 % en moyenne dans les années 1990 pour atteindre -18,7 % en 2006 et -14,8 % en 2009.


Front commun

Depuis les années 1970, le gouvernement s'est appliqué à suivre une politique de rémunération ayant pour objectif d'aligner la rémunération du secteur public sur celle du secteur privé. Selon la logique gouvernementale, il appartenait aux entreprises et aux forces du marché de déterminer les niveaux de rémunération des salariés, l'État devant se contenter d'être un acteur neutre. Mais depuis les années 1990, il n'est plus un acteur neutre: les faibles augmentations salariales influent à la baisse sur l'ensemble de la structure des salaires au Québec.

C'est la conséquence inévitable du volume important de travailleurs salariés participant directement et indirectement aux négociations du front commun. En 2009, on peut dire qu'aux 560 000 employés des secteurs public et parapublic s'ajoute tout le secteur péripublic (sociétés d'État, Hydro-Québec, universités, secteur collégial), où sont reprises les politiques de rémunération gouvernementales qui influencent également la négociation dans le secteur municipal. C'est donc environ 20 % des employés salariés au Québec qui sont touchés directement ou indirectement par la négociation du front commun.


Améliorer leur sort

Les résultats de ces négociations ont également des répercussions sur le secteur privé. Des études d'économistes au début des années 1980 montraient que les gains obtenus lors des négociations du secteur public avaient des effets d'entraînement bénéfiques pour les travailleurs du secteur privé. De nos jours, c'est le contraire qui prévaut. Les augmentations obtenues dans le secteur public, qui sont en deçà de l'inflation depuis trente ans, contribuent à maintenir, en moyenne, les hausses salariales de l'ensemble des travailleurs, qu'ils soient syndiqués ou non, sous la hausse des prix. Depuis trois décennies, les salariés n'augmentent pas leur pouvoir d'achat même si, en général, la croissance économique est au rendez-vous. En effet, le produit intérieur brut s'est accru de 2,3 % par année au Québec et la productivité du travail a augmenté de 1,2 % par année de 1981 à 2008.

C'est unique dans l'histoire du Québec que les salariés ne puissent bénéficier d'une amélioration de leur sort sur une aussi longue période. La richesse se crée, mais les travailleurs salariés n'en voient pas la couleur. Sa redistribution est toujours reportée à plus tard. Depuis près de trente ans, l'affaiblissement du rapport de force syndical dans le secteur public comme privé se traduit donc par un recul de la rémunération et, en conséquence, par une répartition plus inégalitaire de la richesse.

*****
Dernière modification par Fourmi le lun. mars 22, 2010 7:35 am, modifié 1 fois.
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Placeress
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Re: Québec dans le rouge

Message par Placeress »

Merci beaucoup Fourmi, c'est très intéressant ce texte....

Je vais même aller mettre le lien dans les secrets, car il y avait une discussion sur ça hier.


Merci.... :)
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lucide
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Re: Québec dans le rouge

Message par lucide »

Les primes explosent
Gros bonis à la SAAQ
Mathieu Turbide
Le Journal de Montréal
22/03/2010 04h01 - Mise à jour 22/03/2010 06h20


Les bonis versés aux cadres supérieurs de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) ont augmenté de 76 % à 285 %, selon les cas, de 2007 à 2008, selon des documents obtenus par le Journal.

La plus forte augmentation de boni a été accordée au vice-président responsable des technologies de l'information, Michel Léveillé, qui a reçu pas moins 45 084 $ en boni, au printemps 2009, pour son rendement au cours de l'année 2008. C'est presque quatre fois plus que ce qu'il avait obtenu pour l'année 2007.

M. Léveillé a supervisé en 2008 la création du permis de conduire Plus, qui contient une carte à puces et qui permet de traverser la frontière américaine sans passeport.

Le président de la SAAQ, John Harbour, a vu son boni annuel doubler de 2007 à 2008, passant de près de 9 000 $ à 19 200 $. Mais au moins quatre de ses huit vice-présidents ont touché des bonis plus généreux que lui.

Le boni de Nathalie Tremblay, vice-présidente et directrice du Fonds d'assurance, a lui aussi presque doublé pour dépasser 31 000 $. Pourtant cette année-là, en 2008, le fonds d'assurance de la SAAQ -géré, il faut le dire, par la Caisse de dépôt et placement du Québec -a fondu de plus de 2,5 milliards $.

Cette perte imprévue a empêché la SAAQ d'accorder aux assurés la baisse de tarifs qu'elle envisageait pour 2011.

Bonis controversés

En pleine crise économique, les sociétés d'État du gouvernement du Québec n'en finissent plus de faire les manchettes en raison des généreux bonis versés à leurs dirigeants et à leurs employés.

L'an dernier, le Journal avait révélé que Loto-Québec avait modifié son système de primes et de bonis. La majorité des cadres de Loto-Québec ont donc vu leurs bonis doubler, passant de 4,8 % à 9 % de leur salaire si les objectifs étaient atteints. Pour certains cadres supérieurs, ce pourcentage est même passé à 12 %, alors que les membres de la haute direction ont droit à des primes de 20 % à 30 % de leur salaire.

À Hydro-Québec, les primes des plus hauts dirigeants tournent aussi autour de 20 % à 30 % du salaire. Le PDG d'Hydro, Thierry Vandal, a touché 122000 $ en boni pour l'année 2008.

Les bonis pour l'année 2009 doivent être attribués au cours des prochaines semaines par la plupart des sociétés d'État du gouvernement


Ces gens sont loin d'etre des fonctionnaires syndiqués..... ce serait le fun qu'on s'en prenne aux bonnes cibles avant de deblatarer sur tous les employés de l'état.
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Cass!
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Re: Québec dans le rouge

Message par Cass! »

C'est en plein ce que je m'en venais dire lucide, ca fait leur affaire de meler les haut dirigeant qui son cadre et n'ont absoluement rien a voir avec les négociations syndicales.

Ca m'écoeure toujours qu'a chaque fois qu'il y a négociations du secteur public on nous ressorte toujours ces histoires de primes des haut dirigeant, la population ne comprend pas toujours et pensent que la fonction public roule sur l'or.

Et ca c'est juste le salaire, dans certain endroit ca prend des années et des années avant d'obtenir sa permanence, il garde les employé temporaire le plus longtemps possible pour éviter d,avoir a payer certain bénéfice.
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Placeress
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Re: Québec dans le rouge

Message par Placeress »

Cass! a écrit : C'est en plein ce que je m'en venais dire lucide, ca fait leur affaire de meler les haut dirigeant qui son cadre et n'ont absoluement rien a voir avec les négociations syndicales.

Ca m'écoeure toujours qu'a chaque fois qu'il y a négociations du secteur public on nous ressorte toujours ces histoires de primes des haut dirigeant, la population ne comprend pas toujours et pensent que la fonction public roule sur l'or.

Et ca c'est juste le salaire, dans certain endroit ca prend des années et des années avant d'obtenir sa permanence, il garde les employé temporaire le plus longtemps possible pour éviter d,avoir a payer certain bénéfice.

Aussi, si je ne m'abuse, les employés temporaires n'ont pas la même sécurité d'emploi, il peut y avoir des décrets pour les licencier au besoin.
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Anya
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Re: Québec dans le rouge

Message par Anya »

Le président de la SAAQ se défend
Des bonis mérités
Mise à jour : 22/03/2010 17h04


Le président de la Société de l’assurance automobile du Québec défend les primes accordées aux cadres supérieurs de la SAAQ. Une politique de rémunération qui donne des résultats, selon John Harbour.

Avant 2007, il n’existait pas de bonis aux cadres. En 2008, ces bonis ont tout simplement explosé. Des documents obtenus par le Journal de Montréal révèlent qu’en 2008 les cadres supérieurs ont vu leurs primes augmenter dans des proportions variant de 76 à 285% selon les cas.

Le président de la SAAQ, John Harbour, estime que ces primes sont un investissement qui a rapporté. «En plaçant la rémunération à 80% de la cible, le 20% de bonis qu’on paye, c’est du salaire», affirme M. Harbour. «Le cadre doit le justifier, c’est pas intégré à la masse salariale, l’année suivante, il doit se requalifier», conclut-il.

Monsieur Harbour, dont le mandat à la tête de la SAAQ s’achève cette année, fait valoir que ses politiques ont permis de redresser la situation financière de la Société.

Beaucoup d’argent

John Harbour a vu sa prime annuelle doubler en un an, passant de 9000$ en 2007 à 19 000$ en 2008. Même chose pour la vice-présidente et directrice du Fonds d'assurance, Nathalie Tremblay, dont le boni a dépassé 31 000$.

Mais, avec 45 084$, c'est le vice-président aux technologies de l'information, Michel Léveillé, qui a empoché la plus importante prime. Ce montant est près de quatre fois plus que ce qu’il avait reçu pour l’année 2007. M. Léveillé a été responsable en 2008 de superviser la création du permis de conduire Plus. Ce document avec carte à puce permet de traverser la frontière américaine sans passeport.

L’opposition en colère

Les partis d’opposition sont en colère. D’autant plus que le président Harbour a déclaré que les primes doivent être liées aux performances, et non pas au contexte économique.

Cette déclaration a fait bondir les députés du Parti québécois et de l’ADQ. Ils trouvent ces bonis indécents alors que le gouvernement est en déficit et qu’il songe à augmenter les tarifs en tous genres pour redresser ses finances.

Décourageant

Le président du Comité d'action politique motocycliste (CAPM), Christian Bergeron, n'a pas mâché ses mots en entrevue à LCN pour décrier la situation.

«C’est décourageant de voir que les gens de la SAAQ se paient des bonis juteux. Ça fait des années qu’on discute avec eux, qu’on propose des solutions pour diminuer les accidents, mais ils font la sourde oreille», s’est enflammé M. Bergeron.

Son groupe dénonce les hausses de tarifs d'immatriculation imposées depuis quatre ans aux motocyclistes.

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Anya
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Re: Québec dans le rouge

Message par Anya »

John Harbour | Bonis à la SAAQ
«Je n'ai pas honte...»
Agence QMI - Rémi Nadeau
23/03/2010 05h56

Le président de la SAAQ, John Harbour, défend bec et ongles les généreux bonis accordés aux dirigeants de la société d'État en 2008, affirmant qu'ils ont contribué à éviter de nouvelles hausses de tarifs aux usagers.

Celui qui comptait quitter discrètement la direction de la Société de l'assurance automobile, le 31 mars prochain, a choisi de rencontrer la presse hier pour réagir aux révélations du Journal sur les bonis de deux à quatre fois supérieurs versés aux cadres en 2008, et qui atteignent des sommes de 15000$ à 45000$.

«Je n'ai pas honte de ce que j'ai fait et je n'ai pas honte de la rémunération non plus», a déclaré le président et chef de direction, après avoir fait la démonstration d'un important redressement des finances de la SAAQ sous sa gouverne.

Le coût du régime est actuellement de 940 millions de dollars alors qu'il était de 1,2 milliard à son arrivée en 2005, et qu'il aurait pu atteindre plus de 1,3 milliard avec l'indexation.

«Un boni de 45000$, ça peut paraître gros, mais quand on vous parle de 380 millions de dollars de réduction de dépenses, c'est encore plus gros», a-t-il justifié.

Il a répété que des baisses de tarifs envisagées pour 2011 avaient été écartées en raison des pertes de 2,5 milliards encaissées en 2008 par le fonds d'assurance de la SAAQ, géré par la Caisse de dépôt, mais a soutenu que l'amélioration du bilan routier et l'efficacité des gestionnaires permettaient par contre d'éviter de nouvelles hausses.

Politique modifiée

John Harbour a reconnu que la politique de rémunération incitative a été modifiée en 2007, afin de permettre à la SAAQ d'embaucher les meilleures ressources sur le marché en leur offrant des conditions salariales concurrentielles comprenant des bonis plus importants.

«J'avais dit que j'obtiendrais des résultats, alors j'avais la tête sur la bûche. Puis j'ai livré la marchandise parce qu'on m'a permis d'avoir le personnel correct pour le faire», a argué M. Harbour, rappelant que la SAAQ faisait face à un déficit de 500 millions de dollars en 2005 et qu'elle a équilibré ses finances l'an dernier.

Il estime que la politique de rémunération n'a pas à être modifiée, et ce, parce qu'elle a donné des résultats.

«Je suis très fier, quand un vice-président a répondu aux attentes et qu'il a performé, de lui donner une tape dans le dos et lui dire: «Mon gars, tu l'as eu», a-t-il encore défendu, malgré la réaction négative du public.

Contexte économique

Par ailleurs, M. Harbour a indiqué qu'il n'entrevoyait aucun changement, même si le gouvernement Charest a annoncé qu'il suspendait les bonis à la haute fonction publique et aux membres des cabinets ministériels pour 2009-2010, et qu'il a demandé aussi aux sociétés d'État de tenir compte du contexte économique.

«Les bonis, ça n'a pas rapport avec le contexte économique, ça fait partie du salaire et c'est une réponse à des résultats. Si l'État dit qu'on donne l'exemple et qu'on gèle les bonis, eh bien, on gèlera les bonis, mais il y aura un dommage collatéral», a dit le haut dirigeant en terminant.

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Beppo
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Re: Québec dans le rouge

Message par Beppo »

Le vendredi 26 mars 2010

Le Québec paie trop cher ses médicaments, selon Amir Khadir

26 mars 2010 | 07h18
Régys Caron
Agence QMI

Le Québec se fait rouler par les compagnies pharmaceutiques canadiennes qui permettent pourtant à l’Ontario de réaliser des économies substantielles sur l’achat de médicaments.


Le Québec pourrait économiser entre 1 et 2 milliards $ par année sur l’achat de médicaments d’origine et génériques, a soutenu jeudi le député de Québec solidaire, Amir Khadir, à l’occasion d’un point de presse tenu à l’Assemblée nationale.

Il suffirait que le gouvernement du Québec négocie ses achats de médicaments, a signalé M. Khadir.

Le député de Mercier avait, quelques minutes auparavant, interpellé le premier ministre Jean Charest sur cette affaire, pendant la période de questions. M. Charest a répondu que depuis 1985, le Québec avait choisi de soutenir la recherche fondamentale dans le domaine pharmaceutique dans le but de créer des emplois de «très haut niveau et payants».

«M. Charest a, soit créé une diversion ou il n’a pas compris ma question», a commenté Amir Khadir qui se rappelle avoir exposé la situation à l’ex-ministre de la Santé, Philippe Couillard, en 2006. «Il avait dit que c’était une bonne idée mais le gouvernement n’a rien fait», déplore M. Khadir.

Entente secrète

Reprenant un article paru dans le quotidien Globe and Mail le 11 mars, Amir Khadir a signalé que le gouvernement ontarien avait décidé, il y a quatre ans, de négocier ses achats de médicaments en mettant les compagnies pharmaceutiques en concurrence les unes avec les autres.

Les compagnies regroupées par l’association lobbyiste Rx&D ont accepté et convaincu le gouvernement ontarien de garder cette entente secrète. Ainsi l’Ontario achète ses médicaments à un prix affiché qui n’est pas réel puisque des rabais lui reviennent sous forme de ristournes.

L’entente entre l’Ontario et Rx&D est gardée secrète pour éviter que les autres législatures canadiennes ainsi que les régimes d’assurance médicaments privés ne réclament ces avantages, précisait l’article du Globe and Mail. Stu pas bo ça?

Rx&D est dirigée par l’ex-député libéral Russell Williams qui était adjoint parlementaire de l’ex-ministre de la Santé, Philippe Couillard, avant de quitter la politique.

«On passe facilement du gouvernement au lobbyisme», a affirmé Amir Khadir.

Le régime d’assurance médicaments du Québec rembourse pour 3,4 milliards $ par année, reprend le député médecin. À son avis, avec un tel volume d’achats, le Québec pourrait négocier des prix réduits comme le font l’Ontario, la Nouvelle-Zélande et plusieurs autres pays.

Le Québec se soumet au lobby des compagnies pharmaceutiques et s’abstient de négocier le meilleur prix pour ses achats de médicaments, a déploré M. Khadir. «Les produits thaïlandais, européens, brésiliens ou sud-africains qui sont de très grande qualité», a-t-il ajouté.

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Dernière modification par Beppo le ven. mars 26, 2010 10:12 am, modifié 1 fois.



Au plaisir!


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Re: Québec dans le rouge

Message par .anthurium. »

Imitons la Suède
Le Journal de Montréal, p. 25 / Nathalie Elgrably-Lévy, 25 mars 2010


Depuis plusieurs décennies, il ne se produit pas un débat public sans qu’on cite en exemple le modèle suédois où l’État-providence prend en charge l’individu du berceau jusqu’à la tombe.

À plusieurs égards, s’inspirer de l’expérience suédoise est approprié tant les similitudes avec notre belle province sont nombreuses. À l’instar du Québec, ce pays a traversé une grave crise économique dans les années 1990: hausse du taux de chômage, importante détérioration des finances publiques, augmentation vertigineuse de la dette publique, dégradation du système de santé et d’éducation, etc.

Certes, la Suède a depuis réussi à renflouer son Trésor public, à maîtriser sa dette et à enregistrer un taux de croissance économique enviable, autant de prouesses qui contribuent à l’élever au rang de modèle à reproduire. Récemment, le ministre des Finances, Raymond Bachand, invoquait le modèle suédois pour justifier l’étatisation du jeu en ligne. Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, a également fait appel à la célèbre social-démocratie scandinave pour défendre l’idée d’une hausse de l’impôt des particuliers à revenus élevés. M. Bachand et Mme Carbonneau souhaitent qu’on imite le modèle suédois? Excellente idée! Mais pourquoi se contenter d’émuler quelques mesures? Adoptons-le au complet.

Par exemple, on pourrait reproduire la manière dont fonctionne le marché du travail suédois. S’il est vrai que le taux de syndicalisation avoisine les 80%, il reste que les négociations salariales ont été radicalement décentralisées, si bien que 93% des travailleurs suédois couverts par une convention collective négocient maintenant leurs conditions de travail à l’échelle locale. Notons aussi que la rémunération des employés de l’État, jadis calculée selon l’ancienneté, est maintenant déterminée en fonction de leur rendement. Quant à la sécurité d’emploi, elle a carrément disparu. Mme Carbonneau souhaite qu’on imite la fiscalité suédoise, mais serait-elle disposée à appliquer leurs réformes relatives au marché du travail?

Quant à M. Bachand, il pourrait recourir à l’expérience suédoise lors de l’élaboration de son prochain budget. Alors qu’il espère éponger son déficit en haussant la TVQ, la Suède a opté pour une série de réformes majeures à son régime fiscal afin de réduire substantiellement le fardeau supporté par les travailleurs et les entreprises. En date du 1er janvier dernier, 99% des travailleurs à temps plein ont bénéficié d’une réduction d’impôts variant de 1000 à 1500 couronnes suédoises par mois (soit entre 141$ et 212$ par mois). La fiscalité des entreprises, quant à elle, a fait l’objet de changements si importants qu’elle figure maintenant parmi les plus concurrentielles au monde.

Pour les gouvernements suédois qui se sont succédé, la «réduction de la taille de l’État» était plus qu’un slogan. Ils ont procédé à une importante décentralisation des pouvoirs au niveau des autorités locales et à une réorganisation totale des composantes du gouvernement. Ils ont ouvert à la concurrence, et donc au secteur privé, le secteur de la santé. Ils ont libéralisé à divers degrés l’industrie de l’électricité, du taxi, des télécommunications, des services postaux, de la vente d’alcool et du transport aérien et ferroviaire.

Les réformes adoptées depuis 1995 ont permis au pays des Vikings de redresser son économie. Aujourd’hui, le modèle suédois ne fait pas référence à la concrétisation d’un paradis socialiste. C’est plutôt le symbole d’une classe politique qui a eu l’humilité de reconnaître la banqueroute de l’État-providence, la sagesse de remettre en question les vaches sacrées qui handicapent l’économie, et le courage de sortir des sentiers battus et de procéder à des changements contraires aux dogmes. Nos élus invoquent souvent le modèle suédois… mais auront-ils l’audace de le mettre en pratique?

Nathalie Elgrably-Lévy est économiste senior à l'Institut économique de Montréal.

* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Prière et chant religieux
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Acrux
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Re: Québec dans le rouge

Message par Acrux »

.anthurium. a écrit : Imitons la Suède
Le Journal de Montréal, p. 25 / Nathalie Elgrably-Lévy, 25 mars 2010


Depuis plusieurs décennies, il ne se produit pas un débat public sans qu’on cite en exemple le modèle suédois où l’État-providence prend en charge l’individu du berceau jusqu’à la tombe.

À plusieurs égards, s’inspirer de l’expérience suédoise est approprié tant les similitudes avec notre belle province sont nombreuses. À l’instar du Québec, ce pays a traversé une grave crise économique dans les années 1990: hausse du taux de chômage, importante détérioration des finances publiques, augmentation vertigineuse de la dette publique, dégradation du système de santé et d’éducation, etc.

Certes, la Suède a depuis réussi à renflouer son Trésor public, à maîtriser sa dette et à enregistrer un taux de croissance économique enviable, autant de prouesses qui contribuent à l’élever au rang de modèle à reproduire. Récemment, le ministre des Finances, Raymond Bachand, invoquait le modèle suédois pour justifier l’étatisation du jeu en ligne. Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, a également fait appel à la célèbre social-démocratie scandinave pour défendre l’idée d’une hausse de l’impôt des particuliers à revenus élevés. M. Bachand et Mme Carbonneau souhaitent qu’on imite le modèle suédois? Excellente idée! Mais pourquoi se contenter d’émuler quelques mesures? Adoptons-le au complet.

Par exemple, on pourrait reproduire la manière dont fonctionne le marché du travail suédois. S’il est vrai que le taux de syndicalisation avoisine les 80%, il reste que les négociations salariales ont été radicalement décentralisées, si bien que 93% des travailleurs suédois couverts par une convention collective négocient maintenant leurs conditions de travail à l’échelle locale. Notons aussi que la rémunération des employés de l’État, jadis calculée selon l’ancienneté, est maintenant déterminée en fonction de leur rendement. Quant à la sécurité d’emploi, elle a carrément disparu. Mme Carbonneau souhaite qu’on imite la fiscalité suédoise, mais serait-elle disposée à appliquer leurs réformes relatives au marché du travail?

Quant à M. Bachand, il pourrait recourir à l’expérience suédoise lors de l’élaboration de son prochain budget. Alors qu’il espère éponger son déficit en haussant la TVQ, la Suède a opté pour une série de réformes majeures à son régime fiscal afin de réduire substantiellement le fardeau supporté par les travailleurs et les entreprises. En date du 1er janvier dernier, 99% des travailleurs à temps plein ont bénéficié d’une réduction d’impôts variant de 1000 à 1500 couronnes suédoises par mois (soit entre 141$ et 212$ par mois). La fiscalité des entreprises, quant à elle, a fait l’objet de changements si importants qu’elle figure maintenant parmi les plus concurrentielles au monde.

Pour les gouvernements suédois qui se sont succédé, la «réduction de la taille de l’État» était plus qu’un slogan. Ils ont procédé à une importante décentralisation des pouvoirs au niveau des autorités locales et à une réorganisation totale des composantes du gouvernement. Ils ont ouvert à la concurrence, et donc au secteur privé, le secteur de la santé. Ils ont libéralisé à divers degrés l’industrie de l’électricité, du taxi, des télécommunications, des services postaux, de la vente d’alcool et du transport aérien et ferroviaire.

Les réformes adoptées depuis 1995 ont permis au pays des Vikings de redresser son économie. Aujourd’hui, le modèle suédois ne fait pas référence à la concrétisation d’un paradis socialiste. C’est plutôt le symbole d’une classe politique qui a eu l’humilité de reconnaître la banqueroute de l’État-providence, la sagesse de remettre en question les vaches sacrées qui handicapent l’économie, et le courage de sortir des sentiers battus et de procéder à des changements contraires aux dogmes. Nos élus invoquent souvent le modèle suédois… mais auront-ils l’audace de le mettre en pratique?

Nathalie Elgrably-Lévy est économiste senior à l'Institut économique de Montréal.

* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Excellent article :jap:
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Anya
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Re: Québec dans le rouge

Message par Anya »

Budget
Le gouvernement Charest va se serrer la ceinture
Agence QMI
Rémi Nadeau
20/03/2010 08h42


QUÉBEC - Jean Charest promet un «coup de barre» dans les dépenses de l’État afin que les Québécois ne fassent pas les frais du retour à l’équilibre budgétaire. Ainsi, selon lui, le gouvernement déposera le 30 mars prochain un budget «marquant» pour les finances publiques du Québec.


Le premier ministre dit avoir entendu le message de la population, qui réclame du gouvernement qu’il fasse le ménage dans sa propre cour avant de multiplier les hausses de taxes et de tarifs de toutes sortes.

Aux prises avec un important déficit annuel de près de 5 milliards $, Jean Charest entend toujours ramener le Québec sur la voie du déficit zéro en 2013-2014 sans trop écorcher les contribuables.

«L’effort sera surtout sur le gouvernement. C’est nous qui allons assumer le gros de l’effort dans nos dépenses, et aussi les sociétés d’État», a affirmé le premier ministre en entrevue éditoriale au Journal de Québec.

Par exemple, il a laissé entendre que les députés et ministres gèleront leur salaire, à l’instar de ceux du gouvernement fédéral, alors qu’ils avaient bénéficié d’une hausse de rémunération de 2 % en avril 2009.

«Il faut que l’exemple commence à ce niveau. Même si les montants ne sont pas significatifs, il y a quand même un message dans ces gestes-là», a-t-il admis.

Il soutient que le public constatera un changement de cap, après avoir été témoin de plusieurs cas de dépenses superflues de fonds publics malgré le contexte de déficit budgétaire.

«Ce ne sera pas juste symbolique, on va toucher les vraies choses», a souligné M. Charest, disant avoir lui-même été frustré par certains reportages récents révélant de mauvaises utilisations de l’argent des contribuables.

Par contre, il indique que le gouvernement réduira ses dépenses «sans passer la scie à chaîne dans les programmes» et sans prendre de décisions qui auraient des conséquences néfastes à long terme.

TAXES ET TARIFS

Le premier ministre prévient que les citoyens seront aussi appelés à faire un effort, sans toutefois lever le voile sur les mesures qui les toucheront directement.

Évitant de confirmer une hausse des tarifs d’électricité ou une augmentation plus importante de la TVQ que celle de 1 % déjà prévue le 1er janvier 2011, il ne cache pas sa préférence pour ces deux scénarios par rapport à une hausse d’impôt.

«Il y a des mesures qui sont moins dommageables que d’autres, et nous voulons être équitables», a-t-il dit, ajoutant que «pour les tarifs, les gens ont une emprise sur leur choix».

Mais, d’un ton posé et méthodique, il a pris soin de ne pas semer trop d’inquiétude en évoquant les hausses qui risquent d’affecter les Québécois.

«Je ne dirais pas que ça va faire mal aux citoyens. Je pense que les gens vont constater que c’est un budget juste et responsable», a-t-il prédit.

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Anya
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Re: Québec dans le rouge

Message par Anya »

Canada
Le Parti libéral perd son âme
Mise à jour : 28/03/2010 13h39

Le Parti libéral du Canada est en train de perdre son âme, dit le diplomate canadien Robert Fowler aux penseurs libéraux réunis ce week-end à Montréal.

Bien qu’il adresse ses critiques les plus vives au gouvernement de Stephen Harper, M. Fowler soutient que le PLC est prêt à tout pour reprendre le pouvoir, au risque de perdre son âme. «Le PLC a déjà été un parti de grandes idées, mais il perd son âme».

Le parti libéral n’a plus de principes ou de vision qui guident sa politique, selon M. Fowler. «On a besoin d’idées, d’être stimulés et attirés par les principes, les grands objectifs», insiste-t-il, en précisant que le parti s’intéresse plutôt à acheter des votes aux électeurs.

Selon lui, une telle attitude entraîne un désintérêt des jeunes dans la politique. «Les jeunes ne s’intéressent plus à la politique, car ils ont marre des deux équipes (libéraux et conservateurs) qui cherchent le pouvoir et rien d’autre».

Le sommet des libéraux se termine ce soir avec un discours de Michael Ignatieff.

Envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Niger, Robert Fowler a été enlevé dans ce pays africain en décembre 2008. Il a été relâché quatre mois plus tard.

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