Mamie Coucou a écrit : [...]
Quand je dis que tu interprètes mal ce que je dis, est-ce que je peux? Après tout, comme c'est moi qui l'a écrit, je dois bien savoir ce que je voulais dire, non?
Je comprends très bien qu'on soit pour le NON et ce n'est pas moi qui va essayer de te faire changer d'avis, tu as droit à ton opinion et j'ai le droit d'être pour le OUI et j'ai droit à mon opinion aussi. Là où je n'embarque pas, c'est les campagnes de peur, que si on se sépare certains vont quitter. On est en démocratie et je laisse le peuple décider de ce qu'il veut. Est-ce qu'on menace de déménager nous, si c'est le NON qui remporte?
Une dernière chose - qu'est-ce qui vous fait si peur dans un référendum, parce qu'à lire un peu partout on va gaspiller de l'argent pour rien puisque c'est le NON qui va gagner de toute façon. Qu'avez-vous à perdre qu'on en fasse un quand même?
Personnellement c'est le mot «peur» qui me titille. Voir si des gens quittent pour faire peur. Ils quittent parce qu'ils veulent quitter et ne veulent pas vivre dans un Québec séparé. Sans doute que certains vont quitter ayant comme raison les turbulences à vivre, selon Marois, dans les 5 premières années. Quittent-ils par peur ou tout simplement parce qu'ils refusent «les turbulences»?
Même chose pour la tenue du référendum. Est-ce que les gens ont peur d'en tenir un ou ne veulent tout simplement pas en avoir un? De ne pas en vouloir c'est d'avoir peur? Il ne faut pas balayer sous le tapis le fait que pendant tout le temps que se tient le référendum des conséquences économiques (entre autres la prudence des investissements étrangers) s'ensuivent. C'est un fait reconnu. Est-ce d'avoir peur que de ne pas vouloir se lancer dans cette période de ralentissement?
Pourquoi utiliser le mot «peur» parce qu'en contrepartie ceux qui le tiennent sont «braves»? C'est assez spécial, me semble... Je n'ai pas peur d'un référendum, je n'en veux pas. Qu'on consacre temps et énergie à remettre la province sur les rails en budgétant intelligemment, en faisant lumière sur les allégations de la corruption, en apportant de sérieuses corrections aux urgences dans les hôpitaux, en augmentant le taux de diplômation dans le réseau scolaire, la qualité du français écrit et parlé, etc. On a suffisamment de problèmes à régler. Je n'ai pas peur d'un référendum mais je trouve que j'ai passablement d'autres chats à fouetter avant...