Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Carmelle a écrit : [...]



Ha oui? Pourrais-tu me dire quel station?

J'ai pas vu l'entrevue mais je crois qu'il aurait du se fermer la gueule
et pas faire d'entrevue
Jean Charest réagit
« Jamais je n’ai été l’objet d’influences indues »
Mise à jour : 24/08/2010 17h30

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Carmelle
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Carmelle »

Frasie a écrit : Ce matin , j'étais à 9 heures devans mon téléviseur, j'ai suivi toute la journée jusqu'à 15 heures, c'est très interressant et je vais suivre cette commision.

Mon idée... depuis que le monde de la politique existe, il y a de la corruption et il est est temps que les gens s'en rendrent compte un jour, maintenant Charest est dans l'eau chaude et il le sait déjà depuis belle lurette, j'ai bien hâte de voir ses nouveaux mensonges pour s'en sortir, déjà sa sortie publique en panique d'aujourd'hui en dit long. Charest a paniqué et il n'a su que répéter le discours écris par son conseiller de presse. Il n'était même pas capable de répondre aux quatres questions des journalistes à part répéter comme un perroquet la même chose au 4 questions sans rapport :sarcastic:

C'est un plaisir à suivre cette commission, Charest l'a voulu et bien l'arroseur se fait arroser maintenant.

:jap: :jap: mais malheureusement de la corruption il y en a partout. Gouvernement fédéral et provincial et dans pratiquement toutes les spheres, Municipalités, Syndicats, agents financiers, lors d'un décès d'un membre de famille (chicane pour l'argent) etcccc c'est ce qui est triste. Il va toujours avoir quelqu'un qui va gouter à l'appât du gain et c'est fait la personne embarque. C'est pire dans les pays sous développés avec les dictateurs qui ont tous volés aux citoyens malheureusement
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Frasie
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Frasie »

Carmelle a écrit : [...]



:jap: :jap: mais malheureusement de la corruption il y en a partout. Gouvernement, Municipalité, Syndicats, agents financiers etcccc c'est ce qui est triste
Je sais mais si on peut en éliminer une couple avec cette commission, ce sera déjà ça de gagner :gla: Pour la suite, on sais bien que cela va continuer mais plus on enlève les pommes pourrites, plus on a de chance d'en avoir des belles pour une couple d'année :)
[url]http://www.youtube.com/watch?v=-WVm38B6hhw[/url]
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Carmelle
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Carmelle »

Frasie a écrit : [...]


Je sais mais si on peut en éliminer une couple avec cette commission, ce sera déjà ça de gagner :gla: Pour la suite, on sais bien que cela va continuer mais plus on enlève les pommes pourrites, plus on a de chance d'en avoir des belles pour une couple d'année :)

Oui je sais mais qui paient pour tout ca? nous avec les augmentations d'impots, diminutions des services...etc malheureusement
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Message par Carmelle »

Anya a écrit : [...]

Jean Charest réagit
« Jamais je n’ai été l’objet d’influences indues »
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Un gros merci ma belle Anya... :love:
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Grain de sel
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Grain de sel »

Je me demande, si Marc Bellemare avait réussit à mener la réforme du no fault lâ où il désirait serait-il aujourd'hui assis devant la commission Bastarache ?

Un journaliste disait aujourd'hui que tout ceci ressemblait à un règlement de compte de la part de Marc Bellemare.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
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Beppo a écrit : [...]


Et s'il disait la vérité? J'imagine bien que le scénario qu'il nous présente n'est pas une invention de la dernière décennie, hein? Le trafic d'influence a toujours existé. Pourquoi le gouvernement Charest, et la politique en général, en serait à l'abri?
Il est fort possible qu'il dise la vérité. Le problème, c'est que l'opinion publique se forme en se basant sur des "il a l'air sincère" et des "Charest a l'air croche". Il faut des preuves ou des témoignages concordants pour se faire une idée sérieuse, sinon, c'est un bête concours de théâtre où le plus """"crédible"""" remporte le sondage.

Pour avoir déjà vu des gens mentir à pleine bouche devant des juges (et avec succès), je peux certifier qu'il n'est pas possible d'être 100% certain que quelqu'un dit la vérité juste en le regardant.
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Consult1 »

Grain de sel a écrit : Je me demande, si Marc Bellemare avait réussit à mener la réforme du no fault lâ où il désirait serait-il aujourd'hui assis devant la commission Bastarache ?

Un journaliste disait aujourd'hui que tout ceci ressemblait à un règlement de compte de la part de Marc Bellemare.
Disons qu'il a choisi son timing pour soudainement se trouver un cas de conscience...
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Commission Bastarache - Dieu, le roi et nous
Josée Boileau 25 août 2010 Québec

Comment ne pas être ébranlé par le témoignage de l'ancien ministre de la Justice Marc Bellemare, hier, à la commission Bastarache? Et comment ne pas s'inquiéter de la panique du premier ministre qui n'agit que sur des coups de tête? Mais qui donc dirige ce gouvernement?

Le premier ministre Jean Charest ne peut que se blâmer pour le bourbier dans lequel il est plongé, et qui tient à son refus absolu de tenir une commission d'enquête sur les liens troubles entre le milieu de la construction et le financement des partis politiques. Car derrière le mandat officiel de la commission Bastarache sur la nomination des juges, c'est de cela que l'on cause. Franco Fava, ce collecteur de fonds qui était au centre du témoignage de Marc Bellemare hier, était jusqu'à récemment propriétaire d'une importante firme de construction de la région de Québec.

Si M. Charest avait accepté d'ouvrir une large enquête, il est clair que le Parti libéral du Québec aurait été visé, mais on peut croire que les autres partis auraient été éclaboussés: le système de prête-noms pour le financement des partis récemment mis au jour par Amir Khadir et l'équipe de Québec solidaire a fait voir à quel point il est difficile de jouer les modèles de vertu en politique. Il y aurait eu là une porte de sortie pour les libéraux.

Le premier ministre a plutôt choisi de s'en prendre à Marc Bellemare en se servant de son pouvoir et des institutions: c'est par une commission d'enquête qu'il réglera son duel. On aurait pu croire que maître des règles du jeu, le premier ministre, au moins, les respecterait. Mais à nouveau, le coup de sang a été le plus fort. La procédure d'enquête, où il ne témoignera que dans plusieurs jours, lui nuisait hier? Avant même que les travaux de la journée soient terminés, il annonce qu'il sortira sur la place publique pour réagir et rétorquer à ce vilain Marc Bellemare.

M. Charest a pourtant plusieurs atouts en main: le contre-interrogatoire de Marc Bellemare, son propre témoignage à venir, celui de membres de son gouvernement. Y aller de sa réplique du jour, nous signaler qu'il se «réserve le droit de commenter si je le juge nécessaire» relève de l'abus. Si c'était une bataille médiatique qu'il souhaitait, il n'avait qu'à ne pas imposer au Québec une commission d'enquête que personne ne réclamait...

... mais qui laisse finalement voir plus que ce que l'on en espérait. On ne saura jamais ce que se sont vraiment dit messieurs Bellemare et Charest par un beau soir de septembre autour d'un Perrier, dans le bureau du premier ministre. Pour le moment, les propos de M. Bellemare semblent plausibles, et c'est déjà dévastateur.

Mais au-delà de la crédibilité des uns et des autres, c'est l'exercice du pouvoir qui est en cause: la facilité avec laquelle des collecteurs de fonds ont accès aux ministres, dont l'agenda pourtant déborde; les nominations qui sèment la colère dans les milieux concernés; la marge de manoeuvre des ministres pour mettre en place des réformes promises.

Notre système parlementaire est devenu à ce point centralisé qu'il n'y a pas de contre-pouvoirs au premier ministre: c'est un pape, un dieu à qui on ne peut rien refuser, a résumé hier M. Bellemare. Et le collecteur de fonds, a-t-il aussi dit, est un roi. Et nous tous qui ne sommes ni dans le secret des dieux ni à la cour des rois, nous sommes les dindons de la farce. Même si on arrive à embrouiller Marc Bellemare avec des histoires d'agendas et de dates, cette impression d'une démocratie malade est maintenant indélébile.

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Soleil47
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Soleil47 »

Grain de sel a écrit : Je me demande, si Marc Bellemare avait réussit à mener la réforme du no fault lâ où il désirait serait-il aujourd'hui assis devant la commission Bastarache ?

Un journaliste disait aujourd'hui que tout ceci ressemblait à un règlement de compte de la part de Marc Bellemare.
Je suis portée à croire que Bellemarre n'a pas tout fait cela pour cette raison, mais encore là, cela reste à voir au fur et à mesure que le tout se déroulera.

Ce qui me fait croire qu'il dit vrai, c'est la belle sortie médiatique de Jean Charest aujourd'hui, non, mais..........je pense qu'il se calle encore plus, je ne crois pas que cela va lui aider au moment où on se parle.
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Carmelle
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Carmelle »

Grain de sel a écrit : Je me demande, si Marc Bellemare avait réussit à mener la réforme du no fault lâ où il désirait serait-il aujourd'hui assis devant la commission Bastarache ?

Un journaliste disait aujourd'hui que tout ceci ressemblait à un règlement de compte de la part de Marc Bellemare.
Merci de mentionner la réforme de no fault car j'ai pas compris, si quelqu'un peut m'expliquer vite fait j'apprécierais
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Lison48 »

Carmelle a écrit : [...]


Merci de mentionner la réforme de no fault car j'ai pas compris, si quelqu'un peut m'expliquer vite fait j'apprécierais
Bellemare était entré en politique pour changer la loi de la SAAQ du no fault. Jean Charest n'a pas voulu changer la loi et Bellemare avait démissionné de son poste.
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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 25 août 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Le même vieux système
Yves Boisvert
La Presse

Tout compte fait, malgré les apparences, Jean Charest ne se tire pas si mal d'affaire.

Supposons que Marc Bellemare dise entièrement la vérité. On est devant des cas typiques de nominations partisanes. Des violations évidentes de la confidentialité et de l'éthique. Mais on est loin d'un trafic d'influence ou d'un système de corruption généralisé.

Car enfin, ce que nous dit Marc Bellemare, c'est qu'il a nommé trois personnes sous les pressions d'un financier du parti. Deux qui ont été nommées juges et une troisième, déjà juge, qui est devenue juge en chef adjoint.

Dans les trois cas, a dit Marc Bellemare plusieurs fois, les candidats étaient compétents et «rien d'illégal» n'a été commis (c'est mieux pour lui, car autrement il serait partie à une infraction, ce qui n'est jamais une bonne idée pour un avocat...).

Il est évidemment inadmissible qu'un financier tente d'influer sur des nominations. Il est évidemment encore plus inadmissible qu'un premier ministre dise à son ministre de la Justice d'écouter les ordres d'un financier, si c'est le cas.

Mais comment pensez-vous que s'exerce l'influence politique? Par la télépathie? Je ne serais pas du tout surpris d'apprendre que des organisateurs, libéraux comme péquistes, ou des politiciens, plaident la cause d'untel, plus ou moins fils de collecteur, plus ou moins beau-frère, auprès du ministre pour faire aboutir une nomination.

Ce n'est pas admissible et c'est pourquoi je dis depuis longtemps que le processus de sélection des juges devrait être plus serré et laisser encore moins de marge de manoeuvre aux politiques. Par exemple, que la liste des candidats comporte trois noms, pas plus.

Mais que nous dit Marc Bellemare? Que les listes comportaient six, sept, huit noms et que cela lui semblait bien trop peu!

Il nous dit qu'on voyait souvent le nom d'avocats de la Couronne ou d'organismes gouvernementaux. Mais s'il est souhaitable d'avoir des représentants de la pratique privée, on sait que les avocats gouvernementaux ne sont justement pas des militants politiques.

Marc Bellemare nous explique également qu'on l'a mitraillé pour qu'il nomme le juge Michel Simard juge en chef adjoint. Mais personne, absolument personne n'a exercé de pression sur lui pour qu'il nomme le juge en chef Guy Gagnon. Étonnant, non?

Il nous a parlé de la nomination, incontestable, de Suzanne Vadeboncoeur, directrice de la recherche au Barreau et véritable bibliothèque de droit. Encore là, aucune pression, aucun favoritisme politique.

Je ne dis évidemment pas que les confidences de Marc Bellemare sont à la gloire du gouvernement Charest. Mais il n'y a rien de nouveau par rapport à ce qui a été révélé au mois d'avril. Trois cas d'influence extérieure. Pour le reste, Marc Bellemare s'est employé à limiter l'ampleur de ses propos et à faire bien attention à ménager les réputations.

Autrement dit, ce que révèle Marc Bellemare, ce sont des cas limités mais très sérieux de manque d'éthique et de bris de confidentialité. On est loin cependant des articles du Code criminel sur le trafic d'influence et la corruption d'agents de l'État.

Un système? Seulement le même vieux et désolant système de favoritisme politique. Plus raffiné, plus limité, mais qui ne veut pas mourir: «On va nommer notre monde...»

On se demande tout de même, légal ou pas, pourquoi il a recommandé ces nominations contraires à ses valeurs. C'était un ordre du chef, a-t-il dit. Et puis l'important, pour Marc Bellemare, ce n'était pas les nominations, mais la réforme des tribunaux administratifs.

Quel paradoxe, tout de même, ce Bellemare. Il démissionne parce que le gouvernement ne le laisse pas faire une réforme des tribunaux administratifs.

Pour quoi faire, cette réforme, au fait? Pour rendre les juges administratifs plus indépendants. Pour qu'ils ne soient pas soumis à l'arbitraire politique lorsque vient le temps de les nommer ou de les «renouveler» après cinq ans. Cette vulnérabilité de ces décideurs mine la confiance du public, dit Marc Bellemare.

Et que fait-il quand un organisateur et financier lui commande de nommer untel et untel «vrais» juges? Il obéit docilement. Il n'a même pas regardé les noms sur la liste quand on lui a dit de nommer Marc Bisson - avocat de la Couronne parfaitement qualifié, a-t-il précisé.

Même pas lu la liste, le ministre? On a le droit d'être déçu...

Jusqu'ici, il n'y a rien qui justifie d'appeler la police (il a vu de l'argent comptant manipulé par Franco Fava, dit-il, mais sans rapport avec les nominations).

Il y a pour moi l'illustration d'un certain contrôle de la compétence des candidats à la magistrature, de l'avis même de Marc Bellemare. Mais aussi, et si cette commission a une pertinence c'est pour cela, de cet espace, après la sélection, pour les jeux d'influence qui n'ont pas leur place dans un État de droit moderne. Et donc de la nécessité de resserrer ce système.

Le témoignage vient à peine de commencer, remarquez bien, et les questions difficiles sont pour aujourd'hui. Marc Bellemare a encore des explications à donner.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 25 août 2010 à 06h31 | Mis à jour à 06h32

Bellemare parle, Charest pédale
Vincent Marissal
La Presse

Des organisateurs et des collecteurs de fonds qui font des pressions auprès de ministres pour faire placer des amis du parti au pouvoir...

Si vous pensez vraiment qu'il s'agit d'une nouvelle, soit vous êtes d'une touchante naïveté, soit vous venez d'une autre planète.

Tous les partis ont des «listes». Et des organisateurs qui aiment bien, par pur power trip ou pour assurer les renvois d'ascenseur, montrer qu'ils sont capables de placer leur monde. Seulement, ces histoires ne sont généralement pas étalées sur la place publique, comme les petits secrets de famille dont on ne parle pas hors de la maison.

Que Marc Bellemare affirme avoir fait quelque chose qui lui répugnait (et qu'il ait attendu plus de cinq ans pour se libérer la conscience) mine évidemment sa crédibilité. Mais la commission Bastarache n'est pas un confessionnal, c'est un outil qui cherche à établir les faits et les responsabilités.

La cause de la crédibilité a déjà été entendue: les Québécois, dans une écrasante proportion, croient davantage Marc Bellemare que Jean Charest. Cela en dit plus long, d'ailleurs, sur le peu de confiance qu'ils ont envers le premier ministre que sur leur sympathie pour Me Bellemare.

M. Charest et son entourage pourront toujours dire que Marc Bellemare a dégonflé lui-même son ballon du «système» de nomination lié au financement en avouant qu'il n'était pas question d'argent sonnant contre nomination. Il reste que l'ancien ministre de la Justice a lancé un grand seau de boue dans la cour du premier ministre avec ses allégations.

Que fait-on pour nettoyer un tel dégât, surtout lorsqu'on est éclaboussé soi-même?

Quelques options s'offrent au premier ministre, mais aucune d'entre elles ne garantit un lavage plus blanc que blanc.

1. Donner du temps au temps (lire: ne rien faire). Jean Charest est assez doué pour ne rien faire (on l'a vu avec les multiples et incessantes demandes de commission d'enquête sur le monde de la construction) mais, cette fois, il n'a pas le choix, il doit réagir puisqu'il a lui-même créé la commission Bastarache.

2. La négation. C'est cette voie qu'a choisie M. Charest hier, dans un geste inusité (commenter à chaud le premier jour de témoignage devant une commission d'enquête alors qu'il aura l'occasion d'y témoigner lui aussi). C'est la stratégie «ma parole contre la sienne» et, à ce chapitre, on sait déjà que le premier ministre part avec un sérieux retard.

3. La contre-attaque violente et documentée. La deuxième option étant douteuse, Jean Charest a intérêt à avoir en main des éléments de preuve démontrant clairement les fabulations de son accusateur. Les allégations de l'ancien ministre feront mal, mais certaines de ses affirmations sont faibles, imprécises et moins crédibles. La question est de savoir si le clan Charest peut semer le doute sur les révélations et les motivations de Me Bellemare. Tout dépendra aussi du témoignage des autres acteurs clés, dont Franco Fava.

4. L'admission. Les libéraux pourraient faire le pari de la franchise et dire que, comme tous les partis, ils nomment des gens qu'ils connaissent et en qui ils ont confiance. Faute avouée est à moitié pardonnée, dit-on. Pas dans ce cas-ci. Il est trop tard. Et la confiance des Québécois est trop ébranlée pour accepter une telle explication. De plus, il ne faut pas oublier que Jean Charest poursuit Marc Bellemare et qu'il ne peut donc pas lui donner raison.

5. Trouver un bouc émissaire. Il est toujours utile d'avoir un Chuck Guité pour porter le chapeau. Il s'agit de démontrer que, s'il y a eu entorse, cela s'est passé aux étages inférieurs de la hiérarchie, par la faute de quelques acteurs intéressés ou peu scrupuleux. Cela ne suffit pas toujours, cependant. Si Jean Brault a été capable de couler Paul Martin, Marc Bellemare peut certainement en faire autant avec Jean Charest. Personne ne pouvait sincèrement croire que Paul Martin était au courant de toutes les petites magouilles des commandites mais, à la fin, c'est tout de même lui qui a casqué.

6. Faire diversion (avec des annonces et de bonnes nouvelles, par exemple). Une recette éprouvée à maintes reprises mais, dans ce cas-ci, il faudrait que Jean Charest sorte tout un lapin de son chapeau!

Tournez ça dans tous les sens, le résultat est le même: si Jean Charest espère sortir indemne de cette commission, il n'a pas le choix de miser sur la troisième option. Et d'avoir le bon numéro.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Publié le 25 août 2010 à 06h00 | Mis à jour à 06h00

Politique fiction?
Ariane Krol
La Presse

L'avocat Marc Bellemare n'a pas lésiné sur les déclarations-chocs, hier devant la commission Bastarache. Sauf que rien, au terme de sa première journée de témoignage, ne permet de corroborer ses dires. La commission aura fort à faire pour démêler le vrai du faux.

«S'il te dit de nommer Bisson et Simard, nomme-les.» C'est ce que Jean Charest aurait répondu à son ministre de la Justice qui se plaignait des pressions d'un important solliciteur de fonds du parti Franco Fava. Si Marc Bellemare dit vrai, c'est énorme. Sauf que rien, pour l'instant, ne nous prouve que le premier ministre a vraiment prononcé ces paroles, le soir du 2 septembre 2003, lors d'une rencontre en tête-à-tête

Que Me Bellemare fasse preuve d'un grand calme et d'une excellente mémoire ne change rien à l'affaire. Qu'il se souvienne du mobilier et du fait que M. Charest lui a servi un Perrier non plus. C'est le genre de détails qu'un auteur de fiction insère dans son récit pour lui donner un air de vraisemblance. Du point de vue narratif, son témoignage est impeccable. Ses affirmations sont claires et sans ambiguïté. Il les répète sans s'impatienter et pratiquement sans se contredire. Mais il en faudra bien davantage pour que la commission retienne sa version accablante des faits.

La crédibilité des témoins, on le sait, sera déterminante dans l'issue de l'exercice. Sauf qu'on ne parle pas ici de leur image dans l'opinion publique. Celle de Me Bellemare, on l'a vu dans le sondage publié dans La Presse lundi, résiste étonnamment bien à ses contradictions des derniers mois. Plus de la moitié de la population le juge plus crédible que le gouvernement Charest?; à peine plus de 10% pense le contraire.

La crédibilité déterminante est celle qui s'établira au fil des audiences. Marc Bellemare a vécu sa journée la plus facile hier. Le procureur en chef de la commission l'a interrogé avec délicatesse, s'excusant presque d'insister sur certains points. Les avocats des autres participants ne porteront pas de gants blancs en contre-interrogatoire. On saura alors que ce que vaut la belle assurance de M. Bellemare.

L'absence de tiers aux rencontres où M. Charest aurait donné sa bénédiction à l'ingérence de Franco Fava ne sert évidemment pas le témoignage de M. Bellemare. Le fait que ce dernier ne se soit pas alors confié à des membres de son entourage qui pourraient aujourd'hui corroborer ses dires lui nuit encore davantage. On a donc hâte de voir ce que diront les quelques personnes qui, comme l'ex-chef de cabinet Michel Gagnon, auraient assisté à des rencontres entre MM. Bellemare et Fava.

On a aussi très hâte de voir comment la commission interrogera le premier ministre. En conférence de presse hier, il a répété que son ex-ministre ne l'avait jamais informé de tentatives d'influence et, évidemment, nié lui avoir demandé d'y céder. Sur ce point, ce sera une parole contre l'autre.

Les liens avec Franco Fava, par contre, devront être clarifiés. Ce n'est pas un proche, je le vois deux-trois fois l'an et je n'étais pas avec lui le soir de l'élection 2003, soutient M. Charest, contredisant encore une fois M. Bellemare. Sauf que là-dessus, on devrait facilement trouver des témoins pour déterminer qui dit vrai.

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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par tuberale »

Lison48 a écrit : [...]


Bellemare était entré en politique pour changer la loi de la SAAQ du no fault. Jean Charest n'a pas voulu changer la loi et Bellemare avait démissionné de son poste.

Juste cela en soi prouve bien la malhonnêteté politique.......c'était dans les promesses électorales ce changement de loi, Charest se vantait de la présence de Bellemare pour régler ce dossier en martelant que les péquistes étaient des trous de cul de pas l'avoir fait......et aussitôt élu il enterre ce changement tant réclamé sous le tapis. Le problème c'est que la plupart du temps les candidats un coup élu oublient les promesses et surtout quand ils sont nommés ministres mais Bellemare lui avait démissionné ce qui prend quand même un certain courage et de l'intégrité personnelle.
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par tuberale »

Le truc qui me déçoit à date c'est de voir que Bellemare n'a pas utilisé tout ce temps pour trouver des témoignages. C'est beau les heures, les lieux, etc........mais un bon témoignage comme quoi Fava est bel et bien intervenu dans d'autres dossiers politiques aurait amené pas mal d,eau au moulin dans celui-ci.
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Nikki »

Grain de sel a écrit : Je me demande, si Marc Bellemare avait réussit à mener la réforme du no fault lâ où il désirait serait-il aujourd'hui assis devant la commission Bastarache ?

Un journaliste disait aujourd'hui que tout ceci ressemblait à un règlement de compte de la part de Marc Bellemare.
C'est ce que je pense aussi :jap:
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Malike
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Malike »

tuberale a écrit : [...]



Juste cela en soi prouve bien la malhonnêteté politique.......c'était dans les promesses électorales ce changement de loi, Charest se vantait de la présence de Bellemare pour régler ce dossier en martelant que les péquistes étaient des trous de cul de pas l'avoir fait......et aussitôt élu il enterre ce changement tant réclamé sous le tapis. Le problème c'est que la plupart du temps les candidats un coup élu oublient les promesses et surtout quand ils sont nommés ministres mais Bellemare lui avait démissionné ce qui prend quand même un certain courage et de l'intégrité personnelle.
:jap: :jap:
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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Au lendemain de sa démission — Charest avait très peur de la réaction de Bellemare

Écrit par Mathieu Boivin
Mercredi, 25 août 2010 13:26
Mise à jour le Mercredi, 25 août 2010 14:07

QUÉBEC — Le premier ministre Charest avait très peur que l’ex-ministre Marc Bellemare ne fasse des déclarations fracassantes, au lendemain de sa démission, à propos de l’influence de collecteurs d’argent libéraux dans le processus de nomination des juges.

Au deuxième jour de sa comparution devant la commission Bastarache, l’ex-ministre de la Justice a relaté les circonstances de son entretien avec le premier ministre du Québec, le 27 avril 2004, dans la suite montréalaise du chef du gouvernement, quelques heures après lui avoir fait parvenir sa lettre de démission.

«M. Charest était très nerveux, a-t-il relaté. Il m’a dit: “Tu sais que tu as un serment de confidentialité. Les juges, l’argent cash, Fava, Rondeau, tu ne parles pas de ça.” Il voulait que j’invoque des raisons familiales pour expliquer mon départ, ce que j’ai refusé.»

M. Bellemare a livré ce commentaire après que le procureur de la commission, Me Giuseppe Battista, lui a demandé pourquoi il avait attendu sept ans avant de vider son sac. Me Bellemare a soutenu qu’il avait assuré M. Charest, au moment de son départ, qu’il n’avait pas l’intention de poser de geste vengeur.

L’ex-ministre de la Justice a affirmé que ce sont les questions d’un journaliste, en mars dernier, qui lui avaient fait prendre la parole publiquement. Il a ajouté que les bravades de M. Charest et du leader parlementaire Jacques Dupuis l’avaient ensuite persuadé de dire ce qu’il savait, en prenant toutefois soin de ne pas rompre son serment de confidentialité.

Me Bellemare a par ailleurs précisé que l’avocate Line Gosselin-Després, une parente du ministre du Travail de l’époque, Michel Després, avait obtenu le poste de juge à la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec le 8 janvier 2004, soit plusieurs jours avant que la courte liste des candidats potentiels ne soit préparée en vue du concours devant mener à cette nomination.

Mardi, l’ex-ministre de la Justice avait révélé que, comme ç’avait été le cas le 2 septembre 2003 pour la nomination des juges Marc Bisson et Michel Simard, le premier ministre Charest lui avait indiqué, ce 8 janvier 2004: «On a déjà réglé ça. Si Franco (Fava) t’a dit de nommer (Mme Gosselin-Després), nomme-là.» Marc Bellemare a conclu: «Le choix a été fait ce jour-là.»

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