Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Je suis bien d'accord sur ce que tu énonces Raven, mais est-ce qu'on a besoin de voir et d'entendre à tout bout de champs leurs petites querelles à l'intérieur du parti???
Je trouve pas que cela fait vraiment sérieux, et ceci vaut également pour les autres partis, que ce soit Libéral, Conservateur, NPD, name it...
Je trouve pas que cela fait vraiment sérieux, et ceci vaut également pour les autres partis, que ce soit Libéral, Conservateur, NPD, name it...
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Ça dépend où tu te situes dans l'enjeu sur le départ de Curzi et cie. Personnellement, où j'ai de la misère à suivre, c'est qu'au départ, certains applaudissaient les démissions au nom de la démocratie et de la tradition péquiste de laisser ses membres discuter et débattre des orientations à prendre. Maintenant, certaines de ses personnes critiquent les débats entre les membres. Ça me semble contradictoire. Si nous souhaitons faire de la politique différemment, comme le souhaitent Curzi et Beaudoin, en faisant de la politique du bas vers le haut, comme le veut la tradition péquiste, alors il faut accepter d'assister à des affrontements idéologiques au sein du parti.Soleil47 a écrit : Je suis bien d'accord sur ce que tu énonces Raven, mais est-ce qu'on a besoin de voir et d'entendre à tout bout de champs leurs petites querelles à l'intérieur du parti???
Je trouve pas que cela fait vraiment sérieux, et ceci vaut également pour les autres partis, que ce soit Libéral, Conservateur, NPD, name it...
Si au contraire nous souhaitons éviter de paraître divisés entre nous, alors laissons le caucus décider des orientations à prendre comme ça se fait dans la plupart des autres partis.
Je ne crois pas que nous pouvons avoir le beurre et l'argent du beurre. Soit qu'on continue à faire de la politique du bas vers le haut en acceptant de voir plusieurs idées s'affronter, soit qu'on fasse de la politique du haut vers le bas en laissant les députés discuter entre eux pour adopter une ligne de parti.
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Raven a écrit : [...]
Ça dépend où tu te situes dans l'enjeu sur le départ de Curzi et cie. Personnellement, où j'ai de la misère à suivre, c'est qu'au départ, certains applaudissaient les démissions au nom de la démocratie et de la tradition péquiste de laisser ses membres discuter et débattre des orientations à prendre. Maintenant, certaines de ses personnes critiquent les débats entre les membres. Ça me semble contradictoire. Si nous souhaitons faire de la politique différemment, comme le souhaitent Curzi et Beaudoin, en faisant de la politique du bas vers le haut, comme le veut la tradition péquiste, alors il faut accepter d'assister à des affrontements idéologiques au sein du parti.
Si au contraire nous souhaitons éviter de paraître divisés entre nous, alors laissons le caucus décider des orientations à prendre comme ça se fait dans la plupart des autres partis.
Je ne crois pas que nous pouvons avoir le beurre et l'argent du beurre. Soit qu'on continue à faire de la politique du bas vers le haut en acceptant de voir plusieurs idées s'affronter, soit qu'on fasse de la politique du haut vers le bas en laissant les députés discuter entre eux pour adopter une ligne de parti.
Intéressant......
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Publié le 16 juin 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Des militants péquistes réclament la tête de Nicole Stafford
Tommy Chouinard
La Presse
(Québec) Un groupe de militants péquistes de Montréal dénonce des «dysfonctionnements dans la direction» du Parti québécois. Il réclame des changements, et pas des moindres: Pauline Marois doit mettre à la porte sa directrice de cabinet, Nicole Stafford.
«Je demande à Mme Marois d'y réfléchir sérieusement», a affirmé hier le président du PQ de Montréal-Centre, Atïm Leon, dans un entretien avec La Presse.
«Sans connaître Mme Stafford personnellement, sans avoir affaire à elle comme les députés, je sens qu'il y a un problème. Il faudrait être sourd pour ne pas entendre que, depuis plusieurs années, on en parle», a ajouté le militant de 37 ans. Selon lui, le départ de Nicole Stafford «pourrait améliorer la situation» au PQ.
À titre de président du PQ de Montréal-Centre, M. Leon est à la tête des associations de 14 circonscriptions, dont 4 sont représentées par un député péquiste. Une autre, Rosemont, est le siège de Louise Beaudoin, qui a claqué la porte du PQ la semaine dernière. Atïm Leon était son attaché politique lorsqu'elle dirigeait le ministère des Relations internationales.
La semaine dernière, une autre députée démissionnaire du PQ, Lisette Lapointe, a accusé «l'entourage de la chef» de faire preuve d'une «autorité outrancière». La femme de Jacques Parizeau n'a pas nommé Nicole Stafford -ni qui que ce soit, d'ailleurs-, mais elle a acquiescé d'un signe de tête lorsqu'un journaliste a fait mention de la chef de cabinet.
Dans les coulisses, bien des élus péquistes trouvent Mme Stafford intransigeante. Des doigts accusateurs l'ont désignée pour le cafouillage autour du projet de loi 204 sur l'amphithéâtre de Québec.
Pauline Marois a balayé toutes ces critiques d'un revers de main la semaine dernière. «Mon entourage est ma responsabilité, c'est moi qui vis avec», avait-elle lancé. Mais aujourd'hui, l'étau se resserre un peu plus sur Mme Stafford, son amie de longue date.
Pour Atïm Leon, «c'est totalement inacceptable qu'une chef de cabinet puisse rembarrer des députés» comme Mme Stafford l'a fait dans le dossier du projet de loi 204. «C'est contraire à l'esprit qui nous anime dans ce parti.» La chef de cabinet fait partie «des dysfonctionnements dans la direction du parti», a-t-il ajouté, mais ce n'est pas le seul.
«Sortir de la crise»
Atïm Leon, avec un groupe de militants montréalais, entend demander à Pauline Marois bien d'autres changements dans l'espoir de «sortir de la crise». Selon lui, les députés démissionnaires ont «attiré l'attention sur une problématique qui dépasse Mme Marois et qui a à voir avec la culture interne du parti». «Le parti doit se questionner sur ses façons de faire», a-t-il martelé.
Par exemple, il faut retrouver «une sorte d'équilibre dans les pouvoirs et les fonctions de tout un chacun». Le droit de parole des militants a été réduit avec la décision d'organiser moins de conseils nationaux, a-t-il souligné. Le PQ a privilégié depuis quelques années des «colloques thématiques préfabriqués où les militants ont peu de place pour s'exprimer». Il n'a pas voulu en dire plus sur sa liste de revendications. La chef a accepté de rencontrer son groupe.
M. Leon ne rend pas son appui à Mme Marois conditionnel à la mise en oeuvre de ses propositions. «On ne veut pas fonctionner comme ça, avec cette espèce d'idée d'ultimatum», a-t-il dit. Mais si Mme Marois oppose une fin de non-recevoir? «On verra», s'est-il contenté de répondre.
Il se défend d'attaquer le leadership de la chef. Il appuie la «gouvernance souverainiste» proposée par Mme Marois, une «démarche plus claire que ça ne l'a jamais été au PQ». «Notre groupe de Montréal-Centre ne veut absolument rien savoir de se lancer dans des cabales de course à la direction, de putsch et compagnie. On ne pense pas que ce soit la solution», a-t-il expliqué.
Crémazie
M. Leon croit que l'association de Crémazie, dont le président est Hadrien Parizeau, petit-fils de l'ancien premier ministre, orchestre un «putsch» qui «a peu de chances de succès». Quelque 95% des présidents de circonscription ont donné un appui sans réserve à Mme Marois lors d'une conférence téléphonique la semaine dernière, a-t-il affirmé. Mais M. Leon ne fait pas partie de ce groupe. Environ 4,5%, dont lui-même, réclament en effet des changements importants, a-t-il noté.
Le président s'oppose à la mise en tutelle de Crémazie, qui ne fait pas partie de Montréal-Centre. «Ça ne ferait que jeter inutilement de l'huile sur le feu. On doit traiter ça avec plus de circonspection», a-t-il plaidé.
Il trouve que la lettre des 12 «jeunes» députés du PQ -certains sont dans la quarantaine- était «une initiative malhabile», mais que «le message était sincère». Selon lui, Jacques Parizeau «gagnerait à réfléchir à son devoir de réserve»: «Il a entièrement le droit de s'exprimer sur ce qu'il veut. La question, c'est: M. Parizeau, on est dans la même barque. Si vous tirez, essayons donc de tirer vers l'extérieur de la barque, et non vers l'intérieur.»
Au sujet de Bernard Landry, qui demande à Pauline Marois de changer de stratégie sur la souveraineté, M. Leon s'est limité à un commentaire laconique qui en dit long sur le fond de sa pensée: «Partez-moi pas sur lui!»
http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
Des militants péquistes réclament la tête de Nicole Stafford
Tommy Chouinard
La Presse
(Québec) Un groupe de militants péquistes de Montréal dénonce des «dysfonctionnements dans la direction» du Parti québécois. Il réclame des changements, et pas des moindres: Pauline Marois doit mettre à la porte sa directrice de cabinet, Nicole Stafford.
«Je demande à Mme Marois d'y réfléchir sérieusement», a affirmé hier le président du PQ de Montréal-Centre, Atïm Leon, dans un entretien avec La Presse.
«Sans connaître Mme Stafford personnellement, sans avoir affaire à elle comme les députés, je sens qu'il y a un problème. Il faudrait être sourd pour ne pas entendre que, depuis plusieurs années, on en parle», a ajouté le militant de 37 ans. Selon lui, le départ de Nicole Stafford «pourrait améliorer la situation» au PQ.
À titre de président du PQ de Montréal-Centre, M. Leon est à la tête des associations de 14 circonscriptions, dont 4 sont représentées par un député péquiste. Une autre, Rosemont, est le siège de Louise Beaudoin, qui a claqué la porte du PQ la semaine dernière. Atïm Leon était son attaché politique lorsqu'elle dirigeait le ministère des Relations internationales.
La semaine dernière, une autre députée démissionnaire du PQ, Lisette Lapointe, a accusé «l'entourage de la chef» de faire preuve d'une «autorité outrancière». La femme de Jacques Parizeau n'a pas nommé Nicole Stafford -ni qui que ce soit, d'ailleurs-, mais elle a acquiescé d'un signe de tête lorsqu'un journaliste a fait mention de la chef de cabinet.
Dans les coulisses, bien des élus péquistes trouvent Mme Stafford intransigeante. Des doigts accusateurs l'ont désignée pour le cafouillage autour du projet de loi 204 sur l'amphithéâtre de Québec.
Pauline Marois a balayé toutes ces critiques d'un revers de main la semaine dernière. «Mon entourage est ma responsabilité, c'est moi qui vis avec», avait-elle lancé. Mais aujourd'hui, l'étau se resserre un peu plus sur Mme Stafford, son amie de longue date.
Pour Atïm Leon, «c'est totalement inacceptable qu'une chef de cabinet puisse rembarrer des députés» comme Mme Stafford l'a fait dans le dossier du projet de loi 204. «C'est contraire à l'esprit qui nous anime dans ce parti.» La chef de cabinet fait partie «des dysfonctionnements dans la direction du parti», a-t-il ajouté, mais ce n'est pas le seul.
«Sortir de la crise»
Atïm Leon, avec un groupe de militants montréalais, entend demander à Pauline Marois bien d'autres changements dans l'espoir de «sortir de la crise». Selon lui, les députés démissionnaires ont «attiré l'attention sur une problématique qui dépasse Mme Marois et qui a à voir avec la culture interne du parti». «Le parti doit se questionner sur ses façons de faire», a-t-il martelé.
Par exemple, il faut retrouver «une sorte d'équilibre dans les pouvoirs et les fonctions de tout un chacun». Le droit de parole des militants a été réduit avec la décision d'organiser moins de conseils nationaux, a-t-il souligné. Le PQ a privilégié depuis quelques années des «colloques thématiques préfabriqués où les militants ont peu de place pour s'exprimer». Il n'a pas voulu en dire plus sur sa liste de revendications. La chef a accepté de rencontrer son groupe.
M. Leon ne rend pas son appui à Mme Marois conditionnel à la mise en oeuvre de ses propositions. «On ne veut pas fonctionner comme ça, avec cette espèce d'idée d'ultimatum», a-t-il dit. Mais si Mme Marois oppose une fin de non-recevoir? «On verra», s'est-il contenté de répondre.
Il se défend d'attaquer le leadership de la chef. Il appuie la «gouvernance souverainiste» proposée par Mme Marois, une «démarche plus claire que ça ne l'a jamais été au PQ». «Notre groupe de Montréal-Centre ne veut absolument rien savoir de se lancer dans des cabales de course à la direction, de putsch et compagnie. On ne pense pas que ce soit la solution», a-t-il expliqué.
Crémazie
M. Leon croit que l'association de Crémazie, dont le président est Hadrien Parizeau, petit-fils de l'ancien premier ministre, orchestre un «putsch» qui «a peu de chances de succès». Quelque 95% des présidents de circonscription ont donné un appui sans réserve à Mme Marois lors d'une conférence téléphonique la semaine dernière, a-t-il affirmé. Mais M. Leon ne fait pas partie de ce groupe. Environ 4,5%, dont lui-même, réclament en effet des changements importants, a-t-il noté.
Le président s'oppose à la mise en tutelle de Crémazie, qui ne fait pas partie de Montréal-Centre. «Ça ne ferait que jeter inutilement de l'huile sur le feu. On doit traiter ça avec plus de circonspection», a-t-il plaidé.
Il trouve que la lettre des 12 «jeunes» députés du PQ -certains sont dans la quarantaine- était «une initiative malhabile», mais que «le message était sincère». Selon lui, Jacques Parizeau «gagnerait à réfléchir à son devoir de réserve»: «Il a entièrement le droit de s'exprimer sur ce qu'il veut. La question, c'est: M. Parizeau, on est dans la même barque. Si vous tirez, essayons donc de tirer vers l'extérieur de la barque, et non vers l'intérieur.»
Au sujet de Bernard Landry, qui demande à Pauline Marois de changer de stratégie sur la souveraineté, M. Leon s'est limité à un commentaire laconique qui en dit long sur le fond de sa pensée: «Partez-moi pas sur lui!»
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- Grain de sel
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Le problème actuel c'est qu'à mon avis le 93 % de Pauline Marois est un résultat obtenu par du tordage de bras et maintenant elle souffre du syndrome de la tête enflée.Raven a écrit : [...]
Ça dépend où tu te situes dans l'enjeu sur le départ de Curzi et cie. Personnellement, où j'ai de la misère à suivre, c'est qu'au départ, certains applaudissaient les démissions au nom de la démocratie et de la tradition péquiste de laisser ses membres discuter et débattre des orientations à prendre. Maintenant, certaines de ses personnes critiquent les débats entre les membres. Ça me semble contradictoire. Si nous souhaitons faire de la politique différemment, comme le souhaitent Curzi et Beaudoin, en faisant de la politique du bas vers le haut, comme le veut la tradition péquiste, alors il faut accepter d'assister à des affrontements idéologiques au sein du parti.
Si au contraire nous souhaitons éviter de paraître divisés entre nous, alors laissons le caucus décider des orientations à prendre comme ça se fait dans la plupart des autres partis.
Je ne crois pas que nous pouvons avoir le beurre et l'argent du beurre. Soit qu'on continue à faire de la politique du bas vers le haut en acceptant de voir plusieurs idées s'affronter, soit qu'on fasse de la politique du haut vers le bas en laissant les députés discuter entre eux pour adopter une ligne de parti.
Hier, à la conférence de presse je lui ai trouvé un air un tentinet arrogant en l'entendant dire : on se calme.......
Pauline Marois a fait le ménage autour d'elle en mettant dehors certains membres qui parlaient trop fort, et je pense que ce qu'elle vit actuellement vient du fait que les membres qui n'ont pû s'exprimer par le vote le font à leur façon maintenant.
C'est ben beau le baillon, mais ça fait des mécontents.
C'est ma perception....... et j'ajouterais que le retour du balancier ne fait que commencer, s'il y avait un proverbe qui dit qui a donné des jambettes en recevra..... il lui irait comme un gant..
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Elle a du en tordre en torrieux des bras pour en arriver à ce pourcentage, non ? J'imagine bien que les gens qui se sont laissés tordre le bras pour mettre leur X à la bonne place sont influençables en pas pour rire. Ce que je retiens de cette zizanie coutumière du PQ c'est que la minorité parle toujours plus fort et en arrive à ses fins. Il y avait le SPQ keuke chose et maintenant les dissidents et leurs amis. Personnellement, ça ne me dérange pas que les gens soient en désaccord avec leur chef, au contraire. C'est sain. D'autres préfèrent qu'on déchire sa chemise dans les salons de Westmount en catimini.Grain de sel a écrit : [...]
Le problème actuel c'est qu'à mon avis le 93 % de Pauline Marois est un résultat obtenu par du tordage de bras et maintenant elle souffre du syndrome de la tête enflée.
Hier, à la conférence de presse je lui ai trouvé un air un tentinet arrogant en l'entendant dire : on se calme.......
Pauline Marois a fait le ménage autour d'elle en mettant dehors certains membres qui parlaient trop fort, et je pense que ce qu'elle vit actuellement vient du fait que les membres qui n'ont pû s'exprimer par le vote le font à leur façon maintenant.
C'est ben beau le baillon, mais ça fait des mécontents.
C'est ma perception....... et j'ajouterais que le retour du balancier ne fait que commencer, s'il y avait un proverbe qui dit qui a donné des jambettes en recevra..... il lui irait comme un gant..
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
- Grain de sel
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Le congrès du brasse-camarade !
Lundi, 18 avril 2011 |
Écrit par Patrick Bourgeois
Extrait ------
Bien évidemment, on ne peut pas aborder ce congrès sans parler du vote de confiance, cela va de soit. J’ai été personnellement un peu étonné de voir que Pauline Marois ait obtenu seulement 93% des appuis des délégués. Considérant toutes les manœuvres qui avaient été effectuées antérieurement à la tenue du congrès (par exemple, s’assurer de l’absence des 50 signataires de la lettre contre la gouvernance souverainiste) afin que les délégués présents soient tous des partisans inconditionnels de la chef, je me serais attendu à ce qu’elle obtienne 98 ou 99% des appuis, et je caricature à peine. Mais à 93%, force est de constater que Pauline Marois a son parti bien en main. Elle aura les coudées franches au cours des prochains mois. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soit. Personne n’a envie de déchirements concernant la chefferie à ce stade-ci. Autre chose qu’il faut noter : Gilles Duceppe devra dès lors calmer ses nerfs. C’est un secret de polichinelle qu’il lorgne du côté du PQ. À 93%, il ne pourra pas ébranler Pauline Marois avant un bon bout de temps. Et à tout prendre, je préfère le contrôle maroissiste que le contrôle duceppiste.
Ceci étant dit, tout ne fut pas parfait au pays du PQ lors de ce congrès. Du brasse-camarade, il y eut. Et ce n’était pas vraiment beau à voir.
Contre toute attente, des délégués sont parvenus à forcer l’adoption d’une proposition sur le retour à l’unilinguisme français dans l’affichage. Cela n’eut pas l’heur de plaire à la direction. Remettre le dentifrice dans le tube, il fallait. D’intenses jeux de coulisses, des séances de tordage de bras eurent dès lors lieu, des réunions de crise réunissant les plus fidèles députés de Marois se tinrent afin de renverser la décision des militants. Et ça, je déteste. Les militants décident du contenu du programme ou ils ne le décident pas. Le vendredi soir, Pauline Marois déclarait publiquement que les militants auraient la chance de décider des prochaines positions du Parti Québécois. Plus honnête aurait été de dire qu’ils le pourront tant et aussi longtemps que le chef sera d’accord avec ce qu’ils décideront.
Si la direction Marois était contre l’affichage unilingue en français, elle n’avait qu’à s’assurer de faire battre la proposition avant qu’elle ne soit adoptée par une majorité des délégués, en plénière. Voir la chef se présenter au micro pour dire aux délégués ce qu’ils devaient faire à partir de ce moment-là, c’était disgracieux, voire même autoritaire et donc anti-démocratique.
La direction a également fait comprendre à certains délégués qui avaient défendu cette proposition « qu’ils étaient finis s’ils ne retiraient pas leur appui à celle-ci». Une déléguée désirant conserver l’anonymat nous a raconté à quel point les menaces avaient dès lors fusé. « C'est n'importe quoi. Je suis outrée, fâchée, dégoûtée, déçue... », nous a-t-elle confié.
Peut-être encore pire était de voir que les matamores de la direction étaient dispersés dans la salle et criaient contre les délégués au moment du vote pour annuler la proposition sur l’affichage : « Allez, allez », criaient-ils aux gens afin qu’ils lèvent leur carton et envoient de ce fait aux oubliettes le retour de l’affichage unilingue en français. « C’était l’hystérie pure, du vrai fanatisme, c’était effrayant. Ce n'était pas un vote libre », nous a confié un délégué qui veut lui aussi conserver l’anonymat.
« Quand les militants constatent que la chef a peur, ils deviennent eux-mêmes terrorisés », d’ajouter cette même source. Résultat : seulement 10% des délégués ont osé voter une nouvelle fois en faveur de l’affichage unilingue en français. La poigne du chef avait joué ! Très peu édifiant, quoi qu’on pense de l’idée de défendre – ou pas –l’affichage unilingue français.
Une tactique du même genre a été employée afin de faire battre la proposition Crémazie. On a exigé que des cadres haut placés se prononcent ouvertement contre le fait d’utiliser des fonds publics et contre le projet de mettre sur pied une commission de préparation à la souveraineté. Au moins un s’y est refusé : il a de ce fait été la cible de pressions indues.
Constatant toute cette fourberie et se prononçant ouvertement en désaccord avec la gouvernance souverainiste, l’un des délégués de Crémazie, Jocelyn Desjardins, a décidé de claquer la porte du parti et de déchirer sa carte de membre du PQ. Sur sa page facebook, il a écrit : « Il [le vote de confiance obtenu par Marois] ne reflète pas la réalité des membres, mais seulement le fait qu'on a des crisses de bons organisateurs au parti. Bonaparte ne pensait jamais perdre lui aussi... »
Le congrès du brasse-camarade, voilà ce à quoi on a assisté. Mais l’apparence d’unité est malgré tout sauve, alors contentons-nous, ouailles que nous sommes ; j'imagine que je devrais ajouter que tout va quand même bien madame la marquise. On me répondra : « qu’est-ce que quelques tordages de bras en comparaison de l’importance de battre Charest aux prochaines élections » ? Bien sûr, bien sûr. Mais ce faisant, je crois tout de même important de prendre quelques précautions afin que le PQ ne devienne pas exactement pareil au PLQ eu égard à sa base militante. Petite précision comme ça que je tenais à faire au passage.
Mais bon, comme j'ai été à toutes fins pratiques exclu du PQ en 2009, peut-être que cela ne m'autorise plus à dire ce que je pense d'un congrès de ce parti. Faudrait poser la question à Mme Marois...Ou à ses matamores, c'est selon.
http://www.lequebecois.org/chroniques/m ... -camarade-
Pauline et ses acolytes n'ont pas fait de tordage de bras.......... c'était seulement du brasse camarade.
Lundi, 18 avril 2011 |
Écrit par Patrick Bourgeois
Extrait ------
Bien évidemment, on ne peut pas aborder ce congrès sans parler du vote de confiance, cela va de soit. J’ai été personnellement un peu étonné de voir que Pauline Marois ait obtenu seulement 93% des appuis des délégués. Considérant toutes les manœuvres qui avaient été effectuées antérieurement à la tenue du congrès (par exemple, s’assurer de l’absence des 50 signataires de la lettre contre la gouvernance souverainiste) afin que les délégués présents soient tous des partisans inconditionnels de la chef, je me serais attendu à ce qu’elle obtienne 98 ou 99% des appuis, et je caricature à peine. Mais à 93%, force est de constater que Pauline Marois a son parti bien en main. Elle aura les coudées franches au cours des prochains mois. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soit. Personne n’a envie de déchirements concernant la chefferie à ce stade-ci. Autre chose qu’il faut noter : Gilles Duceppe devra dès lors calmer ses nerfs. C’est un secret de polichinelle qu’il lorgne du côté du PQ. À 93%, il ne pourra pas ébranler Pauline Marois avant un bon bout de temps. Et à tout prendre, je préfère le contrôle maroissiste que le contrôle duceppiste.
Ceci étant dit, tout ne fut pas parfait au pays du PQ lors de ce congrès. Du brasse-camarade, il y eut. Et ce n’était pas vraiment beau à voir.
Contre toute attente, des délégués sont parvenus à forcer l’adoption d’une proposition sur le retour à l’unilinguisme français dans l’affichage. Cela n’eut pas l’heur de plaire à la direction. Remettre le dentifrice dans le tube, il fallait. D’intenses jeux de coulisses, des séances de tordage de bras eurent dès lors lieu, des réunions de crise réunissant les plus fidèles députés de Marois se tinrent afin de renverser la décision des militants. Et ça, je déteste. Les militants décident du contenu du programme ou ils ne le décident pas. Le vendredi soir, Pauline Marois déclarait publiquement que les militants auraient la chance de décider des prochaines positions du Parti Québécois. Plus honnête aurait été de dire qu’ils le pourront tant et aussi longtemps que le chef sera d’accord avec ce qu’ils décideront.
Si la direction Marois était contre l’affichage unilingue en français, elle n’avait qu’à s’assurer de faire battre la proposition avant qu’elle ne soit adoptée par une majorité des délégués, en plénière. Voir la chef se présenter au micro pour dire aux délégués ce qu’ils devaient faire à partir de ce moment-là, c’était disgracieux, voire même autoritaire et donc anti-démocratique.
La direction a également fait comprendre à certains délégués qui avaient défendu cette proposition « qu’ils étaient finis s’ils ne retiraient pas leur appui à celle-ci». Une déléguée désirant conserver l’anonymat nous a raconté à quel point les menaces avaient dès lors fusé. « C'est n'importe quoi. Je suis outrée, fâchée, dégoûtée, déçue... », nous a-t-elle confié.
Peut-être encore pire était de voir que les matamores de la direction étaient dispersés dans la salle et criaient contre les délégués au moment du vote pour annuler la proposition sur l’affichage : « Allez, allez », criaient-ils aux gens afin qu’ils lèvent leur carton et envoient de ce fait aux oubliettes le retour de l’affichage unilingue en français. « C’était l’hystérie pure, du vrai fanatisme, c’était effrayant. Ce n'était pas un vote libre », nous a confié un délégué qui veut lui aussi conserver l’anonymat.
« Quand les militants constatent que la chef a peur, ils deviennent eux-mêmes terrorisés », d’ajouter cette même source. Résultat : seulement 10% des délégués ont osé voter une nouvelle fois en faveur de l’affichage unilingue en français. La poigne du chef avait joué ! Très peu édifiant, quoi qu’on pense de l’idée de défendre – ou pas –l’affichage unilingue français.
Une tactique du même genre a été employée afin de faire battre la proposition Crémazie. On a exigé que des cadres haut placés se prononcent ouvertement contre le fait d’utiliser des fonds publics et contre le projet de mettre sur pied une commission de préparation à la souveraineté. Au moins un s’y est refusé : il a de ce fait été la cible de pressions indues.
Constatant toute cette fourberie et se prononçant ouvertement en désaccord avec la gouvernance souverainiste, l’un des délégués de Crémazie, Jocelyn Desjardins, a décidé de claquer la porte du parti et de déchirer sa carte de membre du PQ. Sur sa page facebook, il a écrit : « Il [le vote de confiance obtenu par Marois] ne reflète pas la réalité des membres, mais seulement le fait qu'on a des crisses de bons organisateurs au parti. Bonaparte ne pensait jamais perdre lui aussi... »
Le congrès du brasse-camarade, voilà ce à quoi on a assisté. Mais l’apparence d’unité est malgré tout sauve, alors contentons-nous, ouailles que nous sommes ; j'imagine que je devrais ajouter que tout va quand même bien madame la marquise. On me répondra : « qu’est-ce que quelques tordages de bras en comparaison de l’importance de battre Charest aux prochaines élections » ? Bien sûr, bien sûr. Mais ce faisant, je crois tout de même important de prendre quelques précautions afin que le PQ ne devienne pas exactement pareil au PLQ eu égard à sa base militante. Petite précision comme ça que je tenais à faire au passage.
Mais bon, comme j'ai été à toutes fins pratiques exclu du PQ en 2009, peut-être que cela ne m'autorise plus à dire ce que je pense d'un congrès de ce parti. Faudrait poser la question à Mme Marois...Ou à ses matamores, c'est selon.
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Pauline et ses acolytes n'ont pas fait de tordage de bras.......... c'était seulement du brasse camarade.
Dernière modification par Grain de sel le jeu. juin 16, 2011 11:55 am, modifié 3 fois.
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
J'abonde! Plein de sagesse!Strophe a écrit : J'ai eu ça par courriel
À ces 12 jeunes députés péquistes que la jeunesse méprise
Dans votre missive du 11 juin dernier, vous avez décidé de vous en prendre à l'une des plus importantes figures politiques du Québec sous prétexte que vous êtes jeunes et que vous incarnez le changement. À mots à peine couverts, vous envoyez le message que Monsieur Parizeau est ancré dans le passé et que son message n'est pas digne des jeunes opportunistes que vous êtes.
Pourtant, Parizeau est l'un des plus grands artisans du Québec moderne. C'est grâce à des gens courageux de sa génération si notre société a vécu la Révolution tranquille. C'est en partie grâce à Parizeau si nous avons réussi la nationalisation de l'électricité et la création de la Caisse de dépôt et placement, deux symboles québécois que notre génération a appris à respecter.
Parizeau a toujours fait preuve de courage et a toujours agi selon ses convictions, même si cela pouvait nuire à sa carrière. Voilà une figure qui a de quoi inspirer la jeunesse.
On ne peut certainement pas en dire autant de vous.
Si les gens ne vous écoutent pas, c'est que vous n'inspirez personne. Contrairement à vos prétentions, vous incarnez l'archétype du parfait petit politicien qui ignore le quotidien des citoyens et qui entre dans les rangs afin de protéger ses acquis.
La véritable jeunesse, celle que vous dites incarner, ne fait pas de politique partisane, elle s'implique dans la communauté, dans les organisations à but non lucratif ou dans les groupes communautaires. La jeunesse se couvre de boue pour protester contre l'industrie pétrolière et gazière, elle milite dans la rue, chez Greenpeace ou chez Oxfam. La jeunesse se bat chaque jour pour une meilleure justice sociale dans l'anonymat et sans espérer une quelconque gloire en retour.
La véritable jeunesse ne dit pas de phrases creuses sur le développement durable tout en fermant les yeux lorsque le gouvernement adopte des projets qui permettent à des multinationales étrangères d'exploiter, à rabais, nos ressources naturelles. La véritable jeunesse crie haut et fort que l'embouteillage de l'eau douce doit être nationalisé, que l'éducation ne doit pas être le privilège des plus nantis et que les plus riches doivent payer leur juste part d'impôts. La jeunesse n'a pas d'âge, que des convictions.
La jeunesse brasse la cage et elle se bat contre un système qu'elle trouve injuste, car c'est son rôle en tant que vecteur de changement. En ce sens, Parizeau démontre, par sa réponse à votre torchon, qu'il est plus près de la jeunesse que vous.
Alors que vous, jeunes députés du Parti québécois, vous n'incarnez aucun projet, aucune vision autre que celle de votre chef qui ne rêve qu'à devenir première ministre. Monsieur Parizeau, dans son élégance, ne vous l'a pas dit, mais ce que vous incarnez, ce n'est pas le changement, c'est l'opportunisme crasse. Cela n'inspire pas la jeunesse, cela la dégoûte.
Dégoûtée comme elle est de votre opportunisme, il ne faudra pas vous étonner lorsque vous comprendrez que la seule chose que la jeunesse voudra faire avec le Parti québécois, c'est d'aller dégueuler sur sa tombe.
- L'équipe des Jeunes Patriotes du Québec
La notion de temps est bien relative et éphémère.
Croire que notre temps est le centre de l'univers est bien candide.
Le temps est intemporel.
Le passé, le présent et l'avenir ne font qu'un.
Monsieur Pariseau est d'autant plus actuel dans sa pensée qu'il voit les choses
dans leur perspective. On appelle ça un sage.
Pendant que des sociétés les vénèrent et s'en inspirent, d'autres en sont au consommer/jeter...
Cela dit, les jeunes ont à offrir dynamisme, idéalisme dont toute société ouverte ne peut se passer, surtout pas la nôtre.
Alors, si on y allait dans la complémentarité plutôt que dans un vague opportunisme qui oppose plutôt que de rassembler?
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Entièrement d'accord. Cela dit, je redis une nouvelle fois que Pauline Marois n'a pas encore été premier ministre, donc, impossible de comparer avec d'ancien premier ministre.Raven a écrit : [...]
Ça dépend où tu te situes dans l'enjeu sur le départ de Curzi et cie. Personnellement, où j'ai de la misère à suivre, c'est qu'au départ, certains applaudissaient les démissions au nom de la démocratie et de la tradition péquiste de laisser ses membres discuter et débattre des orientations à prendre. Maintenant, certaines de ses personnes critiquent les débats entre les membres. Ça me semble contradictoire. Si nous souhaitons faire de la politique différemment, comme le souhaitent Curzi et Beaudoin, en faisant de la politique du bas vers le haut, comme le veut la tradition péquiste, alors il faut accepter d'assister à des affrontements idéologiques au sein du parti.
Si au contraire nous souhaitons éviter de paraître divisés entre nous, alors laissons le caucus décider des orientations à prendre comme ça se fait dans la plupart des autres partis.
Je ne crois pas que nous pouvons avoir le beurre et l'argent du beurre. Soit qu'on continue à faire de la politique du bas vers le haut en acceptant de voir plusieurs idées s'affronter, soit qu'on fasse de la politique du haut vers le bas en laissant les députés discuter entre eux pour adopter une ligne de parti.
Et non, je crois pas qu'elle ait tordu des bras, ni qu'elle est sorti qui que ce soit. Ils sont sortis, ils n'étaient pas contents.
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Sans tordre des bras, je crois que Mme Marois a bénéficié d'un certain alignement des planètes pour obtenir son 93 %:
- Arrivée de Legault dans le paysage politique;
- Probabilité d'une élection d'ici 1-2 ans.
À cela, il faut considérer que le PQ a torpillé ses anciens leader, notamment Landry et Boisclair. Ce n'était définitivement pas le temps de repartir en course à la chefferie à ce moment-ci. Également, Mme Marois avait laissé entendre qu'elle espérait un vote de confiance solide. Le message était clair... Et on ne voulait pas ajouter un chapitre à la sage des guerres intestines.
Je sais pas pour vous, mais pour moi, le PQ va faire partie des livres d'histoires à court-moyen terme. Le vote souverainiste s'effrite et il se divise en plus entre le PQ, Québec solidaire et éventuellement le parti de M. Legault, même s'il a dit qu'il ne toucherait pas à la souveraineté au cours du reste de sa vie active.
Pour moi, il est temps de passer à autre chose, ce n'est plus inspirant et j'ai l'impression d'écouter éternellement un épisode de Symphorien.
- Arrivée de Legault dans le paysage politique;
- Probabilité d'une élection d'ici 1-2 ans.
À cela, il faut considérer que le PQ a torpillé ses anciens leader, notamment Landry et Boisclair. Ce n'était définitivement pas le temps de repartir en course à la chefferie à ce moment-ci. Également, Mme Marois avait laissé entendre qu'elle espérait un vote de confiance solide. Le message était clair... Et on ne voulait pas ajouter un chapitre à la sage des guerres intestines.
Je sais pas pour vous, mais pour moi, le PQ va faire partie des livres d'histoires à court-moyen terme. Le vote souverainiste s'effrite et il se divise en plus entre le PQ, Québec solidaire et éventuellement le parti de M. Legault, même s'il a dit qu'il ne toucherait pas à la souveraineté au cours du reste de sa vie active.
Pour moi, il est temps de passer à autre chose, ce n'est plus inspirant et j'ai l'impression d'écouter éternellement un épisode de Symphorien.
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Beppo a écrit : [...]
On va aussi peinturer égal. Ces coupures font suite à un sommet économique qui a reçu l'aval de tous les participants, si ma mémoire est fidèle. Marois ne répondait qu'à la demande tout comme on l'a fait pour la mise à la retraite des infirmières et des enseignants. La décision ne lui appartient pas uniquement. Et c'est aussi à elle que nous devons les commissions scolaires linguistiques au lieu de confessionnelles et aussi les garderies à 7$ tant décriées mais combien appréciées. En '81, Monsieur était là pour me couper de 20 %. J'en subis encore les conséquences...
Et ce n'est pas Mme Marois qui va t'aider à ravoir ce que le PQ vous a voler.
Informe-toi comment elle a été reçu au congrès à Riviere du Loup la semaine dernière lorsqu'elle s'est présentée sans aucune invitation.
À quoi sert les lois lorsqu'il n'y a pas de JUSTICE ??
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Publié le 17 juin 2011 à 06h24 | Mis à jour à 09h08
Vent de panique au PQ
Denis Lessard
La Presse
(Québec) Des enregistrements d'échanges privés obtenus par La Presse entre Pauline Marois et les lieutenants du PQ de tout le Québec illustrent à quel point les troupes ont été traumatisées par la crise qu'a traversée leur parti la semaine dernière. Dans la fébrilité de la démission de quatre députés, des critiques ont fusé sur la décision de cautionner un projet de loi sur l'amphithéâtre de Québec, stratégie qui, aux yeux de bien des présidents d'association, risque d'avoir des conséquences graves pour l'avenir du parti.
La Presse a obtenu deux enregistrements des conférences téléphoniques que Pauline Marois a eues d'urgence mercredi soir dernier avec l'ensemble des présidents de région et de circonscription. Personne n'y a remis ouvertement en question son leadership, plusieurs lui ont renouvelé leur confiance et de nombreux présidents ont salué le courage avec lequel elle a reconnu rapidement qu'elle avait commis une lourde erreur en appuyant le projet de loi 204 sans consulter son caucus. Mais, dans le secret du huis clos, plusieurs ont souligné le tort énorme qu'a causé cette manoeuvre à l'organisation péquiste.
Médusée d'apprendre qu'il existe un enregistrement de ces échanges, Nicole Stafford, la chef de cabinet de Mme Marois, s'est exclamée hier soir: «On ne pourra pas dire que le PQ ne fonctionne pas en totale transparence et qu'on empêche les gens de s'exprimer!» Elle a paru rassurée quand elle a constaté que la totalité des échanges circulait et non seulement les plus tendus.
Questionné sur les déclarations qu'il a faites à huis clos la semaine dernière, Atïm Leon, président de Montréal-Centre, s'est dit estomaqué par le fait que ses propos aient été enregistrés. «Qu'un militant ait fait ça, c'est pitoyable», a-t-il lancé.
Capital politique «dilapidé»
Durant la conférence téléphonique, les présidents ont semblé plus préoccupés par les conséquences de la crise que par la remise en question de leur chef. «Nous ne pouvons plus nous permettre ce genre d'égarement. Le prochain risque d'être fatal», a laissé tomber Martin Barrabé, président de Marie-Victorin, circonscription de Bernard Drainville. «Incrédule» devant les événements, il souligne avoir donné son appui à la chef lors du vote de confiance au dernier congrès «pour éviter le psychodrame de 2005», lorsque M. Landry a démissionné. «C'est avec stupéfaction et horreur que j'ai vu mon parti provoquer lui-même le psychodrame sur une question aussi secondaire qu'un amphithéâtre. Par cette erreur, on vient de dilapider complètement notre capital politique acquis au congrès. La direction du parti a un examen de conscience à faire sur sa lecture de l'opinion publique et sa conduite», a lancé M. Barrabé.
Les présidents ont parlé à tour de rôle, impatients parce que le temps était compté, après une présentation de Mme Marois sur les dessous de la crise qui a mené à la démission de Louise Beaudoin, Lisette Lapointe, Pierre Curzi et Jean-Martin Aussant.
Atïm Leon, président de Montréal-Centre, estime qu'il faut comprendre cette crise comme une crise du leadership politique. «Je ne vous vise pas personnellement uniquement, a-t-il dit à Mme Marois. C'est l'ensemble des leaders politiques qui sont visés, une course au leadership aujourd'hui serait inopportune. Ce qui est remis en question, c'est notre façon de faire de la politique, de prendre notre électorat pour acquis, faire sortir le vote avec une machine électorale, une vieille façon de faire de la politique.»
«Une erreur stratégique grave»
Durant la conférence, il n'a pas caché son mécontentement: «On est dans une crise, on se retrouve dans une conférence téléphonique où on a 30 secondes pour parler. C'est en deçà de mes attentes. À Montréal, le tapis est en train de nous glisser sous les pieds», a-t-il lancé, convaincu que le PQ actuel n'est plus capable de réformes importantes comme le zonage agricole ou le financement des partis politiques.
Président de Gouin, où Françoise David s'est présentée deux fois, Jacques Thériault n'a pas mâché ses mots: selon lui, c'est Québec solidaire qui va profiter de cette bévue. «J'ai été estomaqué quand j'ai appris que le parti présentait un projet de loi. Je ne vois pas pourquoi on s'est acharnée là-dedans. On a eu une erreur stratégique grave avec les conséquences qu'on connaît. Dans Gouin, on est dans une situation particulière. Pendant que Robin des bois, Amir Khadir, se fait aller, cela amène du crédit à Mme David. Cela nous a fait très mal, dans Gouin. On va la battre, mais on va avoir besoin d'aide, c'est bien évident.»
Ancien député et représentant de Laval, Michel Leduc, a vite vu les conséquences qu'aura le fait que quatre députés souverainistes prennent quotidiennement leurs distances du PQ.
«Les médias vont être à l'écoute de ces gens-là, qui ne vont pas se gêner pour critiquer les positions du Parti québécois.» Mais M. Leduc comprend les démissionnaires: «Quand Curzi dit qu'il y a une question d'éthique à la base, il a raison. Je ne comprends pas pourquoi le PQ est allé présenter le projet de loi spéciale. L'impression est qu'on a agi par électoralisme. Le PQ a abdiqué son rôle d'opposition, et la véritable opposition est devenue Québec solidaire.»
Éric Leduc, aussi membre du comité exécutif, s'est dit d'avis contraire. Pour remporter les élections, le PQ se devait d'attirer les électeurs de Québec, comme il devra le faire pour d'autres régions.
«Petits messages d'amour»
La Presse a déjà décrit l'échange particulièrement vif que Mme Marois a eu avec Hadrien Parizeau, petit-fils de l'ancien premier ministre et président de Crémazie. L'enregistrement le démontre.
«J'ai mal à mon parti! lance le jeune Parizeau, qui s'est porté à la défense de Lisette Lapointe, la femme de son grand-père, égratignée par plusieurs intervenants. «Quand vous dénigrez Lisette Lapointe parce qu'elle attaque votre leadership... J'ai écouté Jean-Martin Aussant, qui, lui, a demandé vote démission. Je ne comprends pas!», lance-t-il à Pauline Marois.
«Je ne comprends pas le déni de plusieurs présidents de comté. Quatre des députés les plus importants ont quitté! M. Aussant est probablement l'avenir de notre parti, c'est quelqu'un qui aurait pu, sur les questions économiques, remplacer M. Parizeau», poursuit le jeune militant. «On a décidé dans Crémazie de demander du changement à la direction du parti, que ce soit avec ou sans Mme Marois», conclut-il.
«En toute amitié, on me dit que Crémazie organisait une fronde et une pétition pour demander ma démission. J'aurais quelque résistance à continuer avec une députée qui me conteste!», a répliqué Pauline Marois. Hadrien Parizeau toutefois, soutient que cette pétition n'a jamais existé.
Dissidents courtisés
Toute la soirée, Mme Marois a dit souhaiter le retour des démissionnaires, confié qu'elle avait serré M. Aussant dans ses bras pour le convaincre de rester. Mais il n'était pas question de ramener Mme Lapointe au caucus péquiste.
Pour convaincre les autres dissidents de revenir, la chef péquiste a incité les militants à leur «envoyer de petits messages de sympathie et d'amour».
Pour Alexis Gagné-Lebrun, d'Hochelaga-Maisonneuve, «la cour est pleine». Le jeune militant a rappelé avoir maintes fois signifié son malaise devant des positions du PQ, sans succès. «Sans parler de la mise de côté de notre éthique pour gagner des votes dans la région de Québec avec le projet de loi 204», lance-t-il. Se plaignant de ne pas avoir de voix comme militant du parti, il attaque les propos plus lénifiants de plusieurs présidents: «Ce que j'entends ici est aussi positif que la conférence téléphonique du 1er mai (la veille des élections fédérales). J'ai peur!»
«On va se calmer un petit peu. On est dû pour une petite rencontre», dit Mme Marois.
«Il y a des erreurs plus difficiles à accepter que d'autres. La crise a été créée au sein même du parti, ce n'est pas les autres, dit pour sa part Vincent Grenier, de Pointe-aux-Trembles. Cela peut venir d'une impression un peu forte à la suite des élections du 2 mai. Il y a une espèce de vent de panique.»
«Première place par défaut»
Représentant de Rosemont, où siège Louise Beaudoin, Philippe Mailhot se montre décontenancé: «Dans une semaine, j'ai une réunion et je n'ai aucune idée de ce qu'aura l'air l'exécutif. Les gens soutiennent vraiment Mme Beaudoin. Pour le financement et les activités, il n'y a rien à espérer pour quelques mois. Ils sont assez inquiets du point de vue électoral. Si on est en première place dans les sondages, c'est par défaut. Je suis vraiment inquiet pour le PQ aux prochaines élections.»
Francois Lemay, de Saint-Henri-Sainte-Anne, la gaffe ne pouvait tomber à un plus mauvais moment. «C'est le pire des timings!», dit-il. La disparition du Bloc projetait le PQ comme seul défenseur des intérêts du Québec; aussi, «on risque de payer plus cher et de façon plus durable ces événements. Je vous invite à la lucidité. Il ne faut pas être défaitiste, mais il faut prendre la mesure de la gravité dans laquelle se retrouve le PQ aujourd'hui et ne pas sous-estimer la difficulté de surmonter la situation. On le sent sur le terrain, cela va prendre un certain temps pour avoir le guts d'aller vendre des cartes de membre et aller faire du financement!»
L'aile parlementaire sur la sellette
Gabriel Massicotte, d'Abitibi-Ouest, soutient qu'un militant a voulu se lancer un congrès à la direction du PQ après les événements de la semaine dernière. «Les gens sont extrêmement déçus par la façon dont cela a été géré par l'aile parlementaire. Cette crise vient de l'aile parlementaire, on devrait leur dire qu'on ne peut se décoller de ce qu'on s'est voté au congrès», lance le président de François Gendron.
Sur la Côte-Nord, Daniel Naud a quant à lui expliqué que l'organisation a dû suspendre son opération de financement et de renouvellement de membres. «On attend que la poussière retombe. On est déçus, on avait juste à laisser Charest s'aplatir et on est allés s'avancer la face pour recevoir le coup de bâton!»
Dans la région de Québec, plusieurs présidents ont été miséricordieux avec Mme Marois, mais l'ancien candidat dans Jean-Talon, Neko Likongo, n'a pas caché sa déception: «On est vraiment déçus de voir le parti subir une crise de cette ampleur. On le voit sur le terrain, les gens de l'exécutif disent: «On va laisser faire les téléphones (de sollicitation) pour un moment.» Le projet a été piloté de manière trop précipitée.»
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Vent de panique au PQ
Denis Lessard
La Presse
(Québec) Des enregistrements d'échanges privés obtenus par La Presse entre Pauline Marois et les lieutenants du PQ de tout le Québec illustrent à quel point les troupes ont été traumatisées par la crise qu'a traversée leur parti la semaine dernière. Dans la fébrilité de la démission de quatre députés, des critiques ont fusé sur la décision de cautionner un projet de loi sur l'amphithéâtre de Québec, stratégie qui, aux yeux de bien des présidents d'association, risque d'avoir des conséquences graves pour l'avenir du parti.
La Presse a obtenu deux enregistrements des conférences téléphoniques que Pauline Marois a eues d'urgence mercredi soir dernier avec l'ensemble des présidents de région et de circonscription. Personne n'y a remis ouvertement en question son leadership, plusieurs lui ont renouvelé leur confiance et de nombreux présidents ont salué le courage avec lequel elle a reconnu rapidement qu'elle avait commis une lourde erreur en appuyant le projet de loi 204 sans consulter son caucus. Mais, dans le secret du huis clos, plusieurs ont souligné le tort énorme qu'a causé cette manoeuvre à l'organisation péquiste.
Médusée d'apprendre qu'il existe un enregistrement de ces échanges, Nicole Stafford, la chef de cabinet de Mme Marois, s'est exclamée hier soir: «On ne pourra pas dire que le PQ ne fonctionne pas en totale transparence et qu'on empêche les gens de s'exprimer!» Elle a paru rassurée quand elle a constaté que la totalité des échanges circulait et non seulement les plus tendus.
Questionné sur les déclarations qu'il a faites à huis clos la semaine dernière, Atïm Leon, président de Montréal-Centre, s'est dit estomaqué par le fait que ses propos aient été enregistrés. «Qu'un militant ait fait ça, c'est pitoyable», a-t-il lancé.
Capital politique «dilapidé»
Durant la conférence téléphonique, les présidents ont semblé plus préoccupés par les conséquences de la crise que par la remise en question de leur chef. «Nous ne pouvons plus nous permettre ce genre d'égarement. Le prochain risque d'être fatal», a laissé tomber Martin Barrabé, président de Marie-Victorin, circonscription de Bernard Drainville. «Incrédule» devant les événements, il souligne avoir donné son appui à la chef lors du vote de confiance au dernier congrès «pour éviter le psychodrame de 2005», lorsque M. Landry a démissionné. «C'est avec stupéfaction et horreur que j'ai vu mon parti provoquer lui-même le psychodrame sur une question aussi secondaire qu'un amphithéâtre. Par cette erreur, on vient de dilapider complètement notre capital politique acquis au congrès. La direction du parti a un examen de conscience à faire sur sa lecture de l'opinion publique et sa conduite», a lancé M. Barrabé.
Les présidents ont parlé à tour de rôle, impatients parce que le temps était compté, après une présentation de Mme Marois sur les dessous de la crise qui a mené à la démission de Louise Beaudoin, Lisette Lapointe, Pierre Curzi et Jean-Martin Aussant.
Atïm Leon, président de Montréal-Centre, estime qu'il faut comprendre cette crise comme une crise du leadership politique. «Je ne vous vise pas personnellement uniquement, a-t-il dit à Mme Marois. C'est l'ensemble des leaders politiques qui sont visés, une course au leadership aujourd'hui serait inopportune. Ce qui est remis en question, c'est notre façon de faire de la politique, de prendre notre électorat pour acquis, faire sortir le vote avec une machine électorale, une vieille façon de faire de la politique.»
«Une erreur stratégique grave»
Durant la conférence, il n'a pas caché son mécontentement: «On est dans une crise, on se retrouve dans une conférence téléphonique où on a 30 secondes pour parler. C'est en deçà de mes attentes. À Montréal, le tapis est en train de nous glisser sous les pieds», a-t-il lancé, convaincu que le PQ actuel n'est plus capable de réformes importantes comme le zonage agricole ou le financement des partis politiques.
Président de Gouin, où Françoise David s'est présentée deux fois, Jacques Thériault n'a pas mâché ses mots: selon lui, c'est Québec solidaire qui va profiter de cette bévue. «J'ai été estomaqué quand j'ai appris que le parti présentait un projet de loi. Je ne vois pas pourquoi on s'est acharnée là-dedans. On a eu une erreur stratégique grave avec les conséquences qu'on connaît. Dans Gouin, on est dans une situation particulière. Pendant que Robin des bois, Amir Khadir, se fait aller, cela amène du crédit à Mme David. Cela nous a fait très mal, dans Gouin. On va la battre, mais on va avoir besoin d'aide, c'est bien évident.»
Ancien député et représentant de Laval, Michel Leduc, a vite vu les conséquences qu'aura le fait que quatre députés souverainistes prennent quotidiennement leurs distances du PQ.
«Les médias vont être à l'écoute de ces gens-là, qui ne vont pas se gêner pour critiquer les positions du Parti québécois.» Mais M. Leduc comprend les démissionnaires: «Quand Curzi dit qu'il y a une question d'éthique à la base, il a raison. Je ne comprends pas pourquoi le PQ est allé présenter le projet de loi spéciale. L'impression est qu'on a agi par électoralisme. Le PQ a abdiqué son rôle d'opposition, et la véritable opposition est devenue Québec solidaire.»
Éric Leduc, aussi membre du comité exécutif, s'est dit d'avis contraire. Pour remporter les élections, le PQ se devait d'attirer les électeurs de Québec, comme il devra le faire pour d'autres régions.
«Petits messages d'amour»
La Presse a déjà décrit l'échange particulièrement vif que Mme Marois a eu avec Hadrien Parizeau, petit-fils de l'ancien premier ministre et président de Crémazie. L'enregistrement le démontre.
«J'ai mal à mon parti! lance le jeune Parizeau, qui s'est porté à la défense de Lisette Lapointe, la femme de son grand-père, égratignée par plusieurs intervenants. «Quand vous dénigrez Lisette Lapointe parce qu'elle attaque votre leadership... J'ai écouté Jean-Martin Aussant, qui, lui, a demandé vote démission. Je ne comprends pas!», lance-t-il à Pauline Marois.
«Je ne comprends pas le déni de plusieurs présidents de comté. Quatre des députés les plus importants ont quitté! M. Aussant est probablement l'avenir de notre parti, c'est quelqu'un qui aurait pu, sur les questions économiques, remplacer M. Parizeau», poursuit le jeune militant. «On a décidé dans Crémazie de demander du changement à la direction du parti, que ce soit avec ou sans Mme Marois», conclut-il.
«En toute amitié, on me dit que Crémazie organisait une fronde et une pétition pour demander ma démission. J'aurais quelque résistance à continuer avec une députée qui me conteste!», a répliqué Pauline Marois. Hadrien Parizeau toutefois, soutient que cette pétition n'a jamais existé.
Dissidents courtisés
Toute la soirée, Mme Marois a dit souhaiter le retour des démissionnaires, confié qu'elle avait serré M. Aussant dans ses bras pour le convaincre de rester. Mais il n'était pas question de ramener Mme Lapointe au caucus péquiste.
Pour convaincre les autres dissidents de revenir, la chef péquiste a incité les militants à leur «envoyer de petits messages de sympathie et d'amour».
Pour Alexis Gagné-Lebrun, d'Hochelaga-Maisonneuve, «la cour est pleine». Le jeune militant a rappelé avoir maintes fois signifié son malaise devant des positions du PQ, sans succès. «Sans parler de la mise de côté de notre éthique pour gagner des votes dans la région de Québec avec le projet de loi 204», lance-t-il. Se plaignant de ne pas avoir de voix comme militant du parti, il attaque les propos plus lénifiants de plusieurs présidents: «Ce que j'entends ici est aussi positif que la conférence téléphonique du 1er mai (la veille des élections fédérales). J'ai peur!»
«On va se calmer un petit peu. On est dû pour une petite rencontre», dit Mme Marois.
«Il y a des erreurs plus difficiles à accepter que d'autres. La crise a été créée au sein même du parti, ce n'est pas les autres, dit pour sa part Vincent Grenier, de Pointe-aux-Trembles. Cela peut venir d'une impression un peu forte à la suite des élections du 2 mai. Il y a une espèce de vent de panique.»
«Première place par défaut»
Représentant de Rosemont, où siège Louise Beaudoin, Philippe Mailhot se montre décontenancé: «Dans une semaine, j'ai une réunion et je n'ai aucune idée de ce qu'aura l'air l'exécutif. Les gens soutiennent vraiment Mme Beaudoin. Pour le financement et les activités, il n'y a rien à espérer pour quelques mois. Ils sont assez inquiets du point de vue électoral. Si on est en première place dans les sondages, c'est par défaut. Je suis vraiment inquiet pour le PQ aux prochaines élections.»
Francois Lemay, de Saint-Henri-Sainte-Anne, la gaffe ne pouvait tomber à un plus mauvais moment. «C'est le pire des timings!», dit-il. La disparition du Bloc projetait le PQ comme seul défenseur des intérêts du Québec; aussi, «on risque de payer plus cher et de façon plus durable ces événements. Je vous invite à la lucidité. Il ne faut pas être défaitiste, mais il faut prendre la mesure de la gravité dans laquelle se retrouve le PQ aujourd'hui et ne pas sous-estimer la difficulté de surmonter la situation. On le sent sur le terrain, cela va prendre un certain temps pour avoir le guts d'aller vendre des cartes de membre et aller faire du financement!»
L'aile parlementaire sur la sellette
Gabriel Massicotte, d'Abitibi-Ouest, soutient qu'un militant a voulu se lancer un congrès à la direction du PQ après les événements de la semaine dernière. «Les gens sont extrêmement déçus par la façon dont cela a été géré par l'aile parlementaire. Cette crise vient de l'aile parlementaire, on devrait leur dire qu'on ne peut se décoller de ce qu'on s'est voté au congrès», lance le président de François Gendron.
Sur la Côte-Nord, Daniel Naud a quant à lui expliqué que l'organisation a dû suspendre son opération de financement et de renouvellement de membres. «On attend que la poussière retombe. On est déçus, on avait juste à laisser Charest s'aplatir et on est allés s'avancer la face pour recevoir le coup de bâton!»
Dans la région de Québec, plusieurs présidents ont été miséricordieux avec Mme Marois, mais l'ancien candidat dans Jean-Talon, Neko Likongo, n'a pas caché sa déception: «On est vraiment déçus de voir le parti subir une crise de cette ampleur. On le voit sur le terrain, les gens de l'exécutif disent: «On va laisser faire les téléphones (de sollicitation) pour un moment.» Le projet a été piloté de manière trop précipitée.»
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Faites-moi rire!
Michel Hébert
17/06/2011 04h00
J’ai écouté, comme tout le monde, ce que Pauline Marois avait à dire mercredi. Finalement, je n’en sais pas plus que la veille. Nous nageons en pleine futurologie référendaire.
La chef du PQ a réitéré, c’est déjà ça de pris, que sera enfin mis à jour le bilan financier d’un Québec indépendant. Le document de François Legault date de 2005 et ne correspond plus à la réalité actuelle; la dette du Québec a explosé et les dépenses sont boulimiques malgré des déficits multimilliardaires. Sans oublier l’armée du Québec...
J’ai tiqué quand Mme Marois a dit vouloir « remettre l’État au service des Québécois ». Ça dit tout et ça dit rien. Parce qu’il n’y a pas un maudit gouvernement qui en a été capable depuis Lucien Bouchard. Après son départ, on est retombé en déficit.
L’indomptable mammouth n’arrose même pas ses fleurs! C’est dire son état d’esprit, sa condescendance devant la dépense, sa désinvolture face aux citrons pressés que nous sommes...
Ça prend plus d’un an pour abolir des organismes périphériques. Alors, comment ferez-vous pour « remettre l’État au service des Québécois »? L’inverse prévaut depuis longtemps : les Québécois sont au service de l’État. C’est pour ça qu’on les taxe jusque dans la tombe...
En pleine crise financière, quand le ministre des Finances exigeait un petit effort, qu’est-ce qu’on a vu? Trois cents fonctionnaires partis, LE LENDEMAIN, faire du yoga à Drummondville. Quand on fouille dans les crédits budgétaires, on en trouve cinquante autres au vignoble, toutes dépenses payées!
Confronté à la multiplication des factures d’horticulture, un responsable répond le plus effrontément du monde : « On n’est pas engagés pour arroser des plantes. » Même si elles sont sur LEUR bureau, c’est trop d’ouvrage... C’est plus facile de refiler la facture aux millions de connards qui s’échinent dans les parcs industriels, les commerces, les manufactures...
L’État québécois se fout de ce que vous dites, Mme Marois. Il dort sur ses deux oreilles. Il flambe notre fric dans des projets informatiques et oublie que des ponts tombent en ruine... Mais soyez certaine que, s’il avait découvert un trou dans son régime de retraite, il aurait été réparé de toute urgence...
Alors, quand vous dites, Mme Marois, que vous voulez « remettre l’État au service des Québécois », j’ai envie de rire. Vous étiez là, jadis, hier et récemment encore, aux commandes de ce Titanic égocentrique. J’imagine que vous croyez avoir les coudées franches avec une députation de bureaucrates? Come on! Ne me prenez pas pour un con.
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journ ... 62818.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Michel Hébert
17/06/2011 04h00
J’ai écouté, comme tout le monde, ce que Pauline Marois avait à dire mercredi. Finalement, je n’en sais pas plus que la veille. Nous nageons en pleine futurologie référendaire.
La chef du PQ a réitéré, c’est déjà ça de pris, que sera enfin mis à jour le bilan financier d’un Québec indépendant. Le document de François Legault date de 2005 et ne correspond plus à la réalité actuelle; la dette du Québec a explosé et les dépenses sont boulimiques malgré des déficits multimilliardaires. Sans oublier l’armée du Québec...
J’ai tiqué quand Mme Marois a dit vouloir « remettre l’État au service des Québécois ». Ça dit tout et ça dit rien. Parce qu’il n’y a pas un maudit gouvernement qui en a été capable depuis Lucien Bouchard. Après son départ, on est retombé en déficit.
L’indomptable mammouth n’arrose même pas ses fleurs! C’est dire son état d’esprit, sa condescendance devant la dépense, sa désinvolture face aux citrons pressés que nous sommes...
Ça prend plus d’un an pour abolir des organismes périphériques. Alors, comment ferez-vous pour « remettre l’État au service des Québécois »? L’inverse prévaut depuis longtemps : les Québécois sont au service de l’État. C’est pour ça qu’on les taxe jusque dans la tombe...
En pleine crise financière, quand le ministre des Finances exigeait un petit effort, qu’est-ce qu’on a vu? Trois cents fonctionnaires partis, LE LENDEMAIN, faire du yoga à Drummondville. Quand on fouille dans les crédits budgétaires, on en trouve cinquante autres au vignoble, toutes dépenses payées!
Confronté à la multiplication des factures d’horticulture, un responsable répond le plus effrontément du monde : « On n’est pas engagés pour arroser des plantes. » Même si elles sont sur LEUR bureau, c’est trop d’ouvrage... C’est plus facile de refiler la facture aux millions de connards qui s’échinent dans les parcs industriels, les commerces, les manufactures...
L’État québécois se fout de ce que vous dites, Mme Marois. Il dort sur ses deux oreilles. Il flambe notre fric dans des projets informatiques et oublie que des ponts tombent en ruine... Mais soyez certaine que, s’il avait découvert un trou dans son régime de retraite, il aurait été réparé de toute urgence...
Alors, quand vous dites, Mme Marois, que vous voulez « remettre l’État au service des Québécois », j’ai envie de rire. Vous étiez là, jadis, hier et récemment encore, aux commandes de ce Titanic égocentrique. J’imagine que vous croyez avoir les coudées franches avec une députation de bureaucrates? Come on! Ne me prenez pas pour un con.
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
wow! ça fait du bien de lire quelqu'un "petter" sa coche !
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Pauline ne doit pas se faire manger la laine sur le dos par le clan Parizeau. Parizeau a eu sa chance, maintenant il doit laisser sa place à ceux qui ont été démocratiquement élu. Lorsqu'il était Premier Ministre, il lui importait que tout ses députés soit derrière lui, malgré le fait que certains de ces députés n'étaient pas d'accord à ses décisions. Alors M.Parizeau doit faire la même chose avec Pauline Marois.Elle est la chef du PQ. Alors que ses députés soient derrières elles et assument communéments les décisons prises.
Parizeau fait parti du clan pur et dur des souverainistes. S'il pouvait faire la souveraineté en déclarant unilittéralement l'indépendance du Québec, il le ferrait.D'ailleur il y a déjà pensée. Seule la pression internationale et du principale partenaire économique du Québec:les États-Unis d'Amérique auront permis de mettre un frein à cette folie.Ceci dit je ne serais pas étonné que les Américains voient la façon dont les purs et durs de la souverainetés traitent ou vont traiter la minorité anglophone du Québec.Et que ces mêmes Américains ne seront pas indifférents!!!
De plus, le clan Parizeau semble pensées que les intérêts des québécois passent par le clan familial: le grand-père, sa femme et son petit-fils. Le Québec ne se définit pas sur ce que cette famille puisse dire autour de la table, à l'heure du souper un dimanche soir!!!Le Québec c'est l'ensemble des familles qui le fait vivre. Et tous, n'en déplaisent à la famille Parizeau, on un mot à dire, même si ça va à l'encontre de vos intérêts.
Parizeau fait parti du clan pur et dur des souverainistes. S'il pouvait faire la souveraineté en déclarant unilittéralement l'indépendance du Québec, il le ferrait.D'ailleur il y a déjà pensée. Seule la pression internationale et du principale partenaire économique du Québec:les États-Unis d'Amérique auront permis de mettre un frein à cette folie.Ceci dit je ne serais pas étonné que les Américains voient la façon dont les purs et durs de la souverainetés traitent ou vont traiter la minorité anglophone du Québec.Et que ces mêmes Américains ne seront pas indifférents!!!
De plus, le clan Parizeau semble pensées que les intérêts des québécois passent par le clan familial: le grand-père, sa femme et son petit-fils. Le Québec ne se définit pas sur ce que cette famille puisse dire autour de la table, à l'heure du souper un dimanche soir!!!Le Québec c'est l'ensemble des familles qui le fait vivre. Et tous, n'en déplaisent à la famille Parizeau, on un mot à dire, même si ça va à l'encontre de vos intérêts.
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Ce n'est quand même pas le clan Parizeau qui a décidé de présenter le projet de loi 204 hein? Si le fâmeux clan avait été écouté sur cette bourde, on n'en serait pas là... Ce n'est pas parce que tu as été premier ministre que par la suite tu dois te la fermer sur des sujets importants. Parizeau se prononce sur l'article un du programme qu'on a retiré en déclarant que ce n'est pas sain pour le PQ. Quel drame on peut voir dans ça ? Il a raison. Si Parizeau doit se taire parce qu'il est trop vieux ou parce qu'il a fait son temps, je vais aussi me taire et retourner ma carte au PQ et ne plus voter parce que dans ma société nouvelle on pratique l'âgisme. Belle affaire!
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
C'est surtout le groupe dit orthodoxe qui croit comme lui mais ce n'est pas nécessairement ce qu'en pense le reste des membres du PQ et ce sans parler du reste de la population qui a surtout besoin présentement d'une autre sorte de gouvernance que celle des libéraux quitte à voter pour le PQ même en sachant que celui-ci veut à court, moyen ou long terme faire la souveraineté. Ce qui s'est passé pendant le congrès PQ et la course électorale du Bloc alors qu'en gang ils sont partis sur un gros nuage rose: l'élection fédérale est la première étape, et main dans la main on est en route vers la souveraineté, la-la-la, Pauline et Gilles main dans la main, pis on écoute des vieilles tounes de Gilles Vigneault en trippant ben ben fort, etc, etc......c'est une des raisons qui explique la débâcle du Bloc.....vieux disque enrayé que la population n'achète plus. Les gens trouvent que c'est mettre la charrue avant les bœufs.....commencez donc par vs faire élire pis après vs ns parlerez de séparation.......et ce venant même de la part du 41% du monde qui sont pour l'indépendance mais qui n'ont pas nécessairement envie de signer un pacte avec le PQ sur le long run. Ne pas faire d'âgisme en étant en désaccord avec les dires de Parizeau.......ça se peut aussi.Beppo a écrit : Ce n'est quand même pas le clan Parizeau qui a décidé de présenter le projet de loi 204 hein? Si le fâmeux clan avait été écouté sur cette bourde, on n'en serait pas là... Ce n'est pas parce que tu as été premier ministre que par la suite tu dois te la fermer sur des sujets importants. Parizeau se prononce sur l'article un du programme qu'on a retiré en déclarant que ce n'est pas sain pour le PQ. Quel drame on peut voir dans ça ? Il a raison. Si Parizeau doit se taire parce qu'il est trop vieux ou parce qu'il a fait son temps, je vais aussi me taire et retourner ma carte au PQ et ne plus voter parce que dans ma société nouvelle on pratique l'âgisme. Belle affaire!
Dernière modification par tuberale le ven. juin 17, 2011 2:44 pm, modifié 1 fois.
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
Publié le 17 juin 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
Le PQ est-il menacé d'implosion?
Alain Dubuc, collaboration spéciale
La Presse
La crise au Parti québécois s'aggrave. Pas une journée sans un nouvel incident. À un tel point qu'on en vient à se demander si ce parti, après avoir dominé la vie politique québécoise pendant quatre décennies, n'est pas en train de se désintégrer sous nos yeux. Ce scénario est maintenant devenu chose possible.
Les escarmouches qui ont épicé l'actualité depuis quelques semaines ne sont pas des accidents de parcours. Elles sont plutôt les manifestations de tendances lourdes qui, en s'accélérant, menacent de provoquer l'implosion de ce grand parti.
Le PQ, depuis sa fondation, a toujours vécu un débat interne entre durs et modérés. Parce que l'appui à l'option n'était pas majoritaire, deux courants s'affrontaient. Ceux qui voulaient foncer et forcer le jeu dans un quitte ou double référendaire, et ceux qui préféraient une approche prudente et graduelle, quitte à diriger un bon gouvernement en attendant le moment opportun. Ce parti a ainsi toujours été en état de crise larvée et en éternel mécontentement.
Le débat s'est radicalement transformé depuis quelques années, quand il est devenu clair pour la plupart que la victoire de la souveraineté n'était pas seulement difficile, mais plutôt impossible. Ce renversement de tendance a provoqué des effets en cascade.
D'abord l'effritement du ciment qui tenait ensemble une coalition hétérogène. Si le succès de la souveraineté devenait, au mieux, lointain, il n'y avait plus de raisons de rester ensemble. Et c'est ainsi que le PQ perd des morceaux sans que cela ne paraisse trop. Les vrais radicaux ont formé des groupuscules. Des militants de gauche, plus socialistes que souverainistes, sont partis vers Québec solidaire. Certains péquistes de droite ont rejoint l'ADQ. De bons éléments sont allés au Bloc. D'autres sont devenus libéraux. Sans compter les déçus, les fatigués ou ceux qui n'y croient plus, qui ont discrètement tourné la page.
Cela se reflète dans les résultats électoraux. Les appuis au PQ suivent une tendance à la baisse. Ce parti n'a pas réussi à recueillir 40% des voix depuis 1998, et a même perdu son statut d'opposition officielle en 2007.
Le réalisme politique aurait voulu que l'establishment du PQ prenne acte de ce changement majeur, et réoriente le programme pour tenir compte de fait que les Québécois ne les suivront pas. Une thèse que j'ai défendue il y a trois ans dans un essai, À mes amis souverainistes, qui s'est avéré assez prophétique.
Mais le PQ s'est enferré dans sa logique, promettant la souveraineté sans pouvoir la faire. Il a sombré dans la langue de bois et le double discours, réussissant ainsi à la fois à agacer les citoyens et à enrager les militants.
Et comme le PQ n'a pas été capable de se réformer, la réforme est en train de se faire en dehors du parti. C'est François Legault qui a amorcé le processus, avec un succès redoutable. Sa coalition risque d'accélérer le processus de désagrégation, parce qu'il est probable que des militants et des députés moins dogmatiques du PQ seront tentés de le rejoindre.
Dans ce contexte très menaçant, presque critique, les militants péquistes multiplient les comportements suicidaires qui accélèrent le processus de désagrégation. En contestant Pauline Marois huit semaines après l'avoir plébiscitée à 93%, le PQ projette une image d'incohérence qui ne peut que repousser l'électorat. Les interventions des ex-chefs vieillis et aigris ne font qu'empirer les choses.
Le PQ aurait pu survivre à tout cela, en comptant sur la loi implacable de l'alternance et sur l'usure dont souffrent les libéraux pour reprendre malgré tout le pouvoir. Mais si la Coalition pour l'avenir du Québec prend son envol, c'est cette dernière chance qui s'envole.
Le PQ est-il menacé d'implosion?
Alain Dubuc, collaboration spéciale
La Presse
La crise au Parti québécois s'aggrave. Pas une journée sans un nouvel incident. À un tel point qu'on en vient à se demander si ce parti, après avoir dominé la vie politique québécoise pendant quatre décennies, n'est pas en train de se désintégrer sous nos yeux. Ce scénario est maintenant devenu chose possible.
Les escarmouches qui ont épicé l'actualité depuis quelques semaines ne sont pas des accidents de parcours. Elles sont plutôt les manifestations de tendances lourdes qui, en s'accélérant, menacent de provoquer l'implosion de ce grand parti.
Le PQ, depuis sa fondation, a toujours vécu un débat interne entre durs et modérés. Parce que l'appui à l'option n'était pas majoritaire, deux courants s'affrontaient. Ceux qui voulaient foncer et forcer le jeu dans un quitte ou double référendaire, et ceux qui préféraient une approche prudente et graduelle, quitte à diriger un bon gouvernement en attendant le moment opportun. Ce parti a ainsi toujours été en état de crise larvée et en éternel mécontentement.
Le débat s'est radicalement transformé depuis quelques années, quand il est devenu clair pour la plupart que la victoire de la souveraineté n'était pas seulement difficile, mais plutôt impossible. Ce renversement de tendance a provoqué des effets en cascade.
D'abord l'effritement du ciment qui tenait ensemble une coalition hétérogène. Si le succès de la souveraineté devenait, au mieux, lointain, il n'y avait plus de raisons de rester ensemble. Et c'est ainsi que le PQ perd des morceaux sans que cela ne paraisse trop. Les vrais radicaux ont formé des groupuscules. Des militants de gauche, plus socialistes que souverainistes, sont partis vers Québec solidaire. Certains péquistes de droite ont rejoint l'ADQ. De bons éléments sont allés au Bloc. D'autres sont devenus libéraux. Sans compter les déçus, les fatigués ou ceux qui n'y croient plus, qui ont discrètement tourné la page.
Cela se reflète dans les résultats électoraux. Les appuis au PQ suivent une tendance à la baisse. Ce parti n'a pas réussi à recueillir 40% des voix depuis 1998, et a même perdu son statut d'opposition officielle en 2007.
Le réalisme politique aurait voulu que l'establishment du PQ prenne acte de ce changement majeur, et réoriente le programme pour tenir compte de fait que les Québécois ne les suivront pas. Une thèse que j'ai défendue il y a trois ans dans un essai, À mes amis souverainistes, qui s'est avéré assez prophétique.
Mais le PQ s'est enferré dans sa logique, promettant la souveraineté sans pouvoir la faire. Il a sombré dans la langue de bois et le double discours, réussissant ainsi à la fois à agacer les citoyens et à enrager les militants.
Et comme le PQ n'a pas été capable de se réformer, la réforme est en train de se faire en dehors du parti. C'est François Legault qui a amorcé le processus, avec un succès redoutable. Sa coalition risque d'accélérer le processus de désagrégation, parce qu'il est probable que des militants et des députés moins dogmatiques du PQ seront tentés de le rejoindre.
Dans ce contexte très menaçant, presque critique, les militants péquistes multiplient les comportements suicidaires qui accélèrent le processus de désagrégation. En contestant Pauline Marois huit semaines après l'avoir plébiscitée à 93%, le PQ projette une image d'incohérence qui ne peut que repousser l'électorat. Les interventions des ex-chefs vieillis et aigris ne font qu'empirer les choses.
Le PQ aurait pu survivre à tout cela, en comptant sur la loi implacable de l'alternance et sur l'usure dont souffrent les libéraux pour reprendre malgré tout le pouvoir. Mais si la Coalition pour l'avenir du Québec prend son envol, c'est cette dernière chance qui s'envole.
Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
tuberale a écrit : [...]
C'est surtout le groupe dit orthodoxe qui croit comme lui mais ce n'est pas nécessairement ce qu'en pense le reste des membres du PQ et ce sans parler du reste de la population qui a surtout besoin présentement d'une autre sorte de gouvernance que celle des libéraux quitte à voter pour le PQ même en sachant que celui-ci veut à court, moyen ou long terme faire la souveraineté. Ce qui s'est passé pendant le congrès PQ et la course électorale du Bloc alors qu'en gang ils sont partis sur un gros nuage rose: l'élection fédérale est la première étape, et main dans la main on est en route vers la souveraineté, la-la-la, Pauline et Gilles main dans la main, pis on écoute des vieilles tounes de Gilles Vigneault en trippant ben ben fort, etc, etc......c'est une des raisons qui explique la débâcle du Bloc.....vieux disque enrayé que la population n'achète plus. Les gens trouvent que c'est mettre la charrue avant les bœufs.....commencez donc par vs faire élire pis après vs ns parlerez de séparation.......et ce venant même de la part du 41% du monde qui sont pour l'indépendance mais qui n'ont pas nécessairement envie de signer un pacte avec le PQ sur le long run. Ne pas faire d'âgisme en étant en désaccord avec les dires de Parizeau.......ça se peut aussi.
En plus que ce fameux point 1, du programme, qui a été changé par LES MEMBRES de façon démocratique.... comme on est en démocratie... PQ inclus... bien, le point un a changé pour cela...
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- Seigneur de la Causerie
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ
J'aime le style Michel Hébertlemurcatta a écrit : wow! ça fait du bien de lire quelqu'un "petter" sa coche !
Prière et chant religieux
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Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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