Élections 2012

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Danie
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Message par Danie »

lolilou a écrit :

Sérieusement, allez voir ça. :top:
:love: :love: :love:
Merci d'avoir remis ton lien!
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lolilou
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Message par lolilou »

Danie a écrit : [...]


:love: :love: :love:
Merci d'avoir remis ton lien!
Fait plaisir. :D
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mllecoconut
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Message par mllecoconut »

Publié le 18 août 2012 à 21h01 | Mis à jour à 21h06
David Rémillard
Le Soleil
Débat des chefs: Option nationale lancera une offensive en ligne

http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossie ... -ligne.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Québec) Une centaine de militants d'Option nationale de la région de Québec lanceront une vaste offensive sur les réseaux sociaux dimanche dès 20h, lors de la diffusion du débat des chefs à Radio-Canada. Ils souhaitent ainsi combler l'absence de leur chef, Jean-Martin Aussant, qui n'a été invité à aucun des quatre débats présentés sur les ondes publiques.

Armés d'ordinateurs portables, de téléphones intelligents et de tablettes électroniques, les militants répondront à chacune des questions posées durant le débat, en plus de réagir aux propos tenus par leurs adversaires sur Twitter, Facebook et les sites Web d'informations.

L'idée d'un tel rassemblement a été lancée vendredi, peu après le refus par la Cour supérieure d'accorder une injonction à Jean-Martin Aussant qui lui aurait permis de participer aux débats. «Nous voulons dénoncer le refus des grandes chaînes d'inviter Option nationale», explique Jean-François Jacob, militant et organisateur de l'événement. «Au lieu de boycotter, nous allons participer au débat. Nous répondrons aux questions à l'aide de notre plateforme.»

M. Jacob s'attendait à regrouper une vingtaine de militants au local électoral du parti situé dans le quartier Saint-Roch. Mais en quelques heures, une centaine de personnes ont manifesté leur appui au projet. «Je pensais faire ça tranquille au local, mais on va devoir faire ça ailleurs.» Selon M. Jacob, les troupes devraient se rassembler au studio P, sur la rue Saint-Joseph, en basse-ville de Québec.

La majorité des candidats d'Option nationale dans la région de Québec seront présents, notamment Catherine Dorion, candidate dans Taschereau, dont la popularité s'explique en grande partie par sa présence sur le Web.

Des rassemblements similaires devraient se tenir à Montréal et dans Lanaudière. Au total, ils pourraient être près de 300 à occuper le Web. Jean-François Jacob espère répéter l'exercice lors des débats présentés par TVA demain, mardi et mercredi. David Rémillard
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mllecoconut
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Message par mllecoconut »

Pour ceux que le débat avec JM Aussant intéresse, ca sera ici: ondebat.com/

Je manquerai pas ca, certain! :top:
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Danie
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Message par Danie »

Je copie ici un message que j'ai reçu pour Option Nationale concernant le "Web Happening".

Message d'Option nationale

Ce dimanche, l’absence de Jean-Martin Aussant au débat des chefs sera l’occasion pour Option nationale de montrer tout son talent à faire passer son message aux électeurs québécois. Le chef du parti compte être partie prenante du débat. Nous invitons tous nos militants à une soirée interactive d'abord sur les médias sociaux et ensuite en direct en sur Internet lors d'un débat animé par François Parenteau.

Soyez vous aussi de la partie et interagissez avec nous!

Tout au long de la soirée, Jean-Martin Aussant interagira sur les réseaux sociaux dont Twitter en utilisant #ondebat. Nous invitons tous nos militants à faire de même et ainsi participer au premier exercice démocratique qui s’exécute sous cette forme!

Plusieurs initiatives de regroupement de militants s’organisent à Montréal et Québec. Nous vous invitons à vous y retrouver pour suivre la soirée.

Rendez-vous sur http://www.ondebat.com" onclick="window.open(this.href);return false; pour entendre Aussant en direct!

La soirée se clôturera avec un débat animé par François Parenteau, le tout sera diffusé en direct sur le Web au lien suivant : sur http://www.ondebat.com" onclick="window.open(this.href);return false;.

Horaire de la soirée

20h Soirée du débat des chefs sur Facebook et Twitter (mot clé #ondebat)

22h Point de presse post-débat sur les médias traditionnels

23h Réponse de Jean-Martin Aussant avec François Parenteau sur http://www.ondebat.com" onclick="window.open(this.href);return false;


Regroupement de militants à partir de 19h


Broue Pub Brouhaha 5860, avenue de Lorimier, Montréal

Bistrot des patriotes 3363, Ontario Est, Montréal

Taverne Le Magnan 2602, rue Saint-Patrick, Montréal

Galerie Morgan Bridge, 367 rue du Pont, Québec

D’autres lieux seront indiqués plus tard sur la page Facebook d’Option nationale
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mllecoconut
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Message par mllecoconut »

Un peu d'humour: Image
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mllecoconut
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Message par mllecoconut »

En v'la une autre pas pire: Image
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Jannic
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Message par Jannic »

http://blogues.journaldemontreal.com/bo ... rategique/" onclick="window.open(this.href);return false;

Petit éloge du vote stratégique

Mathieu Bock-Côté - 18 août 2012

On s’indigne beaucoup, ces jours-ci, contre le «vote stratégique». On le présente comme une trahison de la démocratie. Comme le signe ultime de sa corruption. Comme une évacuation de l’idéal du cœur de la cité. Comme une réduction instrumentale du droit de vote. Voter stratégique, cela consisterait à trahir ses convictions, à les ranger au placard, en votant non plus pour le meilleur, mais pour le moins pire. Évidemment, cette dénonciation du vote stratégique est très présente chez les petits partis qui veulent se faire une place à l’Assemblée nationale. C’est de bonne guerre. Elle témoigne pourtant d’une dépolitisation en profondeur de la démocratie contemporaine. Voyons pourquoi.

On entend plusieurs justifier leur désaffection envers la politique en disant : je n’ai aucun parti qui me représente exactement. Dans un tel scénario, certains se disent : pourquoi ne pas se réfugier dans la marge, en votant pour un tiers parti qui ne prendra pas le pouvoir mais qui représente «ma» vision? Un parti qui «me» représentera vraiment (notez ici l’importance du me, du ma, du moi). D’autant plus qu’un parti qui ne risque pas de prendre le pouvoir peut promettre plus que les autres: ses promesses ne l’engagent pas et il le sait. Il risque davantage de satisfaire les consommateurs d’absolu. Il risque aussi de satisfaire ceux qui se situent en dissidence par rapport à l’ensemble de la société. Il fournit à ceux qui le supportent un sentiment de pureté.

Je parlais du «je, me, moi». Il y a là un effet de l’individualisme contemporain, qui se vit comme une recherche d’authenticité. Rien n’est plus important pour l’individu contemporain que son authenticité. L’individu se voit de moins en moins dans un collectif qui l’oblige à faire des compromis. Surtout, il personnalise à outrance tout ce dans quoi il s’engage. Il ne consent plus au grand écart inévitable entre ses préférences personnelles et les possibilités collectives. La conséquence démocratique de cela, c’est souvent l’abstention et c’est aussi la multiplication des petits partis qui prétendent satisfaire une clientèle idéologique spécialisée. On fera tout cela en dénonçant le cynisme – un terme fourre-tout qui explique moins qu’il n’embrouille la réalité.

Car la dénonciation du cynisme masque souvent une compréhension plus limitée qu’on ne le dit de la politique. Si tout ce qui n’est pas de l’authenticité idéologique pure est du cynisme, nous sommes en mauvaise situation. On oublie que la politique n’est pas la morale, et qu’en politique, on ne vote pas seulement pour ses idéaux, mais aussi pour celui qui a le plus de chance de les appliquer – et il arrive souvent que sur un bulletin de vote, le défenseur des idées pures n’est pas le même que celui qui peut les appliquer. Ou encore, on vote pour le moindre mal, en sachant que mieux vaut une position de repli insatisfaisante qu’un gouvernement absolument contraire à nos convictions. On l’a souvent dit : la politique est l’art du possible. La politique concerne l’intérêt public : elle touche davantage la défense toujours complexe du bien commun qu’une quête d’absolue plus ou moins mystique.

La politique et la morale ne sont évidemment pas sans lien. La première sans la seconde est pur pouvoir. Mais la seconde sans la première est impuissante. Et de fait, si on soumet la politique à la tentation de la pureté idéologique, on risque bien de la condamner à l’impuissance. Celui qui préfère être bien dans sa peau dans l’opposition plutôt que d’assumer le pouvoir avec les contradictions existentielles qui l’accompagnent ne distingue finalement pas l’absolu idéologique du bien politique. Surtout, il risque de voir au pouvoir des gens avec qui son désaccord sera encore plus radical. Ce qui radicalisera paradoxalement sa dissidence avec la société.

J’applique mon raisonnement à l’élection actuelle, en faisant les nuances qu’il faut. Il y a trois partis qui peuvent prendre le pouvoir : le PQ, le PLQ, la CAQ. À côté du premier, on trouve deux petits partis, Québec solidaire et Option nationale, qui lui grugent des votes (même si QS a sa propre base électorale, qui, aussi petite soit-elle, ne recoupe pas nécessairement celle du PQ). Certains militants très à gauche ou très indépendantistes se disent alors : le PQ veut gouverner même s’il ne réussira pas à faire l’indépendance ou à accomplir pleinement la promesse de la social-démocratie – il est donc infidèle à la cause (comme s’il suffisait de vouloir l’indépendance pour la faire, comme s’il n’y avait pas d’adversaires résolus à cette cause). Ils disent alors : mieux vaut voter avec mon cœur pour un tiers-parti souverainiste que de perdre mon âme en votant pour des souverainistes pas aussi parfaits qu’on le souhaiterait.

Ce que disent les militants des petits partis, c’est : les trois partis en lice pour le pouvoir ne sont pas fondamentalement différents. Ils devraient pourtant vérifier ce qui se dit dans chaque camp pour se convaincre du contraire. En ce moment, le PQ provoque une peur bleue (oui, c’est un jeu de mot) chez les adversaires de la loi 101 et chez les fédéralistes les plus radicaux. Ils ont bien vu ce que les indépendantistes tentés par la marge ne voient pas : que la gouvernance souverainiste et identitaire du PQ pourrait faire renaître la question nationale plus rapidement que ne le feront tous les plaidoyers incandescents pour l’indépendance devant une foule déjà convaincue. Inversement, les syndicats et les groupes communautaires savent très bien qu’un vote pour la CAQ risquerait de provoquer une crise au sein du modèle québécois, tant leurs privilèges acquis au fil des décennies seraient compromis par l’application d’un programme de «réforme de l’État».

Je retourne la question dans l’autre sens. Je l’ai dit, en certains milieux, on prophétise l’apocalypse en cas d’élection du Parti Québécois. On se demande alors une chose : comment faire pour battre les séparatistes ? Comment empêcher le PQ de former un gouvernement, et plus encore, de former un gouvernement majoritaire? C’est un calcul politique élémentaire et légitime pour ceux qui redoutent un renforcement de la loi 101. C’est ce qu’on appelle faire de la politique. C’est ce qu’on appelle travailler à la concrétisation de ses convictions plutôt que voter pour obtenir au moment de déposer son bulletin dans l’urne la satisfaction idéologique d’avoir été authentique.

J’en reviens à la question de fond: le vote stratégique, c’est l’autre nom d’un rapport adulte à la démocratie. Je le redis: la politique n’est pas une excroissance de la morale. À son meilleur, elle est responsable du salut public, pas du salut de notre âme. Il y a une part inévitable de calcul dans le vote. Surtout que les partis, quoi qu’on en pense, sont des coalitions qui arbitrent des points de vue à l’occasion complémentaires, à l’occasion contradictoires, et pourtant obligés de s’allier parce qu’il faut bien prendre le pouvoir.

Voter stratégique, cela ne consiste pas à renoncer à ses convictions, mais à mettre ses convictions à l’épreuve du réel plutôt qu’à les garder intactes dans une bulle. Mieux vaut gagner à 75% que perdre à 100%. C’est la vraie logique du pouvoir démocratique. Celui qui préfère l’opposition vertueuse à l’imperfection d’un pouvoir qui permet pourtant de transformer, même incomplètement, ses idéaux en réalité, oublie quelque chose de fondamental : que la démocratie est une manière d’exercer le pouvoir. Et non d’y renoncer. En politique, il ne s’agit pas seulement d’avoir raison, de temps en temps tout seul dans son coin. Il s’agit de gagner.
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bouquet
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Message par bouquet »

Jannic a écrit : http://blogues.journaldemontreal.com/bo ... rategique/" onclick="window.open(this.href);return false;

Petit éloge du vote stratégique

Mathieu Bock-Côté - 18 août 2012

On s’indigne beaucoup, ces jours-ci, contre le «vote stratégique». On le présente comme une trahison de la démocratie. Comme le signe ultime de sa corruption. Comme une évacuation de l’idéal du cœur de la cité. Comme une réduction instrumentale du droit de vote. Voter stratégique, cela consisterait à trahir ses convictions, à les ranger au placard, en votant non plus pour le meilleur, mais pour le moins pire. Évidemment, cette dénonciation du vote stratégique est très présente chez les petits partis qui veulent se faire une place à l’Assemblée nationale. C’est de bonne guerre. Elle témoigne pourtant d’une dépolitisation en profondeur de la démocratie contemporaine. Voyons pourquoi.

On entend plusieurs justifier leur désaffection envers la politique en disant : je n’ai aucun parti qui me représente exactement. Dans un tel scénario, certains se disent : pourquoi ne pas se réfugier dans la marge, en votant pour un tiers parti qui ne prendra pas le pouvoir mais qui représente «ma» vision? Un parti qui «me» représentera vraiment (notez ici l’importance du me, du ma, du moi). D’autant plus qu’un parti qui ne risque pas de prendre le pouvoir peut promettre plus que les autres: ses promesses ne l’engagent pas et il le sait. Il risque davantage de satisfaire les consommateurs d’absolu. Il risque aussi de satisfaire ceux qui se situent en dissidence par rapport à l’ensemble de la société. Il fournit à ceux qui le supportent un sentiment de pureté.

Je parlais du «je, me, moi». Il y a là un effet de l’individualisme contemporain, qui se vit comme une recherche d’authenticité. Rien n’est plus important pour l’individu contemporain que son authenticité. L’individu se voit de moins en moins dans un collectif qui l’oblige à faire des compromis. Surtout, il personnalise à outrance tout ce dans quoi il s’engage. Il ne consent plus au grand écart inévitable entre ses préférences personnelles et les possibilités collectives. La conséquence démocratique de cela, c’est souvent l’abstention et c’est aussi la multiplication des petits partis qui prétendent satisfaire une clientèle idéologique spécialisée. On fera tout cela en dénonçant le cynisme – un terme fourre-tout qui explique moins qu’il n’embrouille la réalité.

Car la dénonciation du cynisme masque souvent une compréhension plus limitée qu’on ne le dit de la politique. Si tout ce qui n’est pas de l’authenticité idéologique pure est du cynisme, nous sommes en mauvaise situation. On oublie que la politique n’est pas la morale, et qu’en politique, on ne vote pas seulement pour ses idéaux, mais aussi pour celui qui a le plus de chance de les appliquer – et il arrive souvent que sur un bulletin de vote, le défenseur des idées pures n’est pas le même que celui qui peut les appliquer. Ou encore, on vote pour le moindre mal, en sachant que mieux vaut une position de repli insatisfaisante qu’un gouvernement absolument contraire à nos convictions. On l’a souvent dit : la politique est l’art du possible. La politique concerne l’intérêt public : elle touche davantage la défense toujours complexe du bien commun qu’une quête d’absolue plus ou moins mystique.

La politique et la morale ne sont évidemment pas sans lien. La première sans la seconde est pur pouvoir. Mais la seconde sans la première est impuissante. Et de fait, si on soumet la politique à la tentation de la pureté idéologique, on risque bien de la condamner à l’impuissance. Celui qui préfère être bien dans sa peau dans l’opposition plutôt que d’assumer le pouvoir avec les contradictions existentielles qui l’accompagnent ne distingue finalement pas l’absolu idéologique du bien politique. Surtout, il risque de voir au pouvoir des gens avec qui son désaccord sera encore plus radical. Ce qui radicalisera paradoxalement sa dissidence avec la société.

J’applique mon raisonnement à l’élection actuelle, en faisant les nuances qu’il faut. Il y a trois partis qui peuvent prendre le pouvoir : le PQ, le PLQ, la CAQ. À côté du premier, on trouve deux petits partis, Québec solidaire et Option nationale, qui lui grugent des votes (même si QS a sa propre base électorale, qui, aussi petite soit-elle, ne recoupe pas nécessairement celle du PQ). Certains militants très à gauche ou très indépendantistes se disent alors : le PQ veut gouverner même s’il ne réussira pas à faire l’indépendance ou à accomplir pleinement la promesse de la social-démocratie – il est donc infidèle à la cause (comme s’il suffisait de vouloir l’indépendance pour la faire, comme s’il n’y avait pas d’adversaires résolus à cette cause). Ils disent alors : mieux vaut voter avec mon cœur pour un tiers-parti souverainiste que de perdre mon âme en votant pour des souverainistes pas aussi parfaits qu’on le souhaiterait.

Ce que disent les militants des petits partis, c’est : les trois partis en lice pour le pouvoir ne sont pas fondamentalement différents. Ils devraient pourtant vérifier ce qui se dit dans chaque camp pour se convaincre du contraire. En ce moment, le PQ provoque une peur bleue (oui, c’est un jeu de mot) chez les adversaires de la loi 101 et chez les fédéralistes les plus radicaux. Ils ont bien vu ce que les indépendantistes tentés par la marge ne voient pas : que la gouvernance souverainiste et identitaire du PQ pourrait faire renaître la question nationale plus rapidement que ne le feront tous les plaidoyers incandescents pour l’indépendance devant une foule déjà convaincue. Inversement, les syndicats et les groupes communautaires savent très bien qu’un vote pour la CAQ risquerait de provoquer une crise au sein du modèle québécois, tant leurs privilèges acquis au fil des décennies seraient compromis par l’application d’un programme de «réforme de l’État».

Je retourne la question dans l’autre sens. Je l’ai dit, en certains milieux, on prophétise l’apocalypse en cas d’élection du Parti Québécois. On se demande alors une chose : comment faire pour battre les séparatistes ? Comment empêcher le PQ de former un gouvernement, et plus encore, de former un gouvernement majoritaire? C’est un calcul politique élémentaire et légitime pour ceux qui redoutent un renforcement de la loi 101. C’est ce qu’on appelle faire de la politique. C’est ce qu’on appelle travailler à la concrétisation de ses convictions plutôt que voter pour obtenir au moment de déposer son bulletin dans l’urne la satisfaction idéologique d’avoir été authentique.

J’en reviens à la question de fond: le vote stratégique, c’est l’autre nom d’un rapport adulte à la démocratie. Je le redis: la politique n’est pas une excroissance de la morale. À son meilleur, elle est responsable du salut public, pas du salut de notre âme. Il y a une part inévitable de calcul dans le vote. Surtout que les partis, quoi qu’on en pense, sont des coalitions qui arbitrent des points de vue à l’occasion complémentaires, à l’occasion contradictoires, et pourtant obligés de s’allier parce qu’il faut bien prendre le pouvoir.

Voter stratégique, cela ne consiste pas à renoncer à ses convictions, mais à mettre ses convictions à l’épreuve du réel plutôt qu’à les garder intactes dans une bulle. Mieux vaut gagner à 75% que perdre à 100%. C’est la vraie logique du pouvoir démocratique. Celui qui préfère l’opposition vertueuse à l’imperfection d’un pouvoir qui permet pourtant de transformer, même incomplètement, ses idéaux en réalité, oublie quelque chose de fondamental : que la démocratie est une manière d’exercer le pouvoir. Et non d’y renoncer. En politique, il ne s’agit pas seulement d’avoir raison, de temps en temps tout seul dans son coin. Il s’agit de gagner.
je suis assez d'accord avec ce texte, j'aime mieux voter pour le moins pire des possibles gagnants (selon mes goûts personnels), que de voter pour un parti qui n'a aucune chance de gagner. Surtout dans cette élection.... :)
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lolilou
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Message par lolilou »

mllecoconut a écrit : En v'la une autre pas pire: Image
elle est incomplète ... on voit pas Françoise David...

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lolilou
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Message par lolilou »

bouquet a écrit : [...]


je suis assez d'accord avec ce texte, j'aime mieux voter pour le moins pire des possibles gagnants (selon mes goûts personnels), que de voter pour un parti qui n'a aucune chance de gagner. Surtout dans cette élection.... :)
exact, je pense pareil. :)
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lolilou
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Message par lolilou »

Tout lire >>Les conservateurs du Québec tentent un retour 
L'organisation n'a pas beaucoup d'argent et un réseau peu développé, mais le Parti conservateur du Québec, qui a déjà régné sur la province avant de tomber dans l'oubli, tente d'effectuer un retour lors du scrutin du 4 septembre.

La formation politique devra cependant livrer un dur combat.

Espérant tout d'abord présenter jusqu'à 90 candidats, elle n'en aura que 27 pour les 125 circonscriptions du Québec selon les chiffres rendus publics par le Directeur général des élections du Québec, tard samedi. Le parti avait également concouru lors d'une élection partielle, mais avait terminé loin derrière avec seulement 129 votes.
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Anya
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Danie
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Message par Danie »

Jannic a écrit : http://blogues.journaldemontreal.com/bo ... rategique/" onclick="window.open(this.href);return false;

Petit éloge du vote stratégique
(...)
Un gros merci Jannic pour avoir mis ce texte. :)
C'est vraiment une réflexion de fond sur le "Je souhaite" versus "Nous devrions".

On peut en conclure que la politique n'est pas toujours morale mais que la morale est toujours politique.
Ou quelque chose comme ça... :lol:
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Danie
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Message par Danie »

Pour faire suite aux caricatures qu'Anya vient de mettre. ;)

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tennisman
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Message par tennisman »

lolilou a écrit : J'ai déjà mis le lien y-a un peu moins de deux semaines environ, mais je le remets parce que je trouve ça hyper intéressant : http://www.ledevoir.com/30-electeurs" onclick="window.open(this.href);return false;

On peut écouter une vidéo chaque jour sur une personne parlant de ce qu'elle pense de la démocratie. Y-a des gens de tous les horizons, et de toutes allégeances (je le précise parce que je sais que certains vont penser : ouai, un lien vers Le Devoir, encore un truc de la gau-gauche. Ben pas du tout)

En plus il faut deviner pour qui votera la personne pour pouvoir visionner chaque vidéo (des fois, c'est étonnant, d'autre fois pas pantoute)

Sérieusement, allez voir ça. :top:

Lien très intéressant. Merci lolilou!
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lolilou
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Message par lolilou »

Anya a écrit : Image

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lol, il s'est déchainé Ygreck! :lol:
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Danie
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Message par Danie »

Pendant une pause jardinage, je regardais les caricatures du journal de Gazette sur l'élection.
Les préoccupations semblent similaires sur certains points.
Les caricatures sont habituellement classées dans la section "Opinion" des journaux. Pas dans les bandes dessinées... :D

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Je trouve celle-ci un peu vicieuse par contre.


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Anya
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Message par Anya »

lolilou a écrit : [...]

lol, il s'est déchainé Ygreck! :lol:
:lol: Exact, encore une nouvelle...

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lolilou
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Message par lolilou »

Danie a écrit : Pendant une pause jardinage, je regardais les caricatures du journal de Gazette sur l'élection.
Les préoccupations semblent similaires sur certains points.
Les caricatures sont habituellement classées dans la section "Opinion" des journaux. Pas dans les bandes dessinées... :D
Merci, c'est chouette de voir ça. J'aime bien celle des montgolières... la dernière est :gla:
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