l'ironie de cette histoire est que justement Olymel et possiblement tous les grands "transformeurs" se conforment aux normes gouvernementales au niveau de l'abattage, La viande halale n'a que la prière de halal mais pas l'abattage en lui -même.
Ah bon... donc, finalement, à force de vouloir accommoder tout le monde, il n'y a plus personne qui sera content!!
Comme dans les deux autres rituels, ça requiert d'être à genou (pour prier ) ainsi qu'une multitude de gestes précis
Une multitude de gestes précis genre halal pis à pousse
Une fois qu'on a donné son opinion; il serait logique qu'on ne l'ait plus. (Albert Brie) La pudeur sied bien à tout le monde; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre. (Montesquieu)
Il y a quand même des raisons acceptables à payer plus cher pour qu'un cultivateur arrive à vivre de ses récoltes ou que les dauphins ne soient plus les victimes innocentes de la pêche au thon...
Mais pour ma part, payer pour que des gens puissent être en accord avec leur religion, alors que j'ai moi-même banni toute religion de ma vie et que la société dans laquelle je vis n'ose même plus parler de Noël ou mettre le nom de Dieu dans une chanson , ça me questionne énormément...
Un prof qui exagère n'est pas représentatif de la société québécoise au complet. Pas plus que le maire de Saguenay qui veut ramener la prière au conseil de ville.
Nikki a écrit :Est-ce que les musulmans ou les juifs accepteraient que leur bouffe soit bénie par un prêtre catholique, sous prétexte que ça ne change rien pour eux?.. Je ne crois pas....
C'est le même Dieu... il faudrait voir. Je sais qu'entre eux ils ont un accommodement raisonnable, que les juifs peuvent manger de la viande Halal et vice-versa.
Nikki a écrit :Je comprends que les fabriquants de produits de consommation veuillent faire la piasse, c'est la loi du commerce, mais doit-on accepter tout ça sans rien dire pour autant? Est-ce que nous devons, en tant que société, exiger des produits d'abattage exempts de tous rites religieux?.. Je commence à penser qu'il faudra hurler avec les loups avant longtemps avant de se faire manger par eux...
La seule façon de leur faire comprendre est de voter avec son porte-monnaie.
[affiche]Ma signature est plus forte que la tienne![/affiche]
Concernant la question de la réciprocité de manger des nourritures ''sacrées'' par d'autres religions, je ne peux pas répondre pour les Juifs, mais théoriquement un chrétien a le droit de le faire.
«Si un aliment doit causer la chute de mon frère, je me passerai de viande à tout jamais, afin de ne pas causer la chute de mon frère» (1Co 8,13).
«Si, pour un aliment, tu contristes ton frère, tu ne te conduis pas selon la charité» (Rm 14,15).
Cela fait partie des épîtres de Paul, alors à mon sens, un théologien pourrait facilement argumenter qu'il est préférable par charité de manger cette nourriture (ex.: bénie par un rituel d'une autre religion) plutôt que de choquer l'autre. Évidemment, les deux positions sont possibles (accord ou désaccord) et sans doute que les théologiens ont déjà abordé la question. Si cela existe pour les chrétiens, cela doit sans doute aussi exister pour les Juifs, mais je ne suis pas tellement familière avec leurs textes et leur morale.
Dernière modification par MsPontchartrain le lun. mars 19, 2012 11:21 am, modifié 1 fois.
Un prof qui exagère n'est pas représentatif de la société québécoise au complet. Pas plus que le maire de Saguenay qui veut ramener la prière au conseil de ville.
[...]
C'est le même Dieu... il faudrait voir. Je sais qu'entre eux ils ont un accommodement raisonnable, que les juifs peuvent manger de la viande Halal et vice-versa.
[...]
La seule façon de leur faire comprendre est de voter avec son porte-monnaie.
Je sais que le cas que j'ai mis en exemple était un cas à part... Mais justement, de plus en plus, on parle d'accomodements au cas par cas, comme la petite fille autorisée à porter un casque anti-bruit car elle ne peut entendre de la musique, comme le garçon qui a obtenu la permission d'aller à l'école avec un kirpan ...
Perso si je choisis de ne pas avoir de religion dans ma vie, je ne comprends pas que je doive accepter tout bonnement qu'on me la réintègre de force...
C'est le même dieu, mais les gens au travers la religion ne sont pas nécessairement rendus à la même place dans leurs démarches...
Je sais que le cas que j'ai mis en exemple était un cas à part... Mais justement, de plus en plus, on parle d'accomodements au cas par cas, comme la petite fille autorisée à porter un casque anti-bruit car elle ne peut entendre de la musique, comme le garçon qui a obtenu la permission d'aller à l'école avec un kirpan ... Perso si je choisis de ne pas avoir de religion dans ma vie, je ne comprends pas que je doive accepter tout bonnement qu'on me la réintègre de force...
C'est le même dieu, mais les gens au travers la religion ne sont pas nécessairement rendus à la même place dans leurs démarches...
Je suis d'accord. Mais je continue de croire qu'il y a une marge entre avoir une interdiction de passer la tondeuse le jour du Sabbat et de savoir qu'un imam a prononcé une prière dans l'usine de St-Damasse. La première a un impact direct sur la vie des non-juifs de Montréal-Ouest (ou Hampstead, je ne me souviens plus laquelle des deux a passé cette loi), alors que la seconde n'a aucun impact sur le prix, la qualité ou le goût du poulet Olymel.
Ce n'est pas plus grave que d'avoir un bouddha en porcelaine dans l'entrée d'un restaurant Viet Nâmien, ou une photo de Jean-Paul II ou Mère Teresa au mur derrière la caisse d'un bistro dans la Petite Italie.
Moi, je classe ça dans la pile des accommodement raisonnables et ça ne m'empêche pas de dormir. Réveillez-moi quand la gang d'intégristes qui essaient de rendre la pilule, l'avortement et le divorce illégal au USA commenceront à déborder chez nous.
[affiche]Ma signature est plus forte que la tienne![/affiche]
Ta dernière phrase me fait sourire, car depuis longtemps les gens se demandent si les religions évoluent de manière linéaire. Le polythéisme ou les diverses formes de totémisme étant les manifestations les plus primitives des religions, pour ensuite ''évoluer'' et atteindre une séparation complète du domaine public. C'est le cliché-type de la France, et le modèle que de nombreux anthropologues et sociologues ont employé jusqu'à récemment.
Le fait est que c'est tellement plus complexe qu'une simple question d'évolution dans le domaine strictement religieux (encore qu'un tel domaine existe, car la religion finit toujours par s'imbriquer dans le politique, le social, le culturel, le judiciaire ... à différents niveaux, selon les cultures et les époques). C'est ce qui explique qu'une même religion puisse être exercée d'une certaine manière à un endroit, mais différemment ailleurs. Il y a plusieurs choses qui entrent en ligne de compte et pas seulement la foi. Il y a la culture, les valeurs et tabous de cette culture, les relations entre institutions religieuses et étatiques (qui parfois, sont fortement imbriquées l'une dans l'autre), le poids de la tradition familiale, ancestrale, etc. Tant de choses qu'il est impossible de rejeter du revers de la main en disant simplement que c'est là affaire de religion. C'est justement pour cela qu'il est difficile de ''dealer'' avec les demandes d'accommodement raisonnable, mais qu'il est tout aussi essentiel qu'on se dote d'un système qui est prêt à les considérer, parce qu'une société qui se donne le droit de juger de la valeur des croyances des autres se place en situation de supériorité par rapport à celles-ci. Or, c'est incompatible avec une démocratie et une société de droits comme la nôtre. Il y a bien sûr des éléments qui doivent avoir force de loi, justement ce qui fait partie des différentes chartes garantissant les droits et libertés des individus. Mais il y a forcément des zones grises dans cette charte, plus la société est confrontée à la diversité.
Société de droits, société de charte : c'est bien pour cela que les individus de religions minoritaires ont aussi le droit de leur liberté de conscience, et le droit de demander qu'on les accommode. Une demande ne signifie pas pour autant une approbation, il faut vraiment garder cela en tête. De plus, le comité ou le juge qui examine une question comme celui du kirpan a le droit d'émettre des conditions. Dans le cas que tu mentionnes, il y avait une liste de critères à respecter, notamment la taille de la lame, sa courbure et la sécurité du ruban (impossible à défaire), faute de quoi il y aurait eu rejet de la demande.
Cette demande ne vaut que pour le petit garçon en question et ne fait pas force de loi.
En terminant, il y a bien évidemment des cas extrêmes que les médias, en bons médias qu'ils sont, se plaisent à nous présenter. Les multiples accommodements raisonnables qui ne font pas de vagues, mais qui sont pourtant concédés chaque année, on n'en parle pas. Sur ce point, je suis tout à fait de l'avis de Fanfoi, il y a des accommodements qui n'ont aucun autre impact sur la collectivité ou sur l'efficacité d'une entreprise, mais qui constituent une forme d'accommodement pour qui le demande, et c'est justement ce genre de compromis raisonnable qui ne sont jamais mentionnés.
Dernière modification par MsPontchartrain le lun. mars 19, 2012 4:14 pm, modifié 2 fois.
Tout lire >>Le poulet sacré Du côté musulman, on retire le porc du Québec du menu des garderies pour le remplacer par les poulets d’Allah, égorgés en direction de La Mecque. On achète même des yogourts halal, c’est-à-dire «sans gélatine», celle-ci pouvant contenir des traces de porc, yogourts brassés dans la même direction que les poulets. Les enfants grandissant, les écoles publiques suivront d’ici quelques années ce menu islamique. D’ailleurs, au dîner de Noël du cegep où j’enseigne, cette année, on a retiré la tourtière pour la remplacer par de la quiche, champignons tranchés vers La Mecque!
À la page 54 du rapport Bouchard-Taylor, concernant le menu halal dans un Centre de la petite enfance (CPE) : «Le 7 novembre 2006, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) examinait une plainte déposée contre le CPE Gros Bec par un père de confession musulmane qui exigeait que ses deux fils ne mangent aucun mets contenant de la viande non halal.
si les prisonniers veulent manger casher dans les prisons ,on pourrait les envoyer en prison dans les pays ou tout est casherlà ils seraient contents et seraient sur que personne a craché dans leur nourriture comme protestation