les conservateurs perdent 2 points
La majorité s’effrite
Après une première semaine de campagne, le rêve de Stephen Harper de former un gouvernement majoritaire semble lui glisser entre les doigts. Un sondage Agence QMI - Léger Marketing révèle en effet une légère remontée des libéraux qui fait croire à une répétition du scénario électoral de 2008.
Si le scrutin fédéral s’était tenu entre le 30 mars et le 2 avril, 37 % des Canadiens auraient voté pour les conservateurs, contre 26 % pour les libéraux, 18 % pour les néo-démocrates et 10 % pour le Bloc québécois.
Pour les troupes de Stephen Harper, c’est un recul de 2 % sur la précédente enquête, menée lors du week-end du déclenchement de l’élection, alors que pour les libéraux, il s’agit d’une hausse de 3 %.
Le même glissement des appuis se fait sentir au Québec, puisque les conservateurs ont perdu 2 % au profit des libéraux, avec qui ils sont maintenant nez à nez avec 20 % des intentions de vote, loin derrière le Bloc québécois, dont l’avance est stable avec 39 % d’appuis.
Répétition
À la lumière de ces résultats, le vice-président à la recherche de Léger Marketing, Christian Bourque, évoque un sentiment de déjà-vu.
« Avec cette perte d’élan du Parti conservateur, on ne peut que penser au précédent rendez-vous électoral, alors qu’on ne donnait aucune chance au chef libéral Stéphane Dion, qui avait pourtant fait suffisamment mieux que prévu pour contrecarrer une majorité conservatrice. Et à l’époque, on avait observé le même mouvement dans les sondages après seulement une semaine de campagne », a-t-il analysé.
Le facteur peur
Ce changement de tendance pourrait s’expliquer par une crainte perceptible à l’égard d’une majorité conservatrice.
Au pays, 44 % des répondants ont affirmé que la perspective d’un gouvernement majoritaire dirigé par Stephen Harper les effraie, alors que 29 % y seraient favorables et 14 % indifférents.
Cette crainte d’une majorité conservatrice est davantage ressentie au Québec (55 %), en Ontario (44 %) et en Colombie-Britannique (42 %). « C’est très significatif et on peut s’attendre que les autres partis axent davantage leurs discours là-dessus, la peur, d’ici à la fin de la campagne », prévoit M. Bourque.
La volatilité d’une bonne partie de l’électorat est aussi un aspect qui peut nourrir l’espoir des différents partis fédéraux.
Questionnés sur la possibilité qu’ils donnent leur appui à un autre parti d’ici à la tenue du scrutin le 2 mai, pas moins de 43 % des personnes sondées ont répondu dans l’affirmative.
Ce sont les appuis au Parti conservateur et au Bloc québécois qui semblent les plus solides, puisque dans les deux cas, 64 % de leurs partisans ont affirmé qu’ils ne changeraient pas d’idée d’ici au jour du vote.
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