Consult1 a écrit : [...]
Enlevons les kid-kodaks, les employés de l'état (qui ont des comptes à régler avec le parti au pouvoir) et les avocats syndiqués (i.e. professeurs d'université) et soudainement la manifestation est moins impressionnante... Bien des avocats ont de très sérieux doutes sur le résultat final des contestations judiciaires de la loi 78 - au delà des slogans un peu faciles, la loi impose des limites très raisonnables aux libertés civiles et qui sont souvent bien en deça de ce que prévoit le Code criminel et les règlements municipaux.
Juste à titre d'info, la peine maximum au C.Cr. pour la participation à une émeute déclarée est.... la prison à perpétuite.
C'est certain qu'en général les avocats présents avaient davantage un agenda personnel qu'un intérêt sans condition pour la cause. Le Barreau a été plus nuancé dans ses déclarations.
Celui qui a organisé la marche (Me Desroches) est jeune avocat à la Société d'Assurance automobile.
Il est sans doute pour le ... no fault.
Quoiqu'il en soit, la loi risque d'être malmenée sur des aspects purement techniques au niveau de sa rédaction.
Le texte original était bien fait. C'est la formulation du texte modifié pendant les débats à l'Assemblée nationale - et non la portée de la loi - qui risque de faire sourciller un juge.
Mais il faut admettre que généralement les avocats plaideurs se sentent moins concernés par les effets d'une loi sauf quand il s'agir de la contester ou de la faire appliquée en présentant des arguments devant un juge. La plupart du temps, leur intérêt est de défendre un client plutôt qu'une cause. Il faut bien qu'ils payent leur loyer aussi.
