Je cite anthurium, mais c'est contre Mme Elgraby-Levy que j'en ai. Elle essaye de ré-écritre l'histoire pour que ça concorde avec sa vision des choses...
.anthurium. a écrit : L’élection du dégoût
Le Journal de Montréal, p. 27 / Nathalie Elgrably-Lévy, 04 novembre 2010
Comme le climat politique peut changer en deux ans! À l’automne 2008, Barack Obama connaissait une fulgurante ascension. Avec un slogan accrocheur et à des discours enflammés, il a subjugué les foules et fait pleurer d’émotion des millions de personnes. Et bien qu’il n’eût encore rien accompli, il suscitait l’extase et la béatitude des médias. Il était encensé, vénéré, déifié. On voyait en lui le Sauveur de l’Amérique. Aujourd’hui, c’est l’Amérique qui se sauve de lui!
Certes, on savait que la cote de popularité d’Obama avait chuté au cours des derniers mois. Mais les résultats de l’élection de mardi, c’est plus qu’une écrasante défaite, c’est un tsunami électoral qui restera gravé dans l’histoire des États-Unis.
Pas tant que ça. Le sénat reste tout de même à majorité démocrate. Et même si la chambre des représentants a changé de couleur, il faut noter que 95% des démocrates "libéraux" ont été réélus. Ceux qui ont mangé la claque, ce sont les "Blue Dogs", c'est à dire des représentants démocrates qui penchaient vers la droite pour s'attirer des votes parce que la majorité dans leur état est conservatrice.
.anthurium. a écrit : Les Américains ont lancé un message clair: ils sont insatisfaits, voire carrément dégoûtés, de l’administration Obama. Comment ne le seraient-ils pas?
Ils ont aussi lancé le message clair qu'ils étaient insatisfaits de "l'establishment" Républicain en votant en masse pour des candidats dits du "Tea Party" lors des primaires.
.anthurium. a écrit : Sur le plan de l’économie, une série de mesures ont maintenu l’Amérique dans un marasme dont elle peine à sortir.
Ben oui... Blâmons Obama parce qu'il n'est pas capable de se sortir de la schnoutte dans laquelle les Républicains avaient mis l'économie américaine!
.anthurium. a écrit : En deux ans, Washington a injecté plus de 11 000 milliards de dollars dans l’économie américaine sous forme de plans de relance, de sauvetage et d’autres mesures.
Pour une économiste, elle a de la grosse misère avec les mathématiques. Premièrement, le chiffre de 11 000 milliards c'est (a) soit le budget "normal" des États-Unis pour deux ans... qui n'est pas vraiment plus élevé que celui des années précédentes, sauf que cette fois-ci, il tient compte de la guerre en Iraq et en Afghanistan, ou bien (b) une prévision sur 10 ans des coûts que la relance économique va coûter.
.anthurium. a écrit : On a nationalisé des secteurs de l’économie et augmenté le nombre de fonctionnaires.
Lesquels? J'ai beau chercher, je ne trouve pas. La dernière nationalisation remonte à 2001, quant le gouvernement avait décider de créer la TSA pour remplacer les agences de sécurités privées dans les aéroports, suites aux attentats du 11 septembre.
.anthurium. a écrit : Avec un taux de chômage qui se maintient autour de 10% et une croissance négligeable, la seule chose qu’Obama ait réellement stimulée, c’est la dette nationale. Mais surtout, les Américains découvrent avec répugnance que cet endettement a servi à financer des projets aussi inutiles que grotesques. Entre autres, Washington a accordé des fonds pour des études sur les fourmis, la musique improvisée et la réaction des singes face à l’injustice, ainsi que pour la construction d’un trottoir menant à un fossé et l’installation de fenêtres neuves dans un centre pour visiteurs fermé depuis 2007!
Ce n'est tout de même pas de la faute d'Obama si les travailleurs malaisiens sont payés moins chers que les américains et que les entreprises préfèrent envoyer le travail à l'étranger.
Deuxièmement, le financement pour la plupart de ces projets ont été rajoutés par les sénateurs et congressistes à divers autres projets de lois pour rapporter de l'argent à leur comtés respectifs. Bien que cette pratique soit déplorable, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
.anthurium. a écrit : Sur le plan de la politique nationale, une maladresse n’attend pas l’autre. Obama a parlé avec mépris de la Constitution des États-Unis, la «loi suprême» qui fixe notamment des limites au rôle de l’État.
Ah oui, quand ça? Est-ce que mme Elgraby-Lévy s'offusquait autant quant George W. Bush avait qualifié la constitution d'un simple bout de papier (
It's just a God damned piece of paper)?
.anthurium. a écrit : Il a précipité l’adoption de la réforme du système de santé sans que personne ne sache réellement ce qu’elle contient.
Ils ont mis un an à débattre du projet de loi et les diverses versions ont été disponible sur Internet pendant tout ce temps. Si quelqu'un ne savait pas vraiment ce que le projet de loi ne contenait c'est parce qu'ils n'ont pas voulu se renseigner et qu'ils ont préféré écouter les détracteurs du projet qui répétaient mensonge après mensonge dans le but de faire peur à la population.
.anthurium. a écrit : De plus, au lieu de tenir des propos rassembleurs, Obama y est souvent allé de déclarations ayant pour effet de diviser la population et d’affaiblir l’identité nationale. Notamment, lors d’une entrevue récente pour une station de radio hispanophone, il a invité les auditeurs à voter de manière à «punir nos ennemis et récompenser nos amis».
Et les Républicains tenaient des propos rassembleurs, eux? Quand ils ne traitaient pas carréments les hispaniques d'immigrants illégaux, ils faisaient passer des messages en onde leur demander de ne pas aller voter et de rester chez eux. Et que dire du leader des Républicains au Sénat qui a déclaré qu'il se fichait de ce que les projets de lois des Démocrates contenaient, leur plan était de voter contre. Pa très rassembleur, ça, comme politique.
.anthurium. a écrit : Sur le plan de la diplomatie et de la géopolitique, Obama a enchaîné les offenses et les gestes incompréhensibles. Au début de sa présidence, il s’est confondu en excuses pour les faits et gestes posés par le pays qu’il est censé défendre.
Ben oui. C'est ça être un adulte! Il faut des fois admettre qu'on a fait une erreur. La politique du
my country right, or wrong n'est pas très efficace en diplomacie internationale.
.anthurium. a écrit : Il a renvoyé à Londres le buste de Churchill que Tony Blair avait offert aux États-Unis,
Pas "offert". Prêté.
.anthurium. a écrit : il s’est laissé narguer par l’Iran sur la question nucléaire et il a choisi la date anniversaire de l’invasion soviétique de la Pologne pour annoncer à cette dernière l’abandon du projet de bouclier antimissile.
Je ne suis pas sûr que de lancer les Étas-Unis dans une troisième guerre aurait été une meilleure alternative... si ça chicotte Israël tant que ça que leus voisins aient la bombe atomique, ils n'ont qu'à s'en occuper eux-même!
Pour ce qui est de la Pologne, c'est sûr que la date n'était peut-être pas la meilleure, mais dans la vue d'ensemble, mettre les Polonais en colère parce qu'on annule un projet coûteux dont personne ne croit à la réussite, ou mettre la Russie en colère parce qu'on prévoit mettre ce projet en place à leur porte, la majorité des gens considèrent que c'était la bonne décision à prendre. Les seuls qui sont contre, sont ceux qui ont encore peur des méchants communistes, et ceux qui feraient la piasse avec un retour de la Guerre Froide.
.anthurium. a écrit : Les Américains voulaient un rédempteur, ils ont élu un imposteur. Ils voulaient sauver leur économie, leur président l’a mutilée. Ils voulaient se sortir de la crise, Washington les y a enfoncés. L’élection de mardi représentait bien plus qu’un bras de fer entre les partis démocrate et républicain. C’était un affrontement entre l’idéologie socialiste et les valeurs américaines, entre la tyrannie et la liberté. C’était l’expression d’un écœurement total face aux politiques de Washington. Le peuple américain a parlé. L’administration Obama a-t-elle compris le message?
Nathalie Elgrably-Lévy est économiste senior à l'Institut économique de Montréal.
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.