L’étoile du match à Joyce Napier
Le blogue de Richard Therrien
6 novembre 2011 à 23h31
Oh que d’invités intéressants hier soir chez Guy A.! Bon, Michèle Richard a failli tout faire dérailler, mais mis à part ses interventions importunes, on a eu droit à une soirée fort divertissante et instructive.
Mon étoile du match va à
Joyce Napier, qu’on ne voit que très rarement parler en dehors du cadre professionnel. Je dois l’avouer, je ne la pensais pas si sympathique. Son parler pointu, sans doute. Mais la correspondante à Washington a livré un témoignage très pertinent.
Née de parents égyptiens, elle a passé une partie de son enfance en Italie avant de s’installer au Canada. Chroniqueur judiciaire à La Presse avant de passer à CBC, elle a fait son premier topo sur la tuerie de Polytechnique alors qu’elle croyait couvrir un incendie.
Mariée et mère de deux enfants, elle a suivi son mari journaliste à Jérusalem. «Je n’avais jamais entendu un coup de feu, sauf au cinéma.»
Le moment le plus fort de sa carrière? La mort du pape Jean-Paul II, quand elle entendait ses talons sur la chaussée alors qu’elle était entourée de 400 000 personnes, tant l’audience était recueillie. Elle ne regrette pas d’avoir interviewé la meurtrière Karla Homolka, même si certains collègues lui ont fait des remontrances.
Le mouvement «Occupy Wall Street» aura-t-il de l’impact? «Ça peut changer quelque chose cette majorité silencieuse», croit-elle. Une phrase, que lui a dite un jeune de 18 ans, l’a marquée: «L’inertie tue.»
Autre entrevue intéressante avec
Richard Desjardins et l’écologiste Ugo Lapointe pour le documentaire Trou Story. Il a été au final peu question d’environnement, mais surtout des redevances trop peu élevées que réclame notre gouvernement aux compagnies minières. «On paie pour nos forêts et nos mines. C’est plus grave qu’un référendum perdu», croit Desjardins.
Ugo Lapointe, qui a comparé les méthodes des compagnies gazières à du vol dans Le Soleil, a été poursuivi pour 350 000$ par Pétrolia, mais la cause a été jugée abusive. À son tour, il compte se battre en justice contre cette compagnie.
En présence de Richard Desjardins, on ne pouvait faire autrement que de revenir sur le fameux lancer de trophée à l’ADISQ. «On a pété les plombs. On a mal été informé par l’ADISQ», a tranché Guy A. Lepage à propos des raisons invoquées par le chanteur pour expliquer son absence au gala. L’ADISQ s’est excusée en envoyant des trophées à tous les membres du groupe de Desjardins, Kanasuta. Dany Turcotte lui a remis «la première carte à lancer à Tout le monde en parle. Allez Richard, fais-toi plaisir!»
Michèle Richard ne pouvait pas passer inaperçue. Et hier, c’est par ses nombreuses incohérences qu’elle s’est fait remarquer. Elle a juré avoir rencontré Richard Desjardins qui lui aurait confié avoir des posters d’elle dans sa chambre, rencontre dont Desjardins ne se souvenait absolument pas! Puis, elle a demandé à Coeur de Pirate où se trouvait-elle dans les années 60… D’ailleurs, Mme Richard a parasité l’entrevue avec la jeune chanteuse, qui a dû trancher en disant: «Est-ce que je peux faire mon entrevue?»
Venue promouvoir son autobiographie, Dressée pour être star, publiée aux Éditions La Presse, Mme Richard avait pourtant promis qu’elle ne lancerait jamais un livre sur sa vie. Mais le bouquin étant un tremplin à un film éventuel, elle a dit oui.
Qui la jouera dans le film? «Coeur de Pirate ou Marie-Mai!» a-t-elle souhaité.
La chanteuse a poursuivi avec toutes sortes d’anecdotes très intimes, comme un homme qui l’attendait dans son lit à Ste-Adèle, ou encore sa relation avec Guy Cloutier, qui refusait qu’elle fasse des photos en bikini. Pour acheter sa faveur et obtenir une bonne critique pour sa fille, la mère de Michèle a glissé un 20$ dans la main de Jacques Duval, alors animateur du Cimetière du disque. Elle a même couché avec Omar Sharif, et pour faire fuir des badauds devant sa maison de St-Sauveur, elle a sorti avec sa jaquette en plein hiver et a montré ses fesses.
On éclate de rire quand elle affirme ne pas avoir besoin de publicité, et que la chose qu’elle aime le moins de la célébrité est le manque de vie privée. Bien qu’il n’en ait à peu près pas été question, Dany Turcotte a voulu lui remettre sur le nez ses déboires judiciaires en lui offrant un ivressomètre portatif.
Quand Michèle Richard la laissait parler,
Coeur de Pirate a pu commenter l’orientation de son nouvel album, Blonde, dont les premiers extraits étaient fort agréables à entendre. Il a été un peu trop question de sa vie amoureuse, qui semble l’avoir fait beaucoup souffrir ces dernières années. S’il y avait eu tant à dire, j’aurais compris, mais là, ça servait à quoi de tourner le fer?
Un conflit d’horaire l’a empêchée de chanter le duo qu’elle avait coécrit pour Simple Plan, Jet Lag, qui a finalement été produit avec Marie-Mai. Et qui l’a remplacée quand elle n’a pu prêter sa voix à la version québécoise de La Schtroumpfette? Marie-Mai encore!
Inspirante, l’entrevue avec l’actrice et
cinéaste française Maïwenn, venue promouvoir le film Polisse, sur le quotidien des policiers qui luttent contre le crime fait aux enfants.
«Je ne m’attendais pas d’avoir envie de serrer un pédophile dans mes bras. Je sentais que les agresseurs étaient d’anciennes victimes, et qu’ils avaient manqué de communication et d’amour.»
Maïwenn a passé six mois avec la brigade des mineurs avant de faire son film. Il y a eu durant cet entretien des réflexions fort intéressantes sur l’inceste, et sur les victimes qui finissent par s’attacher à leur bourreau. «C’est ça le vrai problème des enfants victimes des pédophiles, ils ne sont jamais attaqués avec un couteau sur la gorge et des menaces. Un enfant victime d’inceste a l’impression qu’il était consentant. C’est un meurtre des sentiments.»
Marie-Claude Savard raconte dans un livre les 18 mois très difficiles qu’elle a vécus quand son père et sa mère sont morts coup sur coup. Un drame qu’elle a vécu seule, étant fille unique.
On l’a revue toute jeune en 1998 en miss météo à Radio-Canada avant qu’elle passe aux sports. Les joueurs des Alouettes lui ont faire vivre son initiation en se présentant à elle dans le plus simple appareil. «Moi, chu pas grande. J’ai eu chaud», a-t-elle dit.
Les journalistes de Quebecor pourront-ils vilipender les joueurs des futurs Nordiques? «J’espère», a-t-elle lancé, avant de bifurquer vers autre chose. Ah, ce devoir de réserve! Chose certaine, cette fille de Québec va continuer de prendre pour le Canadien quand même.
Grande amatrice de baseball, elle souhaite le retour d’une équipe à Montréal, mais a rebaptisé les Capitales, les «Citadelles» de Québec…
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