

Un résident de Québec fait face à la justice pour avoir eu des relations sexuelles non protégées avec de présumées victimes rencontrées sur Internet, alors qu'il se savait porteur du VIH.
Ayant recours à des sites gais pour rencontrer ses partenaires, Steve Biron, 32 ans, aurait fait au moins deux victimes au cours des dernières semaines.
Jimmy (prénom fictif) est tombé dans le panneau à l'automne 2009. Depuis ce temps, il estime avoir eu entre sept et dix relations non protégées avec le prévenu.
«Quand je l'ai rencontré, il m'a assuré qu'il était clean et safe. J'étais célibataire dans ce temps-là. Par la suite, je l'ai présenté à mon chum parce qu'on cherchait quelqu'un pour avoir un trip à trois», a fait part l'homme d'une quarantaine d'années, complètement désespéré.
Trois mois d'attente
Jimmy ne saura pas avant trois mois s'il a contracté le VIH. Entre-temps, il suit un traitement préventif qui lui donne plusieurs effets secondaires. Son ex-conjoint est lui aussi impliqué dans la poursuite.
C'est lors d'une visite à l'hôpital que la présumée victime de Biron a appris, complètement par hasard, qu'il était porteur du VIH. Il y a peu de temps, Jimmy s'est rendu au chevet de Biron hospitalisé en raison de ses problèmes d'alcool.
«Quand je suis ar rivé devant sa chambre, j'ai vu qu'il y avait des précautions à prendre. Il fallait mettre des gants et une jaquette jaune. J'ai demandé à l'infirmière pourquoi ces mesures et elle m'a répondu qu'il avait le VIH et la gale. Sur le coup, je n'ai pas réalisé. J'avais une pleine confiance en lui», a partagé Jimmy.
Confrontation
Lorsqu'il a confronté Biron sur son état de santé, il s'est fait répondre que cela n'était pas de «ses criss d'affaires». À sa sortie de l'hôpital, Jimmy a vu Biron continuer de solliciter des aventures sur le Web et de répandre des mensonges.
«Je sais qu'il est toujours sur Internet. Bien qu'il sache qu'il est atteint du VIH, il continue à chercher du monde »pour le remplir« et il ne met pas de condom.»
Le prévenu fréquentait des sites comme Gay411 sous le pseudonyme «bbackbottom31». Les enquêteurs croient qu'il pourrait avoir fait d'autres victimes. Au moins deux autres hommes auraient participé aux ébats sexuels entre Biron et Jimmy et son partenaire.
«On ne peut pas jouer avec la vie du monde comme ça. Il faut que les autres sachent également. J'ai juste hâte d'entendre mon médecin me dire dans trois mois que je n'ai rien.»
Les partouzes avaient lieu à la résidence de Steve Biron, sur le chemin Royale, à Québec. Le prévenu faisait croire à ses victimes qu'il était représentant sur la route.