Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 29 mai 2010 à 10h10 | Mis à jour à 10h11

Jean, Pauline et l'art de l'insulte
Stéphane Laporte, collaboration spéciale
La Presse

Vous êtes au restaurant avec un couple d'amis. Soudain, la dame envoie une flèche à son mari. Pas gentille du tout. Un coup bas. À propos de sa secrétaire. Le mari rétorque illico. En dessous de la ceinture, aussi. À propos du jardinier. Vous faites comme si vous n'avez rien entendu. Ça continue. Ça parle des courriels enflammés de l'une et de la pelouse fraîchement tondue de l'autre. Vous essayez de changer le sujet de la conversation. Halak ou Price? Le mari répond: Ma femme prendrait les deux! Une claque revole. La chicane reprend de plus belle. Vous regardez le plafond. Gêné, gêné, gêné...

Voilà comment le peuple du Québec se sent devant la chicane entre Jean Charest et Pauline Marois. C'est rendu tellement personnel. C'est rendu, comme on dit en chinois, so mean. Toute la famille est impliquée. Le mari de Pauline, les enfants de Pauline, le frère de Johnny, les amis de Johnny... On est de trop. Et ça ne cesse de devenir de plus en plus vicieux. Où cela va-t-il s'arrêter? Parce que le couturier de madame a contribué à sa caisse, monsieur va-t-il révéler le tour de taille de madame? Et parce que le pharmacien est un généreux donateur de monsieur, madame va-t-elle brandir les prescriptions de Viagra de monsieur? Ça ne serait pas étonnant.


Ces échanges dégradants ne servent la cause ni de l'un ni de l'autre. Au contraire, ils nuisent à leur prestige de chef. Il fut un temps où les leaders des partis politiques ne faisaient pas les jobs de bras eux-mêmes. Jean Chrétien était le Scott Hartnell de Pierre Elliott Trudeau. Claude Charron était le Maxim Lapierre de René Lévesque. Ce sont eux qui allaient dans les coins. Ainsi, les chefs évitaient d'être éclaboussés. Aujourd'hui, Jean et Pauline luttent dans la boue, l'un contre l'autre, tous les jours. Ils en ont jusque dans les cheveux. Leurs troupes les entourent et les encouragent: Envoye, Jean, poigne z'y son foulard! Envoye, Pauline, donne z'y un coup de pied dans l'éthique!

Ça manque de classe. Les chefs doivent demeurer au-dessus de la mêlée. Bien sûr, ils peuvent se détester, se haïr, mais il ne faut pas que ça paraisse. Haïr son adversaire au grand jour, c'est lui accorder trop d'importance. Tout est une question de ton. De mots. D'intentions. La plus pernicieuse de toutes les insultes est le compliment. Un compliment trop bien placé peut faire écrouler la façade du plus redoutable adversaire. C'est de cette arme que Jean et Pauline devraient se servir.

Plutôt que de lancer à Pauline: «Vos enfants, qui n'ont pas d'emploi, ont versé 11 600$ à votre campagne à la chefferie. Scandale! Vous les utilisez comme prête-noms! C'est abject!»

Jean devrait lui dire: «Ça m'émeut de voir à quel point vos enfants croient en leur mère. À quel point ils ont à coeur la réussite de leur mère. Comme ils ont dû en vendre, de la limonade, pour ramasser 11 600$! Comme ils ont dû en presser, des citrons, avec leurs petites mains! Je sais que vous ne devez pas les voir souvent, surtout que votre maison est très grande, mais vous pouvez être fiers. Si tous les gosses du Québec étaient aussi généreux avec leurs parents, plus personne n'aurait besoin de pension à vie. Surtout pas votre mari.» Et toc!

Plutôt que d'apostropher Jean en disant: «Votre gouvernement est corrompu! Les employés de l'entreprise CIMA" ont donné 171 000$ à la caisse des libéraux et, en retour, la société CIMA", dont le vice-président André Couturier est votre ami et organisateur de circonscription, a reçu pour 12 millions de dollars en contrats de Transports Québec!».

Pauline devrait lui dire: «Si j'ai le sens de la famille, vous avez le sens de l'amitié. Vous redonnez au centuple ce que vous recevez. L'entreprise de votre ami donne 171 000$ à votre parti, vous lui trouvez des contrats pour 12 millions. Ça me fait presque regretter de ne pas être votre amie. J'espère que vos amis sont reconnaissants. Ils le sont sûrement puisqu'ils ont nommé leur entreprise en votre honneur. CIMA signifiant Charest Investit dans ses Meilleurs Amis.» Et toc, toc!

Tous les messages sont passés. Sans agressivité, sans crêpage de chignon. L'Assemblée nationale est la maison des insultes. Surtout depuis quelques mois. Ce n'est pas une raison pour que ça ressemble à un show de Jerry Springer. Nos représentants sont censés être des intellectuels. Qu'ils se forcent un peu. Injuriez, vilipendez, salissez, maudissez, déshonorez, mais dans les règles de l'art. Sinon, celui qui insulte avec véhémence ne fait que rendre plus sympathique encore, aux yeux du peuple, celui qu'il insulte.

Le renard avait raison, pour obtenir ce que l'on veut, il n'y a que la flatterie. Sur ce, Jean et Pauline, je vous félicite, tous les deux, pour votre grande contribution à l'évolution de la société québécoise.

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Soleil47
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Soleil47 »

Stéphane Laporte a raison dans son éditorial, c'est justement ce à quoi cela ressemble les échanges entre Charest et Mme Marois.

Quand tu écoutes les débats à la chambre, tu te crois à l'école primaire,

Et plus cela va, plus je serai convaincue de ne pas voter ni pour Charest ni pour Mme Marois aux prochaines élections.

Je voterai QS moi aussi et je pense qu'il y en aura beaucoup de citoyens qui agiront comme tel.
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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 30 mai 2010 à 20h02 | Mis à jour à 20h05

Jacques Parizeau «indigné» par la scène politique québécoise

La Presse Canadienne

L'ancien premier ministre du Québec, Jacques Parizeau, s'est dit «profondément indigné» dimanche par ce qu'il observe sur la scène politique québécoise affirmant qu'après 40 ans de régime «à peu près correct» éclatent des «cochonneries».

M. Parizeau a tenu ces propos alors qu'il s'est vu remettre le prix Richard-Arès du meilleur essai 2009 pour son livre La souverainté du Québec. Hier, aujourd'hui et demain par la Ligue d'action nationale.

Alors qu'il était appelé à commenter son prix, celui qui a tiré sa révérence politique en 1996 n'a pas su résister à la tentation de décocher quelques flèches en direction du gouvernement libéral en place, se gardant toutefois d'y aller d'attaques ciblées.

Ainsi, il a affirmé qu'après la grande réforme de René Levesque visant à épurer les moeurs politiques au Québec, le système avait tenu et qu'une politique assez propre subsistait.

Déplorant que depuis quelques années éclatent ce qu'il a qualifié de «cochonneries», M. Parizeau a ajouté que celles-ci replongeaient le Québec dans le passé. Il a souligné que pour quelqu'un qui, comme lui, avait contribué à assainir les moeurs, c'était «effrayant».

Après cette dénonciation, Jacques Parizeau s'est concentré sur l'objet de sa sortie publique, soit son livre et son contenu. Il s'est dit inquiet de voir la Belle Province «morose» et a repris certains thèmes de son essai, soit la démographie et la dette publique.

L'homme de 79 ans, qui a récemment eu des problèmes de santé, semblait par ailleurs en forme dimanche et a confirmé que sa santé s'était améliorée.

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Panda
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Panda »

Placeress a écrit : [...]



Je comprend ton cynisme, même moi, qui est née dans le PQ... :lol: Je ne voterai pas pour eux aux prochaines élections, même si j'adore mon député du PQ.

Je trouve qu'avec Harper et Charest, la droite prend beaucoup trop de place et possède trop d'influence et de pouvoir... donc, je vais voter QS. Je pense qu'il faut que la gauche se taille une place importante en assemblé nationale.... les questions et les recherches doivent être plus centré sur le citoyen et ses réels besoins... pas ceux des partis et de leur chef...

Donc, même si je crois au PQ.... je veux que la gauche trouve une place importante dans le débat... tout en ne voulant pas que QS soit au pouvoir car ça serait l'hécatombe...

Donc mon prochain vote sera stratégique.... et idéologique... mais pas...... logique.... ;)
moi aussi
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

Vive le fun de vivre !!![/i][/color]

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Panda »

Placeress a écrit : [...]



C'est pourquoi je ne veux pas qu'il soit au pouvoir..... et sérieusement, à ce que j'en sais, ce n'Est pas le but non plus..... c'est vraiment dans le but de défendre des intérêts qui ne sont pas soulevés par les autres partis, qui ont tous un penchant à droite... mais bon, avec le temps, et avec d'autres élections de d'autres députés... peut-être que leur objectif changera... à ce moment... on évaluera comme il le faut avant de le mettre au pouvoir..... mais on est trèèèèsssss loin de ça..... avec un député d'élu....
Moi je veux qu'il soit au pouvoir, comme avec René Lévesque
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_L%C3%A9vesque
en novembre 1976. Tout le monde avait voté contre les libéraux (et non POUR le PQ).

Pis on a découvert Parizeau qui était un économiste hors pair :)
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

Vive le fun de vivre !!![/i][/color]

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Placeress
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Placeress »

Panda a écrit : [...]


Moi je veux qu'il soit au pouvoir, comme avec René Lévesque
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_L%C3%A9vesque
en novembre 1976. Tout le monde avait voté contre les libéraux (et non POUR le PQ).

Pis on a découvert Parizeau qui était un économiste hors pair :)

Je comprend.... mais il me semble que la vision économique de QS n'est pas très terre à terre, il faudrait que j'étudie leur vision plus à fond à ce niveau pour me positionner.
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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 31 mai 2010 à 07h22 | Mis à jour à 07h27

Les hypocrites
André Pratte
La Presse

L'Assemblée nationale reprend aujourd'hui l'étude du projet de loi formulant un code d'éthique pour les députés. Espérons que les députés feront preuve de plus de dignité au cours des prochains jours que ce qu'il nous a été donné de voir la semaine dernière.

Le chef du bureau de La Presse à l'Assemblée nationale, Denis Lessard, qui en a pourtant vu d'autres, a parlé d'échanges d'une «rare acrimonie» entre Jean Charest et Pauline Marois. Tous ceux qui ont vu la période de questions de jeudi dernier, sauf les plus partisans d'un camp ou de l'autre, ont dû ressentir un profond malaise en voyant le premier ministre et la chef de l'opposition descendre aussi bas. En voyant aussi les députés si indisciplinés que le président de la chambre avait du mal à maintenir un semblant d'ordre.



Les partis de l'opposition ont passé plus de 40 des 45 minutes de la période de questions à interroger le gouvernement sur des questions d'éthique. L'engorgement croissant des urgences, illustré le matin même par un reportage étoffé de La Presse, a fait l'objet d'une seule petite question, la dernière de la journée. La société québécoise n'est tout de même pas gangrenée par la corruption au point qu'on ignore tous les autres problèmes.

M. Jean Charest est le principal responsable de cette situation. En refusant obstinément de lancer l'enquête sur l'attribution des contrats publics que tous les Québécois réclament, il laisse planer l'impression nauséabonde que son gouvernement a quelque chose à cacher. Les réponses souvent peu convaincantes qu'ont données les libéraux aux allégations de l'opposition confortent cette impression.

Le Parti québécois porte aussi une part substantielle de responsabilité. Depuis quelque temps, Mme Marois et son équipe mènent la charge sur le financement prétendument douteux du Parti libéral, allant jusqu'à remettre en cause l'intégrité personnelle du premier ministre. Or, il est bien établi que les deux grands partis de la province ont essentiellement recours aux mêmes pratiques de financement, les péquistes recevant eux aussi, par exemple, de nombreux dons d'employés de firmes de génie-conseil. La décence aurait dû amener les deux formations à s'attaquer au problème de fond plutôt qu'à jouer aux vierges offensées, endommageant davantage le peu de crédibilité qui reste à la classe politique.

Rien ne révolte plus les électeurs que de découvrir qu'un gouvernement fait fi des normes éthiques. Rien n'engendre autant de désabusement que la réalisation qu'une fois chassé le parti au pouvoir, son successeur ne fera pas mieux.

Quand Jean Charest a accusé Pauline Marois de «déshonorer la classe politique», il s'est ridiculisé. Quand Mme Marois arbore aujourd'hui un foulard blanc, on ne peut pas la prendre au sérieux. N'y a-t-il aucune limite à l'hypocrisie de nos politiciens?

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 01 juin 2010 à 11h21 | Mis à jour à 14h39

Charest rend Marois responsable du climat malsain en Chambre

Jocelyne Richer
La Presse Canadienne
Québec

Pauline Marois est la seule et unique responsable du climat malsain qui s'est installé à l'Assemblée nationale au cours des derniers mois, selon le premier ministre Jean Charest.

De plus, à ses yeux, de tous les chefs du Parti québécois qu'il a dû affronter en Chambre au cours des 12 dernières années, Mme Marois est la seule à avoir délibérément orchestré une telle dégradation des échanges entre parlementaires.

En tenant ces propos très durs, mardi, en conférence de presse, M. Charest a estimé qu'il ne s'agissait pas d'attaques contre la chef de l'opposition officielle, mais plutôt d'un moyen de défense.

«On se défend et on va se défendre», a martelé M. Charest, en disant juger que le climat d'affrontement des derniers mois entre libéraux et péquistes était «le fruit d'une stratégie qui est très délibérée» de la part de la chef péquiste.

Sur sa lancée, il a dit estimer qu'il n'avait vu aucun autre chef péquiste entretenir un tel climat à l'Assemblée nationale.

«J'ai eu devant moi comme chef du Parti québécois Lucien Bouchard, Bernard Landry, André Boisclair et par intérim Louise Harel et François Gendron et, somme toute, on n'a pas vécu les problèmes qu'on vit aujourd'hui», a-t-il dit.

De plus, selon son interprétation personnelle d'une entrevue que la chef péquiste avait accordée à La Presse Canadienne en mars, Mme Marois s'est publiquement engagée à agir dorénavant comme «une tueuse» à l'Assemblée nationale.

«Qui est-ce qui a annoncé qu'elle allait agir dorénavant comme une tueuse à l'Assemblée nationale, si ce n'est pas Mme Marois?», s'est-il interrogé.

En fait, Mme Marois avait indiqué que «l'instinct du tueur» était nécessaire pour survivre en politique.

Questionné à savoir quelle part de responsabilité il prenait dans la dégradation du climat à l'Assemblée nationale, M. Charest a dit que sa «part de responsabilité, c'est de faire avancer les dossiers dans l'intérêt du Québec».

Puis, lorsqu'on lui a demandé s'il croyait que la fin des travaux parlementaires, la semaine prochaine, et la période estivale allaient suffire pour calmer les ardeurs de l'opposition péquiste à réclamer inlassablement une commission d'enquête sur l'industrie de la construction, le premier ministre n'a pas répondu.

Il s'est plutôt contenté de rappeler qu'il était en politique depuis 25 ans et a laissé entendre qu'il ne faisait pas ce métier pour vivre cet échange d'insultes, d'allégations, d'attaques personnelles et d'insinuations, qui sont le lot quotidien de la période des questions depuis des mois.

Il a dit aussi qu'il espérait que la session se termine, le 11 juin, «dans un esprit constructif».

M. Charest avait convoqué les médias pour annoncer un investissement public d'un million de dollars dans une entreprise de jeux vidéos de Québec, Frima, créant ainsi 147 emplois et consolidant 200 autres.

Au Québec, on compte quelque 550 entreprises qui oeuvrent dans le secteur du multimédia, qui emploie environ 13 000 personnes. Le secteur est en pleine expansion à Québec.

«On est au sixième rang dans le monde. Ca vous dit la force de l'industrie», a dit M. Charest.

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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Campagne de Pauline Marois

Le DGE enclenche des vérifications formelles
Agence QMI
Geneviève Lajoie
01/06/2010 14h50

QUÉBEC - En analyse depuis quelques jours, le Directeur général des élections (DGE) vient de décider que le financement de la campagne à la chefferie de Pauline Marois, en 2007, mérite que des vérifications formelles soient faites.

Mardi dernier, La Presse révélait que 62 donateurs ont contribué au financement de la campagne au leadership de l’actuelle chef souverainiste pour une moyenne de 2000$ chacun.

Quelque 84% des contributeurs ont fait des chèques de plus de 1000$ et 44% ont donné le maximum, c’est-à-dire 3 000$ par personne. Aussi, plus des deux tiers de ces dons proviendraient de firmes de génie-conseil, à savoir 80 000$ des 123 000$ recueillis.

«Après des analyses, nous croyons qu'il y a matière à des vérifications formelles», a soutenu en entrevue la porte-parole du DGE, Audrey Garon. En temps normal, les campagnes à la direction des différentes formations politiques ne sont pas assujetties à la Loi électorale, mais les partis peuvent, de leur propre chef, choisir de se soumettre aux règles de financement.

En créant des instances rattachées à des candidats, qu’on peut assimiler à une association de circonscription, les gens peuvent contribuer au candidat de leur choix, et non pas à l’ensemble des aspirants à la chefferie.

C’est ce qu’a fait le PQ, en 2005, lors de la course à la chefferie qui avait permis à André Boisclair de prendre la tête du parti, une formule qui a perduré jusqu'en 2007, pour la course qui s'est soldée par un couronnement de Pauline Marois.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Beppo »

Anya a écrit : Publié le 01 juin 2010 à 11h21 | Mis à jour à 14h39

Charest rend Marois responsable du climat malsain en Chambre

Jocelyne Richer
La Presse Canadienne
Québec

Pauline Marois est la seule et unique responsable du climat malsain qui s'est installé à l'Assemblée nationale au cours des derniers mois, selon le premier ministre Jean Charest.

De plus, à ses yeux, de tous les chefs du Parti québécois qu'il a dû affronter en Chambre au cours des 12 dernières années, Mme Marois est la seule à avoir délibérément orchestré une telle dégradation des échanges entre parlementaires.

En tenant ces propos très durs, mardi, en conférence de presse, M. Charest a estimé qu'il ne s'agissait pas d'attaques contre la chef de l'opposition officielle, mais plutôt d'un moyen de défense.

«On se défend et on va se défendre», a martelé M. Charest, en disant juger que le climat d'affrontement des derniers mois entre libéraux et péquistes était «le fruit d'une stratégie qui est très délibérée» de la part de la chef péquiste.

Sur sa lancée, il a dit estimer qu'il n'avait vu aucun autre chef péquiste entretenir un tel climat à l'Assemblée nationale.

«J'ai eu devant moi comme chef du Parti québécois Lucien Bouchard, Bernard Landry, André Boisclair et par intérim Louise Harel et François Gendron et, somme toute, on n'a pas vécu les problèmes qu'on vit aujourd'hui», a-t-il dit.

De plus, selon son interprétation personnelle d'une entrevue que la chef péquiste avait accordée à La Presse Canadienne en mars, Mme Marois s'est publiquement engagée à agir dorénavant comme «une tueuse» à l'Assemblée nationale.

«Qui est-ce qui a annoncé qu'elle allait agir dorénavant comme une tueuse à l'Assemblée nationale, si ce n'est pas Mme Marois?», s'est-il interrogé.

En fait, Mme Marois avait indiqué que «l'instinct du tueur» était nécessaire pour survivre en politique.

Questionné à savoir quelle part de responsabilité il prenait dans la dégradation du climat à l'Assemblée nationale, M. Charest a dit que sa «part de responsabilité, c'est de faire avancer les dossiers dans l'intérêt du Québec».

Puis, lorsqu'on lui a demandé s'il croyait que la fin des travaux parlementaires, la semaine prochaine, et la période estivale allaient suffire pour calmer les ardeurs de l'opposition péquiste à réclamer inlassablement une commission d'enquête sur l'industrie de la construction, le premier ministre n'a pas répondu.

Il s'est plutôt contenté de rappeler qu'il était en politique depuis 25 ans et a laissé entendre qu'il ne faisait pas ce métier pour vivre cet échange d'insultes, d'allégations, d'attaques personnelles et d'insinuations, qui sont le lot quotidien de la période des questions depuis des mois.

Il a dit aussi qu'il espérait que la session se termine, le 11 juin, «dans un esprit constructif».

M. Charest avait convoqué les médias pour annoncer un investissement public d'un million de dollars dans une entreprise de jeux vidéos de Québec, Frima, créant ainsi 147 emplois et consolidant 200 autres.

Au Québec, on compte quelque 550 entreprises qui oeuvrent dans le secteur du multimédia, qui emploie environ 13 000 personnes. Le secteur est en pleine expansion à Québec.

«On est au sixième rang dans le monde. Ca vous dit la force de l'industrie», a dit M. Charest.

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C'est drôle car l'autre jour j'entendais Mario Dumont à la télé dire que depuis la venue de Jean Charest sur la scène provinciale le climat à l'Assemblée nationale se détériorait année après année. Ou plutôt, me semble avoir lu ça dans une entrevue écrite dans le Journal (pas sûr, pas sûr) en compagnie de Lucien Bouchard.



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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Beppo »

Anya a écrit : Campagne de Pauline Marois

Le DGE enclenche des vérifications formelles
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01/06/2010 14h50

QUÉBEC - En analyse depuis quelques jours, le Directeur général des élections (DGE) vient de décider que le financement de la campagne à la chefferie de Pauline Marois, en 2007, mérite que des vérifications formelles soient faites.

Mardi dernier, La Presse révélait que 62 donateurs ont contribué au financement de la campagne au leadership de l’actuelle chef souverainiste pour une moyenne de 2000$ chacun.

Quelque 84% des contributeurs ont fait des chèques de plus de 1000$ et 44% ont donné le maximum, c’est-à-dire 3 000$ par personne. Aussi, plus des deux tiers de ces dons proviendraient de firmes de génie-conseil, à savoir 80 000$ des 123 000$ recueillis.

«Après des analyses, nous croyons qu'il y a matière à des vérifications formelles», a soutenu en entrevue la porte-parole du DGE, Audrey Garon. En temps normal, les campagnes à la direction des différentes formations politiques ne sont pas assujetties à la Loi électorale, mais les partis peuvent, de leur propre chef, choisir de se soumettre aux règles de financement.

En créant des instances rattachées à des candidats, qu’on peut assimiler à une association de circonscription, les gens peuvent contribuer au candidat de leur choix, et non pas à l’ensemble des aspirants à la chefferie.

C’est ce qu’a fait le PQ, en 2005, lors de la course à la chefferie qui avait permis à André Boisclair de prendre la tête du parti, une formule qui a perduré jusqu'en 2007, pour la course qui s'est soldée par un couronnement de Pauline Marois.

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Tout ça me fait bien rire. On va investir pour trouver la faille dans cette campagne à la chefferie qui de fait a rapporté des peanuts pour balayer sous le tapis une perte de 40 milliards à la Caisse de dépôt alors que son préz refuse une enquête à ce sujet. On enquête parce que Malronney a perçu 225 000 et on paie 16 millions et le 40 milliards c'est du menu fretin. Décidément je ne comprendrai jamais rien au mot « priorité ».



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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Chronique
Richard Martineau
02/06/2010 05h39

Partie de cache-cache

Petite note sur la politique québécoise, en terminant. Hier, Jean Charest a dit qu'il n'est pas venu en politique provinciale il y a 12 ans pour voir ce qu'il voit à l'Assemblée nationale aujourd'hui.

J'aurais le goût de répondre : «Nous, Monsieur le Premier Ministre, on ne vous a pas porté au pouvoir pour voir ce qu'on voit à l'Assemblée nationale aujourd'hui.»

«Le Québec au grand complet réclame une commission d'enquête sur le milieu de la construction. Pourquoi vous entêtez-vous à refuser ?»

«La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache», disait André Malraux.

Que cachez-vous, Monsieur Charest ?

Qui désacralise l'Assemblée nationale (et met son parti en danger) en refusant obstinément d'écouter les citoyens ?

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Éthique
La Commission Bastarache n'est pas un tribunal

Agence QMI
Taïeb Moalla
14/06/2010 11h05

QUÉBEC - La commission Bastarache n'est pas un tribunal. Elle n'a pas pour vocation de se prononcer sur la culpabilité ou la responsabilité de qui que ce soit.

C'est la déclaration faite ce matin, à Québec, par l'ex-juge Michel Bastarache au début des audiences publiques de la commission d'enquête instaurée par le gouvernement le 14 avril dernier. Québec a mis en place cette commission pour faire la lumière sur les allégations de favoritisme dans le processus de nomination des juges.

Aujourd'hui, 12 personnes et représentants d'organismes demanderont le statut de participant ou d'intervenant à la commission présidée par Michel Bastarache.

Parmi eux, les avocats de Jean Charest, du Parti libéral du Québec, du gouvernement du Québec et de l'opposition officielle.

L'avocat et ex-ministre de la Justice Marc Bellemare, pourtant à l'origine des allégations de favoritisme, n'a pas réclamé le statut de participant. La Loi sur les commissions d'enquête permet à M. Bastarache de l'assigner à comparaître.

Les audiences de fond devraient débuter à la mi-août, vraisemblablement le 16 du mois.

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Beppo
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Beppo »

Selon Marc Bellemare

«La commission Bastarache est un piège à con»

Agence QMI
14/06/2010 16h58

MONTRÉAL - L’ex-ministre de la Justice Marc Bellemare ne témoignera pas à la Commission Bastarache, parce que celui qui la préside, Michel Bastarache, travaille pour un bureau d’avocats proche des libéraux et parce qu’il a été nommé par Jean Charest qui poursuit M. Bellemare au civil.

«La commission Bastarache est un piège à con. C’est un cul-de-sac qui ne vise qu’à valoriser et bonifier l’image du premier ministre dans cette tourmente», a dit Marc Bellemare à LCN, dans une entrevue exclusive diffusée lundi à Claude Poirier et Paul Larocque.

Marc Bellemare n’a «pas confiance en M. Bastarache» parce que, selon lui, l’ex-juge de la Cour suprême ne peut pas contredire le premier ministre qui affirme qu’il n’y a jamais eu d’influences indues dans la nomination de juges, contrairement aux allégations de Me Bellemare.

«J’ai pas confiance que M. Bastarache ait l’impartialité ou la liberté intellectuelle ou morale de dire que M. Charest a menti», a affirmé Me Bellemare en entrevue. Il souligne que M. Bastarache travaille pour Heenan Blaikie, un bureau d’avocats qui a reçu de nombreux contrats gouvernementaux et qui est proche des libéraux.

«Il y a au moins 100 avocats de Heenan Blaikie qui ont contribué en 2008 à la caisse électorale du Parti libéral», a ajouté l’ex-ministre de la Justice qui a souligné que 10 ministres libéraux ont assisté au party pour célébrer l’agrandissement des bureaux d’Heenan Blaikie à Québec en septembre 2006.

Il a aussi mentionné que M. Bastarache a comme collègue Pierre-Marc Johnson, associé chez Heenan Blaikie, dont la conjointe, Hélène de Kovachich, est présidente du Tribunal administratif du Québec, un tribunal dont les nominations seront scrutées à la loupe par la commission.

Contester le subpoena


Marc Bellemare a rejeté du revers de la main de témoigner à huis clos.

Il a mentionné que ses propos pourraient se retrouver au bureau du premier ministre ou que seulement certaines parties pourraient être dévoilées publiquement. Le commissaire Bastarache pourrait toutefois forcer Me Bellemare à donner sa version des faits à la commission en vertu d’un subpoena. Me Bellemare compte toutefois contester une telle procédure si elle est enclenchée par Michel Bastarache.

Il n’hésiterait alors pas à faire comparaître le premier ministre ou le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis.

Marc Bellemare a réitéré qu’il est disposé à témoigner dans une commission parlementaire, où il jouirait de l’immunité ou devant une commission d’enquête avec un «commissaire indépendant».

Et puisqu’il est poursuivi au civil par Jean Charest pour diffamation, l’ex-ministre de la Justice dit qu’il aura l’occasion de l’occasion de donner son point de vue dans ce procès qui doit débuter cet automne. Le chef libéral lui réclame 700 000 $ dans le cadre de cette poursuite. Marc Bellemare se défend de vouloir se venger de Jean Charest.

«Pour moi c’est une question d’honneur, une question d’intégrité», a-t-il rappelé, parce que Jean Charest l’a contredit. Le premier ministre réfute les allégations de son ex-ministre de la Justice qui a affirmé lui avoir parlé de pressions indues subies lors de la nomination de deux juges. Marc Bellemare a été à la tête de ce ministère entre avril 2003 et avril 2004.

Les dés étant pipés d’avance, Marc Bellemare n’hésite donc pas à prédire l’issu de la Commission Bastarache. «C’est sûr que ça va être des conclusions favorables à Jean Charest», a-t-il conclu.

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Si j'ai bien écouté il y aura diffusion complète de son entrevue à LCN ce soir à 20 heures (du moins je pense que c'est à 20 heures) si ma mémoire m'est fidèle.
Dernière modification par Beppo le lun. juin 14, 2010 6:22 pm, modifié 1 fois.



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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Beppo »

Pour en avoir écouté des bribes (de son entrevue) aux nouvelles ce soir, je me dois de penser que cet homme-là est articulé et sait où il s'en va. J'ai l'impression que Charest doit être dans ses p'tits souliers...



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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 14 juin 2010 à 10h21 | Mis à jour à 17h05

Commission Bastarache: le PQ se cherche une place
Simon Boivin
Le Soleil

(Québec) Nouvel écueil politique pour la commission Bastarache alors que le Parti Québécois cherche à s'immiscer dans ses travaux.
Lundi, à l'ouverture de l'enquête publique sur la nomination des juges, le commissaire Michel Bastarache a entendu différents groupes qui souhaitent être du processus.

Il s'est dit «surpris» de la demande du PQ, qui se présente sous le vocable «Opposition officielle», pour obtenir le statut de participant. Une désignation spécifique qui permet de contre-interroger les témoins.

Les commissions d'enquête - telles que celle du juge Gomery ou celle sur le drame de Walkerton - ont refusé d'entendre les partis pour laisser la politique à l'extérieur de l'arène.

«À moins que j'aie manqué quelque chose, c'est totalement inédit, s'étonné M. Bastarache, ancien juge à la Cour suprême. (...) L'Opposition officielle n'est pas une personne morale, c'est un statut non permanent. Pourquoi accorderait-on un statut dans ce contexte?»

L'avocate Julie Chenette argue que l'entité «Opposition officielle» est non partisane et qu'elle souhaite prolonger son mandat de surveillance de gouvernement et d'élaboration des lois à la commission. «Le but n'est pas de faire une chasse aux sorcières contre un parti ou un autre, mais d'aider le gouvernement à faire son boulot», assure Me Chenette. Elle demande également au nom de l'Opposition officielle une aide financière pour couvrir ses frais de représentation.

Intérêts partisans

Le président de la commission a posé quelques questions pour mieux comprendre «quel est l'intérêt direct qui n'est pas un intérêt partisan» pour l'Opposition officielle.

Le Parti libéral souhaite obtenir le même statut. Dans la foulée des accusations lancées par l'ex-ministre Marc Bellemare, l'avocat André Dugas souligne les risques d'atteinte à la réputation pour le parti. «La réputation est un outil pour un parti politique qui se traduit par un appui ou non de la population», a noté Me Dugas.

En outre, le premier ministre Jean Charest, le gouvernement du Québec, le Tribunal administratif du Québec (TAQ), le Barreau du Québec et la Conférence des juges du Québec veulent aussi obtenir le statut de participant. Le président Bastarache décidera cette semaine s'il le leur accorde ou non. Une décision sans appel. Les auditions et les travaux publics ne reprendront ensuite qu'à la mi-août, peut-être un peu plus tard.

Période de 10 ans

Autre élément nouveau, dans sa déclaration d'ouverture, le juge Bastarache a indiqué qu'il étudierait les nominations des magistrats depuis 10 ans. Une période qui couvre aussi le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard et de Bernard Landry.

«Il m'apparaît utile de voir si les processus ou les pratiques ont changé durant la dernière décennie», a affirmé M. Bastarache, qui assure de son impartialité et de son indépendance.

Contacté lundi, l'ex-premier ministre Bernard Landry dit n'avoir «aucune crainte» et promet sa pleine collaboration si on lui demande de témoigner.

Le commissaire considère qu'il a la «marge de manoeuvre suffisante pour scruter tous les aspects de la problématique». M. Bastarache, qui peut assigner des témoins à comparaître, énonce son «devoir» de préserver les réputations. Il tient à limiter le «ouï-dire». Lundi, il a d'ailleurs émis un interdit de publication aux médias advenant qu'un intervenant porte des accusations contre une personne à ce stade-ci des travaux.

Tel que prévu, l'ex-ministre Marc Bellemare, qui dit avoir nommé des juges sous la pression de grands financiers du PLQ, n'était pas dans la salle, lundi. Il n'a pas retourné l'appel du Soleil.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 17 mai 2010 à 06h43 | Mis à jour le 17 mai 2010 à 06h43

La «clique» Bastarache?
André Pratte
La Presse

L'ancien ministre Marc Bellemare a entrepris de miner la crédibilité de la commission d'enquête sur la nomination des juges dont il avait obtenu la mise en place. Décidément, M. Bellemare ne fait confiance à personne.

Lorsque le Directeur général des élections a demandé à le rencontrer à la suite de ses déclarations-chocs au sujet du financement du Parti libéral du Québec, M. Bellemare a refusé et qualifié le DGE de «mercenaire servile» du gouvernement Charest. Marcel Blanchet a pourtant été nommé par l'Assemblée nationale, et non par le gouvernement. Il ne s'est pas privé, au cours des derniers mois, de lancer des enquêtes sur les libéraux. Ces faits n'ont pas suffi à calmer l'esprit soupçonneux de M. Bellemare.


Pour diriger l'enquête sur la nomination des juges, le gouvernement a fait appel à l'ancien juge de la Cour suprême Michel Bastarache. Cette nomination a été bien accueillie partout. Sauf par M. Bellemare. Celui-ci a réussi à trouver quelque chose qui cloche. M. Bastarache travaille au sein du cabinet Heenan Blaikie. C'est aussi dans ce bureau que pratique Pierre Marc Johnson. Et alors? Alors M. Johnson est un ami du ministre des Finances, Raymond Bachand. De plus, la conjointe de M. Johnson, Hélène de Kovachich, est présidente du Tribunal administratif du Québec. Cela fait dire à M. Bellemare que la commission Bastarache est une «clique» dont il doute qu'elle sera «capable de déterminer si Jean Charest dit la vérité ou pas». Suivons le raisonnement tortueux de l'avocat: le juge Bastarache protégerait le gouvernement libéral parce qu'un des 500 avocats de Heenan Blaikie a un ami au sein du cabinet libéral et que sa femme a été nommée juge par le gouvernement Charest. Allons donc! Un ancien juge de la Cour suprême du Canada et un ex-premier ministre péquiste seraient à la tête d'une «clique» au service de Jean Charest? Des «mercenaires serviles», eux aussi?

Les carrières respectives de MM. Bastarache et Johnson ne dépendent d'aucune façon de la présence à Québec d'un gouvernement du PLQ. L'intégrité de l'un ou de l'autre n'a jamais été remise en question. En faisant preuve de complaisance à l'égard du gouvernement, le juge Bastarache ne gagnerait rien; il risquerait de perdre sa crédibilité.

M. Bellemare se scandalise du fait que le principal procureur de la commission, Me Pierre Cimon, a fait des contributions régulières au PLQ. Est-ce que ces dons (au plus 500$ par an, une somme très modeste pour un avocat aussi bien rémunéré) le rendent inapte à cette tâche? Nous ne le croyons pas. Il faut tout de même avoir un minimum de confiance dans l'honnêteté intellectuelle des gens.

La commission Bastarache tiendra ses travaux en public. La population sera donc en mesure de juger de l'impartialité de son personnel et de la crédibilité des différents témoins. D'ici là, les personnes concernées - y compris le juge Bastarache - devraient éviter les déclarations publiques et consacrer toutes leurs énergies à la préparation de ces importants travaux.

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Lison48
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Message par Lison48 »

Présentement Me Bellemare est à une émission spéciale à LCN avec Paul Larocque et Claude Poirier.
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Allégations de Bellemare
Jean Charest n'en démord pas

Agence QMI
14/06/2010 21h14

MONTRÉAL - Suite aux propos faits sur les ondes de TVA Nouvelles par Marc Bellemare, qui, qualifiant la Commission Bastarache de «piège à cons», a déclaré qu’il n’ y témoignerait pas, les réactions n'ont pas tardé.

Le premier ministre Jean Charest a été catégorique: pas question de changer quoi que ce soit pour amadouer son ancien ministre de la Justice. «Moi je vais aller témoigner devant la Commission Bastarache, a-t-il déclaré. Je suis un citoyen du Québec, et il n’y a pas de citoyen au-dessus des lois au Québec.»

Sans accuser directement Marc Bellemare, le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) a remis en question ses motivations. «La question qu’on doit se poser maintenant, c’est: pourquoi refuse-t-il d’aller dire à la commission ce qu’il affirme?»

Quant à l’affirmation que la commission n’est qu’un «piège à cons», Jean Charest a refusé d’y répondre. «Je ne commenterai pas ça parce que ce n’est pas utile, s’est-il contenté d’affirmer. Franchement, je pense que les Québécois peuvent se faire leur propre opinion sur la façon dont M. Bellemare se comporte.»

«La mariée ne se présente pas à l’église»

Selon l’analyste politique Jean Lapierre, les dires de Marc Bellemare sont au cœur de cette commission et s’il ne se présente pas «ça rend l’opération un peu caduque».

Comparant une telle commission sans le témoignage de Me Bellemare à un mariage sans la mariée, l’analyste estime que le processus risque désormais de s’éterniser.

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