Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

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Capuchino
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Capuchino »

Mosaii a écrit : Quel plaisir de voir Maitre Bourque contre intéroger M.Fava, j adore ce monsieur. Yé

Aussi belle performance de la part de Maitre Bertrand.

Mon hic ce matin, c est quand Fava dit que Jean Lapierre c est joint a eux pour souper hier, il travaille pour commenter et être impartial pour LCN et TVA, es ce que M.Lapierre a le libéral tatouer sur le coeur et être impartial.
Fava donne un bel exemple ici de comment il est capable de déformer la réalité.

Jean Lapierre a dit qu'il a rencontré M. Fava, Rondeau et Me Dugas par hasard au restaurant. Il les a salué sans plus, il devait souper en vitesse car il avait une émission spéciale à faire en soirée avec Paul Larocque. À la blague il a dit qu'il aurait aimé prendre un café avec eux, mais qu'il n'avait pas le temps.
Capuchino
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Capuchino »

Je viens d'écouter Jean Charest et je ne sais plus quoi penser. Oh non! je sens que demain je vais être clouée à mon divan. :cry: :lol:
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Emmy
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Emmy »

Mosaii a écrit : [...]


En fait Maitre Bourque a demandé a Fava es ce que vous avez déja appelé M.Charest, Fava a répondu non, donc Bourque lui a demandé vous auriez pas objection qu on regarde vos compte de téléphone et faire analyser les numéros et ainsi que votre céllulaire, y parait qu on peut pas retracer les numméros de téléphone de la maison en 2003 et au parlement, mais qu on pouvait avec son cell du temps en 2003, sauf que Bastarache a laissé la lattitude a Fava des les donné et il a refuser.
J'ai trouvé ça bizarre qu'il dise ça parce qu'en 1994 des membres de la GRC ont passé 1 semaine au Bell pour justement retracer des numéros de téléphone fait par une personne qui était sous enquête criminelle.
Dernière modification par Emmy le jeu. sept. 23, 2010 5:46 pm, modifié 1 fois.
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Mosaii
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Mosaii »

Je serai pas surprise, que les agenda de Charest ai été copier car c est sa réputation et son leader chip et ainsi que son poste comme chef du parti libéral, alors je suis sur qu il devait être prète a tout faire pour se sauver des accusations, c est un hypocrite et un fin manipulateur, me, my self and I, on a bien vu aujourd hui Maitre Bastarache faire dans ses culottes, et faire le coq devant Bertrand, fallait qu il démontre que charest le paye pas pour rien, faut sauver le trou de cul a n importe quel prix.
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Mosaii
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Mosaii »

Je serai pas surprise, que les agenda de Charest ai été copier car c est sa réputation et son leader chip et ainsi que son poste comme chef du parti libéral qui est en jeu, alors je suis sur qu il devait être prête a tout faire pour se sauver des accusations, c est un hypocrite et un fin manipulateur, me, my self and I, on a bien vu aujourd hui Maitre Bastarache faire dans ses culottes, et faire le coq devant Bertrand, fallait qu il démontre que charest le paye pas pour rien, faut sauver le tr...de...c.... a n importe quel prix.
Dernière modification par Mosaii le jeu. sept. 23, 2010 5:52 pm, modifié 1 fois.
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Message par Mosaii »

Emmy a écrit : [...]


J'ai trouvé ça bizarre qu'il dise ça parce qu'en 1994 des membres de la GRC ont passé 1 semaine au Bell pour justement retracer des numéros de téléphone fait par une personne qui était sous enquête criminelle.
Moi aussi je trouve ca bizarre, ce serait bien que quelqu un aide les avocats de Bellemare et que des langues se délie un peu.
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par fleurs »

oi j, aimais ecouter jean lapierre mais depuis le deces de mr béchard
ca a change beaucoup
et hier soir il a souper avec fava et rondeau est il vendu je ne kui fais plus confiance depuis ca
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Capuchino »

fleurs a écrit : oi j, aimais ecouter jean lapierre mais depuis le deces de mr béchard
ca a change beaucoup
et hier soir il a souper avec fava et rondeau est il vendu je ne kui fais plus confiance depuis ca
Il a dit qu'il n'a pas soupé avec Fava, qu'il l'a croisé au restaurant rien de plus. J'ai comme l'impression que Fava a une façon bien à lui de dire les choses pour se donner plus d'importance qu'il en a vraiment. J'ai pas de misère à croire qu'il se battait la gueule à tout l'monde en disant qu'il était bien plogué partout, pis que finalement ce n'était pas si vrai que ça. :crazy:
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Message par fleurs »

merci de l, info mais ecoute ses commentaires
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Message par Placeress »

Je vais partir dans des interprétations mais j'ai l'impression que Bastarache, avec l'expérience en cours d'appel seulement n'a pas réellement vu dans quoi il s'embarquait. Il semble assez timide... et très peut imposant... peut-etre pas pour rien qu'il a été choisi mettons. Et bon, en tant que juge il est vraiment dans de beaux drapeau selon moi......
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Capuchino »

Placeress a écrit : Je vais partir dans des interprétations mais j'ai l'impression que Bastarache, avec l'expérience en cours d'appel seulement n'a pas réellement vu dans quoi il s'embarquait. Il semble assez timide... et très peut imposant... peut-etre pas pour rien qu'il a été choisi mettons. Et bon, en tant que juge il est vraiment dans de beaux drapeau selon moi......
En tout cas je ne l'envie pas.
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Placeress
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Placeress »

fleurs a écrit : merci de l, info mais ecoute ses commentaires
Je suis en accord avec toi.... depuis le début. Lapierre a une fascination pour Fava il avait vraiment hâte de le connaître qu'il disait...
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Placeress
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Message par Placeress »

Parfois... mon cellulaire choisi mes mots..... faque.... je voulais pas dire drapeau. ...... mais bien draps..... gla
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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Charest s'inscrit en faux contre les déclarations de Bellemare
La Presse canadienne 23 septembre 2010 17h49 Québec

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Le premier ministre Jean Charest s'est employé à démolir les déclarations de Marc Bellemare sur ses relations avec le collecteur de fonds Franco Fava.

À son premier jour de témoignage à la commission Bastarache, M. Charest a répondu aux questions du procureur de la commission, Giuseppe Battista.

Selon M. Charest, à écouter l'ancien ministre de la Justice, MM. Fava et Charest étaient presque des «jumeaux».

Or, le premier ministre a dit qu'il «aime beaucoup» M. Fava, qu'il avait de bonnes relations avec lui, mais que c'était une connaissance, sans plus, tout comme le collecteur de fonds Charles Rondeau.

Il a assuré que M. Fava n'a jamais eu un accès particulier à lui. Il ne se rappelle pas si M. Fava l'a déjà appelé, mais lui l'a peut-être déjà appelé. Chose sûre, il n'a jamais eu de rencontre seul à seul avec lui et il n'a aucun souvenir d'avoir reçu M. Fava dans son bureau.

M. Charest a indiqué que Fava était responsable de deux activités de financement par année. Il n'a jamais recommandé M. Fava comme spécialiste du financement à M. Bellemare.

Le premier ministre a assuré qu'il est impossible qu'il ait fait une telle chose. Il a affirmé que ceux qui le connaissent savent qu'il ne s'exprime pas ainsi.

L'allégeance sans importance

Aussi, l'allégeance politique n'est pas un élément important dans les nominations à la magistrature, selon ce qu'a affirmé le premier ministre au début de son témoignage tant attendu à la commission Bastarache, jeudi après-midi.

M. Charest a dit qu'effectuer des nominations selon l'allégeance politique serait une erreur et que ce serait mal servir la cour.

Il a assuré que le premier critère était la compétence. Il a toutefois ajouté qu'à compétences égales, on pouvait faire des choix, pour augmenter par exemple la proportion de juges féminins.

La responsable des nominations au cabinet, Chantal Landry, lui apportait des listes de noms, a-t-il relaté. Et si elle avait des informations sur les allégeances des candidats, elle pouvait lui transmettre ces informations. M. Charest soutient que l'âge était la première question qu'il posait.

Par la suite, il envoyait les recommandations au ministre de la Justice. Il ne se rappelle pas d'avoir été en désaccord avec son ministre sur des nominations de juges.

M. Charest a aussi précisé avoir été approché par des gens qui soumettaient leur candidature à la magistrature, par lettre ou de façon informelle dans des activités.

Il est arrivé rarement qu'un ministre ou un député du gouvernement suggère des noms, a-t-il dit. Parfois même des députés de l'opposition l'ont approché.

Sa réponse était toujours la même, a-t-il assuré. Il les renvoyait au processus en place.

Pas un enjeu

Au début du témoignage de M. Charest devant la commission Bastarache, Me Battista a demandé clairement au chef libéral s'il était au courant de la vingtaine de visites de l'organisateur libéral Charles Rondeau à son cabinet entre août 2003 et mars 2004.

M. Charest a plutôt parlé des tâches de Mme Landry, responsable des nominations à son cabinet.

Quand on lui a demandé s'il avait apporté des modifications au processus de nomination des juges, il a affirmé qu'il ne savait pas comment la procédure se déroulait avant son élection. Il a aussi admis que ce n'était pas un enjeu à son arrivée au pouvoir.

Selon lui, le processus fonctionne correctement et il a ajouté qu'il comprenait bien la «confidentialité de la démarche».

En déclaration préliminaire, Me Battista a indiqué que la commission avait obtenu le bottin téléphonique résidentiel de M. Fava.

Les procureurs ont constaté que les noms de M. Bellemare, de M. Charest et de Mme Landry n'y apparaissaient pas.

En revanche les noms du secrétaire général du conseil exécutif, Gérard Bibeau, et de M. Rondeau y apparaissaient.

Une filière

Plus tôt jeudi, on a appris qu'une filière avait été mise en place pour canaliser les candidatures aux nominations gouvernementales, après l'élection de M. Charest, il y a sept ans.

Dans son témoignage, M. Fava a indiqué que des responsables du Parti libéral du Québec avaient émis des consignes à ce sujet.

Le collecteur de fonds a affirmé que les curriculum vitae sont depuis 2003 remis à un permanent du PLQ, Marcel Leblanc, et à Mme Landry.

Selon M. Fava, l'aiguillage s'effectue en fonction des intérêts des candidats.

M. Fava a reconnu connaître des gens aux plus hauts niveaux politiques. Il a toutefois nié qu'il cherchait à obtenir de l'influence en recommandant des candidatures qui lui sont soumises.

Mercredi, M. Fava a nié toute intervention auprès de M. Bellemare, contredisant ainsi les déclarations de l'ex-ministre de la Justice.

L'avocat qui représente le Barreau, Pierre Bourque, a mis en doute la version de M. Fava.

http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... -bellemare" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Capuchino »

fleurs a écrit : merci de l, info mais ecoute ses commentaires
Les commentaires de qui pour que je me situe? :)
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Pantera72
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Pantera72 »

Placeress a écrit : Je vais partir dans des interprétations mais j'ai l'impression que Bastarache, avec l'expérience en cours d'appel seulement n'a pas réellement vu dans quoi il s'embarquait. Il semble assez timide... et très peut imposant... peut-etre pas pour rien qu'il a été choisi mettons. Et bon, en tant que juge il est vraiment dans de beaux drapeau selon moi......
Expérience en cour d'appel seulement? Il a été 11 ans juge à la Cour Suprême du Canada, et pour se rendre là, ca prend un cv solide. C'est quand même pas un deux de pique ;)

Je pense qu'en effet, il ne savait peut-être pas dans quoi il s'embarquait mais sincèrement, qui aurait cru que ca virerait comme ça? Perso, je suis éberluée et complètement découragée de voir comment ça se déroule.
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Anya
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Anya »

Commission Bastarache
Une farce
Josée Boileau
Éditorial - Le Devoir
mercredi 22 septembre 2010

On le fait exprès à la commission Bastarache pour tourner en rond, poser des questions inutiles, s’attarder au futile tout en évitant soigneusement de pousser plus loin l’enquête quand enfin on traite de la nomination des juges ?

Et où est Michel Bastarache dans cette commission qui porte son nom ? Il n’intervient pas, sauf à mauvais escient, laisse les avocats s’acharner quand il s’agit de discréditer la version de Marc Bellemare, mais bâcler les interrogatoires ou les noyer sous les détails quand les parties mises en cause par l’ancien ministre de la Justice s’expriment.

La journée d’hier a été exemplaire à cet égard. L’avocat du premier ministre, André Ryan, a longuement asticoté l’ancien sous-ministre associé Georges Lalande, qui avait déjà témoigné de nombreuses heures la veille, en y allant de questions aussi peu pertinentes que de savoir si, lorsqu’il a croisé Marc Bellemare cet été, c’était sur la terrasse ou à l’intérieur d’un restaurant, ou si, en cette ère du courriel, il est venu lui-même porter au Devoir un texte d’opinion qu’il souhaitait voir publié !

Heureusement, ces niaiseries ont fini par finir. Le témoin suivant, le ministre Norman MacMillan, est allé droit au but : oui, il a appuyé l’avocat Marc Bisson, fils d’un collecteur du parti, qui souhaitait devenir juge. Enfin dans le vif du sujet ! Erreur : en vingt minutes, M. MacMillan avait vidé son sac et fermé ses documents, visiblement pressé de partir. Cela tombait bien : les avocats n’avaient rien d’autre à lui demander alors son témoignage, contradictoire, restait à explorer.

Scénario inverse dans l’après-midi, où le collecteur de fonds Charles Rondeau a, à la demande de l’avocat de la commission, longuement détaillé ses activités de financement, jusqu’au nombre de personnes qui peuvent entrer dans une salle lors d’une soirée-bénéfice. « Ça fait une heure quinze qu’on jase », a fini par objecter, au grand soulagement de tous, Me Ryan. Le commissaire Bastarache, lui, ne pipait mot alors qu’en matinée, il ne s’était pas gêné pour bloquer des questions de l’avocat de Marc Bellemare sous prétexte qu’il revenait sur des faits établis...

L’intervention de Me Ryan a donc permis de faire déboucher la jasette sur de vraies questions et on a su que M. Rondeau était intervenu pour l’une des nominations controversées, celle du juge en chef adjoint Michel Simard. Donc, M. Bellemare avait raison ? Non, car il s’agit maintenant de tout banaliser. Des pressions indues ? Pas du tout, plutôt le travail d’un bon député ou d’un militant dévoué, ont dit les témoins hier, en précisant même que c’est M. Bellemare qui a, à leur surprise, finalisé les nominations qu’ils n’avaient eux-mêmes que suggérées en passant.

Pourtant, tout ceci renvoie exactement aux propos de Marc Bellemare en avril qui, alors que le Québec s’interrogeait sur les liens entre le financement du Parti libéral, des secteurs comme la construction et l’attribution de contrats ou de nominations, avait simplement révélé l’influence des collecteurs de fonds auprès du gouvernement. L’actuelle commission est une perte de temps, mais ce qu’elle laisse entrevoir confirme qu’il y a bien plus vaste à explorer.

Source
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... che-une-fa" onclick="window.open(this.href);return false; (...)
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Beppo
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Beppo »

Publié le 23 septembre 2010 à 06h00 | Mis à jour à 06h00

La perte du sens de l'État

Image
Jean Charest semble s'être engagé dans une vendetta... (PHOTO: MATHIEU BÉLANGER, ARCHIVES REUTERS)

Denis Saint-Martin

L'auteur est professeur titulaire au département de science politique de l'Université de Montréal.

C'est une certaine idée de l'art de gouverner au Québec qui est mis à mal par les travaux de la commission Bastarache. Ceux d'entre nous qui, naïfs peut-être, croyaient que le Québec s'était doté, depuis la Révolution tranquille, d'une fonction publique autonome et détachée des intérêts de la politique partisane ont été ébranlés par les propos du fonctionnaire no 1 de l'État québécois.

Dans son témoignage à la commission le 8 septembre, le secrétaire général du Conseil exécutif, Gérard Bibeau, a donné l'impression qu'avoir des contacts réguliers avec un collecteur de fonds du Parti libéral était une chose normale pour quelqu'un dans sa position. Que celui qui est le chef de la fonction publique ne semble pas voir le conflit d'intérêts potentiel que cette «liaison dangereuse» peut créer pour la neutralité de l'institution dont il est pourtant le gardien, en dit long sur la perte du sens de l'État chez une partie de nos élites au Québec.

Pour les gouvernants, le «sens de l'État» consiste, à tout le moins, à ne pas confondre ses intérêts personnels avec l'intérêt général et à préserver l'intégrité des institutions dont la collectivité nous a confié la direction pour un temps donné.

Bien que ce phénomène ait pu commencer avant lui, le gouvernement Charest contribue fortement à cette perte du sens de l'État. L'État et ses institutions, comme les tribunaux, la magistrature et les commissions d'enquête, sont présentement utilisés à des fins personnelles comme des armes de combat partisan dans le règlement de compte qui oppose Jean Charest à Marc Bellemare. Plutôt que d'être placées au-dessus des conflits partisans, nos institutions en sont devenues une partie intrinsèque.

Que Me Bellemare mette en doute l'indépendance de la magistrature face au pouvoir politique est une chose fort troublante, soit. Mais puisqu'il n'occupe plus aucune charge publique, s'il se discrédite, ce n'est que sa réputation personnelle qui en souffrira. Pour sa part, le premier ministre Charest a une obligation beaucoup plus forte qui dépasse de loin sa seule personne. Mais il semble s'être engagé dans cette vendetta politique en oubliant la fonction et l'institution qu'il représente.

Le premier ministre n'est pas un justiciable comme les autres. Rien n'est plus révélateur de cet «oubli» que la poursuite en dommages et intérêts intentée contre Marc Bellemare. Par cette poursuite au civil, M. Charest veut défendre ses intérêts personnels et privés, comme si ceux-ci pouvaient être séparés des intérêts de l'institution qu'il représente. Mais Jean Charest le premier ministre ne peut pas avoir le même recours au droit que Jean Charest le citoyen privé, car ceci fragilise l'apparence de neutralité et d'indépendance des pouvoirs politique et judiciaire. La fonction publique de premier ministre ne peut pas être un partenariat public-privé?: elle exige de celui qui l'occupe la mise à l'écart de ses intérêts privés. C'est cela avoir le «sens de l'État».

Nier cette exigence, c'est ouvrir la porte à une confusion des genres - à une forme de «berlusconisation» du pouvoir semblable à ce que l'on voit en Italie où le chef du gouvernement se sert des institutions de l'État pour défendre ses intérêts privés.

Le Québec n'est pas rendu là, heureusement. Mais le premier ministre doit se rappeler qu'il n'est pas un justiciable comme les autres. Son pouvoir sur l'ensemble du système politique est trop fort et tentaculaire pour que l'on puisse croire sans doute raisonnable que justice peut lui être rendu de façon impartiale comme à n'importe quel autre citoyen.

C'est cela qui pose problème tant pour les travaux de la commission Bastarache que pour la poursuite du premier ministre au civil. Si pour la commission il est déjà trop tard pour agir, cela n'est pas encore le cas pour la poursuite du premier ministre au civil. Par respect pour la fonction qu'il occupe, le premier ministre devrait abandonner cette poursuite dès maintenant. Cela ne serait pas le signe d'une faiblesse de leadership, mais plutôt la preuve que le premier ministre est capable de sacrifices pour défendre l'intégrité de l'institution qu'il représente.

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Au plaisir!


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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Placeress »

Pantera72 a écrit : [...]


Expérience en cour d'appel seulement? Il a été 11 ans juge à la Cour Suprême du Canada, et pour se rendre là, ca prend un cv solide. C'est quand même pas un deux de pique ;)

Je pense qu'en effet, il ne savait peut-être pas dans quoi il s'embarquait mais sincèrement, qui aurait cru que ca virerait comme ça? Perso, je suis éberluée et complètement découragée de voir comment ça se déroule.

Écoute totalement en accord mais ce que j'en comprend..... il n'a jamais dirigé de cours de première instance et de débats juridiques de terrain...... a ce que j'en comprend...... gérer des appels et de la première instance est deux mondes.... mais je ne connais pas ca.....
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Emmy
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Re: Bellemare vide son sac - Corruption au PLQ

Message par Emmy »

Sur le lien suivant, on en apprend beaucoup plus sur le juge Bastarache et comme on dit "c'est pas un 2 de pique" :)

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