Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Anya
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Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Publié le 23 juillet 2011 à 19h31 | Mis à jour le 23 juillet 2011 à 21h53
Somalie: un groupe empêche 2,2 millions de personnes de recevoir de l'aide

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Jason Straziuso
Associated Press
Dadaab, Kenya

Le Programme alimentaire mondial (PAM) est dans l'impossibilité d'acheminer de l'aide à 2,2 millions de Somaliens qui en ont grandement besoin dans des régions de leur pays contrôlées par des combattants, a affirmé, samedi, la directrice générale de l'organisme.

Une telle situation signifie que les camps de réfugiés au Kenya et en Éthiopie, pays voisins de la Somalie, devraient continuer à voir arriver des milliers de nouveaux réfugiés chaque semaine.

Les besoins des familles somaliennes vivant dans les régions touchées par la famine, régions de plus en plus vastes, sont considérables, poussant même des parents à entreprendre avec leurs jeunes enfants une dangereuse marche pouvant durer des jours, voire des semaines. Plusieurs d'entre eux meurent chemin faisant.

Le bétail est mort, et les cultures ne poussent plus, plusieurs averses de pluie attendues n'ayant finalement jamais eu lieu dans le centre-sud de la Somalie.

De passage dans l'est du Kenya, plus précisément à Garissa, ville frappée par la sécheresse, et à Dadaab, où se trouve le plus grand camp de réfugiés au monde, la directrice générale du PAM, Josette Sheeran, a affirmé que la famine en Somalie allait probablement s'amplifier et s'étendre à d'autres régions à cause de l'incertitude et de l'aide qui ne se rend pas à destination.

L'ONU pense que des dizaines de milliers de personnes ont déjà péri à cause de la famine.

De son côté, le PAM estime à plus de 11,3 millions le nombre de personnes ayant besoin d'aide dans les régions de l'est de l'Afrique frappées par la sécheresse.

Plusieurs Somaliens sont dans le besoin parce que le groupe Al-Shabab empêche l'arrivée de l'aide. En fait, l'organisation nie l'existence même de la famine, contredisant ainsi les affirmations de l'ONU.

Sans la permission d'Al-Shabab, le PAM ne peut pas mener ses activités. Depuis 2008, 14 employés de l'organisme ont été tués.

Samedi, Mme Sheeran a affirmé que la Somalie était l'endroit le plus dangereux au monde où le PAM est actif.

Selon elle, le PAM est en mesure d'aider environ 1,5 million de personnes en Somalie. Mme Sheeran a toutefois ajouté qu'il y avait quelque 2,2 millions autres Somaliens auxquels son organisme ne pouvait pas venir en aide.

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Anya
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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Publié le 22 juillet 2011 à 15h20 | Mis à jour le 22 juillet 2011 à 15h20
Ottawa verse 50 millions pour les victimes de la famine

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Stephanie Levitz
La Presse Canadienne
Ottawa

Le gouvernement canadien versera 50 millions de dollars pour lutter contre la famine dans la Corne de l'Afrique.

Jeudi, l'organisme CARE avait doublé à 48 millions son appel d'urgence initial pour fournir de la nourriture, de l'eau et des articles d'urgence à deux millions de personnes touchées par la crise.

Ottawa doublera aussi tout don effectué par les citoyens canadiens pour aider les quelque 11 millions de personnes touchées par la longue sécheresse dans la région.

Les Nations unies ont officiellement déclaré l'état de famine dans certaines zones de la Somalie plus tôt cette semaine et ont lancé un appel à l'aide: les besoins humanitaires sont immenses.

Des milliers de réfugiés ont fui les violences et la sécheresse qui font rage sur le territoire somalien pour se diriger vers des camps de réfugiés dans les pays voisins, l'Éthiopie et le Kenya.

La ministre canadienne de la Coopération internationale, Bev Oda, a annoncé la contribution d'Ottawa vendredi en visitant un camp kenyan baptisé Dadaab, qui accueille plus de 380 000 réfugiés somaliens. Mme Oda a qualifié la situation de crise humanitaire.

«Notre volonté d'aider doit être à la hauteur de leur persévérance et de leur courage», a-t-elle affirmé, selon une retranscription de son discours. «Le Canada a un long passé de générosité et de volonté d'aider les personnes dans le besoin. Notre gouvernement prête son soutien à l'Afrique depuis longtemps.»

La moitié de l'enveloppe d'Ottawa servira à nourrir les sinistrés par le biais du Programme alimentaire mondial de l'ONU, alors que l'autre moitié aidera d'autres agences des Nations unies à offrir de l'eau et des sanitaires.

Le projet de multiplication des dons individuels est semblable à celui mis sur pied par Ottawa suite au tremblement de terre à Haïti en janvier 2010. Seuls les dons versés aux organismes de charité dument enregistrés seront égalisés par le gouvernement fédéral. Le programme est rétroactif au 6 juillet dernier et se poursuivra jusqu'au 16 septembre.

«Notre engagement d'aujourd'hui apportera des secours aux personnes touchées, particulièrement aux femmes et aux enfants qui sont les plus vulnérables», a fait valoir Bev Oda.

De son côté, une coalition formée de grands groupes humanitaires internationaux a salué l'engagement du gouvernement canadien.

«C'est très satisfaisant. Nous apprécions beaucoup les efforts du gouvernement canadien, qui va dans le sens qu'on souhaitait, qu'on demandait», a déclaré Michel Verret, responsable des communications chez Oxfam-Québec. «Très honnêtement, j'espère que ça aura un effet d'entraînement sur les gouvernements de la communauté internationale pour en faire autant et davantage.»

La coalition humanitaire regroupe Aide à l'enfance Canada, CARE Canada, Oxfam Canada, Oxfam-Québec et Plan Canada.

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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

Message par °zabel° »

j'espère que cette aide va vraiment se rendre !
maman de deux garçons tout sauf ordinaires :)
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Anya
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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Publié le 23 juillet 2011 à 22h11 | Mis à jour le 23 juillet 2011 à 22h25
Sécheresse en Afrique de l'Est: l'Europe augmente son aide

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Agence France-Presse
Dadaab, Kenya

La commissaire de l'Union européenne à l'aide humanitaire a promis samedi une intensification des efforts en faveur des 12 millions de gens luttant contre une grave sécheresse en Afrique de l'Est et promis près de 30 millions d'euros supplémentaires.

«Nous nous engageons à faire tout ce que nous pouvons», a dit Mme Kristalina Georgieva, en visitant le plus grand camp de réfugiés du monde, Dadaab, dans l'est du Kenya, à la frontière de la Somalie.

Elle a promis 27,8 millions d'euros (40 millions de dollars) de plus, venant s'ajouter aux 70 millions d'euros déjà offerts par l'UE pour aider les victimes de la pire sécheresse à frapper la région en plusieurs décennies. Elle touche en partie l'Éthiopie, le Kenya, la Somalie déjà victime d'une guerre civile, Djibouti et l'Ouganda.

Dadaab accueille des réfugiés fuyant notamment la famine et les combats en Somalie voisine et abrite quelque 380 000 personnes.

«Nous apprécions ce que le gouvernement et le peuple du Kenya font. Nous devons partager cette responsabilité», a dit Mme Georgieva.

Une gravissime sécheresse frappe, selon les Nations unies, quelque 12 millions de personnes dans la Corne de l'Afrique. En Somalie, la crise, aggravée par le conflit, a poussé l'ONU a déclarer mercredi l'état de famine dans deux régions du sud sous contrôle des rebelles shebab.

Le gouvernement kenyan a élargi le complexe de Dadaab pour accueillir 40 000 réfugiés de plus, mais les nouvelles installations n'ont pas encore été mises en service. Le Kenya craint que des rebelles somaliens ne s'infiltrent parmi les réfugiés et doit aider une partie de sa propre population également frappée par la sécheresse.

«Nous allons en parler avec le gouvernement», a dit la commissaire à la question de savoir si elle allait demander l'ouverture du nouveau camp. «Le Kenya est déjà soumis à la pression de la sécheresse et de l'afflux des réfugiés», a-t-elle souligné.

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Anya
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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Publié le 26 juillet 2011 à 09h37 | Mis à jour à 09h37
Famine: 40 000 Somaliens réfugiés à Mogadiscio

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Agence France-Presse
Genève

Quelque 40 000 personnes fuyant la famine ont convergé vers Mogadiscio en quête d'eau et de vivres depuis le début du mois de juillet, a indiqué vendredi une porte-parole du HCR.

«Environ 30 000 autres sont arrivées dans des camps à 50 kilomètres du centre de la capitale», a déclaré Vivian Tan, porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés dans un point de presse, estimant qu'au moins 100 000 personnes étaient arrivées à Mogadiscio ces deux derniers mois.

Selon le HCR, un millier de personnes déplacées par la famine arrivent quotidiennement dans la capitale somalienne où les stocks de nourriture sont insuffisants.

«Cela provoque de sérieuses bousculades et aussi des pillages», indique l'organisation. «Le résultat, c'est que de nombreuses personnes, parmi les plus faibles et les plus vulnérables se retrouvent les mains vides malgré tous les efforts des agences humanitaires et caritatives», ajoute le HCR.

Selon des témoignages recueillis sur place par le représentant du HCR en Somalie, Bruno Geddo, les femmes et les enfants sont les plus touchés.

Le HCR évoque ainsi le cas d'une mère de famille qui a marché pendant 11 jours avec ses cinq enfants depuis la région de Bakool, au nord de Mogadiscio, en quête d'aide. Mais en raison de la pénurie de vivres dans la capitale, elle est obligée de mendier presque tous les jours pour nourrir ses enfants.

Les réfugiés manquent en outre des plus rudimentaires récipients pour recueillir l'eau et les vivres, selon le HCR, qui doit commencer dans les prochains jours une distribution d'ustensiles de première nécessité.

Selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), quelque 3500 Somaliens traversent chaque jour la frontière vers le Kenya et l'Éthiopie, s'ajoutant aux quelque 740 000 Somaliens qui ont déjà fui leur pays.

«Cela crée des problèmes dans un environnement déjà fragile et augmente les tensions avec les communautés locales d'accueil, de même que le risque d'incendie ou de maladie», a indiqué dit Vivian Tan, évoquant les conditions au Kenya.

La sécheresse qui sévit actuellement dans la Corne de l'Afrique, la pire depuis 60 ans, a déjà fait des dizaines de milliers de morts et menace 12 millions de personnes en Somalie, au Kenya, en Éthiopie, à Djibouti, au Soudan et en Ouganda.

La situation est particulièrement critique en Somalie, où l'ONU a décrété formellement la famine dans deux régions du Sud, contrôlées par les insurgés islamistes shebab, qui en interdisent l'accès à certaines organisations humanitaires.

Selon le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, il faut 1,6 milliard de dollars rien que pour la Somalie, où «des enfants et des adultes meurent chaque jour à un rythme terrifiant», mais les agences de l'ONU n'en ont reçu que la moitié.

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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Chronique de Normand Lester : - La famine en Afrique de l'Est
Durée : 5:50
Date : 26/07/2011
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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Famine en Somalie : Début du pont aérien des Nations-Unies
Publié le 27 juillet 2011 à 22h37
Par Jean-Michel Comte

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Alors que les ambassadeurs des pays donateurs se réunissaient à Nairobi, les Nations-Unies ont commencé mercredi leur pont aérien vers la Somalie, pour venir en aide aux populations souffrant de malnutrition et victimes de la sécheresse.

Dix tonnes de pâte de beurre de cacahuète et autres compléments alimentaires, qui vont permettre de traiter pendant un mois 3.500 enfants souffrant de malnutrition. C'était la cargaison d'un avion qui s'est posé mercredi à Mogadiscio, en Somalie, pays touché par la plus grave sécheresse depuis 60 ans.

L'avion, dont la mission avait été reportée pour des raisons d'autorisations douanières, s'était envolé du Kenya voisin et était affrêté par le Programme alimentaire mondial (PAM). Cette organisation, qui dépend des Nations-Unies, a l'intention de continuer son pont aérien dans les jours qui viennent, pour acheminer au total 100 tonnes par dizaine de vols.

12 millions de personnes menacées

Ce n'est qu'un premier pas, mais c'est un signe que la communauté internationale a pris la mesure du drame qui se joue dans la Corne de l'Afrique. Le PAM a opté pour le pont aérien car il est urgent de traiter un nombre croissant d'enfants déplacés à l'intérieur de la Somalie, avant que leur état ne se dégrade encore.

Environ 18.000 enfants somaliens souffrent de malnutrition et ce chiffre devrait grimper à 25.000 dans les prochaines semaines. Enfants, femmes, hommes... ce sont 3,7 millions de personnes qui sont menacées par la famine en Somalie, et au total près de 12 millions dans l'ensemble de la région (Somalie, Ethiopie, Erythrée, Kenya, Soudan, Ouganda, Djibouti).

Réunion à Nairobi

Ce pont aérien a débuté alors qu'avait lieu, ce mercredi à Nairobi, une réunion des ambassadeurs des pays donateurs, coordonnée par le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). Présentée par le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, comme une nouvelle conférence des donateurs après celle de Rome lundi, elle était en fait simplement destinée, selon des sources diplomatiques, à discuter du travail des agences en Somalie, de l'état des financements et des « différents signaux » envoyés par les insurgés islamistes shebab.

Face à la gravité de la sécheresse, les rebelles, qui se réclament d'Al-Qaïda, avaient promis début juillet de laisser travailler les agences humanitaires dans les zones qu'ils contrôlent si « leur intention (était) seulement d'aider ceux qui souffrent ». Mais ils étaient en partie revenus la semaine dernière sur leur déclaration, rappelant que les agences humanitaires comme le PAM, bannies à partir de 2009, restaient interdites.

Rallonge de la Commission européenne

Les participants à la réunion de mercredi à Nairobi ont souligné la nécessité d'utiliser des partenaires déjà présents sur place et qui n'ont pas totalement quitté ces régions contrôlées par les shebab, comme Médecins sans frontières (MSF), Action contre la faim (ACF) ou le Comité international de la croix rouge (CICR), pour renforcer l'aide aux victimes de la sécheresse, plutôt que d'ouvrir de nouveaux programmes du PAM.

Par ailleurs la Commission européenne a annoncé mercredi une augmentation de son aide financière destinée aux victimes de la sécheresse et de la famine, avec un déblocage immédiat de 28 millions d'euros, en plus des 70 millions d'euros qu'elle a consacrés à la région cette année. Une aide bienvenue, mais une goutte d'eau par rapport au 1,6 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) que les Nations-Unies estiment nécessaires, dans les 12 prochains mois, pour faire face à la situation.

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Dernière modification par Anya le jeu. juil. 28, 2011 11:10 am, modifié 1 fois.
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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Vendredi 29 juillet 2011
Famine en Somalie: Pas d'amélioration avant 6 mois
Marie Desnos - Parismatch.com

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L'ensemble du sud de la Somalie est en train de basculer dans une situation de famine. Les réunions internationales organisées à la hâte ont déçu, et malgré le pont aérien sur Mogadiscio l'aide humanitaire ne suffit pas à endiguer les besoins, chaque jour plus importants.

Le bout du tunnel est encore loin en Somalie. Lundi, sous l’impulsion de la présidence française du G20, l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation avait convoqué d’urgence une réunion à Rome. Deux jours plus tard, une conférence de donateurs était organisée à Nairobi, la capitale du Kenya. Mais au bout du compte, ces grands rendez-vous censés endiguer la pire crise alimentaire qui sévit sur le continent africain depuis vingt ans, ne semblent pas abouti à de grandes solutions. Ce que Thomas Gonnet, directeur des opérations d’Action Contre la Faim, a confirmé à ParisMatch.com.

Qu’ont donné ces réunions de Rome et de Nairobi?

Il y a eu beaucoup de débats mais pas beaucoup de décisions, pour ne pas dire pas du tout.
Quelques idées ont été discutées, notamment la création d’un fonds spécial pour gérer les crises humanitaires de ce type, comme l’avait préconisé Bruno Le Maire. Il est temps en effet de mettre en place des stocks qui pourraient être libérés immédiatement en cas de besoin. La Banque européenne d’investissement (BEI) en collaboration avec l’Agence française de développement (AFD) vient dans cette optique de lancer le Fonds européen de financement solidaire pour l’Afrique (FEFISOL), d’un montant de 15 millions d’euros.
Il a également été question de l’eau potable, on a parlé de développer des systèmes d’irrigation, des semences qui pourraient résister au climat aride, et de la nécessité d’investir dans la recherche.

Il faut un cessez-le-feu

Vous attendiez-vous à mieux?

Oui, on s’attendait à ce que les discussions tiennent compte de l’environnement somalien, le pays étant enlisé dans un conflit politique qui ne peut être ignoré puisqu’il a des effets directs sur la population et l’aide humanitaire.
Il faudrait envisager un cesser le feu pour faciliter l’accès des vivres, les conditions d’organisation de ces camps de réfugiés.
On attendait une mobilisation plus concrète des bailleurs de fonds, non seulement pour pouvoir leur fournir de la nourriture, mais aussi des moyens supplémentaires pour permettre à la population d’acheter de la nourriture sur place, car certes, il y a urgence, mais la crise ne pourra pas être réglée sans soutenir le commerce local. Il faudra bien, tôt ou tard, investir dans l’élevage agricole, soutenir la vaccination animale, préparer les semis dans l’optique de la réorganisation de l’économie locale.

Voulez-vous dire que l’urgence fait oublier les projets à long terme?

Je dis qu’il faut bien sûr des investissements à partir de maintenant, pour répondre à l’urgence, mais aussi dans la durée.
On a encouragé les initiatives qui visent à anticiper les risques (les politiques de prévention et de minimisation des risques). Malheureusement, ces initiatives sont soutenues par les bailleurs, mais pas financièrement.
Nous avons aussi encouragé les Nations unies à faire preuve d’excellence et d’efficacité, notamment en termes de transparence, de communication, de coordination. La rigueur doit être le mot d’ordre si nous voulons stimuler les bailleurs et nous faire accepter par les autorités locales.

Justement, comment se passe sur le terrain la mise en place du pont aérien sur Mogadiscio?

Action contre la faim a acheminé 24 tonnes d’aide humanitaire par avion il y a une semaine, et 65 tonnes de produits nutritionnels et autres vivres par la route depuis le Kenya pour renflouer les stocks. 700 tonnes supplémentaires arrivent par la route pour assurer les besoins d’environ 21 000 personnes dans les 2 prochains mois.

Quel est l’avantage de la voie aérienne?

L’acheminement par la route et la mer est un casse-tête administratif et logistique; la voie aérienne est intéressante du point de vue du délai. Or, l’urgence est telle, que le temps est compté. L’état de famine est tellement avancé que parfois, l’aide arrive trop tard.
En revanche, le tonnage est plus intéressant par la terre et l’eau.

Comment se passe la collaboration avec les miliciens d’Al-Chabaab? *

Les discussions se font organisation par organisation. En ce qui nous concerne, pour l’instant, les autorités locales sont disposées à nous laisser travailler. Les négociations se font au jour le jour. Les interlocuteurs changent régulièrement –du fait des pertes liées au conflit. Nous sommes tout de même sans cesse obligés de prouver que nous ne collaborons pas avec l’ennemi. C’est un long travail d’acceptation, que nous faisons aussi auprès des communautés locales, de femmes notamment.

Dépolitiser le travail humanitaire

La politique semble effectivement être un poids énorme pour le travail humanitaire.
C’est justement pour cela que nous devons absolument dépolitiser notre travail.

Pouvez-vous développer votre pensée?

Il y a un prérequis pour résoudre la crise de manière optimum, c’est l’Etat de droit.
Dans cette attente, il est important pour nous de maintenir le dialogue. Pour cela, il faut absolument que les principes humanitaires fixés par le Consensus européen sur l’aide humanitaire, convenu à Lisbonne en 2008 soient respectés, que notre neutralité soit totale. Nous ne faisons pas de prosélytisme. Il ne s’agit surtout pas de s’avancer dans une option militaro-humanitaire qui ne serait que nuisible.

A quel terme envisagez-vous une amélioration des conditions de vie en Somalie?

Ça fait des mois que ça dure, ça s’est aggravé ces dernières semaines. Il faudra 6 mois au moins pour stopper l’hémorragie et sauver des vies. Notre objectif, dans l’immédiat, est de faire survivre une population à cette sécheresse dramatique. Nous n’espérons pas de récolte avant la fin de l’année. Il faudra déjà que les Somaliens puissent semer, et donc qu’il pleuve.

La lenteur du processus signifie-t-elle que les leçons de la crise humanitaire des années 1990 n’ont pas été tirées?

Concernant la résolution du conflit, il est clair qu’il n’y a pas eu de grands progrès en 20 ans. Le système est explosé en diverses milices et communautés qui n’arrivent pas à se mettre d’accord, et il n’y a aucun gouvernement capable de fédérer.
Sur le plan climatique, le réchauffement de la planète s’impose à nous, et se traduit par des sécheresses répétées et difficiles à gérer. C’est pourquoi il faut réfléchir à la façon de s’adapter en zone désertique ou semi-désertique.
Sur le plan humanitaire, à force de catastrophes naturelles, les ONG sont au point en termes d’organisation, pour mettre en place rapidement des projets d’urgence. Le mécanisme est rôdé, les réflexes sont là. Il reste néanmoins à résoudre le problème des stocks pour améliorer la réponse humanitaire.

Quels sont les prochains rendez-vous internationaux pour résoudre la crise?

Je ne crois pas qu’il y en ait de prévu. Les bailleurs principaux, l’Union européenne, les Britanniques, restent mobilisés, les appels aux dons vont se poursuivre, mais vous savez, il n’y a pas besoin de conférences de donateurs ou autre réunion pour qu’un Etat ou une institution décide de débloquer des fonds. Nous espérons déjà que les promesses seront tenues.

Les bailleurs qui s’engagent à verser des fonds tiennent-ils, généralement, leurs promesses?

Pas forcément. Vous savez ce ne sont que des déclarations d’intention, qui peuvent être balayées par d’autres priorités.

* Depuis début 2010, les islamistes de la milice affiliée à Al-Qaïda Al-Chabaab avaient interdit aux ONG l'accès à certaines zones, principalement dans le Sud (au motif que leur présence entraînait l’effondrement des prix). Face à la gravité de la sécheresse, il avait été rapporté que le groupe armé avait récemment décidé de lever cette interdiction, mais certains ont démenti l’information.

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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

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Publié le 30 juillet 2011 à 13h49 | Mis à jour le 30 juillet 2011 à 13h49
L'arme de la faim

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Mario Roy
La Presse

Quelle arme de destruction massive est-elle plus meurtrière que la famine? C'est la question qui finit par se poser lorsqu'on contemple, au fil des heures, le déroulement de la catastrophe humanitaire sévissant dans la Corne de l'Afrique, surtout en Somalie. Elle pourrait tuer 12 millions d'êtres humains.

Douze millions.

Dernière péripétie: à Mogadiscio, des combats à l'arme lourde entre forces de paix africaines et milices islamistes ont débuté... dès l'instant où a atterri le premier avion apportant dix tonnes de vivres aux populations réfugiées dans et autour de la capitale.

Les affrontements se poursuivaient, hier.

Les milices affiliées à Al-Qaïda, les shebab, contrôlent la plus grande partie du territoire somalien et presque la moitié de Mogadiscio. (Une vingtaine de Canadiens se sont joints à elles, selon Ahmed Hussen, président du Congrès somalien au Canada.)

En 2009, ces milices ont chassé les ONG. Après avoir songé à faire volte-face, il y a dix jours, elles sont revenues à la ligne dure: elles n'admettront que Médecins sans frontières.

Cette situation complique la distribution des secours dans d'autres pays (Éthiopie, Djibouti) où la famine menace aussi. Ainsi qu'au Kenya, où les Somaliens se réfugient par centaines de milliers dans des camps maintenant sujets au choléra. Et, pour finir, personne ne peut garantir que l'aide internationale ne sera pas détournée...

Bref, c'est la totale, comme on ne l'avait pas vue depuis un quart de siècle.

Les fous de dieu, eux, nient la famine. Et expliquent leur blocus par le fait que les ONG sont des «taupes» du gouvernement, de l'ONU, des États-Unis, etc. Ou font du prosélytisme afin de détourner d'Allah les malheureux Somaliens! En réalité, ils craignent de perdre le contrôle sur des populations qu'ils terrorisent, soumettent à la charia, rançonnent, enrôlent de force et s'apprêtent maintenant à tuer par la faim.

Dieu n'est pas grand (selon le titre du monumental ouvrage de Christopher Hitchens) pour les peuples les plus mal pris de la planète.

Que faire alors?

D'abord: savoir que la sécheresse est en elle-même une catastrophe de première grandeur. À court terme, il faudrait 1,6 milliard$US supplémentaires pour affronter ses conséquences.

Ensuite et surtout: il nous faudra, nous qui voyons le fascisme partout sauf là où il existe, ajuster notre vision. Et décider comment, à long terme, nous pourrons aider cette région à se débarrasser elle-même d'une extrême droite quasi génocidaire, condition essentielle à sa survie.

Ce sera difficile. Mais si le problème n'est pas clairement nommé, ce sera impossible, tout simplement.

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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

Message par Anya »

Nicolas Moyer,DG de la Coalition humanitaire:La Somalie a besoin de notre aide mais les terroristes bloquent l'accès
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 8:27
Date : 01/08/2011
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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

Message par Anya »

François Bugingo,journaliste et animateur:Il fait le point sur la situation en Somalie,famine et terrorisme.Il est sur place.
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 17:15
Date : 04/08/2011
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Message par Anya »

SOMALIE
L'aide humanitaire, non merci !


Il faut arrêter de traiter l'Afrique comme une victime, estime The East African. L'action des ONG ne fait que maintenir les gouvernements dans un état de dépendance. Et les journalistes étrangers, proches de ces organisations, ne prennent pas la peine de chercher les causes réelles des difficultés que connaît le continent.

17.08.2011 | Rasna Warah | The East African

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La saison des dons a commencé – et pourtant, Noël est encore loin. Les grands organismes d'aide, comme les Nations unies, Oxfam, Save the Children et le Secours islamique britannique, ont lancé des campagnes monumentales pour sauver les milliers de Somaliens qui souffrent de la faim dans leur pays et dans les camps de réfugiés situés dans les pays voisins, comme le Kenya et l'Ethiopie. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, a demandé 1,6 milliard de dollars d'aide aux donateurs pour la Somalie, et la Banque mondiale a d'ores et déjà réclamé plus de 500 millions de dollars pour les efforts de soutien.

Les appels à l'aide alimentaire ont été accompagnés d'images poignantes. Presque toutes les grandes organisations humanitaires se précipitent dans le camp de réfugiés de Dadaab, au Kenya, pour témoigner de la situation en la photographiant et en la filmant. Nous avons déjà vu ces images par le passé – au milieu des années 1980 par exemple, lorsque Mohamed Amin a filmé la famine en Ethiopie, faisant naître une vague de bienfaisance chez les stars du rock. Depuis, la famine est devenue la chose qu'on évoque le plus au sujet de l'Afrique – et l'une des plus grandes industries.

Les images d'Africains affamés font partie intégrante des campagnes de levée de fonds, tout comme les journalistes. Comme l'a dit un important travailleur humanitaire à Andrew Harding, de la BBC, les Nations unies peuvent bien publier des rapports sans fin, ce n'est que lorsque les images de personnes mourant de faim passeront à la télévision ou en une des journaux que les hommes politiques commenceront à agir.

Le problème, c'est que ce qu'on leur montre ou ce qu'ils lisent n'est pas aussi impartial qu'ils voudraient le croire. Le plus souvent, ces images ou ces faits proviennent du personnel d'organisations humanitaires sur le terrain ou de réalisateurs indépendants. Les agences de presse qui n'ont pas les ressources pour envoyer des reporters sur de lointaines zones de désastre, comme le camp de Dadaab, se lancent dans une alliance contre nature avec les organismes d'aide, au sein de laquelle les porte-parole des organisations humanitaires – portant tee-shirts et casquettes décorés des logos de leurs agences respectives – réalisent des "reportages" par satellite. Et même lorsque des journalistes sont présents sur le terrain, ils se fondent presque exclusivement sur la version du désastre des agences humanitaires. Le récit de la famine en Somalie est par conséquent devenu à la fois prévisible et partial.

La relation confortable qui s'établit entre les travailleurs humanitaires et les journalistes a donc distordu les récits sur l'Afrique. Les journalistes ne vont bien souvent pas au cœur de l'histoire ou ne prennent pas le temps de faire des recherches sur les causes d'une crise particulière. Les Africains ne sont pas très présents dans leurs histoires, sauf en tant que victimes. De façon encore plus alarmante, les agences de presse n'essaient presque jamais de vérifier indépendamment les faits et chiffres disséminés par les agences humanitaires. Or, comme je l'ai découvert quand je travaillais avec une agence des Nations unies, ils sont relativement souvent gonflés ou fondés sur des données erronées.

La tentation d'exagérer l'étendue d'une crise afin de lever plus de fonds est toujours présente, affirme Ahmed Jama, un économiste somalien habitant à Nairobi. Jama pense qu'il est très probable que de nombreuses régions somaliennes ayant été déclarées en situation de sécheresse, comme la région de Lower Shabelle, très fertile – et qui a enregistré des récoltes exceptionnelles l'année dernière –, disposent en réalité de ressources alimentaires suffisantes. Il est également possible que les personnes en souffrance dans ces régions ne soient pas des locaux, mais des migrants originaires de régions touchées par la sécheresse.

Il ajoute qu'il est dans l'intérêt des Nations unies et d'autres agences humanitaires de montrer le pire des scénarios possibles, dans la mesure où cela garantit un flux constant d'aide financière. Jama explique que même si certaines régions de Somalie ont toujours souffert de sécheresses cycliques, l'absence de véritables politiques en faveur de l'agriculture et de l'élevage a permis aux sécheresses de se transformer rapidement en famines, ce qui n'a pas toujours été le cas. Dans les années 1980 par exemple, il raconte que la Somalie assurait 85 % de ses besoins en céréales, grâce aux investissements du gouvernement et de la communauté internationale dans l'agriculture.

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Placeress
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Message par Placeress »

Ben condonc tsé... c'est rendu qu'on se dit qu'on doit foutre toute l'aide humainitaire dans un conteneur.... c'est rendu que d'aider les gens qui souffrent dans d'autres pays en détresse c'est mal vu.... parce qu'il faut que les gouvernements la-bas se responsabilisent..... même s'ils sont corrompus et qu'ils ne sont pas là pour leur peuple.... on est mieux, en 2011, de laisser des millions d'être-humain mourir de faim.... parce qu'un moment donné, ils faut qu'ils se prennent en main.... tsé....... :sarcastic:

Pis bon, ben pendant ce temps-là... ben on va acheter notre lecteur MP3, notre télé HD et notre voiture full équipé... mais tsé... l'aide humanitaire... c'est dont ben déresponsabilisant.... :sarcastic: Bref.....
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Pantera72
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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

Message par Pantera72 »

Un autre problème, c'est ce que souvent, l'aide humanitaire ne se rend même pas aux gens qui en ont besoin. Les produits sont confisqués, entreposés, gaspillés ou vendus pour des profits.

Je suis très d'accord avec l'aide humanitaire mais je crois qu'il faut réviser son utilisation pour que ce soit vraiment les gens qui en ont besoin qui la reçoivent. Et en plus, je suis d'accord qu'il faut trouver des moyens pour aider les gens à long terme, pas juste leur donner des denrées de base de temps en temps pour nous donner bonne consience.
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Placeress
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Message par Placeress »

Bien, Oxfam, médecin sans frontière.... et bien d'autres sont là à l'année depuis des années et non aller porter de la bouffe et quitter pour se donner une bonne conscience... ..... plusieurs ONG sont présents dans ces pays depuis des lustres et y travaillent sans relâche, soins médicaux, enseignement, santé des femmes, avocat, alimentation, etc....

C'est vrai que l'aide ne se rend pas toujours...... mais c'est une réalité qui ne peut pas toujours être réglé.... la plupart des ONG implantés depuis longtemps cherchent des solutions.... mais c'est loin d'être évident.... on parlent de pays dans des souffrances inimaginables... ça ne peut pas se gérer ou se régler comme on le ferait dans d'autres conditions.

La dernière mission d'une de mes amies en Afrique pour MSF a été bien intense..... ils se sont fait tirer dessus, ils se faisaient arrêter par la police du coin afin de les empêcher d'aller sur des urgences médicales..... bien, ils sont restés 8 mois pareil..... pour aider au maximum de leur capacité avec les moyens du bord.... je ne crois pas qu'il aurait été préférable de laisser ceux qu'ils ont pu aider mourir et ne pas faire cette mission pour la raison que leur aide était limité.

Il faut se dire aussi que comme ces coins de pays n'apportent aucun bénéfice à aucun pays sur la plan monétaire.... aucun pays y envoi ses armées ou sa police afin de mettre de l'ordre dans tout ça sur le plan de la sécurité maintenant ........ donc, les organismes d'aides doivent voguer dans ça avec les moyens du bord.

Je sais que mon opinion est tracé parce que j'ai plusieurs amis dans ce domaine...... mais il reste que ça m'enrage ben gros de lire ce genre de texte.... écrit par un bon journalisteux avec son Ipad, son cokeetail, ses lunettes fumées les pieds dans sa piscine.... c'est facile de dire comment ceux qui sont au front depuis toujours devraient travailler et fonctionner... y'a toujours des améliorations à avoir.... mais il faut éviter de jeter le bébé avec l'eau du bain.

My two cens comme on dit...
Dernière modification par Placeress le ven. août 19, 2011 6:14 am, modifié 1 fois.
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lorraine48
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Re: Somalie:Sécheresse en Afrique de l'Est

Message par lorraine48 »

comme on dit aide toi et le ciel t aidera, et dans ces pays ou la liberté est un vain mot et ou il y a beaucoup de guerre froide et de chicane sur tout et rien et ou le fusil parle plus vite que la parole , ce n est pas évident d envoyer de l aide car souvent ils ne la recoivent pas et n ont aucun moyen pour mieux vivre car il n y a pas de matière première ni secondaire il y a des coins de la planète ou c est presque inhabitables, tant au niveau des richesses naturelles qu au niveau de la population ou il y a plus de chefs que d indiens
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Placeress
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Message par Placeress »

lorraine48 a écrit : comme on dit aide toi et le ciel t aidera, et dans ces pays ou la liberté est un vain mot et ou il y a beaucoup de guerre froide et de chicane sur tout et rien et ou le fusil parle plus vite que la parole , ce n est pas évident d envoyer de l aide car souvent ils ne la recoivent pas et n ont aucun moyen pour mieux vivre car il n y a pas de matière première ni secondaire il y a des coins de la planète ou c est presque inhabitables, tant au niveau des richesses naturelles qu au niveau de la population ou il y a plus de chefs que d indiens

En même temps, ce n'est pas a un peuple de millions d'individus à payer pour des gangs de corompu d leur pays.... disons que aides-toi et le ciel t'aidera... c'est bon quand y'a une base possible.... certains pays ne l'iont pas cette simple base...
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Anya
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Message par Anya »

Dadaab: enfer ou paradis?
1 septembre 2011
Sophie Langlois

À Dadaab, les bourrasques de sable donnent des allures surréalistes aux maigres silhouettes qui marchent contre le vent. Des ombres courbées par le poids de souffrances aussi indescriptibles que le paysage. Aucune image, aucune photo ne peut reproduire l'immensité du plus grand camp de réfugiés au monde, qu'on dirait planté en plein désert.

Dadaab, c'est en fait trois camps, trois villes, trois communautés. Avec des écoles, des hôpitaux, des hôtels, des restaurants, des salons de coiffure, des milliers de petits commerces. Depuis le printemps, un quatrième campement de tentes est subitement apparu en pleine brousse, pour accueillir 300 000 nouveaux réfugiés venus de Somalie. Des gens souvent traumatisés par des années de violences, suivi d'une famine qui aurait tué, jusqu'ici, près de 30 000 enfants, selon l'ONU.

Les conditions de vie dans cette « extension » du camp sont à peine humaines. Des latrines viennent tout juste d'être installées, après trois mois. Mais quand on croise les gens, qui viennent parfois spontanément vers nous, leur sourire nous fouette. Un médecin mexicain croisé dans un hôpital de Médecins sans frontières nous disait avoir aussi été frappé par ces sourires. « Pour ces Somaliens qui ont connu la guerre et la famine, c'est le paradis ici. Ils n'ont plus peur et ils peuvent manger. »

Le sourire de ces réfugiés contraste avec les pleurs d'enfants à l'hôpital. Des enfants tellement rachitiques que certains ne peuvent plus marcher. Toute une génération de petits Somaliens sacrifiée sur l'autel de la politique. La communauté internationale, après l'échec cuisant de son intervention en 1992, a complètement ignoré le chaos somalien pendant 20 ans. Aujourd'hui, des dizaines de milliers d'enfants innocents en paient le prix. La communauté internationale n'est pas impuissante, elle est indifférente.

Ce n'est pas la sécheresse qui tue des enfants dans la Corne de l'Afrique. C'est l'apathie politique. À Dubaï, on a construit des pentes de ski en plein désert. Las Vegas est construite en plein désert. L'irrigation est possible dans cette région, il s'agit d'investir. Mais la volonté politique n'y est pas. Au Kenya, les régions du nord-est, des terres semi-arides souvent touchées par la sécheresse, sont laissées pour compte par le gouvernement de Nairobi, sous prétexte d'une insécurité chronique. Mais c'est la pauvreté, la rareté des ressources, qui crée les tensions. Si on développait ces régions, les sources de conflits finiraient par disparaître, en même temps que la pauvreté extrême. Tout le monde le sait, personne ne bouge.

En attendant, deux enfants sont morts hier à l'hôpital MSF de Dagahaley, un des trois camps de Dadaab. Mort de diarrhée. Mort de rougeole. Des décès totalement évitables. Mais ici, la rougeole est mortelle dans presque 30 % des cas. Quand un enfant de deux ans a le poids d'un bébé de quatre mois, toute maladie peut être fatale.

Un homme d'affaires kenyan me disait que « si au lieu d'injecter deux milliards dans l'urgence, l'ONU avait investi cet argent dans des systèmes d'irrigation, les sécheresses inévitables ne provoqueraient plus de famine ». Alors, pourquoi ne le fait-on pas?

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Anya
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Message par Anya »

Louis-José Houde et Laurent Paquin unis pour l'Afrique
Publié le 06 septembre 2011 à 10h58

Image

Stéphanie Vallet
La Presse

Laurent Paquin et Louis-José Houde monteront sur la scène du Théâtre St-Denis le 27 septembre aux côtés de 16 autres humoristes pour présenter SOS Afrique, spectacle-bénéfice destiné à aider les victimes de la crise humanitaire en Afrique de l'Est.

«Louis-José et moi allons présenter ce spectacle avec une ribambelle assez impressionnante d'artistes. J'aimerais beaucoup faire un numéro sur mesure pour l'événement alors je me promets de lire plus sur ce qui se passe en Afrique de l'Est pour en parler tout en faisant rire», explique Laurent Paquin.

Laurent Paquin et Louis-José Houde ont accepté d'associer leurs noms à SOS Afrique et lanceront ensemble la soirée au cours de laquelle Jean-Marc Parent, Mario Jean, Martin Matte, Marc Dupré, François Massicotte, Boucar Diouf, Eddy King, Dominique et Martin, Jean-François Mercier, Mike Ward, François Bellefeuille, les Grandes gueules et Cathy Gauthier défileront sur scène pour la bonne cause.

Une initiative généreuse dont Guy Lévesque (gérant de Laurent Paquin) et François Avard (auteur des deux one man show de Louis-José Houde) sont à l'origine.

«J'étais en vacances et je lisais dans les journaux les atrocités qui se passent en Afrique de l'Est, explique Guy Lévesque. J'ai appelé Laurent, et je lui ai dit qu'on ferait un show comme celui qu'on avait fait pour Haïti. Il a accepté et j'ai envoyé quelques textos à des amis humoristes qui ont tout de suite embarqué. Je me suis aperçu que François Avard faisait la même chose de son côté avec Louis-José Houde. François m'a demandé si je voulais me joindre à eux et on a conjugué nos efforts pour faire un gros spectacle au St-Denis 1», poursuit-il.

Les 16 humoristes n'ont pas hésité à répondre à l'appel qui leur a été lancé il y a trois semaines. Techniciens, relationnistes de presse et fournisseurs d'équipement ont également accepté de participer bénévolement à la mise sur pied de cette soirée-bénéfice. Ils se sont fixé l'objectif d'amasser 100 000$ qui seront reversés à la Coalition humanitaire, organisme d'urgence créé pour lutter efficacement contre la famine qui sévit actuellement dans la Corne de l'Afrique, et composé d'Oxfam-Québec et Oxfam-Canada, Care, Plan et Aide à l'enfance.

Selon les organisations humanitaires présentes sur place, au moins 10 millions de personnes sont touchées dans la région.

«L'organisme à qui on va reverser les fonds m'a envoyé les dernières statistiques et c'est la plus grosse sécheresse en plus de 60 ans dans la Corne de l'Afrique, s'exclame Guy Lévesque. Et le pire, c'est qu'on ne prévoit pas d'eau pour les mois à venir. Les familles doivent laisser le peu qu'elles ont pour aller dans des refuges au Kenya, en marchant pendant plusieurs jours. Si les enfants ne meurent pas dans les bras de leurs parents à cause de la famine, ils sont kidnappés et violés! C'est sans doute l'un des plus gros génocides naturels de l'histoire.»

Touché par les vagues de décès causés par la famine, Laurent Paquin dénonce le silence et l'inaction qui entourent cette crise humanitaire.

«Le show va certes permettre d'amasser des fonds, mais il va aussi faire en sorte que les gens portent attention à ce qui se passe là-bas. On en parle aux nouvelles, mais ça n'a pas l'ampleur de certaines autres catastrophes. On a besoin de voir des catastrophes instantanées pour réagir. Beaucoup de gens doivent mourir d'un seul coup - comme ça a été le cas avec le séisme en Haïti - pour qu'on se mobilise. Ce n'est pas un reproche, c'est une réaction humaine, mais il faut rappeler qu'en Afrique de l'Est, ça ne va vraiment pas bien! On souhaite aussi que ce spectacle entraîne des artistes à faire d'autres soirées-bénéfice», souligne l'humoriste.

Les billets pour SOS Afrique sont en vente dès mardi matin au coût de 65$ ou de 50$. Vous pouvez aussi envoyer vos dons sur le site humanitariancoalition.ca

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