La chronique de Richard Martineau
Tout est relatif
05/04/2010 07h37
Avez-vous déjà ouvert un cahier d'exercices du cours d'éthique et de culture religieuse?
On y trouve de jolies perles.
Par exemple, dans le Fascicule B du cahier d'exercices destiné aux étudiants de secondaire 2, on propose une série de sujets de recherche à effectuer.
Je vous en transmets quelques-uns, vous allez voir, c'est assez croustillant...
LA FÊTE DES COULEURS AUTOMNALES
«Dans votre école, quel aspect du vécu scolaire devrait-on adopter pour que chacun et chacune se sente respecté dans ses droits? (Exemple: avoir un local aménagé pour la réflexion ou la prière pour ceux et celles qui le désirent...)»
«Y a-t-il des modifications concernant les congés fériés que l'on pourrait faire et qui permettraient à tout le monde de se sentir intégré? (Exemple: renommer la fête de l'Action de grâces en octobre "fête des couleurs automnales"...)»
«Dans votre école, quel aspect du règlement scolaire ou du code de vie devrait-on inclure concernant l'habillement et qui respecterait la diversité culturelle et le pluralisme religieux? (Exemple: on permet le port du voile musulman pour les filles et on tolère la casquette pour les garçons, mais en restreignant leur usage à des endroits particuliers dans l'école...)»
Ce dernier sujet est particulièrement révélateur du relativisme dans lequel baigne ce cours controversé. En effet, on met un pied d'égalité le voile islamique (signe de soumission) et la casquette!
Vous en connaissez beaucoup, vous, des pays où les hommes sont fouettés et lapidés parce qu'ils ne portent pas de casquette des Expos?
Il faut vraiment être crétin pour établir une équivalence entre ces deux signes vestimentaires!
Mais, bon, ça va dans le sens du programme: tout est égal, tout s'équivaut, il faut tout comprendre et tout accepter...
LA BURQA IDÉOLOGIQUE DE LYSIANE GAGNON
Parlant de religion...
Il y a quelques jours, Lysiane Gagnon, de La Presse, dénonçait «l'hystérie anti-islamiste» qui règne en Europe et en Amérique. Une hystérie, dit-elle, qui est le pain et le beurre de la droite populiste.
À croire la chroniqueuse de La Presse, il n'y a que les Blancs catholiques qui s'inquiètent de la montée de l'islamisme.
C'est bien sûr faux. D'Irshad Manji à Djemilla Benhabib en passant par Ayaan Hirsi Ali, Chahdortt Djavann ou Taslima Nareen, pour ne nommer que ces femmes courageuses, on ne compte plus le nombre d'Arabes et de musulmanes qui dénoncent la naïveté des Occidentaux face à l'islamisme.
Mais dans ses chroniques sur «l'islamophobie hystérique», Lysiane Gagnon ne parle JAMAIS de ces auteures. Elle se contente de viser les Occidentaux blancs.
Pourquoi?
UN ENJEU IMPORTANT
Récemment, Le Devoir publiait une lettre ouverte destinée à sensibiliser les Québécois aux dangers de l'islamisme.
«La tendance de certains immigrants originaires de pays musulmans à afficher des signes religieux n'est pas le signe d'une spiritualité débordante, pouvait-on lire. Elle est le signe d'une intolérance et d'une violence politiquement organisées par certains mouvements intégristes. L'enjeu du refus des signes religieux ostentatoires est important.»
Qui écrivait cela? Un Québécois de souche? Un séparatiste fasciste? Un nationaliste xénophobe comme ceux qui hantent les cauchemars de la chroniqueuse de La Presse?
Non: Abdeljalil Akkari, professeur d'éducation internationale à l'Université de Genève.
Mais de ça, Lysiane Gagnon n'en parlera jamais...
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