Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

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Strophe
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Strophe »

Viky et Placeress, vous parlez de vent de renouveau, d'aller de l'avant... et je trouve ça bin beau, sauf que... tant et aussi longtemps que Marois ne quittera pas le PQ, ce parti ne pourra jamais aller de l'avant. Elle s'est frayé un chemin jusqu'au sommet à coups de poignards dans le dos de beaucoup de ses collègues. Il y a présentement un consensus tranquille au PQ car ils savent très bien que c'est pas une bonne chose d'être sur la liste noire de Pauline, parce que ceux qui s'y trouvent finissent par le payer cher. Vous demanderez à Boisclair, Landry, Bouchard, Parizeau et certains autres gros canons du PQ. ;)

Bref, c'est pas Parizeau qui empêche le parti d'aller de l'avant.
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Strophe
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Strophe »

lucide a écrit : C'est surement pour ca que le PQ n'arrive pas a passer... dans ses electeurs il y a division et différentes lignes de pensée.... pour ma part je partage entierement l'avis du message des jeunes patriotes.

Que les jeunes crient, se battent, se demenent et je vais les écouter... en fait leur seule sortie publique fut pour demander a ceux qui ont des choses interessantes a dire de se la fermer. Ca manque de profondeur.....
:jap:
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Beppo
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Beppo »

viky a écrit : Je dois être une des seules mais je suis en accord avec les 12 "jeunes".

Le message n'est pas que Parizeau doit à tout prix se la fermer mais bien qu'il cesse de prendre toute la place à chaque occasion qui se présente. Il s'est retiré de la politique, il devrait alors rester dans l'ombre à moins qu'on lui demande son avis. Oui c'est un grand homme qui a fait beaucoup de choses. Mais maintenant, le parti est en changement et on doit cesser de regarder le passé et foncer. Je ne suis pas d'accord avec le ton de la lettre des 12 députés mais je suis d'accord avec le message véhiculé.

Fort probablement que le parti va commettre des erreurs que monsieur Parizeau n'aurait probablement pas faites mais le parti apprendra de tout ça et ressortira plus fort. Je crois en la relève, je crois aux nouvelles idées et je suis pour le fait de laisser le passé dans le passé.

Que monsieur Parizeau agisse comme consultant, je n'y vois pas de problèmes mais ses sorties publiques sont totalement inutiles et ne font rien avancer.
Les nouvelles idées ? Je reprends une partie du texte de Cardinal publié dans la Presse d'hier :

« De l'âgisme? Autant que le serait la lettre d'un jeune cinéaste demandant à Woody Allen de se tasser parce qu'il fait de l'ombre à la relève ou qu'il ne maîtrise pas la technologie 3D...

Ce qui nous amène au contenu tout aussi «étrange» de la lettre. Étrange, car les auteurs s'en prennent à Jacques Parizeau, celui qui a fait du pont intergénérationnel sa marque de commerce. Pourquoi donc le balayer d'un revers de main, plutôt que de lui tendre celle-ci?

Étrange parce qu'on ne précise jamais en quoi cette lettre ne s'adresse pas aux autres «vieux», ceux qui sont au sein du PQ. Ou en quoi les années de service de Pauline Marois sont salutaires, mais celles de M. Parizeau handicapantes. La date de péremption se situe où, exactement? La lettre ne le précise pas.
Étrange, aussi, parce que plusieurs signataires ont profité d'une visibilité médiatique tout à fait méritée au cours des dernières années, sans jamais avoir à la quémander. Pensons à Nicolas Girard, qui a mené l'affaire Tomassi de main de maître. Ou à Véronique Hivon, qui a coprésidé avec brio la commission Mourir dans la dignité. Ces députés, au même titre que les François Rebello, Sylvain Gaudreault, Pascal Bérubé et Martine Ouellet, ont-ils vraiment besoin que Jacques Parizeau se taise pour «exister»?

Étrange, enfin, parce qu'on ne trouve rien dans la missive qui démontre que ces députés incarnent le changement qu'ils promettent. Au contraire, leur appui tacite au projet de loi bâillon sur l'amphithéâtre prouve qu'il ne suffit pas d'avoir moins de 50 ans pour «faire de la politique autrement».

francois.cardinal@lapresse.ca

Me semble que ces signataires au lieu de pérore devraient agir, non ? Et quand tu écris que tu es pour le fait « de laisser le passé dans le passé », ça m'inquiète et me questionne drôlement. Je peux te gager tout mon avoir qu'advenant le cas où le Québec obtiendrait sa souveraineté par un référendum majoritaire, il n'y a pas un seul de cette sainte table qui saurait quoi faire pour en garantir la reconnaissance internationale. Parizeau était prêt lui en 95.



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Strophe
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Strophe »

Beppo a écrit : [...]


Les nouvelles idées ? Je reprends une partie du texte de Cardinal publié dans la Presse d'hier :

« De l'âgisme? Autant que le serait la lettre d'un jeune cinéaste demandant à Woody Allen de se tasser parce qu'il fait de l'ombre à la relève ou qu'il ne maîtrise pas la technologie 3D...

Ce qui nous amène au contenu tout aussi «étrange» de la lettre. Étrange, car les auteurs s'en prennent à Jacques Parizeau, celui qui a fait du pont intergénérationnel sa marque de commerce. Pourquoi donc le balayer d'un revers de main, plutôt que de lui tendre celle-ci?

Étrange parce qu'on ne précise jamais en quoi cette lettre ne s'adresse pas aux autres «vieux», ceux qui sont au sein du PQ. Ou en quoi les années de service de Pauline Marois sont salutaires, mais celles de M. Parizeau handicapantes. La date de péremption se situe où, exactement? La lettre ne le précise pas.
Étrange, aussi, parce que plusieurs signataires ont profité d'une visibilité médiatique tout à fait méritée au cours des dernières années, sans jamais avoir à la quémander. Pensons à Nicolas Girard, qui a mené l'affaire Tomassi de main de maître. Ou à Véronique Hivon, qui a coprésidé avec brio la commission Mourir dans la dignité. Ces députés, au même titre que les François Rebello, Sylvain Gaudreault, Pascal Bérubé et Martine Ouellet, ont-ils vraiment besoin que Jacques Parizeau se taise pour «exister»?

Étrange, enfin, parce qu'on ne trouve rien dans la missive qui démontre que ces députés incarnent le changement qu'ils promettent. Au contraire, leur appui tacite au projet de loi bâillon sur l'amphithéâtre prouve qu'il ne suffit pas d'avoir moins de 50 ans pour «faire de la politique autrement».

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Me semble que ces signataires au lieu de pérore devraient agir, non ? Et quand tu écris que tu es pour le fait « de laisser le passé dans le passé », ça m'inquiète et me questionne drôlement. Je peux te gager tout mon avoir qu'advenant le cas où le Québec obtiendrait sa souveraineté par un référendum majoritaire, il n'y a pas un seul de cette sainte table qui saurait quoi faire pour en garantir la reconnaissance internationale. Parizeau était prêt lui en 95 .
Exactement ! Parizeau n'avait pas le charisme, le "poli" mais reste que c'est sans aucun doute le meilleur chef que le PQ a eu depuis Lévesque. Comme je disais dans un autre message, cet homme est dans le top des meilleurs économistes au monde. De plus, il a tellement de culture... c'est fou !! Son plan post référendum était tellement novateur, limpide et réaliste. Nous avons besoin de son expertise. De demander à un homme de son envergure, qui a tant à enseigner, à transmettre, de garder le profil bas... c'est tellement irrespectueux.
Dernière modification par Strophe le mar. juin 14, 2011 8:36 pm, modifié 1 fois.
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Capuchino
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Capuchino »

Ce n'est pas trop tentant de voter pour la souveraineté quand on voit le PQ se chicaner sans arrêt pour des niaiseries. J'ai peine à imaginer comment ils pourront gouverner si jamais ils devaient faire l'indépendance. Ca va être l'anarchie totale. Personnellement, y'en a pas un à qui je ferais confiance, je trouve qu'ils ont tous l'air d'une gang prêt à s'entre-déchirer pour avoir LEUR NOM écrit en grosse lettre dans les livres d'histoire. C'est dommage car l'idée de faire du Québec un pays a déjà été une bonne idée, mais là j'aurais plus peur qu'autre chose que le PQ gagne un référendum. :gla:
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Placeress
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Placeress »

lucide a écrit : C'est surement pour ca que le PQ n'arrive pas a passer... dans ses electeurs il y a division et différentes lignes de pensée.... pour ma part je partage entierement l'avis du message des jeunes patriotes.

Que les jeunes crient, se battent, se demenent et je vais les écouter... en fait leur seule sortie publique fut pour demander a ceux qui ont des choses interessantes a dire de se la fermer. Ca manque de profondeur.....

C'Est les médias qui ont dit que le message est de la fermer.... pas les jeunes péquistes... ils ont dit et redit dans les médias que leur lettre ne voulait pas dire cela... et à la lecture de la dite lettre, je ne l'ai pas interprété comme ça non plus... j'imagine que cela dépend de la perception qu'on a à sa lecture.
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Soleil47
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Soleil47 »

Rendue à ce stade-ci, Pauline Marois, au lieu de désirer très très fort que Charest démissionne, elle devrait y penser elle-même.

Tant et aussi longtemps qu'elle sera là, je ne pense pas qu'elle fera avancer les affaires.

Quant à Parizeau, il a été un des plus grands de l'histoire du PQ, après Lévesque bien sûr et on pourrait plutôt penser à faire équipe avec lui, parce que veut veut pas, c'est ce que les jeunes du PQ veulent dire entre les lignes: Tassé toé mon oncle, on t'a assez vu.
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Consult1 »

Pour les méchantes langues, il faut rappeller que Pauline Marois a 28 ans de service comme députée alors que Jacques Parizeau en a 21. Qui est le plus usé par le pouvoir?

Parizeau n'était pas là quand le PQ a fait de grosses coupures dans les dépenses et poussé des milliers de professeurs et infirmières à la retraite. Pire encore, devinez qui était ministre lors des super-coupures à l'aide sociale? Pauline Marois.

Si le débat devient un concours de qui a le passé le plus lourd, c'est Mme Marois qui gagne.
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
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Placeress
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Placeress »

Je suis en accord avec vous sur le fait que Pauline Marois devrait laisser la place.... c'est certain..

Autre point: J'aime beaucoup Monsieur Parizeau dans l'ensemble.

Par contre, Jacques Parizeau a toujours fait de l'ombre aux autres chefs.... toujours... et pour tous....

René Lévesque, Bernard Landry, Lucien Bouchard......

Parizeau a toujours fini par discuter en publique son désaccord avec les différents chefs à différentes époques.... je ne trouve pas ça gère mieux à mon humble avis.

Exemple:

René Lévesque:

Parizeau ne croit pas au « beau risque »
Date de diffusion : 22 novembre 1984

Le 22 novembre 1984, Jacques Parizeau et quatre autres ministres du gouvernement péquiste démissionnent pour signifier à leur chef leur désaccord sur la nouvelle orientation du parti. René Lévesque vient alors de geler le projet de souveraineté. Il encourage les militants à participer au « beau risque » en appuyant le fédéralisme proposé par le Parti conservateur de Brian Mulroney, au pouvoir depuis le 4 septembre 1984.

Ce reportage trace un bilan du coup d'éclat des ministres du Parti québécois.



L'attitude face aux médias de Parizeau a souvent été la même face aux autres chefs, et c'est dommage.

Il est effectivement l'un des meilleurs économistes de son époque. Son projet référendaire économique semble être très crédible.... mais son attitude médiatique face aux autres chefs laisse démontrer plus souvent qu'autrement l'instabilité du PQ.

Bref, je ne suis pas en accord avec cette attitude généralisé face aux autres chefs depuis toujours......

Il est un des leaders dans le départ de Lévesque en 1985.... si Lévesque n'était pas un bon chef..... je me demande qui pourra l'être un jour pour Parizeau.

Bref, tout ça pour dire qu'il n'est pas tendre envers aucun leader au PQ. Et c'est toujours pour la même raison, le chef ne va pas assez vite dans le projet de la souveraineté à son gout.

Ce étant dit, je partage son point de vu au sujet de Marois.
Dernière modification par Placeress le mer. juin 15, 2011 6:29 am, modifié 1 fois.
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Beppo
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Beppo »

Consult1 a écrit : Pour les méchantes langues, il faut rappeller que Pauline Marois a 28 ans de service comme députée alors que Jacques Parizeau en a 21. Qui est le plus usé par le pouvoir?

Parizeau n'était pas là quand le PQ a fait de grosses coupures dans les dépenses et poussé des milliers de professeurs et infirmières à la retraite. Pire encore, devinez qui était ministre lors des super-coupures à l'aide sociale? Pauline Marois.

Si le débat devient un concours de qui a le passé le plus lourd, c'est Mme Marois qui gagne.
On va aussi peinturer égal. Ces coupures font suite à un sommet économique qui a reçu l'aval de tous les participants, si ma mémoire est fidèle. Marois ne répondait qu'à la demande tout comme on l'a fait pour la mise à la retraite des infirmières et des enseignants. La décision ne lui appartient pas uniquement. Et c'est aussi à elle que nous devons les commissions scolaires linguistiques au lieu de confessionnelles et aussi les garderies à 7$ tant décriées mais combien appréciées. En '81, Monsieur était là pour me couper de 20 %. J'en subis encore les conséquences...
Dernière modification par Beppo le mer. juin 15, 2011 10:12 am, modifié 1 fois.



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Anya
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Anya »

Publié le 15 juin 2011 à 00h00 | Mis à jour à 09h58
Marois doit «réfléchir», dit Landry
Denis Lessard
La Presse

(Québec) Les nombreux mécontents au sein du Parti québécois ont trouvé leur champion: quelques associations de circonscription se préparent à envoyer une lettre publique au député démissionnaire de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, pour lui dire «qu'ils ont bien reçu son message».

M. Aussant, le seul à avoir réclamé publiquement le départ de Mme Marois, a même été invité à une activité-bénéfice du PQ dans Crémazie, vendredi, à laquelle devraient aussi assister la députée Lisette Lapointe et son mari, Jacques Parizeau.

Bernard Landry aurait souhaité y être, mais il a d'autres engagements, a-t-il expliqué. Il avoue son inquiétude devant la crise qui secoue son parti: «Je suis angoissé sans perdre espoir. Je n'ai jamais connu une telle crise depuis le début de mon militantisme», a soutenu M. Landry dans une entrevue sollicitée par La Presse.

Les jeunes députés péquistes n'auraient jamais dû écrire cette mise en garde à Jacques Parizeau, selon lui: «Un peu d'expérience et de sagesse les aurait fait agir autrement. En tout respect, quand Parizeau parle de souveraineté ou de finances internationales, je l'écoute davantage qu'eux.»

Quant à la stratégie de Mme Marois au cours des derniers jours, «tout le monde le constate, l'ensemble est un gâchis, et M. Parizeau dit ce que tout le monde pense. Imaginez, voir partir les Beaudoin, Curzi et Aussant du caucus!», a lancé l'ancien chef du PQ.

Devant la crise qu'elle a suscitée avec son programme de «gouvernance souverainiste», Pauline Marois «doit réfléchir, comme c'est le devoir de tous les chefs», dit Bernard Landry. «Je ne veux pas personnaliser le débat. Je ne veux pas tirer dans le dos de quiconque, j'ai trop connu ça. Le fond des choses, c'est que le Parti québécois a été fondé pour faire l'indépendance et non pour gouverner le Québec. Elle doit remettre ça de l'avant de façon non équivoque. On ne fait pas l'indépendance d'un peuple dans le flou artistique. Parizeau avait trouvé la bonne expression.»

Réunion extraordinaire

La lettre ouverte de M. Parizeau publiée hier dans Le Devoir a carrément mis le feu aux poudres dans le parti de Pauline Marois. La chef, assiégée, a décidé de convoquer une réunion extraordinaire des députés mercredi prochain, à Québec, pour calmer le jeu et rassurer les élus, secoués par la crise qui frappe leur parti. Certains réclament déjà des départs. Nicole Stafford, chef de cabinet de Pauline Marois, est trop proche d'elle, mais Pascal Monette, stratège en communications, et Stéphane Bédard, leader parlementaire, risquent de servir de paratonnerres.

François Rebello, un des signataires de la lettre des jeunes députés à qui Jacques Parizeau a répondu hier, a qualifié «d'enfantillages» ce débat, animé au fond, résume-t-il, parce que Lisette Lapointe avait vu sa suggestion de démarche souverainiste repoussée par la très large majorité des délégués au congrès péquiste d'avril dernier. «Normalement, le lendemain d'un congrès, on se rallie, on serre les rangs, surtout quand notre chef a obtenu 93% d'appui. C'était comme ça avec M. Parizeau quand il était chef. Jamais il n'aurait accepté ce genre de situation!», a lancé le député de La Prairie. «On ne lui demandait pas de se taire, mais qu'il se rende compte des conséquences», a-t-il soutenu.

Député de Gouin et instigateur de la lettre des jeunes députés péquistes, Nicolas Girard abonde dans le même sens. Quand il était à la barre du PQ, Jacques Parizeau ne souffrait pas les dissensions, rappelle-t-il. «Il avait défini une stratégie en 1995, et on a tous suivi. On lui demande maintenant de se rallier à ce qui a été adopté par les militants.»

Mais d'autres députés restent fidèles à l'ancien chef. C'est le cas notamment de Claude Cousineau, député de Bertrand: «J'ai un très grand respect pour M. Parizeau, il a été de tout temps un mentor. Son message est que tout le monde a le droit de parole au Québec. Il n'a pas à se faire dire par qui que ce soit: laissez-nous aller!»

«La lettre des députés qui se disent jeunes était très maladroite. M. Parizeau a fédéré beaucoup de militants avec sa réponse, observe Félix-Antoine Dumais-Michaud, vice-président dans Lévis. Il faut que le Parti québécois change, avec ou sans Mme Marois.»

Amphithéâtre de Québec

Dans la lettre publiée ce matin, sans jamais nommer Mme Marois, Jacques Parizeau qualifie de «gâchis» sa stratégie des derniers jours dans le dossier de l'amphithéâtre de Québec. Il la critique vertement pour avoir «ordonné» à tous les députés du Parti québécois d'appuyer le projet de loi 204 «alors que plusieurs d'entre eux éprouvaient de sérieux problèmes de conscience face aux dispositions de ce texte».

«Derrière cette incroyable comédie politique s'est joué le drame de ceux qui refusaient d'être muselés et d'avoir à trahir leurs principes; ils réclamaient leur liberté de parole», souligne M. Parizeau. La crise qui secoue le PQ vient aussi, selon lui, des entraves posées à la liberté de parole au dernier congrès du parti. «J'étais moi aussi persuadé que l'article 1 était beaucoup trop faible, l'objectif trop dilué, la démarche trop incertaine et, d'autre part, la liberté de parole, de discuter, de voter qui avait si longtemps été la réalité de mon parti me semblait bien malmenée», a-t-il écrit dans sa lettre.

«La démarche souverainiste a été appuyée par 1800 délégués, rétorque Nicolas Girard. Mme Lapointe, je l'ai vue à plusieurs micros, j'estime qu'elle a pu faire valoir son point de vue, et les gens en ont décidé autrement». Quant au projet de loi 204 sur l'amphithéâtre de Québec, «Mme Marois a admis qu'elle avait commis une erreur», dit-il.

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Anya
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Anya »

Publié le 15 juin 2011 à 06h44 | Mis à jour à 06h44
Péquisteries terminales
Yves Boisvert
La Presse

Ouf, ouf, laissez-nous respirer, une péquisterie n'attend pas l'autre. Après la démission de quatre députés importants, on assiste à un palpitant échange épistolaire entre Jacques Parizeau et un «collectif de jeunes péquistes» (qu'est-ce qu'on nous sortira encore comme appellation? Une table de concertation de péquistes juvéniles?).

Ce qu'il y a de curieux cette fois-ci, c'est que Jacques Parizeau n'avait absolument rien dit publiquement sur la crise qui a mené son épouse Lisette à démissionner avec trois autres.

On l'a vu à l'Assemblée nationale ce jour-là, certes. On le soupçonne d'avoir inspiré les rebelles. Mais pas un mot.

Et voilà que cinq jours après ces démissions, ce «collectif» lui adresse une lettre solennelle dans Le Devoir demandant que l'ancien premier ministre leur «fasse confiance».

Et pourquoi donc?

Ils disent qu'ils appartiennent à une génération «qui est souverainiste pour des raisons différentes de nos parents».

Ils enchaînent ensuite pour parler de développement durable, d'indépendance énergétique, de transports en commun et de solidarité internationale.

Euh... OK, mais quel est le rapport au juste? Pourquoi écrire ça, là, maintenant, à Monsieur? S'est-il prononcé contre le tramway ou pour le gaz de schiste? Est-il fermement opposé au compostage?

Étrange lettre, de dire Jacques Parizeau. En effet, très étrange.

* * *

Comme dans toute bonne péquisterie, pour la comprendre, il convient de lire entre les lignes, aussi minces soient-elles.

Après tout, ces signataires comptent parmi les plus brillants de la députation péquiste.

Quel est leur objectif? Affirmer leur soutien à Pauline Marois, évidemment. Montrer que la nouvelle génération la soutient et que ce sont des «anciens» qui s'agitent contre la chef.

Mais ce texte «collectif» qui tentait au fond d'écarter et de disqualifier M. Parizeau, a produit l'exact opposé: une réplique cinglante et bien méritée, publiée hier dans le même Devoir.

«Vous n'attirerez pas l'attention de journalistes avec ce genre de fanfaronnade», écrit le patriarche.

Il trouve le programme du PQ concernant la souveraineté particulièrement faible et la stratégie somme toute consternante.

Il se plaint ensuite de ce qu'on ne laisse pas les débats se faire au PQ ni sur cette question existentielle ni sur l'affaire de l'amphithéâtre.

Voici donc attaqué de front, et très clairement, le leadership de Pauline Marois.

Beau travail...

Les médias ont reçu hier le communiqué des «jeunes patriotes», un petit groupe bruyant d'ultras, qui attaquent violemment le «collectif», disant que ce sont de faux jeunes, etc.

Ce n'est évidemment pas fini. Le «collectif» a répliqué en s'en prenant au style de direction M. Parizeau, qui fut à son époque au moins aussi autoritaire que Pauline Marois.

Ce qui bien entendu appellera d'autres réponses de tout un chacun. On en a pour l'été.

* * *

On dira que ces échanges vivifiants sont la marque d'un parti qui débat d'idées. Ce n'est pas faux.

Mais ce n'est pas tout à fait vrai non plus.

Ces querelles incessantes ne sont que la répétition, en plus pathétique, des querelles stratégiques qui divisent le PQ depuis sa fondation.

Faut-il prendre le pouvoir et faire un référendum, ou prendre le pouvoir et déclarer l'indépendance? Faut-il annoncer un référendum dès la prise du pouvoir, ou attendre les «conditions gagnantes» ?

Et ainsi de suite.

Rien de nouveau, en somme. La différence cette fois-ci, c'est que les conditions sont réunies pour bien plus qu'un autre changement de chef. Ça sent l'effondrement terminal. Au moment même où les libéraux se sont disqualifiés tant et plus...

Les élections fédérales du 2 mai ont indiqué que la «question nationale» n'est plus le moteur principal du vote québécois. Des souverainistes, voyant l'hypothèse d'un référendum gagnant s'éloigner, sont très bien capables de voter pour le NPD.

Ce vote de souverainistes fatigués est plus volatil que jamais. Ils ne sont plus acquis au PQ, même au moment où les libéraux sont censés être au plancher. Les sondages indiquent que François Legault a le vent en poupe et pourrait ravager le PQ - et l'ADQ, et le PLQ.

La guerre est éternelle entre péquistes pragmatiques et idéologiques. Les premiers veulent d'abord prendre le pouvoir et convaincre les Québécois en «gouvernant bien». Les seconds veulent faire la souveraineté en arrivant au pouvoir ou carrément rester dans l'opposition en attendant.

Mais cette fois-ci, elle prend un tour plus dramatique. Songez que Louise Beaudoin n'est plus péquiste!

Ces déchirements n'auraient pas lieu si le pouvoir et un possible référendum gagnant étaient en vue. Ils ne le sont pas.

Ce n'est pas pour rien que le mouvement Legault les fait paniquer. Lui qui propose une sortie du vieux débat binaire souverainistes/fédéralistes dépasse tous les partis, sans même en avoir fondé un...

Non, cette fois, ces péquisteries en apparence classiques cachent une lutte finale entre les deux faces du parti.

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Kenzo
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Kenzo »

Parizeau n'arrive pas à quitter le pouvoir. Il se fait discret, selon lui, mais uniquement parce que sa femme était là et qu'il parlait à travers elle. Je suis certaine que c'est à quoi les jeunes faisaient aussi allusion. Elle a claqué la porte et il reprend donc du service. Certains ont dit que l'atmosphère était irrespirable à cause de Lisette. Elle quitte, il se remet à parler. Il a du penser que sa femme entrainerait un mouvement de contestataires et hop.. une élection à la chefferie, sa femme est élue (dans sa tête) et le voilà à nouveau à la tête du parti, par la fesse gauche.

Quant à Pauline, tant qu'elle a l'appui de son caucus et de ses troupes, elle doit rester. Qui pourrait la remplacer? Son expérience est difficile à battre. Curzi, qui a prouvé qu'il était un émotif trop prompt a réagir? Ses colères sont connues... Lisette? Pitié... alors qui... Duceppe? Il a dit qu'il souhaitait que Pauline reste. Legault? Qui déçu de ne pas avoir eu la chefferie du PQ, dit... ben d'abord je vais me faire mon parti à moi tout seul? Pas pour moi, merci.

Je vois ça d'ici Pauline qui dirait...ben si c'est comme ça, je m'en vais... lol. Nous parlons ici de chefs d'État, pas de participants au loft. Ils doivent être en mesure de subir des crises et de garder le navire sur la voie avec calme.

Il y a trop de gens qui aspirent à la chefferie, je le dis depuis le début de cette histoire.
Parizeau le souhaitait à travers sa femme. Qu'il parle, ce n'est pas un problème, mais que ce soit constructif. Qu'il évite de tout salir parce qu'il est déçu que la démission de sa femme n'ait pas fait plus de dégâts.

Qui aura été le meilleur premier ministre? C'est le temps qui nous le diras. Ils ont tous fait du bon et du moins bon.... dans tous les partis.

Juger Pauline avant qu'elle ait été premier ministre... me semble triste pour nous. Elle fait un superrrr beau travail à l'opposition. Avant, elle était ministre sous d'autres chefs, elle a eu de bonnes idées, de mauvais ordres, des idées qui n'ont pas marché...des projets super... de tout...Mais jamais le rôle de premier ministre.

Personnellement, j'aimerais bien lui donner une chance depuis que j'ai vu comment elle a géré cette crise. En vrai chef d'état, elle a gardé son calme, resserré ses troupes, belle maturité, force de caractère... chapeau.
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Beppo
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Beppo »

Kenzo a écrit : Parizeau n'arrive pas à quitter le pouvoir. Il se fait discret, selon lui, mais uniquement parce que sa femme était là et qu'il parlait à travers elle. Je suis certaine que c'est à quoi les jeunes faisaient aussi allusion. Elle a claqué la porte et il reprend donc du service. Certains ont dit que l'atmosphère était irrespirable à cause de Lisette. Elle quitte, il se remet à parler. Il a du penser que sa femme entrainerait un mouvement de contestataires et hop.. une élection à la chefferie, sa femme est élue (dans sa tête) et le voilà à nouveau à la tête du parti, par la fesse gauche.

Quant à Pauline, tant qu'elle a l'appui de son caucus et de ses troupes, elle doit rester. Qui pourrait la remplacer? Son expérience est difficile à battre. Curzi, qui a prouvé qu'il était un émotif trop prompt a réagir? Ses colères sont connues... Lisette? Pitié... alors qui... Duceppe? Il a dit qu'il souhaitait que Pauline reste. Legault? Qui déçu de ne pas avoir eu la chefferie du PQ, dit... ben d'abord je vais me faire mon parti à moi tout seul? Pas pour moi, merci.

Je vois ça d'ici Pauline qui dirait...ben si c'est comme ça, je m'en vais... lol. Nous parlons ici de chefs d'État, pas de participants au loft. Ils doivent être en mesure de subir des crises et de garder le navire sur la voie avec calme.

Il y a trop de gens qui aspirent à la chefferie, je le dis depuis le début de cette histoire.
Parizeau le souhaitait à travers sa femme. Qu'il parle, ce n'est pas un problème, mais que ce soit constructif. Qu'il évite de tout salir parce qu'il est déçu que la démission de sa femme n'ait pas fait plus de dégâts.

Qui aura été le meilleur premier ministre? C'est le temps qui nous le diras. Ils ont tous fait du bon et du moins bon.... dans tous les partis.

Juger Pauline avant qu'elle ait été premier ministre... me semble triste pour nous. Elle fait un superrrr beau travail à l'opposition. Avant, elle était ministre sous d'autres chefs, elle a eu de bonnes idées, de mauvais ordres, des idées qui n'ont pas marché...des projets super... de tout...Mais jamais le rôle de premier ministre.

Personnellement, j'aimerais bien lui donner une chance depuis que j'ai vu comment elle a géré cette crise. En vrai chef d'état, elle a gardé son calme, resserré ses troupes, belle maturité, force de caractère... chapeau.
J'écrirais plus qu'elle quitte, on parle à Monsieur et comme Monsieur est poli, il répond. N'eut été de la lettre des supposés jeunes, Parizeau ne serait pas intervenu. On l'a même relancé en fin de semaine dans un colloque où il prononçait une conférence. Blanchet de Drummond servait de chien de garde possiblement à sa cheuffe.



Au plaisir!


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Kenzo
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Kenzo »

Je crois que quelque part, ils rêvent tous de la chefferie parce qu'il est possible qu'un referendum soit gagnant. Tout à coup, la possibilité que la souveraineté (ou autre) se concrétise. Les sondages sont bons, la situation de la politique canadienne est difficile pour le Québec. De plus, les gens ont voté contre le Bloc. Ils se sont mis à rêver. Ils se disent, je veux être celui qui sera dans les livres d’Histoire.

alors, ils se disputent pour pousser Pauline Marois hors de la tête pour s,y mettre et être celui dont le nom marquera l'Histoire du Québec.

L'enjeu est trop gros, les Ego trop envieux... c'est tout.
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viky
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par viky »

Beppo a écrit : [...]


Les nouvelles idées ? Je reprends une partie du texte de Cardinal publié dans la Presse d'hier :

« De l'âgisme? Autant que le serait la lettre d'un jeune cinéaste demandant à Woody Allen de se tasser parce qu'il fait de l'ombre à la relève ou qu'il ne maîtrise pas la technologie 3D...

Ce qui nous amène au contenu tout aussi «étrange» de la lettre. Étrange, car les auteurs s'en prennent à Jacques Parizeau, celui qui a fait du pont intergénérationnel sa marque de commerce. Pourquoi donc le balayer d'un revers de main, plutôt que de lui tendre celle-ci?

Étrange parce qu'on ne précise jamais en quoi cette lettre ne s'adresse pas aux autres «vieux», ceux qui sont au sein du PQ. Ou en quoi les années de service de Pauline Marois sont salutaires, mais celles de M. Parizeau handicapantes. La date de péremption se situe où, exactement? La lettre ne le précise pas.
Étrange, aussi, parce que plusieurs signataires ont profité d'une visibilité médiatique tout à fait méritée au cours des dernières années, sans jamais avoir à la quémander. Pensons à Nicolas Girard, qui a mené l'affaire Tomassi de main de maître. Ou à Véronique Hivon, qui a coprésidé avec brio la commission Mourir dans la dignité. Ces députés, au même titre que les François Rebello, Sylvain Gaudreault, Pascal Bérubé et Martine Ouellet, ont-ils vraiment besoin que Jacques Parizeau se taise pour «exister»?

Étrange, enfin, parce qu'on ne trouve rien dans la missive qui démontre que ces députés incarnent le changement qu'ils promettent. Au contraire, leur appui tacite au projet de loi bâillon sur l'amphithéâtre prouve qu'il ne suffit pas d'avoir moins de 50 ans pour «faire de la politique autrement».

francois.cardinal@lapresse.ca

Me semble que ces signataires au lieu de pérore devraient agir, non ? Et quand tu écris que tu es pour le fait « de laisser le passé dans le passé », ça m'inquiète et me questionne drôlement. Je peux te gager tout mon avoir qu'advenant le cas où le Québec obtiendrait sa souveraineté par un référendum majoritaire, il n'y a pas un seul de cette sainte table qui saurait quoi faire pour en garantir la reconnaissance internationale. Parizeau était prêt lui en 95.

En quoi les années de service de Pauline Marois sont salutaires, mais celles de M. Parizeau handicapantes?
À ceci je répondrai que Pauline Marois est présentement au pouvoir tandis que Monsieur Parizeau ne l'est plus. C'est là, la différence. Je ne dis pas que Pauline est une sainte. Loin de là. Je ne l'apprécie pas particulièrement mais bon... faut faire avec pour l'instant.
Et oui, je suis totalement pour le fait de laisser le passé dans le passé. Pour l'instant, de toute façon, le Québec n'est pas prêt pour la souveraineté. Pas avec Pauline, pas avec ce qui se passe au PQ. Mais c'est pas en ressortant Landry et Parizeau que le Québec va y arriver. Je sais que mon opinion ne fait pas l'unanimité mais je m'assume! ;) Un grand ménage s'impose et Pauline devrait passer dans le tordeur elle aussi...
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viky
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par viky »

Placeress a écrit : Je suis en accord avec vous sur le fait que Pauline Marois devrait laisser la place.... c'est certain..

Autre point: J'aime beaucoup Monsieur Parizeau dans l'ensemble.

Par contre, Jacques Parizeau a toujours fait de l'ombre aux autres chefs.... toujours... et pour tous....

René Lévesque, Bernard Landry, Lucien Bouchard......

Parizeau a toujours fini par discuter en publique son désaccord avec les différents chefs à différentes époques.... je ne trouve pas ça gère mieux à mon humble avis.

Exemple:

René Lévesque:

Parizeau ne croit pas au « beau risque »
Date de diffusion : 22 novembre 1984

Le 22 novembre 1984, Jacques Parizeau et quatre autres ministres du gouvernement péquiste démissionnent pour signifier à leur chef leur désaccord sur la nouvelle orientation du parti. René Lévesque vient alors de geler le projet de souveraineté. Il encourage les militants à participer au « beau risque » en appuyant le fédéralisme proposé par le Parti conservateur de Brian Mulroney, au pouvoir depuis le 4 septembre 1984.

Ce reportage trace un bilan du coup d'éclat des ministres du Parti québécois.



L'attitude face aux médias de Parizeau a souvent été la même face aux autres chefs, et c'est dommage.

Il est effectivement l'un des meilleurs économistes de son époque. Son projet référendaire économique semble être très crédible.... mais son attitude médiatique face aux autres chefs laisse démontrer plus souvent qu'autrement l'instabilité du PQ.

Bref, je ne suis pas en accord avec cette attitude généralisé face aux autres chefs depuis toujours......

Il est un des leaders dans le départ de Lévesque en 1985.... si Lévesque n'était pas un bon chef..... je me demande qui pourra l'être un jour pour Parizeau.

Bref, tout ça pour dire qu'il n'est pas tendre envers aucun leader au PQ. Et c'est toujours pour la même raison, le chef ne va pas assez vite dans le projet de la souveraineté à son gout.

Ce étant dit, je partage son point de vu au sujet de Marois.
:jap: :jap: :jap: :jap:
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lolilou
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par lolilou »

Capuchino a écrit : Ce n'est pas trop tentant de voter pour la souveraineté quand on voit le PQ se chicaner sans arrêt pour des niaiseries. J'ai peine à imaginer comment ils pourront gouverner si jamais ils devaient faire l'indépendance. Ca va être l'anarchie totale. Personnellement, y'en a pas un à qui je ferais confiance, je trouve qu'ils ont tous l'air d'une gang prêt à s'entre-déchirer pour avoir LEUR NOM écrit en grosse lettre dans les livres d'histoire. C'est dommage car l'idée de faire du Québec un pays a déjà été une bonne idée, mais là j'aurais plus peur qu'autre chose que le PQ gagne un référendum. :gla:
c'est en plein ça que je pense... ils font tellement dur en ce moment avec leur chicane. Moi j'ai pas envie de voter pour ce type de parti. Marois veut tellement devenir la 1ère femme 1er ministre qu'elle en oublie ce pourquoi le PQ a été fondé. Ça m'étonne pas que les québécois veulent plus rien savoir de la souveraineté quand on voit que le parti supposé défendre ça se dispute comme dans une cour d'école.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Capuchino »

lolilou a écrit : [...]

c'est en plein ça que je pense... ils font tellement dur en ce moment avec leur chicane. Moi j'ai pas envie de voter pour ce type de parti. Marois veut tellement devenir la 1ère femme 1er ministre qu'elle en oublie ce pourquoi le PQ a été fondé. Ça m'étonne pas que les québécois veulent plus rien savoir de la souveraineté quand on voit que le parti supposé défendre ça se dispute comme dans une cour d'école.
En effet ils ne sont même pas capable de s'entendre et de travailler ensemble dans un contexte politique assez stable. Je n'ose même pas imaginer ce que ça serait après une victoire lors d'un référendum. :gla: Ce qui m'inquiète le plus c'est qu'ils semblent vouloir faire un pays même s'ils n'ont pas une large majorité et qu'ils se contenteraient d'un 51% pour le faire, j'sais pas mais ça me semble presque impossible de réaliser ça sans créer le chaos total au lendemain d'un référendum. Leur façon de faire me fait tellement penser au gars qui demande en mariage sa blonde alors qu'elle est ben saoûle, parce qu'à jeun ça ne lui tente pas vraiment, pis qu'il est tout content qu'elle ait dit oui. Ca ne fait pas un mariage qui part sur des bases trop trop solides. Mettons que j'y croirais plus à ce projet là si 80% et plus du monde serait intéressé et prêt à faire les concessions nécessaires le temps venu. Et ça je ne suis pas sûre du tout que les gens vont embarquer facilement quand ça va les toucher personnellement.
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Raven
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Re: Lapointe, Curzi et Beaudoin claquent la portent du PQ

Message par Raven »

N'oubliez pas que c'est un parti de près de 140 000 membres, ce qui est beaucoup plus que les autres partis. Aussi, c'est un parti de coalition avec des personnes de droite, de gauche et de centre. Le PQ a toujours favorisé les échanges et les débats. Dès que tu as ta carte de membre, tu es invité à discuter des positions du parti dans les différentes instances. Malheureusement, les débats et échanges d'idées peuvent parfois dégénèrer... Mais il faudrait se brancher sur ce que nous voulons : un parti avec une ligne de parti solide où tous semblent sur la même longueur d'onde ou un parti démocratique qui fait de la politique différemment et encourage ses membres à débattre des différentes idées? Si nous voulons un parti sans ligne de parti où tous peuvent discuter des orientations à prendre, il faut accepter que des visions différentes s'affrontent et que la tension monte à l'occasion...
Dernière modification par Raven le jeu. juin 16, 2011 12:34 am, modifié 1 fois.
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