Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

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Skarhet
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Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

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Ce procès vient de commencer et s'annonce plutôt truculent :o :lol:
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

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11 novembre 2010

Pierre Karl Péladeau et Sylvain Lafrance en cour


Nathalie Collard
La Presse

La guerre des médias s'est déplacée devant la Cour supérieure, hier, alors que débutait le procès opposant le grand patron de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, au vice-président des services français de Radio-Canada, Sylvain Lafrance. M. Péladeau accuse M. Lafrance d'avoir tenu des propos diffamatoires à son endroit et réclame 700 000$.

L'histoire remonte à 2007, lorsque M. Péladeau a annoncé l'arrêt des contributions de Vidéotron au Fonds canadien de télévision. En entrevue au Devoir, M. Lafrance avait alors réagi en déclarant: «Ce gars-là (Pierre Karl Péladeau) se promène comme un voyou, et il est en train de faire dérailler un des systèmes télévisuels qui a le plus de succès dans le monde.»

M. Péladeau estime que, en tenant de tels propos, qu'il a répétés à plusieurs émissions de Radio-Canada et de RDI par la suite, M. Lafrance a voulu «laisser croire au public que la décision (de Quebecor) était illégale ou moralement répréhensible dans l'espoir que la pression du public force Vidéotron à reprendre ses paiements au Fonds».

Les propos de M. Lafrance ont-ils nui à Quebecor et à son patron, Pierre Karl Péladeau? C'est ce que tentent de prouver les avocats de Quebecor, qui soutiennent que la réputation de l'entreprise a souffert de l'incident.

Appelé à témoigner, Luc Lavoie, porte-parole de Quebecor durant huit ans, a été questionné sur l'image publique de son ancien patron dans la société québécoise, afin de démontrer que cette image a été entachée par les propos de Sylvain Lafrance. «C'est difficile d'évaluer ça (l'image) à cause des écrans de fumée, a répondu M. Lavoie. Il y a une différence entre les blablabla des 5 à 7 et l'attachement des gens aux produits de Quebecor.» Le juge Claude Larouche, qui préside le procès, lui a alors demandé s'il était en mesure de répondre à des questions sur l'image de M. Péladeau, étant donné le poste qu'il avait occupé dans l'entreprise. A-t-il la distance nécessaire pour juger de la perception qu'ont les Québécois du magnat? «Bien sûr», a répondu Luc Lavoie. Au fond, a-t-il ajouté, les gens ne connaissent pas réellement Pierre Karl Péladeau. L'ex-vice-président-directeur de Quebecor, qui agit aujourd'hui à titre de consultant pour l'entreprise, a ensuite énuméré les qualités de l'homme d'affaires: «Son énergie sans fin, son courage à toute épreuve, ses capacités intellectuelles, sa volonté en acier inoxydable, etc.»

Le juge s'est alors permis une petite remarque personnelle d'un ton malicieux: «On n'a qu'à regarder ce qui se passe avec le lock-out présentement.Ça prend quelqu'un qui a du caractère et qui tranche.» Cette remarque a fait rire M. Lavoie, qui s'est toutefois gardé de la commenter.

Le témoignage de Luc Lavoie a également permis d'apprendre que, entre 2005 et 2007, Quebecor a dépensé un peu plus de 42 millions de dollars pour refaire son image. Dons, commandites (Journée des musées, Correspondances d'Eastman, projet Elephant), M. Lavoie a vanté les nombreuses participations de l'entreprise, principalement dans le secteur culturel québécois. Les avocats de M. Péladeau n'avaient toutefois aucune pièce justificative à l'appui du chiffre de 42 millions.

Cours Médias 101

Plus tôt dans la journée, on a eu droit à un véritable cours magistral sur le Fonds canadien de télévision. L'ancien vice-président de Quebecor Média, Pierre Lampron, est venu expliquer la raison d'être et le fonctionnement de l'organisme. Aujourd'hui membre du parti municipal Vision Montréal et conseiller dans le district du Vieux-Rosemont, M. Lampron a été longuement questionné sur les doléances de M. Péladeau concernant la gestion du Fonds à l'époque. L'avocat de M. Péladeau voulait faire valoir que Vidéotron avait eu raison de s'en retirer temporairement puisque la nouvelle formule de l'organisme, rebaptisé Fonds des médias du Canada en avril dernier, a répondu à presque toutes ses exigences.

Contrairement à Pierre Karl Péladeau, qui assistait à une réunion à New York, le vice-président de Radio-Canada, Sylvain Lafrance, était présent à l'audience. Il n'était pas le seul représentant de Radio-Canada dans la salle: Marc Pichette, directeur des relations publiques, ainsi que Me Sylvie Gadoury, procureure de la société d'État, y ont aussi assisté.

Ce matin, Pierre Karl Péladeau et sa conjointe, Julie Snyder, doivent témoigner. Le procès pourrait durer encore 11 jours.
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Skarhet
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Publié le 12 novembre 2010

Julie Snyder: «C'était le festival du buffet ouvert des injures»

Christiane Desjardins
La Presse

Le matin du 31 janvier 2007, Julie Snyder a lu, relu, et encore relu l'article dans lequel Sylvain Lafrance traitait son mari Pierre Karl Péladeau de voyou. Elle a fini par aller voir le mot dans le dictionnaire, pour être certaine d'en bien saisir la signification.

«Ça ne me paraissait pas possible», a dit Mme Snyder avec véhémence, ce matin, alors qu'elle témoignait au procès en diffamation que son conjoint PKP tient au vice-président des services français de Radio-Canada. Ceci parce que dans une entrevue accordée au Devoir, M. Lafrance avait déclaré: «Ce gars-là se promène comme un voyou, et il est en train de faire dérailler un des systèmes télévisuels qui a le plus de succès dans le monde.»

Dans le dictionnaire, on décrivait un voyou comme un individu crapuleux, du milieu interlope... «J'étais la conjointe d'un mafioso», s'est insurgée Mme Snyder.

Comme son conjoint l'a fait hier, en ouverture de son témoignage, Mme Snyder a parlé de son propre parcours professionnel, de l'âge de 16 ans à aujourd'hui. Un parcours jalonné d'éclatants succès dans le milieu de la télévision et de la production. Elle a fait valoir qu'elle avait travaillé pour tout le monde, avec les grands réseaux français du Québec, ainsi qu'avec un autre en France. Elle affirme n'avoir jamais vu un patron de ces réseaux agir comme M. Lafrance l'a fait avec PKP. «M. Lafrance, ce n'est pas un animateur de radio-poubelle, c'est le VP de Radio-Canada», a-t-elle dit. Selon elle, cela a engendré un «festival du buffet ouvert des injures.»

Mme Snyder a trouvé que c'était honteux pour son conjoint. Elle-même ne l'acceptait pas. Elle affirme qu'elle a parlé avec M. Péladeau de «l'impact» que cela allait avoir sur leurs enfants.

Avant de commencer à témoigner, Mme Snyder a demandé à ce que Pierre Karl Péladeau sorte de la salle d'audience. «Je me sentirais plus à l'aise s'il n'est pas présent. Je ne veux pas être trop émotive», a-t-elle dit. Vers la fin de son témoignage, sa voix a cassé. L'avocate de Radio-Canada n'a posé aucune question en contre-interrogatoire à Mme Snyder, pas plus qu'à Pierre Karl Péladeau d'ailleurs.

Le procès s'est poursuivi avec le court témoignage de Jean Neveu, haut dirigeant de Quebecor.
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Publié le 11 novembre 2010

Christiane Desjardins
Cyberpresse

En le traitant de «voyou» et en faisant toutes sortes d'«amalgames» qui n'avaient pas de rapport, le 31 janvier 2007, Sylvain Lafrance, haut dirigeant de Radio-Canada, a lancé contre Pierre Karl Péladeau une campagne qui a amené d'autres médias à utiliser des mots déplacés à son égard.

C'est l'avis du grand patron de Quebecor, qui a témoigné jeudi dans le cadre de la poursuite en diffamation qu'il a intentée contre le président des services français de Radio-Canada, Sylvain Lafrance. «S'il n'y a pas eu 100 articles après, il n'y en a pas eu un», a expliqué M. Péladeau. Dans la foulée, a-t-il soutenu, des médias l'ont traité de corporate bum, de thug (voyou) et de punk.

Ce litige, qui se retrouve au coeur d'un procès civil en Cour supérieure à Montréal, a trait à des propos tenus par M. Lafrance en 2007, quand M. Péladeau avait annoncé l'arrêt des contributions de Vidéotron au Fonds canadien de télévision. «Ce gars-là (Pierre Karl Péladeau) se promène comme un voyou, et il est en train de faire dérailler un des systèmes télévisuels qui ont le plus de succès au monde», avait déclaré M. Lafrance lors d'une entrevue accordée au Devoir, le 31 janvier 2007. Dans la journée, il avait maintenu ses propos dans trois émissions d'information de Radio-Canada. M. Péladeau dit avoir été estomaqué. Ses proches ont été choqués.

«On allait extrêmement loin. Jamais je n'avais eu l'occasion d'être traité de voyou par un membre de la très haute direction de Radio-Canada. C'était une volonté délibérée d'insulter», a dit M. Péladeau. Quebecor et lui ont demandé des excuses à Radio-Canada, qui ne sont pas venues. Il a donc décidé de poursuivre pour plus de 2 millions de dollars. Au début du procès, la réclamation a été ramenée à 700 000$, ce qui a fait tiquer le juge Claude Larouche, qui voulait connaître la raison de ce changement.

M. Péladeau a expliqué que, au début, il ne connaissait pas encore l'ampleur des dommages. Cela viendrait avec l'écoulement du temps. Les gens allaient peut-être demander à être débranchés de Vidéotron, et les journaux de Quebecor perdraient peut-être des abonnés, a-t-il expliqué. Il a cependant reconnu que, si cela s'était produit, cela restait «anecdotique». Les pertes pécuniaires semblent bien minces, s'il y en a eu.

De la petite école

Avant de tomber dans le vif du sujet, M. Péladeau, a parlé de son cheminement. De la petite école à la direction de l'empire Quebecor en passant par son job de plongeur dans un restaurant et ses études en philosophie et en droit à Paris, il a détaillé par le menu son parcours personnel. Il a aussi parlé de son désaccord sur le fonctionnement du Fonds canadien de télévision, à l'époque. Car cette querelle de mots avec M. Lafrance n'est que l'arbre qui cache la forêt d'une profonde divergence de vues. M. Péladeau trouve injuste que Radio-Canada, déjà subventionnée par l'État et qui retire des revenus publicitaires, ait droit à 37% du Fonds canadien de télévision.

«Vous ne comprenez pas le 37%? En quoi ça vous dérange, vous? Vous ne voulez pas qu'on lui en donne du tout (à Radio-Canada)?» a vivement réagi le juge Larouche.

Jeudi matin, le PDG de Quebecor était arrivé un peu à l'avance avec sa conjointe, Julie Snyder. La blonde animatrice a cependant dû quitter la salle au début de l'audience, car les parties ont demandé l'exclusion des témoins. Elle devrait témoigner après M. Péladeau. Ce dernier retournera devant le tribunal ce matin pour son contre-interrogatoire, mais il a fait savoir qu'il ne pourrait être présent pour la suite du procès en raison d'un horaire très chargé.
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Skarhet
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La réputation ternie de Pierre Karl Péladeau

Le Blogue de Sophie Cousineau (cyberpresse)

J’ai une petite confession à vous faire. Avant que la Cour supérieure entende la poursuite en diffamation que Pierre Karl Péladeau a intentée contre le président des services français de Radio-Canada, je ne souvenais même pas de cette vieille histoire d’insulte.

L’entrevue par laquelle toute cette histoire a commencée, accordée au quotidien Le Devoir, a été publiée au début de 2007. Cela fera bientôt quatre ans !

Quand on retourne à cet article, on se rend compte que Sylvain Lafrance n’a même pas traité PKP de «voyou». En disant qu’il se «promène comme un voyou», il disait que, dans la controverse entourant le financement du Fonds canadien de télévision, il s’est comporté en voyou. À mes yeux, la nuance est importante. Mais bon, faisons comme si Sylvain Lafrance avait vraiment traité PKP de voyou.

Pierre Karl Péladeau a expliqué hier que l’insulte de Sylvain Lafrance a été si souvent reprise que sa réputation en a été presque irrémédiablement ternie. «S’il n’y a pas eu 100 articles après, il n’y en a pas eu un», a-t-il dit.

Vérification faite dans le système d’archivage eurêka, il n’y a eu à l’époque que 18 articles qui ont repris le commentaire de Sylvain Lafrance à l’endroit du grand patron de Quebecor, incluant toutes les reprises de la Presse canadienne. En fait, c’est à partir du moment où Pierre Karl Péladeau a intenté une poursuite que les mentions se sont vraiment multipliées. À être si vite sur la gâchette, on reçoit parfois des balles perdues…

Pierre Karl Péladeau a aussi affirmé que, depuis cet incident, il a été traité de thug, de punk et de corporate bum. Sur eurêka encore, qui recense les journaux anglais du pays, je n’ai retrouvé aucun article où son nom était associé aux qualificatifs de punk ou de thug. En revanche, il y avait une mention de corporate bum : c’est mon «méchant» collègue Michel Girard qui en est l’auteur.

À l’exception sans doute de Québec, où les partisans des défunts Nordiques rêvent de retrouver une équipe, la réputation de Pierre Karl Péladeau n’est pas impeccable, disons-le de façon très, très polie.

Sauf que cela n’a rien à voir avec ce que Sylvain Lafrance a pu dire ou ne pas dire sur son compte il y a quatre ans. Cela a tout à voir avec le plaisir manifeste que Pierre Karl Péladeau et ses lieutenants éprouvent à casser les employés des journaux de Quebecor, qu’ils écrasent comme on se débarrasse d’une fourmi au plancher.

Vous pensez que votre réputation est ternie, M. Péladeau ? Ne cherchez pas plus loin.
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Twitter au procès de PKP déplaît à Quebecor

Rue Frontenac
Écrit par David Patry-Cloutier
Vendredi, 12 novembre 2010 16:45

A-t-on le droit de «twitter» en direct ce qui se passe dans une salle de cour? Au palais de justice de Montréal, c’est normalement toléré, mais le journaliste de Rue Frontenac se l’est fait interdire dans un procès impliquant Pierre Karl Péladeau.

Le chroniqueur judiciaire de Rue Frontenac, David Santerre, suivait en direct sur Twitter le déroulement du procès pour diffamation qu’a intenté le PDG de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, au vice-président de Radio-Canada, Sylvain Lafrance.

Mis au fait de la situation par les avocats de Quebecor, le huissier a sommé tous les gens présents de fermer leur téléphone portable, précisant qu’ils ne pouvaient pas l’utiliser pour envoyer et recevoir des messages et précisant que si quelqu’un contrevenait à la consigne, il allait être expulsé.

Visiblement fier de son coup, le vice-président, affaires juridiques de Quebecor, Me Marc Tremblay, s’est adressé à M. Santerre hors de la salle d’audiences: «Pas de tweets, le gros», lui a-t-il dit devant témoins.

«Je considère ça comme de l’intimidation et rien d’autre», affirme David Santerre, qui assure faire son travail de manière objective même s’il a été mis en lock-out par une des parties en cause.

Habituellement tolérés

Les téléphones portables sont effectivement interdits dans les salles de cour du palais de justice de Montréal. Initialement, cette règle a été établie parce que les ondes cellulaires interféraient avec le système d’enregistrement de la salle.

Depuis l’avènement des BlackBerry et autres téléphones intelligents, ils sont toutefois tolérés. «Et pour cause, affirme David Santerre. Tous les avocats en ont un et s’en servent tout le temps! La plupart des avocats et des journalistes en possèdent et envoient des messages pendant l’audience.

«Ce qui me dérange, ce n’est pas tant la règle qui nous interdit d’utiliser nos téléphones, parce qu’elle n’est presque jamais appliquée, mais plutôt le fait que c’est parce que mon travail indisposait Quebecor qu’elle a été appliquée à la lettre cette fois-ci.»

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Brian Myles, lui-même chroniqueur judiciaire, reconnaît qu’il peut être frustrant pour les journalistes qu’on les empêche de travailler dans la salle de cour.

«C’est une règle de procédure qui est contraignante pour les journalistes. On peut comprendre les journalistes de vouloir couvrir et d’envoyer des messages textes. De l’autre, on ne peut pas s’opposer à la volonté des juges de garder un certain décorum», dit-il.

Mais on ne peut toutefois pas parler d’atteinte à la liberté de presse, ni même d’une entrave au caractère public des audiences, estime le président de la FPJQ. «On peut rentrer et sortir de la salle comme on veut. La liberté de presse s’en trouve préservée», dit-il.

Une règle contestée en Cour suprême

«Les juges sont maîtres de leur salle de cour. Ils décident du décorum et de la bienséance. Ils ont des règles de pratique précises», rappelle Joanne Marceau, au ministère de la Justice.

C’est le Code de procédure civile qui octroie ces pouvoirs au juge. L’article 38 stipule qu’il «est interdit à l’audience tout ce qui porte atteinte au décorum et au bon ordre de la Cour. Sont également prohibées à l’audience la lecture des journaux, la photographie, la cinématographie, la radio-diffusion et la télévision».

Nulle part il n’est fait mention des téléphones portables.

Cet article fait actuellement l’objet d’une contestation en Cour suprême depuis que les juges ont restreint l’accès au palais de justice pour les caméramans et photographes à des «enclos», ne leur laissant plus libre accès aux corridors. C’est Radio-Canada qui a porté la cause devant les tribunaux, laquelle devra être tranchée par le plus haut tribunal du pays.
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Skarhet
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

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Pierre Karl Péladeau doit justifier le montant de sa poursuite

Rue Frontenac
Écrit par David Santerre
Jeudi, 11 novembre 2010 19:50


Devant un juge d’une grande vivacité qui semble bien déterminé à ne rien laisser passer, Pierre Karl Péladeau est loin d’avoir connu un après-midi facile lorsqu’il a témoigné au soutien de sa poursuite de 700 000 $ contre Sylvain Lafrance, vice-président de Radio-Canada, qui l’a traité de voyou le 31 décembre 2007.

M. Lafrance avait dit du président de Quebecor, dans une entrevue accordée au Devoir, qu’il «se promenait comme un voyou» et qu’il avait fait un geste illégal en décidant de ne plus verser sa part du Fonds canadien de la télévision au motif que ce fonds servait à financer Radio-Canada, qui est déjà financé par l’État.

En matinée, M. Péladeau a longuement expliqué comment il avait cheminé jusqu’à la tête de l’empire bâti par son père et comment il en avait fait un des plus importants joueurs médiatiques au pays.

Mais en après-midi, on s’est attaqué au vif du sujet. C’est-à-dire comment il a réagi aux propos de Sylvain Lafrance, comment cela a affecté sa réputation et comment il explique que cela vaut 700 000 $ en dommages.
Pierre Karl Péladeau a eu une journée difficile devant le juge Claude Larouche. Photo Hugo-Sébastien Aubert

Il a expliqué qu’il était à Toronto, au lendemain d’un cocktail pour fêter le départ de l’ancien président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), quand il a appris la nouvelle au petit matin, après avoir fait ses longueurs dans la piscine du Sheraton du centre-ville de la métropole.

«Une amie avec qui j’avais étudié en droit à l’Université de Montréal m’a appelé pour me dire que Sylvain Lafrance me traitait de voyou dans un article du Devoir», a-t-il raconté au juge Claude Larouche, de la Cour supérieure.

«C’est une insulte grave, mais j’ai eu le réflexe de penser que ce n’était pas trop important. Je n’avais pas vu l’article et je me disais qu’il (Lafrance) avait peut-être été mal cité», a poursuivi le patron de l’empire.

Il dit que c’est à son retour à Montréal le soir même, quand sa femme (Julie Snyder) lui a parlé de l’affaire et du fait que Sylvain Lafrance en avait remis dans la journée à trois émissions de télé et radio de Radio-Canada, avec les animateurs Pierre Maisonneuve, Simon Durivage et Michel Désautels, qu’il a été «estomaqué» par l’ampleur de l’affaire.

«C’était une offensive en règle pour atteindre ma réputation. En plus de me traiter de voyou, on m’accusait d’avoir posé des gestes illégaux», a déploré M. Péladeau.

Comme Jean Coutu, avec moins d’amis

Questionné par son avocat, Me James Woods, il a indiqué que porter le nom de Péladeau après son père, c’était une lourde tâche, étant donné l’indissociable lien entre son nom et Quebecor.

«Quebecor, c’est comme Jean Coutu. Dont la biographie, je le souligne, a justement été lancée hier aux Éditions de l’Homme» (propriété de Quebecor), a-t-il pris la peine de préciser.

«Mais le nom de Jean Coutu est plus aimé que le vôtre. C’est l’ami de tout le monde. Vous, vous n’avez pas que des amis, je crois», l’a relancé le juge Larouche.

M. Péladeau a concédé que, dans sa position, il ne peut avoir que des amis.

«J’ai été très perturbé et abasourdi. J’ai été insulté publiquement. Je considère que je n’avais pas droit à un tel traitement», a repris le patron de Quebecor.

Il a ajouté qu’après l’article du Devoir, Lafrance «réitérait avec détermination et énergie que je suis un voyou».

«Il a dit qu’il pesait ses mots, ce qui démontre qu’il y avait une intention et une volonté délibérée de sa part, que c’était une campagne en bonne et due forme menée par Radio-Canada et Sylvain Lafrance. J’ai été particulièrement choqué du fait que M. Lafrance faisait toutes sortes d’amalgames, il disait que Quebecor aussi bénéficie de fonds publics par la Caisse de dépôt, ce qui n’a aucun rapport», a encore récité M. Péladeau.

Il dit que personne dans la presse francophone ne s’intéressait beaucoup au dossier du Fonds canadien de la télévision avant cette charge de Sylvain Lafrance et que, dans les jours suivants, au moins 100 articles ont été écrits.

«Michel Girard, de La Presse, m’a traité de corporate bum», s’est plaint l’homme d’affaires.

Il dit que si Radio-Canada et Sylvain Lafrance s’étaient excusés comme il le leur a demandé dans sa mise en demeure initiale, il n’aurait pas été «obligé» de s’adresser aux tribunaux.

Preuve mince, aux yeux du juge

Puis est venu le temps de justifier les montants réclamés: 700 000 $ au total, dont 25 000 $ au nom de Quebecor Média et 50 000 $ pour Vidéotron.

«On s’attendait à des impacts sur nos revenus. On était inquiets de savoir si on avait le personnel nécessaire au cas où beaucoup de gens demandaient le débranchement du câble en réaction aux propos de Sylvain Lafrance. Mais l’impact a été mineur. La même chose pour nos quotidiens», a précisé Pierre Karl Péladeau.

Le juge est, encore une fois, intervenu pour demander comment on pouvait réclamer des dommages si l’impact était mineur.

«C’est pour ça qu’on a réduit le montant réclamé de 2,1 millions à 700 000 $ au début du procès», a balbutié le chef d’entreprise.

S’adressant aux avocats de Quebecor, le juge a alors semblé s’impatienter devant le peu de matière à se mettre sous la dent pour justifier le montant réclamé.

«Il (M. Péladeau) a dit que l’impact était mineur. C’est pas ben, ben fort. 25 000 $ pour Quebecor Media et Vidéotron 50 000 $, c’est quoi, votre preuve, M. Péladeau?» a demandé le juge Larouche.

«Je peux demander à mon avocat. Je ne connais pas tout le dossier. C’est pour ça que j’ai des avocats et des conseillers. Je n’ai pas de preuve tangible, pas de données de désabonnements. Quand une personne se désabonne, elle ne dit pas nécessairement que c’est à cause de la querelle avec Radio-Canada. Ce n’est pas une preuve facile à faire, je crains que ce soit impossible», a répondu un Pierre Karl Péladeau visiblement de plus en plus impatient.

Me Woods a annoncé que, pour ce volet, il fera témoigner plus tard le patron de Vidéotron, Robert Dépatie. Mais le juge a rappelé que Pierre Karl Péladeau était le grand patron et devrait être le mieux placé pour répondre à ces questions.

Quant aux dommages punitifs que réclame M. Péladeau pour atteinte à sa réputation, pour un montant de 250 000 $, il est resté campé sur sa position.

«Ça m’en prend un peu plus que ça, et celui qui est le mieux placé pour me dire ce qui m’aidera à décider, c’est M. Péladeau. Pour rendre une décision, ça me prend de la preuve. (…) Il peut penser qu’il y a un complot contre lui, on verra», a conclu le juge dans une fin de séance qui s’est terminée en queue de poisson.

• Pierre Karl Péladeau sera contre-interrogé vendredi par Me Julie Chenette, et sa conjointe, Julie Snyder, devrait ensuite témoigner. Pour la suite du procès, l’homme d’affaires estime avoir un horaire trop chargé pour assurer sa présence à la cour.
Chico_Fan
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Chico_Fan »

http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... ECRAN1POS4" onclick="window.open(this.href);return false;

Le matin du 31 janvier 2007, Julie Snyder a lu, relu, et encore relu l'article dans lequel Sylvain Lafrance traitait son mari Pierre Karl Péladeau de voyou. Elle a fini par aller voir le mot dans le dictionnaire, pour être certaine d'en bien saisir la signification.

Madame Péladeau sait utiliser un dictionnaire. C'est bien. Maintenant elle devrait apprendre à comprendre le sens d'un mot dans une phrase:

Lafrance: "Ce gars-là se promène comme un voyou, et il est en train de faire dérailler un des systèmes télévisuels qui a le plus de succès dans le monde."

Monsieur Lafrance a bien dit que Péladeau se promène comme un voyou, et non qu'il est un voyou lui-même.
Comme son conjoint l'a fait hier, en ouverture de son témoignage, Mme Snyder a parlé de son propre parcours professionnel, de l'âge de 16 ans à aujourd'hui.
Et il y a eu personne pour lui dire qu'on s'en foutait profondément?
Elle affirme qu'elle a parlé avec M. Péladeau de «l'impact» que cela allait avoir sur leurs enfants.
Tout le monde aurait oublié la citation de Lafrance le lendemain, si Péladeau ne lui avait pas collé un procès.
Avant de commencer à témoigner, Mme Snyder a demandé à ce que Pierre Karl Péladeau sorte de la salle d'audience. «Je me sentirais plus à l'aise s'il n'est pas présent. Je ne veux pas être trop émotive», a-t-elle dit.
Décidément, le couple sort l'artillerie lourde.
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Boule à mites »

Il n'est vraiment pas capable de prendre la moindre critique, le monsieur. Ça ne me semble pas énorme comme déclaration. J'aimerais donc que quelqu'un le remette à sa place, pour une fois...
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Anya
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Anya »

Julie Snyder se sentait comme «la conjointe d’un mafieux»
Écrit par David Santerre
Vendredi, 12 novembre 2010 14:11
Mise à jour le Vendredi, 12 novembre 2010 22:54

Image
Jean Neveu, que l’on voit ici à la droite de Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder, a craint de voir Quebecor perdre de l’argent à cause des propos de Sylvain Lafrance. Photo Hugo-Sébastien Aubert


Pierre Karl Péladeau a éprouvé de la «honte» après s’être fait comparer à un voyou par le vice-président de Radio-Canada, Sylvain Lafrance. Sa conjointe, Julie Snyder, a quant à elle expliqué que cette insulte revenait à dire qu’elle était «la conjointe d’un mafioso».

Après le témoignage du grand manitou de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, à qui l’avocate de Radio-Canada, Me Julie Chenette, a décidé de ne pas poser de question, versant plutôt au dossier la transcription d’un interrogatoire hors cour de M. Péladeau, la conjointe de celui-ci s’est amenée à la barre.

Elle a raconté comment les propos rapportés dans le quotidien Le Devoir du 31 janvier 2007, voulant que Sylvain Lafrance ait dit de Péladeau qu’il «se promenait comme un voyou» – des propos répétés le jour même dans des émissions de radio et de télé de Radio-Canada – avaient miné l’humeur de la famille Péladeau-Snyder.

Lafrance avait tenu ces propos après que Quebecor eut décidé de cesser ses versements au Fonds canadien de la télévision, au motif qu’il servait à financer la télévision publique et son compétiteur, Radio-Canada.

Vie difficile

Après avoir énuméré les nombreuses émissions qu’elle a animées et les personnalités internationales qu’elle a interviewées, Mme Snyder a décrit sa rencontre avec Pierre Karl Péladeau, qu’elle a commencé à fréquenter en 2000 alors qu’elle animait une émission hebdomadaire sur les ondes de France2.

«Pierre Karl prenait le vol du soir d’Air France le samedi pour venir me voir à Paris et repartait le dimanche à Montréal. C’était un amour à distance», a-t-elle raconté.

Puis elle a parlé de ses qualités de conjoint et de père, puisqu’ils ont eu deux enfants ensemble.

«Il travaille énormément, il est complètement dédié à son travail. Et malgré tout, il est un père exemplaire et un conjoint extrêmement présent. Il vient à toutes les émissions que j’anime, dans les coulisses, avec une casquette pour qu’on ne le reconnaisse pas. Les gens pensent qu’il est le gars qui donne des bouteilles d’eau aux artistes», a-t-elle ajouté, indiquant que si la croyance populaire veut qu’il ait été élevé avec une cuiller d’argent dans la bouche, il en est tout autrement dans la réalité.

«Personne ne lui a tenu la cuiller. Il a grandi dans une famille où ça n’était pas facile. Il est très bon de reproduire dans notre famille un modèle qu’il n’a pas connu. Son père n’était pas là, et il ne lui en veut pas. Puis, sa mère s’est suicidée. (…) Il a souffert beaucoup», a poursuivi la frêle femme avec émotion.

Voyou = mœurs crapuleuses et débauche

«Quand j’ai lu l’article dans Le Devoir, je ne le croyais pas. J’ai lu, lu, et relu l’article en me disant que ce n’était pas possible», s’est-elle rappelé.

Puis, elle a cru que M. Lafrance avait peut-être été mal cité par l’auteur de l’article, Paul Cauchon. Et c’est en croyant que c’est ce que le vice-président de Radio-Canada allait confirmer en ondes qu’elle a écouté plus tard le même jour l’entrevue qu’il accordait à Pierre Maisonneuve sur les ondes de la radio de Radio-Canada.

Mais Lafrance y a répété ses propos.

«Quand il a dit qu’en plus il avait mesuré ses propos, j’ai été estomaquée. Qu’il dise je trouve ça déplorable, la décision de Quebecor, j’aurais compris. Mais voyou, je n’en reviens pas!»

Puis, M. Lafrance en a remis plus tard à l’émission de télé de Simon Durivage et à la radio avec Michel Désautels.

«Il remaintenait ses propos. Bing, bing, bing! Ce n’est pas un blogueur ou un animateur de radio poubelle, c’est le vice-président de Radio-Canada», a-t-elle encore déploré avec émotion.

À l’émission de Désautels, l’animateur a fait comme Mme Snyder dit l’avoir également fait le jour même, il a mentionné la définition de voyou selon le dictionnaire.

Dictionnaire

«Le dictionnaire dit de voyou qu’il est un individu aux mœurs crapuleuses, qui vit dans la débauche, qui vient du milieu», a-t-elle récité.

«C’est quoi? je suis la conjointe d’un mafioso?» a-t-elle demandé, indignée, devant le juge de la Cour supérieure Claude Larouche, qui s’est montré compréhensif et ce, malgré les objections de l’avocate de Radio-Canada, qui disait que Julie Snyder, n’étant pas demanderesse dans cette cause, n’avait pas à prouver qu’elle avait subi un dommage.

«Elle explique les circonstances de ce qui s’est passé chez eux. C’est une question de crédibilité et il ne faut pas négliger ça», a expliqué le juge.

Elle dit que quand «Pierre Karl» est rentré à la maison le 31 janvier, il se sentait «honteux». Surtout que Jim Shaw, du câblodistributeur Shaw, dans l’ouest du pays, qui avait pris la même décision que Quebecor au sujet du Fonds, n’avait pas reçu pareil traitement.

«Pour notre famille, ça crée des dommages. Pierre Karl a ressenti beaucoup de honte», a poursuivi la femme de 43 ans avec une voix tremblotante.

Elle dit qu’il a fallu expliquer à leurs enfants qu’elle et leur père sont des personnalités publiques et que cela vient avec des inconvénients.

«Papa prend des décisions difficiles. Des gens sont d’accord, d’autres ne le sont pas. Il y a des gens qui disent que maman est bonne, d’autres, qu’elle est une tarte mal habillée», avait-elle expliqué aux enfants.

«On est venu ici pour que sa réputation soit rétablie et que justice soit faite», a-t-elle conclu sur un ton déterminé.

Retombées négatives

Elle a été suivie par le président du conseil de Quebecor, qui a d’ailleurs assuré l’intérim entre la mort de Pierre Péladeau et la reprise de la direction par son fils, Jean Neveu. Celui-ci a dit avoir «beaucoup d’amiration pour lui, qui a remplacé Pierre Péladeau, qui avait été élevé au rang de monument national», ce qui n’était pas facile.

Il a comparé son désir de vaincre à celui de son illustre père, ce qui a semblé émouvoir Pierre Karl Péladeau, assis dans la salle d’audience, tenant la main de Julie Snyder.

«Si tu traites Pierre Karl de voyou, tu traites la compagnie de hors la loi! Il est notre représentant! On anticipait des retombées négatives», a-t-il expliqué pour tenter de justifier les dommages réclamés par l’entreprise en plus de ceux que réclame personnellement Pierre Karl Péladeau.

En contre-interrogatoire, Me Chenette lui a fait confirmer que les résultats financiers de l’empire – depuis 2007, où il y a eu des pertes liées, selon M. Neveu, aux déboires de Quebecor World –, les profits gonflent d’année en année.

Le patron de Vidéotron témoigne

En fin de journée, le président et chef de la direction de Vidéotron, Robert Dépatie, un expert en restructuration de sociétés à la réputation malmenée, est venu dire au juge Larouche que la «violente» attaque de Sylvain Lafrance a causé des dommages majeurs à Vidéotron. Pour appuyer son dire, l’avocat de M. Péladeau, Me James Woods, a déposé en preuve une dizaine de lettres de clients mécontents dont un disait qu’il cessait de payer à Vidéotron le pourcentage de sa facture supposé être versé au Fonds canadien de la télévision puisque Quebecor avait cessé de le payer.

Preuve qui n’a pas semblé convaincre le juge.

«Les lettres disent que les gens arrêtent de payer parce que Quebecor a annulé ses paiements au Fonds. Le lien causal entre ça et le mot voyou, je ne le vois pas», a-t-il tranché, ce qui a clos le témoignage de M. Dépatie, qui a quitté la salle d’audiences visiblement mécontent de la tournure des événements.

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Anya
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

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Diffamation
Suite du procès Péladeau contre Lafrance
Agence QMI
17/11/2010 09h55

MONTRÉAL – Le procès impliquant le président de Quebecor, Pierre-Karl Péladeau, et Sylvain Lafrance, le vice-président de Radio-Canada, se poursuit mercredi au Palais de justice de Montréal.

La défense souhaite faire témoigner un linguiste afin d’expliquer la définition du mot «voyou». Mais déjà, les avocats des demandeurs ont indiqué qu’ils entendaient contester l’expertise du témoin.

Mardi, la directrice générale des communications de la Société Radio-Canada, Guylaine Bergeron, a expliqué en cour que le terme «voyou» n’a jamais été mentionné lors de la préparation en vue de l’interview accordé au quotidien Le Devoir par M. Lafrance et publié le 31 janvier 2007.

Quebecor reproche à Sylvain Lafrance, vice-président de la Société Radio-Canada, d’avoir qualifié M. Péladeau de «voyou» dans le cadre de cette entrevue accordée au quotidien, puis d’avoir répété de tels propos dans d’autres interviews à la radio et à la télévision.

Estimant que le qualificatif était diffamatoire à son égard, Pierre Karl Péladeau et Quebecor réclament des indemnités totalisant 700 000 $ à Sylvain Lafrance, la SRC et son ex-président Robert Rabinovitch.

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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

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Des unes de magazines qui laissent le juge perplexe
Écrit par David Santerre
Mise à jour le Lundi, 22 novembre 2010 16:57

Alors que s’achève le procès opposant le patron des services français de Radio-Canada Sylvain Lafrance à Pierre-Karl Péladeau, ce dernier réclamant 700 000$ à Lafrance, parce que celui-ci l’a comparé à un voyou, le juge de la Cour supérieure Claude Larouche a affirmé qu’il soupçonnait l’empereur médiatique d’avoir commandé des articles favorables à son égard dans des magazines pour redorer son image.

Une affirmation qui a eu pour effet, pour une première fois dans ce procès qui en est à sa neuvième journée, de faire bondir les avocats des deux parties qui se sont dits tout à fait en accord… contre la présomption du juge.

Au cours de ce procès qui s’est amorcé le 10 novembre, Péladeau et Quebecor accusent Lafrance et Radio-Canada de les avoir diffamé et d’avoir causé des dommages à leur image lorsque le vice-président de la société d’État a dit dans une entrevue au quotidien Le Devoir que «ce gars-là (Pierre Karl Péladeau) se promène comme un voyou».

Il réagissait alors à la décision de Quebecor de cesser de verser sa part du Fonds canadien de la télévision en donnant la raison que l’empire payait ainsi par la bande son concurrent financé par des deniers publics, Radio-Canada.

Tous les ingrédients étaient réunis en ce procès pour une médiatisation intense. D’abord les deux opposants, deux des patrons médiatiques les plus puissants au pays.

Puis, le défilé de vedettes à la barre des témoins, surtout la conjointe de Péladeau, Julie Snyder, qui est venue livrer un témoignage fébrile pour dire que son conjoint n’était pas un voyou et que la sortie de Sylvain Lafrance avait plongé Pierre Karl Péladeau dans la honte.

Ce lundi matin, les deux parties ayant complété leurs preuves, on a fait quelques travaux d’intendance question de trancher quelques débats qui n’avaient pas trouvé de conclusion au cours du procès.

PKP en une

Le juge s’est alors adressé aux avocats, disant avoir deux images à leur montrer.

«Ce n’est pas de gaieté de cœur que je fais ça», a décrété le magistrat, devant un public qui retenait son souffle.

Puis, il a exhibé deux magazines ayant récemment fait leur une avec Pierre Karl Péladeau.

D’abord, L’actualité, qui dans sa dernière édition, y allait d’un vaste portrait de Péladeau ayant comme titre en page frontispice: «L’homme le plus redoutable du Québec?»

«Quand j’ai vu ça, je me suis demandé pourquoi autant de mes collègues ne voulaient pas entendre cette cause-là», a commenté le bouillant juge.

Outre le portrait du chef de l’empire Quebecor, le reportage de L’actualité comptait aussi un texte rédigé par une ancienne rédactrice en chef du Journal de Montréal, Paule Beaugrand-Champagne.

«PKP est en train de détruire l’œuvre préférée de son père, à l’origine de l’empire qu’il dirige maintenant comme un tsar», écrivait-elle dans une analyse dévastatrice du travail du fils Péladeau.

Puis, il a exhibé le dernier magazine La Semaine qui parlait du procès en cour entre Pierre Karl Péladeau et Sylvain Lafrance.

Le texte, rédigé à la pige par l’auteur de ces lignes, résume les premiers jours de ce procès, les témoignages de Julie Snyder, de Péladeau et des autres dirigeants de Quebecor, les moments forts de leurs témoignages comme les nombreuses lacunes dans la preuve soulevée par le juge. Un reportage judiciaire concocté de la façon la plus équitable possible pour les parties.

Mais celui-ci, ce lundi matin, a décrété que le titre en une choisi par la direction du magazine hebdomadaire, ainsi que la photo démontrant le couple Péladeau-Snyder tout sourire dans un contexte plus festif que le procès, avait l’air trop favorable au fils de Pierre Péladeau. Tout comme la une de l’Actualité.

Il a laissé entendre qu’il trouvait étrange la publication des deux articles juste avant le procès et pendant celui-ci. Il n’a pas caché qu’il se demandait, si le clan Péladeau n’avait pas été complice de la rédaction de ces deux reportages pour se montrer sous un jour favorable.

«C’est une coïncidence bizarre», a-t-il conclu avant de demander aux avocats des deux parties de l’éclairer sur cette situation «inquiétante».

PKP et Charron, pas des amis

Pour une première fois dans ce procès donc, les avocats des deux parties ont semblé d’accord sur une chose. Tous deux semblaient médusés par l’analyse faite par le juge.

Vice-président aux affaires juridiques de Quebecor, Me Marc Tremblay s’est bruyamment agité pour demander à l’avocat qui plaide la cause, Me James Woods, de montrer au juge qu’il était dans l’erreur.

Celui-ci a expliqué au juge que L’actualité est une propriété de Rogers, un concurrent de Quebecor, et que M. Péladeau n’avait évidemment pas le pouvoir de demander un article favorable à la direction de ce magazine.

Puis, il a rappelé au juge la relation houleuse entre le propriétaire de La Semaine, Claude J. Charron, et Pierre Karl Péladeau.

«Ils ne sont pas des amis, loin de là», a-t-il laissé tomber.

«L’article de La Semaine est un reportage judiciaire qui relate ce qui s’est passé ici», a renchéri Me Julie Chenette, pour Radio-Canada. Elle a ajouté que ce type de reportage faisait partie de la transparence exigée aux tribunaux.

Mais le juge, pas convaincu, est revenu à la charge, mentionnant que les photos montrant Péladeau et Snyder déambulant dans le couloir du palais de justice, au sortir de la salle d’audience, démontrait une certaine «complicité» à faire parler d’eux.

Par exemple, a-t-il mentionné, lui quitte sa salle d’audience par des couloirs qui peuvent le soustraire à l’œil des caméras. Mais les acteurs d’une cause eux, n’ont pas ce privilège, ce qu’il semblait avoir du mal à comprendre.

«Quand nous sortons de la salle, il y a des photographes et cameramans qui nous attendent et nous n’avons pas le choix de passer devant eux», lui a rappelé Me Woods, ce à quoi Me Chenette a acquiescé.

Le juge semblait toujours sceptique devant ces explications quand le dossier a été clos.

Les parties reviendront en Cour mardi matin pour les plaidoiries finales qui précéderont les délibérations du juge.

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Boule à mites
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Boule à mites »

Toute la semaine, chaque fois que j'entendais le titre de la revue à potins, quelque chose comme "l'amour dans l'adversité", j'étais vraiment :sarcastic:

C'est lui qui l'a créée, l'adversité. Pour l'article de l'Actualité, ça je ne sais pas, mais pour l'autre, moi je penche plutôt du côté du juge...
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Skarhet
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Skarhet »

Disons que le juge y va pas mal dans l'éditorial aussi !
Chico_Fan
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Chico_Fan »

Alors là les commentaires du juge, c'est digne des divagations de radio-poubelle. Je dis pas si c'était des médias de Québécor, mais L’actualité? La Semaine?

Le juge devrait focuser sur ce qui est important au lieu de perdre son temps sur des niaiseries, parce que ça le fait paraître partial (et limite parano) envers Péladeau.
Dernière modification par Chico_Fan le mar. nov. 23, 2010 12:35 pm, modifié 2 fois.
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ChEw
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par ChEw »

Heu, je m'excuse, mais foutaise. Faut vraiment pas savoir quoi faire de son temps et argent pour poursuivre du monde pour ça !
Combien de fois on insulte du monde (avec raison ou pas) dans la vie de tout les jours? Est-ce que ça vaut une poursuite chaque fois!?
Ils sont des personalitées publiques, ils doivent s'attendre à la critique, y'a des gens qui les aimes, d'autres pas.
Tout ce vacarme pour un ''mot'', je trouve ça tellement absurde! :/
Parait qu'un jour, la douleur s'estompe...
Choupet
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Choupet »

Chico_Fan a écrit : Alors là les commentaires du juge, c'est digne des divagations de radio-poubelle. Je dis pas si c'était des médias de Québécor, mais L’actualité? La Semaine?

Le juge devrait focuser sur ce qui est important au lieu de perdre son temps sur des niaiseries, parce que ça le fait paraître partial (et limite parano) envers Péladeau.
Le juge a eu l'air fou en titi! Tout le monde sait que La semaine et L'actualité n'appartiennent pas à Québécor.

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Placeress
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Placeress »

ChEw a écrit : Heu, je m'excuse, mais foutaise. Faut vraiment pas savoir quoi faire de son temps et argent pour poursuivre du monde pour ça !
Combien de fois on insulte du monde (avec raison ou pas) dans la vie de tout les jours? Est-ce que ça vaut une poursuite chaque fois!?
Ils sont des personalitées publiques, ils doivent s'attendre à la critique, y'a des gens qui les aimes, d'autres pas.
Tout ce vacarme pour un ''mot'', je trouve ça tellement absurde! :/

Je pense la même chose.... vraiment... c'est ridicule cette poursuite.... selon moi... perte de tout... et on voit qu'elles sont les priorités des gens qui ont autant de pouvoir et de fric..... bref...
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Anya
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Re: Traîné en cour par un "voyou"... Péladeau vs Lafrance

Message par Anya »

L'Actualité et La Semaine invités au procès de PKP
Écrit par David Santerre
Mise à jour le Mardi, 23 novembre 2010 18:29

Le procès opposant Pierre Karl Péladeau à Sylvain Lafrance, vice-président de Radio-Canada, nous a encore une fois ce mardi offert un moment surréaliste, alors que l’éditeur Claude J. Charron, grand rival de Péladeau, est venu témoigner littéralement à la faveur de celui-ci devant le juge de la Cour supérieure Claude Larouche.

En matinée, les avocats du chef de l’empire Quebecor, Mes James Woods et Richard Vachon, ont demandé au juge la permission de rouvrir le procès qui s’était clos la veille et de faire entendre trois nouveaux témoins.

Cette requête fait suite aux commentaires inquiets formulés par le juge la veille, lui qui avait exhibé deux récentes unes de magazines, soit L’actualité et La Semaine, consacrées à l’empereur.

La première faisait état de son règne autoritaire et tout-puissant sur l’empire fondé par son père, avec en plus un billet dévastateur sur Péladeau rédigé par une ancienne rédactrice en chef du Journal de Montréal, Paule Beaugrand-Champagne.

Le second consistait en un reportage judiciaire, écrit par l’auteur de ces lignes embauché à la pige l’instant d’une publication, sur le procès opposant les deux tsars médiatiques du Québec. Avec la une montrant Péladeau et sa conjointe tout sourire lors d’un événement mondain bien plus joyeux que ce procès qui dure depuis 10 jours.

Le juge, bien qu’aucun des deux magazines n’appartiennent à Quebecor, L’actualité appartenant à Rogers et La Semaine à Claude J. Charron, se demandait si Pierre Karl aurait pu avoir le bras assez long pour commander ses articles le concernant et redorer son image. Une analyse étonnante puisque outre la une de La Semaine, aucun des deux textes n’est particulièrement élogieux à son égard.

Me Woods a décidé de faire entendre les responsables des deux publications pour écarter toute confusion dans la tête du magistrat.

«Pourquoi les quotidiens et pas nous?»

Claude J. Charron s’est donc amené dans le box des témoins pour, étonnamment, livrer un témoignage à la faveur de la prétention de son rival Péladeau.

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M. Charron a expliqué au juge qu’après avoir travaillé pour Pierre Péladeau dans les années 1960, il avait fondé le magazine Le Lundi en 1977, qu’il a vendu en 1984 à Jacques Francœur. Éventuellement, la publication allait échoir aux mains de Quebecor.

Après la vente, il a pris cinq ans de «sabbatique», période au cours de laquelle il respectait en réalité une clause de non-concurrence signée avec les acheteurs du Lundi.

Cinq ans, top chrono, plus tard, il lançait le 7 jours, «une version améliorée du Lundi» selon ses dires, pour encore vendre en 2000, à TVA cette fois. Peu après, TVA allait passer sous la gouverne de Quebecor lorsque celle-ci a acheté Vidéotron avec le concours de la Caisse de dépôt et de placement du Québec.

S’ensuivirent cinq autres années de «sabbatique», clause de non-concurrence oblige, puis il créa La Semaine en 2005. «Une version améliorée du 7 jours», précisa-t-il au juge sans surprise.

«Vous avez dans les mains le Paris Match du Québec», ajouta-t-il.

Au sujet de l’article, il a juré que rien n’avait été organisé, au contraire, et il savait au surplus que l’auteur du reportage (l’auteur de ces lignes, NDLR), qu’il ne connaissait pas, était un reporter judiciaire à l’emploi de RueFrontenac.com et un lock-outé du Journal de Montréal.

Quant à la une, ce qui a surtout fait réagir le juge, il a précisé que c’est lui qui l’avait choisie.

«Vous avez une animatrice d’émission de télé qui fait deux millions de cote d’écoute, vous avez un personnage qui s’appelle Pierre Karl Péladeau. Vous êtes le Paris Match québécois, qu’est-ce qui mérite la une?» a-t-il expliqué au juge, expliquant que traiter des sujets qui font jaser «dans les familles» a toujours été son objectif.

«J’ai lu tout ça et c’était absolument bien fait. Les quotidiens en parlent, les télés en parlent, pourquoi ne pourrions-nous pas en parler?» a-t-il plaidé.

Il a conclu en disant que de toutes façons, selon lui, un juge se devait d’être imperméable à tout article concernant la cause qu’il préside.

Trois refus de PKP

Puis, l’éditrice et rédactrice en chef de L’actualité, Carole Beaulieu, est venue à son tour défendre son magazine de toute influence du chef de Quebecor.

«L’idée de ce reportage nous est venue en juin 2010, quand Quebecor a annoncé qu’elle lancerait une chaîne de télé surnommée la Fox News du nord», a-t-elle expliqué.

Elle a ajouté que le journaliste Jonathan Trudel avait alors suggéré de faire un portrait de Péladeau, alors qu’approchait le dixième anniversaire de l’achat de Vidéotron.

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Preuve que l’homme d’affaires n’a pas demandé cet article, elle dit que M. Trudel a essuyé trois refus d’entrevue de la part de la garde rapprochée de Pierre Karl Péladeau.

«Mais on est entêtés, et on peut décider de faire des portraits même sans la participation du sujet. (…) J’ai approché Luc Lavoie, qui est un ami (de M. Péladeau) et je lui ai expliqué ce que nous voulions faire; Luc Lavoie devait faire des représentations auprès de M. Péladeau, et ça a marché», a récité Mme Beaulieu.

Le journaliste l’a ainsi interviewé le 30 juillet dernier, pendant une heure et demie, en vue d’une publication dans le numéro de novembre du mensuel.

Les avocats des deux parties feront entendre leurs plaidoiries mercredi au juge Larouche, question de la convaincre du bien-fondé ou non de la réclamation de Péladeau, qui demande à Lafrance 700 000$ en dommages pour l’avoir comparé à un voyou dans un article du Devoir en janvier 2007.

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